APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE ET GÉNÉRALITÉS SUR LES SOLS ARGILEUX

APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE ET GÉNÉRALITÉS SUR LES SOLS ARGILEUX

Les principales données se rapportant à la géographie et la géologie de la zone d’étude sont présentées dans ce chapitre. Il s’agit, d’une part, de la localisation géographique du site de prélèvement des échantillons, des données du climat, de la végétation, du relief et, d’autre part, du contexte géologique régional.

Localisation et statut administratif

Diamniadio se situe à 35 kilomètres à l’Est de Dakar (capitale régionale), dans le Département de Rufisque. C’était un village de l’ex-communauté rurale de Sébikhotane. C’est le 12 février 2002, par décret présidentiel n° 2002-171, qu’il a été érigé en commune structurée en dix-neuf (19) quartiers (figure 1).La pluviométrie est caractérisée par une durée relativement courte de l’hivernage, variant entre trois et quatre mois de juin à octobre. Elle est marquée, d’une part, par une inégale répartition dans le temps et dans l’espace et, d’autre part, par une faiblesse des quantités d’eau enregistrées (ANSD, 2019). La température varie entre 17 et 25° C de décembre à avril, et de 27 à 30 ° C de mai à novembre. Le régime des vents est marqué par l’influence prédominante de l’alizé. Ce dernier est issu de l’anticyclone des Açores. Sa direction principale varie du Nord-Nord-ouest au Nord-Nord-est (ANSD, 2019). Diamniadio est caractérisée, pendant une bonne période de l’année, par un microclimat marqué par l’influence de l’alizé maritime, d’où l’existence d’une fraîcheur et d’une humidité quasi permanente et relativement forte de l’ordre de 25%. Toutefois, l’harmattan, qui est un alizé continental saharien, se fait sentir faiblement en saison sèche et au fur et à mesure que l’on s’éloigne des côtes (ANSD, 2019).

L’insolation est un paramètre qui peut servir, entre autres, dans la quantification des phénomènes de l’évapotranspiration. L’insolation est exprimée en heures et minutes. Les fortes valeurs d’insolation correspondent à des températures très élevées et les faibles valeurs à des températures basses. En général l’insolation moyenne varie de 7,1 h/j pendant la saison pluvieuse où le ciel est toujours nuageux à 8,8 h/j pendant la saison sèche où le ciel est bien dégagé (ANSD, 2019). 1.1.3 Végétation et Faune La végétation de la commune de Diamniadio est celle du domaine soudano-sahélien constituée par une savane arborée et arbustive. La composition floristique est dominée par Adansonia digitata et Euphorbia sp. Elle est aujourd’hui très dégradée et peu diversifiée en raison du recul de la pluviométrie et des agressions anthropiques.

Les ressources fauniques sont quasi-inexistantes du fait de la dégradation du couvert végétal suite à l’accroissement considérable de la population et de l’urbanisation. Les quelques spécimens que l’on rencontre sont confinés dans les reliques de végétation et autour des points d’eau existants. La faune répertoriée, se résume à de rares espèces constituées essentiellement de lézards, de gibier à poils (singes, chacals communs) de gibier à plumes (canards à plumes et de gibier d’eau, les pigeons maillés et verts et les francolins) (ANSD, 2019). 1.1.4 Relief Il comprend un ensemble de collines et de plateaux d’altitudes inférieures à 50 m. Sa couverture géologique comprend une alternance de marnes et de calcaires dont les plus perméables, les calcaires paléocènes de Sébikotane, les sables et les grès du maastrichtien, renferment des nappes aquifères importantes. On y observe le prolongement des bas-fonds fertiles et des sols aptes au maraîchage et à l’arboriculture particulièrement dans la zone rurale (ANSD, 2019).

CADRE GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE

La géologie de Diamniadio ne peut être appréhendée que dans le contexte d’ensemble de toute la presqu’île du Cap Vert. Cette dernière correspond à la partie la plus occidentale du Bassin sédimentaire sénégalais. La presqu’île du Cap-Vert est caractérisée par trois grandes unités géologiques d’âges différentes (figure 2) (Roger et al. 2009) : En se référant à la notice explicative de la carte de Bargny à l’échelle 1/20 000, la zone d’étude se caractérise par des formations du Lutétien d’une puissance d’environ 25 m et composées de marno-calcaires reposant sur des calcaires. Ces formations calcaires, appelées les calcaires de Bargny, peuvent atteindre 15 à 30 m d’épaisseur en alternance avec des lits de marnes. Ils sont de couleur grisâtre à jaunâtre (Ndiaye, 2019). Les formations du Lutétien reposent sur celles du Maastrichtien. Elles sont surmontées par des argiles noirâtres d’une puissance maximale de 3 m. La surface de ces sols argileux est bosselée et craquelée. Sur les cartes pédologiques du Cap Vert et du Sénégal, ces argiles noirâtres sont de la famille des vertisols. A l’état humide, les vertisols sont plastiques et collants. Ces derniers sont le résultat de la décarbonatation plus ou moins rapide de la marne par les eaux de ruissellement occasionnant la formation de sillons creusés sur celle-ci appelés ravinements. Les vertisols sont des sols caractéristiques des climats de type tropical, généralement fertiles, où la smectite comprenant le type montmorillonite est habituellement abondante (Ndiaye, 2019).

Les sols argileux sont constitués de minéraux variés dont l’affinité à l’eau dépend de plusieurs paramètres, entre autres la structure minéralogique. Certains sols comportent une proportion de particules argileuses telles que les illites et les smectites, etc. Quand ils sont humidifiés à partir d’un état sec, ils subissent des gonflements dus d’une part, à l’absorption des molécules d’eau sur la surface extérieure des particules et, d’autre part, à la pénétration des molécules d’eau entre les feuillets dont l’empilement constitue les particules d’argile. Ce gonflement des argiles dépend des conditions de l’état de compacité du sol et des conditions hydriques. Inversement, si la quantité d’eau diminue dans le sol, il subit une diminution de volume relativement importante. Ceci provoque en particulier le développement d’un réseau de fissures dû au retrait/gonflement en surface (Koussaila et Tarek, 2020).

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