Définition de notre contribution

Définition de notre contribution

Le but de ce chapitre est de présenter les grandes lignes de notre proposition. Il tire partie respectivement des conclusions de l’état de l’art (cf. chapitre 2, section 5) et des objectifs généraux contenus dans le rapport du plan de convergence de la COMIFAC de l’année 2007 (cf. chapitre 1, section 1.5). En nous appuyant sur les recommandations de ce plan, des besoins des utilisateurs et enfin des limites que nous avons relevées dans notre état de l’art, nous proposons une démarche de modélisation qui vise à apporter des réponses scientifiques novatrices face aux insuffisances que nous avons soulignées dans le précédent chapitre. Cette présentation se décline en quatre parties dont une conclusion, à savoir : partage des connaissances afin d’orienter les politiques de gouvernance dans la gestion des écosystèmes et la conservation de la biodiversité. C’est ainsi qu’un observatoire a été mis en œuvre comme nous l’avons indiqué dans le chapitre 2 section 4.3. Le développement de cet observatoire a fait ressortir deux éléments essentiels : communauté d’acteurs impliqués dans la production de l’information géographique. Si l’observatoire proposé a répondu à certaines attentes, il n’en demeure pas moins vrai que des éléments essentiels n’ont pas été intégrés au système.

Parmi ceux-ci se trouvent, primo, la construction de répertoires et de bases de connaissances sur l’environnement et les ressources ; et secundo, la conception et la mise en place de bases de données et des interfaces utilisateurs. Outre l’intégration de ces éléments, il importe objectivement que la nouvelle solution à mettre en place s’efforce d’être novatrice du point de vue scientifique, notamment en apportant une réponse aux insuffisances que nous avons soulignées des outils similaires existants (cf. chapitre 2, section 5). Pour relever ce défi, nous proposons dans le cadre de notre thèse, une démarche d’aménagement du territoire du bassin du Congo qui tienne compte de son organisation et de ses dynamiques spatiales. La finalité d’une telle démarche est la construction d’une solution qui permet de suivre les dynamiques spatio-temporelles des objets géographiques et l’accès aux ressources, qui font référence aux objets et/ou couches thématiques du territoire. En effet, cette approche apporte, comme nous allons le mettre en évidence, une réponse aux insuffisances des outils similaires existants.Elaborer un modèle qui répond aux attentes des utilisateurs et qui se veut novateur sur le plan des avancées scientifiques, c’est toujours faire une succession de choix difficiles. Dans ce paragraphe, nous expliquons les principes généraux de notre contribution.

Celle-ci repose sur la mise en œuvre d’un modèle qui intègre les spécificités relatives au « où », au « quand » et au « quoi ». Par le « où », nous faisons références à la problématique de la localisation des objets géographiques. Dans notre démarche, nous proposons que la localisation des objets s’appuie sur deux éléments essentiels, à savoir : les toponymes et les représentations géométriques. Par le « Quand », il s’agit d’intégrer à notre modélisation la dimension temporelle dans la gestion des toponymes et des objets géographiques. Enfin par le « quoi », nous faisons référence à la typologie des objets. Notre contribution repose sur un modèle conceptuel dont les contours et les missions sont décrits dans les sections suivantes. Ce modèle prend appui sur les recommandations de la norme ISO 19115 relative aux métadonnées géographiques et sur une ontologie. Pour Dans la conclusion du chapitre dédié à l’état de l’art (cf. chapitre 2 section 5), nous avons relevé plusieurs limites dans la conception des solutions actuelles. La limite la plus remarquable est sans conteste celle qui est liée à la gestion de la complexité des toponymes dans le suivi des dynamiques spatio-temporelles et l’accès aux ressources informationnelles. A titre de rappel, un toponyme est le nom officiel d’un lieu ou d’un site [Jaillard, 2008], [Bedel et al, 2011]. Pour illustrer la complexité liée à leur gestion, [Laurini et al, 2011] prennent l’exemple des noms « Washington » et « Istanbul ».

Parlant du premier nom, ils s’interrogent en ces termes « S’agit-il du général George Washington, de la capitale des États-Unis, ou de l’État de Washington, ou bien de l’une des multiples villes appelées ainsi aux États-Unis, ou encore d’autres personnes portant ce nom ? ». Dans le second terme, c’est à dire « Istanbul », ils constatent que cette ville a connu tout au long de son histoire des évolutions à la fois toponymique (cette ville fut appelée par le passé Byzance puis Constantinople), et géométriques (les formes géométriques de Byzance, de Constantinople et d’Istanbul n’ont pas toujours été les mêmes). Les deux exemples que nous venons de prendre se rencontrent également dans les pays africains et notamment ceux d’Afrique centrale. L’exemple le plus illustratif est celui du fleuve « Congo ». Ce fleuve qui sert de frontière entre la République du Congo Brazzaville et la République Démocratique du Congo (RDC) a porté (ou porte) différentes appellations dans l’histoire et selon que l’on soit dans l’un ou l’autre des pays.

 

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