Chaîne de traitement classique des données de recensement

Chaîne de traitement classique des données de recensement

Le recensement de la population

La réalisation d’un recensement de la population et de l’habitat tous les dix ans est une recommandation du Système des Nations-Unies. Le dernier recensement de 2013 au Sénégal, après les expériences de 1976, de 1988 et de 2002, s’inscrit dans ce cadre. Cette opération, inscrite en activité phare de la stratégie de développement de la statistique au Sénégal, est indispensable à la gouvernance de la nation sénégalaise. Ainsi, à travers cette opération, inscrite dans les priorités du Gouvernement du Sénégal, il sera possible aux pouvoirs publics de mesurer le niveau de développement économique et politique du pays, d’apprécier les progrès accomplis, d’estimer les besoins et de planifier des programmes d’action ciblés, d’accompagner les décisions, etc.

Objectifs visés et résultats attendus

Le recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) a pour objectifs de faire le bilan démographique, de déterminer les caractéristiques de l’habitat, de faire le point sur le potentiel agricole et pastoral et de donner une situation de référence comme base d’appréciation de l’impact des politiques et des programmes socio-économiques mis en œuvre au cours de ces dernières années. Il sert également à donner une situation de référence comme base d’appréciation de l’impact des politiques et des programmes socio- économiques à mettre en œuvre pour les prochaines années.3. Dispositif organisationnel Pour mener le recensement de la population, plusieurs phases sont nécessaires : cartographie des zones de dénombrement ou districts de recensement, développement des applications, réception et tests du matériel informatique, opérations de tests du dispositif organisationnel et technique, recrutement des agents recenseurs, contrôleurs et coordonnateurs techniques, gestion des confirmations, gestion du système de paiement, collecte proprement dite, enquête post-censitaire. Deux innovations majeures sont à noter pour le dernier recensement de 2013 : la combinaison de trois recensements en une seule opération et l’utilisation des TIC dans la collecte. En effet, la collecte a été réalisée avec les ordinateurs de poche (PDA, Personal Digital Assistant). Ce choix technologique se justifie pour plusieurs raisons : c’est une recommandation.

Le recensement de la population a consisté à interviewer l’ensemble des ménages au Sénégal (sénégalais comme étrangers) sur des questions préalablement choisies de manière consensuelle avec les Administrations publiques, les universités, le réseau des journalistes en population, les Organisations non gouvernementales, etc. Les données collectées à partir de ces interviews sont stockées dans une base de données et servent à la production de tableaux de bord. Ces derniers permettent d’évaluer l’impact des politiques socio-économiques en cours de mise en œuvre et par là-même de décider de politiques à établir dans le court, moyen ou long terme. Pour ce faire, les comparaisons entre les données de recensements différents sont nécessaires. Cependant, elles sont effectuées de manière manuelle. En effet, il est noté l’absence d’un entrepôt de donnés regroupant toutes les données issues des différents recensements en vue d’une aide à la prise de décision.

Entre la collecte de terrain et la production des tableaux de bord, les expériences précédentes lors des recensements de 1976, 1988 et 2002, ont montré que la durée moyenne de disponibilité des données est de cinq (05) ans. Autrement dit, les données d’un recensement ne pouvaient être utilisées dans la prise de décisions qu’après un délai relativement long de cinq (05) ans. Cela constituait un biais supplémentaire sur la structure socio-économique du pays. En effet, le recensement se veut une photographie de la population à un instant donné, ce qui explique la durée très courte de quinze (15) jours pour finaliser la collecte au niveau national afin de minimiser les écarts entraînés par les faits d’état civil (naissance, décès) et les mouvements de population qui surviennent à tout moment. Utiliser les données après un délai relativement long, même en présence d’hypothèses sur l’évolution des facteurs (projections démographiques), peut poser un problème de fiabilité et de précision.

D’autre part, au cours des différentes phases du recensement (cartographie censitaire, recensement pilote, dénombrement général, enquête post censitaire, production du répertoire des localités entre autre), plusieurs bases de données sont produites. En guise d’illustration, nous faisons le focus sur la cartographie censitaire. Lors de cette étape, les agents de relevés de données cartographiques sillonnent le territoire national afin de localiser tous les ménages. Au terme de leur travail, l’ANSD dispose d’une base de données contenant les coordonnées des concessions, le nombre de ménages par concession, l’identité des chefs de ménage et les superficies occupées par les différentes concessions. Ces informations constituent les inputs nécessaires à l’organisation des équipes d’agents recenseurs sur le terrain. Chacun d’entre eux doit couvrir un district de recensement (zone de 1000 à 1200 ménages en milieu urbain, et de 800 à 1000 habitants en milieu rural). Le défi de taille est que les ménages soient bien localisés et que deux agents recenseurs travaillent dans des zones sans possibilité de chevauchement. Lors du dénombrement, les écarts constatés ont porté sur 20% des districts de recensement (DR), soit sur 4000 DR environ. Cela veut dire que l’intégrité et la cohérence nécessaire entre ces bases de données ne sont toujours pas garanties du fait de l’inexistence d’outils d’extraction et de chargement automatiques lors du passage d’une étape à l’autre. Lors des contrôles d’exhaustivité, des différences sont souvent notées dans les chiffres d’individus, de ménages ou de localités d’une base à l’autre à cause de l’inexistence d’un référentiel unique des données.

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