Deux analyses pour une question de recherche

Deux analyses pour une question de recherche

Dans cette partie, nous allons analyser les résultats en nous concentrant sur les références à l‟environnement extérieur trouvées dans les petites annonces et les discours produits en entretien semi-directif. Nous rappelons que, notre postulat de base étant que l‟on aime son environnement lorsqu‟il améliore notre image sociale, et que l‟on ne l‟aime pas lorsqu‟il déprécie notre image sociale, notre problématique est : Comment les habitants se servent-ils ou se prémunissent-ils de l’image sociale du quartier lors de la vente d’un logement ? L‟analyse se divisera en deux parties. Tout d‟abord, nous utiliserons la grille d‟analyse précédemment décrite afin de clarifier la manière dont est décrit l‟environnement dans les annonces et dans les entretiens en termes notamment de nombre de mots, de positionnement dans le discours (oral ou écrit), de spontanéité dans l‟évocation de l‟environnement en parlant du logement, de l‟échelon auquel se place le locuteur. L‟analyse sera poussée plus en avant pour les entretiens, grâce aux informations supplémentaires que nous avons pu avoir, notamment sur l‟image du quartier, sur la présence de l‟environnement dans les critères de choix du logement, sur l‟échelon des atouts et des inconvénients, et enfin sur le voisinage et l‟intégration dans le quartier. Dans un second temps, les résultats de l‟analyse lexicale effectuée avec Iramuteq seront exploités afin de voir quelles sont les mots les plus représentés dans chaque type de terrain. Cette analyse permettra notamment de confirmer les résultats obtenus par l‟analyse statistique.

Cette analyse statistique n‟est pas exhaustive, bien que nous ayons œuvré à la rendre la plus complète possible, afin de maximiser nos chances de répondre à notre problématique. Nous allons tout d‟abord rappeler les thèmes traités dans les grilles d‟analyse, puis allons examiner thème par thème les résultats obtenus, en détaillant lesquels sont significatifs et peuvent donc être utilisés pour valider ou non notre hypothèse. Enfin, nous pourrons conclure sur les résultats obtenus avec cette méthode d‟analyse, et ainsi répondre à notre problématique de recherche. Les différences de proportion de description de l‟environnement dans le discours sont peu marquées. Cependant, on constate que, quel que soit le support du discours, ce dernier comporte une plus grande part de description de l‟environnement lorsqu‟on évoque un bien situé sur le terrain attractif. On constate que si le gradient de description est net et régulier dans le cas des entretiens, ce n‟est pas le cas dans les annonces. Cependant, les entretiens semblent confirmer notre hypothèse : il semblerait que plus le terrain sur lequel se situe le logement est attractif, plus l‟environnement prend une place importante dans le discours des interviewés.

Nous pouvons voir que pour l‟ensemble des terrains, l‟environnement a été décrit spontanément par les vendeurs. Cela signifierait que l‟environnement semble naturellement important à décrire pour les vendeurs et peut être un atout de vente considérable. De plus, nous pouvons voir que cette description de l‟environnement intervient principalement en début de description du logement. Ainsi, on pourrait penser que l‟environnement serait un élément important à décrire car il serait un des meilleurs atouts du logement. Toutefois, les écarts de résultats entre chaque terrain n‟étant pas assez importants, nous ne pouvons pas conclure sur le fait qu‟il y ait un rapport avec l‟image du quartier. Nous pouvons voir que seuls les vendeurs du quartier non attractif font référence à l‟agglomération. Ceci s‟expliquerait par le fait que Tours est une ville plus connue que Saint-Pierre-des-Corps, de par son statut de ville-centre. Il serait donc plus avantageux pour un vendeur du terrain non attractif d‟annoncer que son logement se situe à proximité de Tours ou bien même à Tours (bien qu‟il n‟y soit pas réellement). Pour ce qui est du non référencement de l‟échelon de description de l‟environnement, nous pouvons voir que les vendeurs du quartier non attractif se démarquent nettement des deux autres terrains. Au contraire, dans le terrain attractif, très peu de vendeurs s‟abstiennent de toute référence à l‟environnement du logement. Cela pourrait montrer que l‟environnement dans le titre de l‟annonce, pour le terrain non attractif, ne serait pas un élément vendeur. Ceci expliquerait que l‟environnement du logement ne soit présent que dans le titre de moins de la moitié des annonces. Globalement, lorsqu‟il s‟agit de parler de l‟environnement, c‟est à l‟échelon du quartier que les vendeurs vont faire référence. Ceci est largement le cas pour les terrains attractif et neutre. Toutefois, pour le terrain non attractif, la référence au quartier est relativement peu utilisée. Cela pourrait se traduire par le fait que le vendeur ne se considère pas comme un habitant du quartier. Celui-ci ne se référerait pas au quartier par manque d‟appartenance à celui-ci, car le quartier n‟aurait pas de véritable identité propre à lui. Pour l‟ensemble des terrains, l‟échelon de la résidence est très peu évoqué.

 

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