Colorimétriques DES DENTS

Colorimétriques DES DENTS

Les sujets d’étude sont constitués par des étudiants militaires de la Faculté de Médecine, pharmacie et Odontologie résidant en internat à la caserne Dial Diop. Les critères suivants, définis à priori, ont été appliqués préalablement à l’ensemble des sujets potentiellement éligibles à une inclusion dans cette investigation. Les sujets présentant une altération intrinsèque ou extrinsèque de la couleur des dents, de la peau ou des yeux n’ont pas été retenus pour une inclusion dans l’étude. L’altération extrinsèque de la couleur des dents peut être liée au tabagisme, à une consommation excessive de café ou de thé sur des dents dépolies, à des antécédents de traitement orthodontique etc. Celle de la peau peut provenir d’une dépigmentation et celle des yeux de divers collyres ou de lentilles de couleur etc. L’altération intrinsèque de la couleur des dents est le plus souvent liée à une prise de médicaments (tétracycline), des traitements endodontiques, des pathologies pulpaires ou des restaurations. Celle de la peau peut être due à certaines affections cutanées comme le vitiligo ou le psoriasis et celle des yeux à divers troubles oculaires.

Variables enregistrées

Chez chacun des sujets inclus, des données sociodémographiques (âge et sexe) ont été d’abord enregistrées, ensuite des photographies de face du visage destinées à recueillir simultanément les attributs colorimétriques des dents, des yeux et de la peau ont été prises avec un appareil de photographie numérique (Nikon D3). Lors de la prise de vue, les sujets étaient priés de garder les yeux ouverts et d’effectuer un large sourire pour découvrir largement les dents. Au besoin, il leur était demandé de prononcer un des mots suivants : « Cheese », « Ouistiti », « Patata », « Omelette » et de maintenir les lèvres disjointes à la fin de l’énonciation. Toutes les prises de vue ont été faites à la lumière du jour sans flash et à la même heure de la journée. Toutes les précautions étaient prises pour avoir une parfaite standardisation des prises de vue réalisées chez l’ensemble des sujets.

Caractérisation colorimétrique des dents, des yeux et de la peau

Les attributs colorimétriques (teinte, luminosité et saturation) de chacun des 3 organes concernés (dents, yeux et peau) étaient enregistrés à l’aide du logiciel Mesurim©.Pour rappel, ce logiciel gratuit de retouche et d’analyse d’images mis au point par Monsieur JF MADRE de l’Académie d’Amiens permet de faire une analyse colorimétrique d’images acquises à partir d’un scanner ou d’un appareil photo. La taille de la zone ciblée sur chacun de ces organes pour l’analyse colorimétrique est représentée par un rectangle de 5 mm de longueur sur 3 mm de largeur. En ce qui concerne l’emplacement, pour les dents, il s’agissait d’une zone située au milieu de la dent, à mi-chemin entre le collet clinique et le bord libre, pour les yeux à mi-chemin entre la pupille et l’angle interne de l’œil et pour la peau 2 mm à droite de l’aile du nez. Pour ce qui est du Modus operandi, l’image de la photographie de face du sujet est d’abord ouverte avec Mesurim©. Il faut ensuite choisir l’outil de mesure « lumière sur un rectangle » et délimiter la zone à analyser sur l’image. Une boite de dialogue apparait alors avec les couleurs de la zone délimitée, dans les nuances « Rouge » (R), « Vert » (V) et « Bleu » (B) ainsi que la luminosité (Figures 17, 18 et 19).

Seulement, ces 3 couleurs de base de l’organe ne suffisent pas à caractériser la vraie couleur d’un objet telle qu’il apparait lorsqu’un regard y est porté. D’autres paramètres comme la saturation et la luminosité doivent y être ajouté pour fournir un profil colorimétrique. Ce qui fait un ensemble de 5 paramètres par couleurs. Ces données ne pouvaient donc pas être utilisées pour caractériser la couleur. En effet, prise séparément, aucune des 3 couleurs primaires n’était suffisamment représentative de la vraie couleur de l’organe. La moyenne des 3 couleurs de base n’est pas non plus appropriée pour caractériser la vraie couleur. Une illustration de ce constat est donnée dans les Figures 20 et 21. Les valeurs des couleurs primaires qui constituent la Figure 20 sont : Rouge = 150 ; Vert = 200 et Bleu = 100. Pour la Figure 21, les valeurs sont Rouge = 150 ; Vert = 100 et Bleu = 200. On voit bien que les 2 rectangles ont une couleur très différente (amande et améthyste). Pourtant ils ont la même quantité de rouge (150), la même somme (450) et la même moyenne des 3 couleurs de base (150). Ceci confirme le fait qu’aussi bien la somme, encore moins la moyenne arithmétique des 3 couleurs de base ne fournit une variable permettant de caractériser la couleur des dents, de la peau ou des yeux.

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *