Définition du concept enseignement – apprentissage

Pendant de longs siècles, les dauphins, les princes, les fils de la classe dirigeante, recevaient un enseignement historique jugé indispensable pour les préparer au rôle qui les attendait. Ils devaient y trouver les secrets qui les permettraient de diriger les hommes, les exemples de succès heureux et malheureux, les titres même qu’ils pouvaient faire valoir pour imposer leur présence au pouvoir, et leur politique à leurs sujets. Dans un monde démocratique, qui n’est pas dauphin, prince ou dirigeant ? Chacun est associé, plus ou moins, à la conduite de la Communauté ; tous sont liés aux vicissitudes qui assurent ou compromettent les biens, les idées et les convictions, à vie même. (Reinhard.H, 1967, p 1). L’Histoire est le récit de ce qui s’est passé autrefois. Elle fait connaitre le passé du peuple et joue un rôle très important dans l’éducation civique et patriotique des jeunes enfants. L’histoire montre les liens de solidarité qui unissent entre elles les générations (Cadenel.F, 1958, p 121) Ensuite, l’histoire nous enseigne la tolérance et l’impartialité qui consiste à dire toute la vérité sur le passé, sans rien cacher de ce qui est désagréable pour son propre pays. Enfin et surtout, l’histoire est plus intéressante que le plus merveilleux des légendes, car ce qu’elle raconte n’est pas imaginé : c’est le récit de ce qui s’est réellement passé. Donc, l’enseignement de l’histoire mettra en relief la continuité de l’effort qui a été fait à travers les siècles pour construire, maintenir et relever le pays. Il veillera à rechercher ce qui est de nature à réunir les populations d’un pays plutôt qu’à les diviser. Tout en sauvegardant et en entraînant chez les enfants le sentiment de l’unité de la patrie (Memento de pédagogie pratique1958 p 121).C’est ainsi que l’histoire fait partie des disciplines scolaires de formation considérée comme une matière fondamentale de l’enseignement à Madagascar. L’enseignement de l’histoire à l’école Malgache est introduit par des missionnaires chrétiens depuis le règne de RADAMA I au début de 19èmesiècle. Elle est enseignée depuis la classe de neuvième ou Cours Elémentaire jusqu’en classe Terminale et même à l’université pour la filière Histoire-Géographie. Elle requiert donc préalablement une base de connaissance chez les apprenants car cette matière traite l’ancienne période jusqu’à nos jours.

L’histoire constitue l’une des matières relevant de l’enseignement dit « Général » à Madagascar, de la liberté ainsi que de la responsabilité civique. L’enseignement – apprentissage de l’histoire a pour vocation de former un individu autonome et responsable, d’aider à la formation d’un citoyen qui s’apprend à penser librement à se forger un esprit critique à savoir prendre du recul et des mesures face aux différents problèmes du monde entier.

Dans l’enseignement de l’histoire à Madagascar, il ne s’agit pas de former des spécialistes mais pour murir des esprits pour une vie de citoyen responsable, de les préparer à une éducation permanente. En bref, la discipline histoire a son importance notoire dans le système éducationnel. Elle assure une importance dans la formation cognitive, civique des élèves. Mais ne minimisons pas aussi le fait que l’enseignement – apprentissage de l’histoire peut être utilisé pour véhiculer une idéologie.

Cette matière se fixe l’ambition planétaire et universelle d’analyser tout phénomène passé lier à l’existence de l’homme. Pour atteindre les objectifs de la matière, les objectifs de l’enseignement de l’histoire au Lycée, ainsi que les objectifs de l’histoire de chaque classe ou de chaque niveau, l’enseignement – apprentissage de l’histoire nécessite des méthodes parce qu’ils ont leurs propres méthodologies par rapport aux autres disciplines. Le rôle du professeur consiste donc à déterminer dans la mesure où il est souvent de faire une transposition didactique de l’histoire. La transposition didactique consiste à construire des leçons en allant puiser dans les savoirs savants, en tenant compte des orientations fournies par les instructions et le programme, pour les adapter à sa classe au niveau des élèves et aux objectifs poursuivis. L’interaction entre l’enseignement et l’apprentissage est l’un des facteurs du bon déroulement de la didactique en histoire. En outre, l’enseignant qui est profondément impliqué dans le processus d’apprentissage, devrait donc travailler sa méthode de façon à rendre les leçons accessibles aux élèves. Durant les années d’études secondaires et à partir des observations que nous avons faites au cours de nos investigations, il a été constaté que la méthode mise en œuvre par les enseignants prive quelquefois certains élèves de comprendre le contenu de la leçon. En cas d’insouciance de l’enseignant, ce phénomène démotiverait beaucoup d’apprenants, effriterait leur sentiment de participation à la classe et provoquerait chez les victimes un véritable sentiment de désintéressement à la discipline.

