Avantages de la création d’entreprises touristiques 

Les entreprises de tourisme et leurs taux de croissance spectaculaires offrent, l’image de la prospérité. Conjugué à l’intérêt croissant manifesté à l’égard du patrimoine culturel et naturel, ces entreprises pourraient être la bouée de sauvetage de nombreuses régions. A ce titre, la création d’entreprises touristiques augmente :  les nouvelles possibilités d’emploi : elle offre de nouvelles opportunités en termes d’emplois et de qualifications, parmi les jeunes en particulier ;  la diversité et stabilité de l’économie locale : les recettes du tourisme n’engendrent pas uniquement des gains directs pour les entreprises du secteur (hôtels, attractions touristiques, restaurants,…) elles engendrent également des gains indirects pour d’autres secteurs, tels que l’agriculture, la construction et l’industrie manufacturière. Par exemple, la création d’entreprise peut accroître la demande de produits alimentaires locaux et de fourniturespour les établissements hôteliers, et créer de nouveaux marchés pour les produits artisanaux ;  Le niveau de vie sociale : l’augmentation des revenus et des impôts liée à la création d’entreprises peut servir à entretenir, ou à moderniser, l’infrastructure et les services locaux. La qualité globale de l’environnement, et l’accès de la région, peuvent également être améliorés, étant donné que les touristes préfèrent visiter des endroits attrayants, propres et non pollués, et à y accéder aisément. 

Difficultés rencontrées à la création d’entreprises touristiques

Même si la liste des avantages potentiels est impressionnante, il faut être conscient que la création d’entreprise n’est pas la panacée universelle pour assurer la survie d’une économie sans difficulté. Pour développer un tourisme axé sur leur patrimoine naturel et culturel, les acteurs concernés du secteur doivent être en mesure de lever les contraintes suivantes : – La pénurie de PME touristiques ou le manque d’intérêt à l’égard du tourisme : Cette situation peut résulter d’un manque d’esprit d’entreprise ou d’une disponibilité insuffisante de fonds pour lancer de nouvelles affaires. La population de nombreuses régions est, en outre, plus âgée que la moyenne, ce qui limite le potentiel de création d’entreprises. 32 – Le niveau insuffisant des qualifications et de formation : Des compétences sont notamment exigées en matière de création d’entreprise, de marketing et de service à la clientèle. Or et à titre d’exemple les habitants des régions rurales manquent souvent de la formation nécessaire pour relever les défis du tourisme, voire pour occuper des emplois qualifiés. Il est trop rarement fait appel, en outre, à des professionnels du tourisme. – Le manque de soutien de la part d’autres secteurs : L’appui du secteur public s’avère particulièrement important pour la mise en place d’une infrastructure capable d’accueillir les touristes (signalisation, réseau routier, etc.) et d’un climat favorable à la création de petites entreprises. Le manque de ressources et de volonté politique dans des cas constitue, à l’inverse, une réelle entrave au développement d’un tourisme durable. L’activité touristique dépend fortement, en outre, de la coopération et de la participation d’autres secteurs afin d’avoir notamment accès aux services et aux matériaux de base, voire à des éléments du patrimoine naturel ou culturel situés sur des terrains privés. – Le caractère saisonnier : L’activité touristique se caractérise par la saisonnalité. Cette situation engendre des conditions de travail peu favorables qui ont, à leur tour, des répercussions négatives sur la qualité des services et la compétitivité des entreprises. – L’impossibilité de maîtriser les influences extérieures : La pérennité des entreprises de tourisme est largement fondée sur l’image et, dès lors, très sensible à des situations et pressions macro-environnementales et sociales qui échappent au contrôle direct des entreprises locales du secteur – lesquelles se trouvent donc particulièrement exposées aux aléas des modes et à l’impact négatif de certains évènements. – Les atteintes au patrimoine naturel et culturel : Les comportements irresponsables peuvent également provoquer des incendies et perturber la vie sauvage. Mal pensée, l’infrastructure érigée autour du site peut causer des dégâts supplémentaires, voire engendrer de graves problèmes de pollution, si le traitement des déchets et autres problématiques de même nature n’ont pas bénéficié d’une attention suffisante. Un préjudice peut également être causé au patrimoine culturel, surtout s’il est immatériel. Il existe, en effet, un risque réel d’assister à un processus de banalisation et de commercialisation excessive des traditions et des modes de vie qui pourrait, à terme, causer la perte même de leur authenticité et de leur valeur.

. Analyse actuelle de la situation des entreprises touristiques 

Il est remarquable de noter que le nombre de nouveaux établissements hôteliers n’a cessé d’accroître régulièrement ces dernières années. Le tableau ci-après nous montre l’évolution de l’offre au niveau national. Il est constaté que les chiffres ne cessent de grimper petit à petit chaque année, et l’offre s’améliore suivant la demande qui s’intensifie en même temps.  Malgré le fait que le nombre d’établissement s’est augmenté d’un côté, le nombre annuel des défaillances d’entreprise n’a cessé aussi de s’accroître de l’autre côté. Beaucoup d’entreprises se trouvent dans la difficulté. Les causes de cette difficulté sont diverses, à savoir : – La baisse tendancielle de la demande, – La défaillance des clients importants, – La baisse accidentelle de la demande, – L’incapacité du dirigeant, – Les choix stratégiques inadéquats, – La désorganisation ou mésentente dans l’équipe dirigeante, – La formation technique insuffisante du dirigeant, – La perte des clients importants, – La rigidité des prix de vente, – L’outil de production obsolète (démodé), – Le décès ou la maladie du dirigeant. 34 En effet, voici les causes exogènes de la défaillance des entreprises touristiques. Tableau n°07 : Les causes exogènes de défaillance Réduction des débouchés – Régression du marché ou baisse tendancielle de la demande. – Défaillance ou perte de clients importants. – Conjoncture économique défavorable. Réduction de la marge bénéficiaire – Hausse du prix des matières premières sans possibilité de répercussion sur le prix de vente. – Hausse des coûts salariaux due, entre autres, à l’évolution du droit de travail. – Apparition de contraintes juridiques et fiscales. Renforcement de la concurrence – Apparition de nouveaux produits. – Nouvelle concurrence commercialisant des produits à bas prix grâce à une politique de coûts salariaux très bas Source :Les entreprises en difficulté, Carole GRESSE.