Choix du contaminant et du terrain d’étude

Choix du contaminant et du terrain d’étude

« Le nouveau Créteil est né d’une idée que j’aie eue un jour à Versailles en me promenant en compagnie du Général de Gaulle. La veille, Léopold Senghor avait comparé celui-ci, dans un discours, à Napoléon et à Louis XIV. – [Général] de Gaulle « Je ne suis pas Napoléon, je n’ai pas fait Austerlitz. Je ne suis pas Louis XIV, je n’ai pas fait Versailles. » – [Général] Billotte « Non seulement vous n’avez pas fait Versailles, mais vous avez laissé se construire des horreurs architecturales dans toute la France. Si vous m’appuyez, je peux tenter de construire une vraie ville à Créteil. Il y a huit cents hectares d’espaces libres. C’est le seul endroit de la banlieue parisienne où l’on peut tenter cela. » – [Général] de Gaulle « Et bien, essayez ! » C’est sur la base de ces trois petits mots que je me suis lancé dans cette opération. (…) Au fond, nous nous sommes dit : l’endroit est impossible, la chose est difficile, mais si nous nous attaquons vraiment au problème nous parviendrons peut-être à faire un exemple » (Billotte, 1972) Notre objectif est de développer une méthode générale d‟évaluation des flux de contaminants à l‟échelle urbaine. Afin de mener à bien cette recherche, nous avons besoin de fixer le contaminant à étudier dans un terrain d‟étude spécifique. En effet d‟après le Chapitre 2.2, l‟émission d‟un contaminant donné à l‟échelle urbaine a été définie par la notion de situation- type. La quantification de cette émission nécessite l‟évaluation de toutes les situations-types associées au contaminant.

En d‟autres termes évaluer les dimensions associées à chaque matériau des éléments de toit émetteurs du contaminant. Or, à l‟échelle urbaine l‟utilisation des matériaux de toiture est régie par un ensemble de contraintes très variables et qui restent qualitatives. Les règles élaborées dans le Chapitre 2.4 sont « empiriques » et peuvent paraître éloignées de l‟objectif initial : il convient donc de montrer la façon dont elles participent concrètement à l‟évaluation des flux de contaminants à l‟échelle urbaine. Nous avons décidé de continuer l‟élaboration de notre méthode à travers l‟étude de l‟émission d‟un contaminant spécifique à partir d‟un terrain réel. Ce travail permettra d‟une part de concrétiser la méthode et d‟autre part de la généraliser à d‟autres contaminants et à d‟autres terrains d‟études. Le choix du contaminant et du terrain d‟étude devront aider à remplir ces objectifs. Ce chapitre consiste à décrire le contaminant et le terrain d‟étude choisis pour développer la méthode. Il s‟agit d‟une part d‟étudier les caractéristiques de ces deux choix et d‟autre part d‟appliquer les notions développées dans la Partie 2 : présentation des différentes situations- types associées au contaminant choisi et identifier les critères de choix des matériaux de toiture dans la ville choisie.

Le contaminant à choisir devra présenter le maximum de ses situations-types d‟émissions renseignées, et idéalement correspondre à un site de production de données d‟émission. D‟après les Chapitres 1.3 et 2.2, l‟émission des contaminants métalliques est très bien étudiée dans la littérature, en particulier celles du zinc, du cuivre et du plomb. Pour choisir entre ces trois contaminants nous allons regarder leurs situations-types ainsi que leurs importances au niveau de leurs utilisations sur les différents éléments de toitures. Le Chapitre 2.2, montre que dans la littérature nous avons plus de données pour les flux d‟émissions du zinc que pour les autres contaminants (cuivre et plomb) et plus de situations-types renseignées. En outre, d‟après le Chapitre 1.1, les matériaux en zinc (zinc naturel, zinc prépatiné…) sont utilisés en tant que rampant, gouttière et noue. Le matériau cuivre (une seule variété le cuivre naturel) est utilisé en rampant et en gouttière alors que le matériau plomb (une seule variété le plomb naturel) est utilisé pour les rampants et les éléments d‟étanchéité. Les rampants en plomb et en cuivre sont rarement utilisés en couverture alors que les matériaux en zinc sont largement utilisés sur les toitures de différents bâtiments ainsi qu‟en gouttières et en noues. De plus, en regardant les situations-types du zinc, ce dernier présente une émission importante à partir des aciers galvanisés qui sont des matériaux très utilisés dans les zones industrielles. Ainsi, le zinc présente une plus grande diversité de situations-types par rapport au cuivre et au plomb et ces situations-types sont susceptibles d‟être rencontrées dans n‟importe quel terrain d‟étude français. L‟avantage d‟avoir un contaminant qui a beaucoup de situations-types est de pourvoir développer la méthode de quantification pour une majorité des situations-types que l‟on est susceptible de rencontrer avec d‟autres contaminants. Enfin, en France, des données d‟émissions du zinc pour la plupart de ses différentes situations-types ont été produites, dans le cadre de la thèse de Robert-Sainte (2009), pour deux villes différentes d‟Ile-de-France, Champs-sur-Marne et Créteil. Donc, nous avons choisi de développer notre méthode à travers l‟évaluation du flux d‟émission du contaminant zinc à l‟échelle urbaine.

 

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