Définitions du concept enseignement – apprentissage 

Plusieurs définitions sont avancées par les auteurs pour l’enseignement – apprentissage. Etymologiquement, enseigner dérive du mot Latin « insignia », c’est-à-dire « signal ou chose remarquable ». Enseigner est alors faire acquérir des connaissances. L’enseignant est celui qui dispense un enseignement. Enseignement désigne un mode de transmission de connaissances en partant du point de vue du maitre. Le maitre enseigne à des élèves. Le terme est aussi utilisé pour désigner un niveau de formation : Enseignement primaire, enseignement secondaire, enseignement supérieur. L’enseignement focalise la personne, l’institution, la machine, l’environnement qui permet d’apprendre. La perception de l’apprenant, par enseignement, est influencée par les évolutions historiques et scientifiques. Non seulement la perception mais aussi la finalité de l’éducation et la perception de l’acte d’apprendre et d’en apprécier le changement. L’enseignement est un thème principal de la pédagogie. En rapport avec des écoles de pensée différentes, l’enseignement traite prioritairement la matière à enseigner ou bien, il centre les représentations mentales de l’apprenant pour essayer de les adapter à de nouvelles situations plutôt constructivistes. Enseigner est une expertise, méthodes et style d’enseignement : si les méthodes restent les références de l’organisation de l’activité, constituent-elles la logique des pratiques d’enseignement ? On peut distinguer les représentations que se fait l’enseignant d’une méthode (conçue comme réelle ou idéale) et sa réalisation dans la conduite d’une classe, adaptée à la personnalité des élèves. Comment les professeurs enseignent ? Pour répondre à cette question, on peut considérer parfois que l’enseignant n’exécute pas un programme mas s’emploie à conduire une interaction entre méthodes et pratiques selon des principes d’improvisation experte.

D’autres études considèrent les styles d’enseignement, formel ou informel, directif ou non directif ou encore les styles de conduite, autoritaire, démocratique et de laisser-faire, illustrés par les travaux fondateurs de Kurt Lewin. On décrit le style d’enseignement comme la manière dominante personnelle d’être, d’entrer en relation et de faire l’enseignement. Les types de pratique, la variabilité, l’écart entre les discours et les pratiques réelles marquent la difficulté de classer les conduites d’enseignement. Celle-ci ne se confondent pas avec les méthodes, mais sont en rapport avec elles au sein de la réalisation des modèles pédagogiques. En matière de choix organisationnel, Marcel Postic et Jean-Marie de Ketele rapportent les travaux de S.N.Bennett. Six dimensions d’observation du style du professeur sont proposées :
– La façon d’organiser la classe ;
– Le degré de contrôle social et les éventuelles fonctions afférentes ;
– Le type de contenu et de planification du programme d’études ;
– Les stratégies d’instruction ;
– Les techniques de motivation ;
– Les procédures d’évaluation.

Pour ces différentes raisons, les styles, les modes de conduite ou encore les stratégies des enseignants sont liés aux méthodes, mais ne se confondent pas en elles. La méthode interagit dans sa mise en œuvre avec la logique individuelle du professeur. Les éléments méthodiques et les styles d’enseignement sont à considérer non pas séparément mais dans un ensemble plus large (Morandi.F, 1997, p. 18).

