BILAN DES THYROIDECTOMIES AU SERVICE D’ORL

BILAN DES THYROIDECTOMIES AU
SERVICE D’ORL

RAPPORTS DE LA THYROÏDE 

Rapports superficiels Les rapports superficiels de la loge thyroïdienne sont communs à l’isthme et aux lobes thyroïdiens et constituent la voie d’abord de la glande thyroïde, des parathyroïdes et de la trachée cervicale. Ils comprennent de la superficie à la profondeur : La peau et le tissu cellulaire sous cutané. L’aponévrose cervicale superficielle qui engaine les muscles SCM et qui enveloppe les veines jugulaires. L’aponévrose cervicale moyenne qui engaine les muscles sous-hyoïdiens. Les bords internes des muscles sterno-hyoïdiens et sterno-thyroïdiens délimitent le losange de la trachéotomie, au niveau duquel les deux (2) feuillets de l’aponévrose cervicale moyenne et superficielle forment la ligne blanche. (Figure 2). 8 Figure 2: Coupe transversale du cou passant par la 6è vertèbre cervicale [8] Haut Gauche 

Rapports profonds 

L’isthme thyroïdien : Sa face postérieure répond aux deuxième (2ème) et troisième (3ème) anneaux trachéaux, et elle est fixée à la face antérieure de la trachée par le ligament antéro-médian. Son bord supérieur est longé par une arcade vasculaire formée par l’anastomose des branches de la thyroïdienne supérieure. Le bord inférieur est distant de deux (2) ou trois (3) cm de la fourchette sternale.  Les lobes latéraux : La face postérieure est en rapport avec le paquet vasculo-nerveux du cou et plus en dehors, les ganglions de la chaîne jugulo-carotidienne. La face interne répond à la face latérale de la trachée depuis le premier (1er) jusqu’au cinquième (5ème) anneau à la face latérale du cricoïde et à celle du cartilage thyroïde. A ce niveau, la thyroïde est unie à la trachée par les ligaments latéraux de Gruber, au contact desquels passe le nerf récurrent. Plus en arrière, la face interne est proche de l’œsophage cervical et de la partie inférieure du pharynx. Le bord postéro interne répond à : – l’œsophage et au nerf récurrent qui monte à gauche dans l’angle trachéoœsophagien et à droite sur le bord latéral de l’œsophage accompagné par les ganglions de la chaîne récurrentielle. – l’artère thyroïdienne inférieure qui passe en avant du récurrent du côté gauche, en arrière du côté droit. – aux glandes parathyroïdes en particulier inférieures. Le pôle inférieur est coiffé par les branches de l’artère thyroïdienne supérieure. La loge thyroïdienne est en rapport en haut avec la région sus-hyoïdienne et en bas avec la partie supérieure du médiastin par l’orifice supérieur du thorax. (Figure 2) 10 3. Vascularisation et innervation de la glande thyroïde (Figure 1) 

Les artères

La vascularisation artérielle de la glande est assurée par quatre (4) pédicules principaux : – Deux (2) pédicules descendants formés par les deux (2) artères thyroïdiennes supérieures droite et gauche. – Deux (2) pédicules ascendants formés par les deux (2) artères thyroïdiennes inférieures droite et gauche. Parfois s’y ajoute un cinquième (5ème) pédicule ascendant formé par l’artère thyroïdienne moyenne.  L’artère thyroïdienne supérieure : Elle naît de la carotide externe et descend verticalement le long de l’axe viscéral pour atteindre le sommet supérieur du lobe thyroïdien où elle se divise en trois (3) branches : – une branche interne qui longe le bord sup de l’isthme et forme avec son homologue l’arcade sus isthmique, – une branche postérieure qui suit la face postérieure et va s’anastomoser avec une branche ascendante de la thyroïdienne inférieure, – une branche externe destinée à la face superficielle du corps thyroïde.  L’artère thyroïdienne inférieure : Naît du tronc thyro-bicervico-scapulaire et comporte trois (3) segments : – un segment inférieur vertical situé en arrière de la veine jugulaire interne en dehors de l’artère vertébrale, – un segment intermédiaire horizontal qui passe entre l’artère vertébrale en arrière et le paquet jugulo-carotidien en avant. – un segment supérieur vertical qui longe la face post du lobe thyroïdien, en passant en avant du récurrent à gauche en arrière de lui à droite. Elle aborde enfin le corps thyroïde à l’union des deux tiers (2/3) supérieurs et du tiers (1/3) inférieur pour donner ses trois (3) branches terminales : o la branche inférieure qui forme avec son homologue l’arcade sous-isthmique, o la branche interne qui se glisse entre la face interne du lobe et l’axe trachéoœsophagien o la branche postérieure destinée à la face postérieure qui va s’anastomoser avec la branche postérieure de la thyroïdienne supérieure. L’artère thyroïdienne moyenne : Inconstante, elle nait directement de la crosse de l’aorte et monte sur la face antérieure de la trachée pour atteindre le bord inférieur de l’isthme. Les anastomoses ; Ces artères sont richement anastomosées par deux (2) arcades artérielles : sus et sous isthmiques (inconstantes) mais surtout par des anastomoses verticales.

