Commutation, routageet techniques de transfert

Commutation, routageet techniques de transfert

Les éléments des réseaux qui prennent en charge les paquets sont appelés des nœuds, ou encore des nœuds de transfert, car ils transfèrent des paquets d’une ligne d’entrée vers une ligne de sortie. Ces nœuds de transfert peuvent être des routeurs ou des commuta- teurs. Routeurs et commutateurs font l’objet d’un débat continuel car ils symbolisent deux manières opposées d’acheminer l’information à l’intérieur d’un réseau maillé. Les deux solutions présentent bien sûr des avantages et des inconvénients, notamment souplesse pour le routage et puissance pour la commutation. Les commutateurs acheminent les paquets vers le récepteur en utilisant des références, également appelées identificateurs ou étiquettes (en anglais labels). Une référence est une suite de chiffres accompagnant un bloc (trame, paquet, etc.) pour lui permettre de choisir une porte de sortie au sein d’une table de commutation. Par exemple, si 147 est une référence, tous les paquets se présentant sur une porte d’entrée déterminée et portant la valeur 147 sont dirigés vers la même ligne de sortie. Les routeurs utilisent une table de routage pour diriger les paquets vers leur destination.La différence principale entre le routage et la commutation réside dans le type d’informa- tion de supervision transporté par le paquet. Dans un routeur, le paquet doit posséder l’adresse complète du destinataire. La décision de router prend donc du temps, puisqu’il faut non seulement trouver la bonne ligne de sortie à l’aide de la table de routage mais encore et surtout gérer cette table de routage. Dans un commutateur, la table de commu- tation indique la ligne de sortie en fonction de la référence transportée par le paquet. Le paquet ne comporte qu’une seule référence, qui indique une file de sortie du nœud, laquelle est toujours la même, indépendamment de l’état du réseau. En cas de cassure de ligne ou de panne d’un nœud, un nouveau routage intervient, qui détermine un nouveau chemin.

Pour mettre en place le chemin que suivront tous les paquets, une signalisation est néces- saire. Cette signalisation s’effectue grâce à un paquet spécifique, parfois appelé paquet d’appel. Dans un commutateur, c’est la table de routage qui dirige le paquet d’appel nécessaire à l’établissement du chemin. Le commutateur possède donc à la fois une table de routage et une table de commutation. Pour obtenir de bonnes performances, il faut essayer de limiter le nombre d’entrées dans les tables de routage et de commutation. Une valeur inférieure à 10 000 entrées garantit une vitesse acceptable. Lorsque la commutation ne s’effectue que sur une partie de la référence, le commutateur s’appelle un brasseur. Dans le monde ATM, le temps de traversée d’un nœud doit rester négligeable par rapport au temps de transit du réseau, de façon que ce dernier soit à peu près égal au temps de propagation. Le temps de commutation doit donc être négligeable. La commutation permet donc d’acheminer des informations au travers d’un réseau en les transportant de nœud en nœud suivant un chemin prédéfini, appelé circuit virtuel. Ce circuit virtuel n’est autre qu’une succession de références que tous les paquets d’un même flot doivent suivre, comme s’ils étaient sur un circuit. Ce circuit est dit virtuel parce qu’il n’appartient pas de façon exclusive au couple émetteur- récepteur, à la différence d’un circuit véritable.Les nœuds de transfert doivent être capables de supporter aussi bien les trafics homogè- nes que les trafics sporadiques. Le fait d’intégrer des services dont les objectifs et les critères de performance peuvent être très différents nécessite l’utilisation de priorités. C’est la raison pour laquelle les paquets sont dotés d’informations de priorité, qui sont traitées dans la file d’attente d’entrée des routeurs et commutateurs.

 

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