Et le mot « apprentissage »vient du mot latin « apprendre » qui veut dire prendre, saisir, attraper. L’apprentissage est un nom commun venant du verbe « apprendre » qui signifie acquérir des connaissances, une pratique, recevoir une information que l’on ignorait. Dans l’apprentissage, il y a d’une part celui qui transmet l’information et d’autre part celui qui reçoit les connaissances. La personne qualifiée à transmettre le savoir s’appelle le « professeur ou l’enseignant » et celle qui reçoit l’information s’appelle « apprenant » qui n’est autre que les élèves dans un établissement scolaire.

L’apprentissage désigne de la sorte le processus d’acquisition d’une connaissance d’un savoir-faire par un élève, soit à l’école, soit dans un centre spécialisé, quand il s’agit d’une étude. L’action est centrée sur l’élève et non sur le maitre ou sur le programme. Le terme est souvent utilisé pour désigner la phase initiale d’acquisition d’une compétence. Au-delà, on parlera de perfectionnement ou de consolidation. L’apprentissage consiste à acquérir ou à modifier une représentation d’un environnement de façon à permettre avec celui-ci des interactions efficaces ou de plus en plus efficaces (Reboul.O, 1995, p. 126)  .

Autre définition est proposée ici par Roger COUSINET. Il insiste sur le fait que « apprendre est aussi une méthode ».Sur le fait que méthodes d’enseignement et méthodes d’apprentissage constituent deux notions dépendantes mais non superposables du travail pédagogiques. Si les méthodes de travail impliquent des principes communs dans la classe, la méthode de l’élève n’est jamais celle du maitre, sauf peut-être idéalement dans un modèle formel d’enseignement tel celui présenté par Jean-Frédéric Herbart. Le décalage entre les deux, que le modèle formel essaie de résoudre est le lieu et le principe dynamique du système pédagogique. Une chose est de concevoir le travail de l’enseignant, et de le décrire en est une autre : c’est identifier et non de supposer les méthodes correspondantes du travail de l’élève. La pédagogie est aussi « un métier d’élève ».L’éducation nouvelle recentre le concept de méthode autour du fonctionnement de l’élève. Les méthodes de travail personnel deviennent moyens et objets d’apprentissage systématique, selon les principes de maîtrise et d’autonomisation.

Les capacités méthodologiques, objets d’apprentissage, situent le travail scolaire comme mode d’emploi à acquérir, et non comme allant de soi. Le travail de l’élève est une articulation décisive du fonctionnement du système pédagogique. Dans sa constitution, l’élève participe au même modèle de travail que le maitre, mais pas à la même tâche. Pour Philippe Meirieu, « intégrer la dimension méthodologique de chaque activité, l’expliciter dans le déroulement de la classe, c’est donc, en quelque sorte, dénaturaliser la méthode aux yeux des élèves, lui restituer sa véritable qualité de médiation et la rendre questionnable ». Dans ces conditions, le temps pris pour l’interrogation méthodologique n’est pas ponctionné sur le temps des savoirs, il fait corps avec lui au point qu’il devient impossible d’en tracer une frontière. Car, quand apprend-on vraiment ? La place (dans un temps et un espace méthodologiques) des méthodes de travail pour l’élève pourra être observée au sein des modèles pédagogiques. C’est la part de l’élève autant que la part des professeurs qui est définie par les méthodes, implicitement ou explicitement en creux de l’énoncé qui est parfois fait par les professeurs. C’est en cela que la pédagogie est une affaire de méthode, et non comme règle de conduite préprogrammée, prédéfinie, mais comme articulation entre les comportements, les styles, les actions, les attendus du travail pédagogique, le travail partagé.

