Caractérisation du PRECOBA et de sa stratégie d’intervention

Caractérisation du PRECOBA et de sa stratégie d’intervention

Caractérisation du PRECOBA Cofinancé par le gouvernement finlandais et le gouvernement sénégalais et exécuté par la FAO, le PRECOBA a démarré dans le département de Fatick pour ensuite s’étendre sur d’autres localités du bassin arachidier. L’organisation et la programmation de la prise en charge et de la mise en œuvre des activités du PRECOBA ont été assurées par plusieurs acteurs, notamment, le service des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, les autres services techniques tels que les Centres d’expansion rurale polyvalents, les organisations communautaires de base et les collectivités locales intéressées. Le projet était managé par une équipe légère de coordination avec à sa tête, un Directeur de projet, son adjoint qui assurait la planification et le suivi-évaluation, une division reboisement, une division sensibilisation, animation et vulgarisation (SAV), une division aménagement et cartographie et des animatrices affectées sur le terrain pour appuyer la division SAV. L’exécution financière était contrôlée par un Conseiller technique principal (CTP) régulièrement affecté par la FAO. Cette équipe légère reposait sur les techniciens du service des Eaux et Forêts (Chefs de Brigade ou de Triage forestiers) pour la mise en œuvre des activités de terrain. Le Chef d’inspection régionale et les différents chefs de secteur des Eaux et Forêts assuraient la supervision des activités.

Stratégie d’intervention du PRECOBA

Il a d’abord développé les principes de l’approche participative, puis ceux de l’approche terroir, considérant les collectivités locales comme principaux acteurs du développement local. L’analyse des entretiens nous a amené à relever quatre principales catégories d’activités : le volet communication à travers la sensibilisation de la population sur l’importance de l’arbre dans l’équilibre de l’écosystème à travers la radio rurale, les réunions paysannes et des démonstrations. Le volet renforcement des capacités à travers la formation de certains villageois sur les techniques de production de plants, de plantation et sur les techniques de fabrication des foyers améliorés. Les mesures incitatives à travers la distribution de denrées alimentaires (vivres du Programme alimentaire mondial / « Food for work ») aux populations en guise de motivation. Et enfin les réalisations physiques qui s’organisent autour des activités de reboisement avec une prise en compte des autres préoccupations du monde rural ; notamment l’alphabétisation, la construction de foyersaméliorés, la mise en place de moulins pour la transformation de certains produits agricoles afin d’alléger les corvées des femmes (voir la figure 5).

Il avait également mis en place, en rapport avec les collectivités locales, un protocole de rétrocession des réalisations physiques (diverses plantations). Une fois à maturité, les groupements villageois qui avaient réalisé ces plantations vendent les perches (bois de service) sur la base d’une autorisation délivrée par le conseil rural. Une clé définie au préalable, répartit les recettes sur la base d’un pourcentage pour le groupement et un pourcentage pour le conseil rural. Le payement se fait de main en main, contre la délivrance d’un reçu. Dans la pratique, l’exploitation (la coupe du bois) ne se faisait que quand un acquéreur se présentait. Les acquéreurs venant généralement d’ailleurs, étaient obligés de se rendre au siège du conseil rural (assez distant des sites d’exploitation) pour se faire délivrer une autorisation de coupe par le Président du Conseil rural. Ensuite, ils se rendent à la Brigade des Eaux et Forêts (à Diakhao, localité également très éloignée des lieux d’exploitation) pour se faire délivrer un permis de coupe par le chef de Brigade (agent des Eaux et Forêts) avant de revenir dans le site d’exploitation pour la conduite des opérations de coupe.

Les limites de la stratégie d’intervention du PRECOBA dans le département de Fatick

Dans les villages de Mbafaye, Mbane, Mbamane Diaraf, Mbellacadiao, Doudame et Simal, certaines insuffisances ont été constatées : il s’agit du manque de pérennisation des activités du projet. En effet les enquêtes ont révélé l’arrêt des activités de reboisement communautaire, la dislocation des groupements villageois de mise en œuvre des activités, l’arrêt du recrutement de surveillants des plantations communautaires et la démobilisation des populations par rapport à la surveillance et la protection des plantations communautaires. L’analyse de l’évolution du couvert végétale en rapport avec les autres catégories d’occupation du sol dans le département de Fatick passe par la présentation de l’occupation du sol aux cours des trois années de références (1979, 1998, 2017) ainsi que leurs statistiques En 1998, le département de Fatick est toujours dominé par les zones de cultures, si bien que leur superficie est passée de 16570,201 ha (63,2%) à 164806,048 ha (62,8%), suivies de la classe tanne dont la superficie est passée de 31224,062 ha (11,9%) à 32439,722 ha (12,4%). La surface occupée par les vasières est passée de 27093,754 ha (10,3%) à 26764,097 ha (10,2%) et celle occupée par les savanes est passée de 15839,807 ha (6%) à 15402,872 (5,9%). Le cours d’eau occupe toujours 5,2% du territoire départemental de Fatick avec une superficie qui est passé de 13677,010 ha (5,2%) à 13762,323 (5,2%). La mangrove est passée de 6232,471 ha (2,4%) à 5987,374 ha (2,3%), alors que l’habitat est passé de 2377,847 ha (0,9%) à 2662,507 ha (1%). Une nouvelle classe (plantation) apparaît avec une superficie de 735,070 ha (0,3%).

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