Choisir le prestataire et les équipes offshore

Choisir le prestataire et les équipes offshore

La proximité, la culture, la taille et le profil du prestataire déterminent directement le mode de fonctionnement que l’on peut mettre en place avec l’offshore, forfait ou régie, ainsi que le type de suivi des opérations, la fréquence possible des déplacements, etc.En choisissant un prestataire, le client adopte aussi un peu sa culture. Il suit les événements politiques et économiques du pays, et les membres de son personnel qui travaillent avec le prestataire nouent des amitiés parfois durables avec les collaborateurs en offshore.Le choix du prestataire s’accompagne souvent d’a priori. Le management du client associe à tort ou à raison à chaque pays et à chaque culture des qualités et des défauts qui influencent ses décisions. Par exemple, si le pays a la réputation de ne pas respecter la propriété intellectuelle, le client mettra en place des règles de sécurité très strictes, et, s’il est réputé avoir un faible niveau d’éducation, il s’organisera pour concentrer les tâches complexes en local et ne laisser à l’offshore que les tâches plus faciles.

Parfois, le client fait le choix du pays parce qu’un de ses collaborateurs y connaît un pres- tataire et qu’il mise sur cette affinité personnelle, voire sur l’engagement du collabora- teur, plutôt que sur un choix réfléchi. Parfois, le choix se porte sur l’Inde du fait de sa notoriété comme pays de l’offshore sans même envisager d’autres possibilités, de la mêm e façon que l’on choisit une marque sur sa réputation.Dans certains cas, le client recherche le prestataire ayant les meilleures compétences dans un domaine très précis. Il peut, par exemple, privilégier un prestataire qui fournit des développements à un éditeur de logiciels dont le client utilise les progiciels. Le fait d’avoir un interlocuteur qui connaît parfaitement les progiciels autour desquels il réalise des développements spécifiques offre probablement d’excellentes compétences. Dans d’autres cas, le client recherche des services ciblés, comme la création de scénarios de dessins animés accompagnant des jeux.

Certains prestataires sont spécialisés dans des domaines fonctionnels pointus, comme les applications pour les opérateurs de télécommunications ou les développements rela- tifs aux effets spéciaux pour le cinéma. Le choix du prestataire est dans ces cas gouverné par son profil, et il se peut qu’un seul prestataire réponde aux critères définis.Dans tous les cas, il convient de sérier les critères de choix. On se concentre d’abord sur le pays et la ville du prestataire puis sur le prestataire lui-même et enfin sur la constitu- tion des équipes. Cette dernière étape étant directement liée au choix du partenaire, la validation du partenariat tient compte également de la mise à disposition des premiers membres de l’équipe et de la façon de l’assembler.

Critères de choix du prestataire en offshore

Le critère de la langue est évidemment déterminant si l’on choisit de travailler exclusive- ment en français ou dans une autre langue que l’anglais avec l’équipe offshore. Le choix du prestataire se restreint immédiatement, tandis que le tarif des prestations est plus élevé que dans certains pays qui travaillent essentiellement en anglais.La distance en avion est un autre critère important. Si l’on souhaite se rendre dans la ville du prestataire en moins de quatre heures et que l’on veuille au moins un vol par jour, le choix est évidemment plus limité. Si l’on souhaite de surcroît des communications prati- ques, cela réduit le choix aux métropoles où l’on trouve des aéroports internationaux, les villes secondaires ou universitaires se trouvant le plus souvent exclues.

Localisation du prestataire

Le choix du pays fait habituellement l’objet de longs débats, tant les intervenants chez le client ont des idées bien arrêtées sur la question. Ce choix est influencé par de nombreux éléments, qui mêlent considérations professionnelles, personnelles et idées reçues.Certains anticipent leur voyage dans le pays et retiennent des critères tels que l’enso- leillement, la proximité de la mer ou des sites agréables à valeur touristique. À l’inverse, d’autres ne veulent pas être accusés de privilégier le tourisme et optent pour des pays froids, réputés travailleurs.La sécurité dans le pays et les événements géopolitiques influencent fortement les choix. Les appartenances ethniques jouent aussi un rôle, un manager originaire d’un pays de l’offshore affichant, par exemple, souvent une préférence marquée pour ce pays, même si ses racines y remontent à plusieurs générations.Si l’on choisit un pays tel que le Vietnam ou la Chine, le décalage horaire peut à lui seul être une cause d’échec. Comment piloter une équipe qui travaille l’essentiel de son temps alors qu’on ne travaille pas chez le client. Avec sept heures de plus qu’en France, la Chine n’offre pratiquement pas de recouvrement avec les heures de travail locales. Le Vietnam, avec huit heures de décalage, impose pratiquement de ne travailler que par échange d’e-mails et interdit tout chat et conversation téléphonique.

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