Table des matières

Introduction générale
Première partie : APPROCHE THEORIQUE ET PRESENTATION DE CADRE D’ETUDE
1. CONCEPTS ET APPROCHES PEDAGOGIQUES
1.1. Définition du concept enseignement – apprentissage
I.2. Définition de la pédagogie et de la didactique
1.3. Les méthodes d’enseignement
1.3.1. La méthode frontale
1.3.2. La méthode active
1.3.3. Enseignement programmé
1.4. Les méthodes de l’apprentissage
1.4.1. Apprentissage par imitation
1.4.2. Apprentissage par induction
1.4.3. Apprentissage par essais et erreurs
I.5. Programme de l’histoire au lycée
2. PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT
2.1. PRESENTATION DU CADRE
2.1.1. Situation géographique et administrative
2.1.2. Historique du site et création du lycée
2.2. SITUATION DU LYCEE LALANGINA EST
2.3. Situation du personnel
2.3.1. Le Personnel administratif
2.3.2. Personnel enseignant
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Deuxième Partie : OBSTACLES DE L’ENSEIGNEMENT – APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE
1. PROBLEMES D’ORDRE INFRASTRUCTUREL ET MATERIEL
1.1. Eloignement spatial des batiments
1.2. Un vieux bâtiment non entretenu
1.3. Salles de classe délabrées
1.4. Un établissement sans électricité
1.5. Problèmes d’ordre matériel
1-5-1 Enseignement apprentissage sans Bibliothèque
1.5.2. Manque des supports didactiques
1.5.3. Un lycée sans appareils modernes
1.5.4. Des élèves sans moyens de documentation
2. OBSTACLES D’ORDRE PEDAGOGIQUE
2.1. Qualification professionnelle des enseignants
2.2. Enseignants sans formation pédagogique ni recyclage
2.3. Enseignement – apprentissage sans organisation pédagogique
2.4. Non-maîtrise de la didactique
2.4.1. Mauvaise gestion du tableau, des classes, et du temps
2.4.2. La langue d’enseignement
2.5. Problèmes de motivation des enseignants
2.6. Problèmes des apprenants
2.6.1. Problèmes d’apprentissage
2.6.1.1. Etablissement d’origine diverse
2.6.1.2. Relations des apprenants avec la matière histoire
2.6.1.3. Orientation littéraire des élèves
2.6.1.4. Relations des élèves avec les langues d’enseignement
2.6.1.5. Les autres difficultés rencontrées par les élèves
2.6.2. Différentes méthodes des élèves
2.6.3. Problèmes spécifiques des élèves à l’apprentissage
2.6.4. La pauvreté et les milieux sociaux
2.6.5. Classe d’âge des élèves
3. PROBLEMES D’ORDRE INSTITUTIONNEL
3.1. Sur le plan politique
3.2. Sur le plan budgétaire
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie : PROPOSITION DES SOLUTIONS
1. SOLUTION D’ORDRE D’INFRASTRUCTUREL ET MATERIEL
1.1. Rôle de l’Etat pour l’amélioration des infrastructures scolaires
1.2. Rôle de l’autorité locale, les élus dans la circonscription de Lalangina
1.3. Recherche de jumelage et de la coopération avec d’autres lycées
1.4. La multiplication des manuels didactiques
1.5. Rôle des enseignants
2. SOLUTIONS D’ORDRE PEDAGOGIQUE
2.1. Le recyclage et le stage de formation pour les enseignants
2.3. Maîtrise de la méthode didactique à l’enseignement – apprentissage
2.3.1. Au niveau des enseignants
2.3.1.1. La préparation de la classe
2.3.1.2. Méthodes et outils didactiques
2.3.1.3. La méthode applicable à l’enseignement – apprentissage de l’histoire
2.3.1.4. Conseil sur la gestion du tableau, du temps et de la classe
2.3.1.5. Les fonctions d’évaluation
2.3.2. Renforcement de la maîtrise du français
2.3.3. Conseils pratiques pour le travail de groupe
2.3.4. Motivation des enseignants
2.3.5. Au niveau des apprenants
2.3.5.1. Les conditions d’apprentissage
2.3.5.2. Solutions pour les problèmes spécifiques des élèves à l’apprentissage
3. Solutions d’ordre institutionnel
3.1. Sur le plan politique
3.1.1. Révision de la politique générale du système éducatif à Madagascar
3-1-2 Dépolitisation de l’enseignement
3.1-3.Adoption d’une nouvelle politique de recrutement des enseignants
3-1-4 Réforme du programme scolaire
3-2 Sur le plan budgétaire
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENARALE

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