Les veines

Il s’agit des veines thyroïdiennes supérieures, moyennes et inférieures. Elles forment un très riche plexus sous capsulaire. La veine thyroïdienne supérieure : Elle est constituée au pôle supérieur du lobe et chemine avec l’artère, formant avec elle le seul pédicule individualisé. Elle se jette dans la veine jugulaire interne directement ou par l’intermédiaire du tronc veineux thyro-linguo-facial (de Farabeuf). La veine thyroïdienne moyenne : Elle naît de la face antéro-latérale du lobe et gagne le tronc brachiocéphalique gauche. [8] La veine thyroïdienne inférieure : [8] Elle n’est pas satellite de l’artère correspondante. Elle a un trajet descendant à partir du pôle inférieur du lobe vers le tronc veineux brachio- céphalique.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. HISTORIQUE DE LA THYROIDECTOMIE
II. RAPPELSANATOMIQUES
1. Anatomie descriptive
1.1. Morphologie
1.2. Situation
1.3. Moyens de fixité
2. RAPPORTS DE LA THYROÏDE
2.1. Rapports superficiels
2.2. Rapports profonds
3. Vascularisation et innervation de la glande thyroïde
3.1. Les artères
3.2. Les veines
3.3. Les vaiseaux lymphatiques
3.4. L’innervation
4. HISTOLOGIE
III. PHYSIOLOGIE DE LA THYROÏDE
1. SYNTHESE ET STOCKAGE DES HORMONES THYROÏDIENNES
2. SECRETION DES HORMONES THYROÏDIENNES .
3. REGULATION DE LA SECRETION DES HORMONES THYROÏDIENNES
4. EFFET DES HORMONESTHYROÏDIENNES
IV. PATHOLOGIE THYROÏDIENNE
1. LES NODULES THYROÏDIENS
2. THYROÏDITES AUTO-IMMUNES
2.1. Maladie de Basedow
2.2. Thyroïdite de Hashimoto
2.3. Autres thyroïdites
3. LE GOITRE ENDEMIQUE
4. CLASSIFICATION ANATOMO-PATHOLOGIQUE DES TUMEURS THYROÏDIENNES
4.1. Tumeur bénigne épithéliales ou adénomes
4.2. Carcinomes thyroïdiennes
4.2.1. Carcinomes papillaires et ses variantes
4.2.2. Carcinomes folliculaires
4.2.3. Carcinomes peu différenciés
4.2.4. Carcinomes anaplasiques
4.2.5. Autres tumeurs épithéliales
4.2.6. Carcinomes médullaires thyroïdite
5. EXPLOITATIONS CLINIQUES
5.1. Interrogatoire
5.2. Motif de Consultation
5.3. Examen physique
6. Exploitations fonctionnelles et morphologiques
6.1. Biologiques
6.2. Imagerie
V. TRAITEMENT
1. Buts
2. Moyens
2.1. Temps communs aux thyroïdectomies
2.1.1. Préparation opératoire
2.1.2. Installation du malade
2.1.3. Incision et décollement cutané
2.1.4. Exposition de la loge thyroïdienne
2.1.5. Fermeture de la loge
2.2. Les gestes
2.2.1. Les thyroïdectomies totales
2.2.2. Les lobo-isthmectomies
2.2.3. Les lobectomies
2.2.4. Les thyroïdectomies subtotales
2.2.5. Les isthmectomies
2.2.6. Les thyroïdectomies élargies
2.2.7. Les thyroïdectomies pour goitre plongeant
2.2.8. Techniques vidéo-assistées
2.2.9. Les curages ganglionnaires
V.3. Les indications
V.4. Les résultats
V.4.1. La surveillance usuelle
V.4.2. Les Complications
V.4.2.1. Les Complications précoces
V.4.2.2. Les Complications tardives
DEUXIEME PARTIE
I. MATERIELS ETMETHODES
1. Cadre d’étude
Présentation du CHRO
2. Type d’étude
3. Critères d’inclusion
4. Critères de non inclusion
5. Paramètres étudiés
6. Analyse des données
II. RESULTATS
1. Epidémiologie
1.1. Fréquence
1.2. Age
1.3. Sexe
1.4. Origine géographique
1.5. Facteurs épidémiologiques
1.5.1. Irradiation cervicale
1.5.2. Antécédents personnels et familiaux de pathologies thyroïdiennes
2. ETUDE CLINIQUE
2.1. Anamnèse
2.1.1. Motifs de consultations
2.1.2. Durée d’évolution
2.2. Données cliniques
2.2.1. Le siège topographique
2.2.2. La consistance
2.2.3. La mobilité du goitre
3. Examens paracliniques
3.1. Biologie
3.2. Imagerie
4. TRAITEMENT
4.1. Préparation pré opératoire et anesthési
4.2. Voied’abord
4.3. Le geste opératoire
4.4. Nerfs récurrents et parathyroïdes
4.5. Curage ganglionnaire
4.6. Drainage .
4.7. Durée d’hospitalisation
4.8. Les suites opératoire
4.9. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire
4.10. Traitement complémentaire
III. DISCUSSION .
1. CONTRAINTES ET LIMITES DE NOTRE ETUDE
2. AU PLAN EPIDEMIOLOGIQUE
2.1. Fréquence
2.2. Age
2.3. Sexe
2.4. Origine géographiqu
3. Etude clinique
3.1. Motif de consultation
3.2. Durée d’évolution
3.3. Examen physique
3.4. Examen paraclinique
3.4.1. Hormonologie
3.4.2. Imagerie
4. Traitement
4.1. Gestes
4.2. Drainage
4.3. Durée d’hospitalisation
4.4. Morbidité
4.5. Mortalité
4.6. Etude anatomo-pathologique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *