Ecologie des espèces aviaires dans le tissu urbain

Évaluation de l’abondance des oiseaux

La méthode retenue est celle des Indices Ponctuels d’Abondance (I.P.A.) adaptée ici au cas particulier des oiseaux urbains qui sont plus détectables visuellement que les oiseaux forestiers. Cette méthode est surtout orientée vers l’échantillonnage des peuplements de colombidés. L’Indice Ponctuel d’Abondance consiste pour un observateur à rester immobile pendant une durée déterminée pendant plusieurs minutes (de 5 à 20 minutes) et à noter tous les contacts avec les
oiseaux (sonores et visuels). Les points d’écoute sont disposés de manière à ce que les surfaces suivies ne se superposent pas. Par conséquent, il est nécessaire de maintenir une distance minimum de 100m entre les points d’écoute. En effet, la distance de détectabilité du chant des espèces varie en fonction des espèces : elle peut être par exemple d’environ une centaine de mètres pour la plupart des passereaux.

Tourterelle turque

Modèle aviaire : Le présent travail s’intéresse à l’un des oiseaux les plus répandus en milieu urbain et péri-urbain, communément connu sous le nom de ‘Tourterelle turque’, cette dernière fait partie de la famille des colombidés et sa dénomination binomiale est Streptopelia decaocto .
Morphologie : La tourterelle turque se présente comme étant plus petite et plus mince qu’un pigeon, allant d’une taille de 31 à 45 cm, et d’un poids de 150 à 225 g, son envergure est comprise entre 47 et 55 cm. La tourterelle turque mâle est aussi supérieure en poids par rapport à la femelle sauf bien évidemment si celle-ci est sur le point de pondre et cela est dû au poids des œufs et des réserves accumulées pour la formation de ceux-ci. Les fluctuations saisonnières sont faibles, bien que la masse des oiseaux soit quelque peu plus faible pendant la mauvaise saison (novembre à février).
Comportement : La tourterelle turque s’est établie dans le voisinage de l’homme, il s’agit donc d’une espèce sédentaire, on la trouve souvent près des silos et des greniers à grains ainsi que dans les champs non moissonnés.
Notre oiseau se présente comme une espèce peu farouche, elle vit en groupe durant l’hiver occupant les villages et les villes pendant presque toute l’année, c’est là qu’elle trouve sa nourriture et un climat moins rude qu’en rase compagne.
En petits groupes, elle sillonne les parcs et les espaces verts et fréquente les aires de nourrissage destinées aux petits passereaux, et elle s’y montre très pacifique, se nourrissant par groupes serrés les uns contre les autres.
Au printemps, tôt le matin un vol nuptial se déroule : après un vol ascendant très abrupt, la tourterelle turque descend en planant, avec des ailes recourbées vers le bas, poussant ainsi des roucoulements sonores caractéristiques. Elle se perche aussi sur les poteaux, les antennes et les toits, d’où elle pousse son cri.
Notons aussi qu’il peut y avoir un phénomène d’hybridation entre la tourterelle turque et la tourterelle de barbarie (Streptopelia resoria), qui est plus petite de taille par rapport à la précédente. Ce processus d’hybridation peut s’effectuer soit en captivité, soit dans la nature, d’autre part, il est rare que la tourterelle turque s’accouple avec la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), et encore moins avec des pigeons domestiques ou colombins, et d’autres espèces voisines qui appartiennent aussi à la famille des colombidés.

La 1ère espèce (Tourterelle turque)

Capture des oiseaux : L’étude s’est échelonnée de mai 2014 à mai 2015. Pour arriver à capturer les individus adultes, les méthodes utilisées étaient celles des filets verticaux statiques, du filet projeté, des nasses agrainées et du filet rabattant à l’abreuvoir .
Biométrie : Paramètres morphologiques des tourterelles : La caractérisation des populations et la mesure de la variabilité intra-populationnelle sont réalisées généralement par une série de relevés biométriques. Le poids, la longueur et la profondeur du bec, la longueur du tarso-métatarse, de l’aile et de la queue sont les paramètres biométriques généralement enregistrés. Lors du présent travail, après capture, les caractéristiques mesurées étaient les suivantes : le poids mesuré grâce à une balance de précision (0,1 g); la longueur du tarse ; la phalange, la hauteur, la longueur et la largeur du bec ; les culmen mesurées à l’aide d’un pied à coulisses ; le collier ; l’aile pliée et tendue; l’envergure et la 5ème rémige mesurés à l’aide d’un mètre ruban.

Modèle biologique : Pigeon biset, Columba livia

Description : Le pigeon biset (Columba livia) est un oiseau de la famille des Columbidés, présent à travers le monde . Il est domestiqué depuis l’Antiquité . En France, la forme sauvage a pratiquement disparu, mais il reste encore quelques spécimens en Corse. En ville, on trouve la forme semi-domestique, Columba livia forma domestica . En effet, le pigeon des villes est le descendant du pigeon biset domestiqué retourné à l’état sauvage (phénomène de marronnage) . Origines : Le pigeon natif de l’Ancien Monde a été introduit dans le Nouveau Monde sous forme de pigeons domestiques échappés d’élevages il y a 400 ans . Depuis au moins 5 000 ans, il existe des traces de la domestication du pigeon par l’Homme .
L’Homme a utilisé le pigeon pour ses remarquables facultés d’orientation et de retour à son site de nidification (utilisation du pigeon voyageur pour les messages notamment en période de guerre). Les premières observations des pigeons sauvages dans les villes datent de 1385 (Londres) . Cet animal est la cible d’enjeux grandissants : en effet, les pigeons sont souvent décriés par la population, car leurs fientes acides dégradent les bâtiments (notamment historiques où ils nichent) et salissent la voie publique. La taille de la population est principalement déterminée par la disponibilité de nourriture liée à l’activité humaine , le nombre de pigeons dans un habitat urbain peut être liée au nombre de personnes vivant dans la ville. Bien qu’aujourd’hui mis au rang des nuisibles, les pigeons ont une importante histoire commune avec les humains.

Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Biodiversité et inventaire des espèces aviaires dans le tissu Urbain de la ville de Annaba
1 Introduction
2 Matériels & Méthodes 
2.1 Présentation de la zone d’étude
2.2 Modèle biologique
2.2.1 Taille
2.2.2 Morphologie
2.2.3 Adaptation
2.2.4 Chant
2.2.5 Alimentation
2.2.6 Vol
2.2.7 Reproduction
2.2.8 Nidification
2.2.9 Caractéristiques des espèces de Colombidés algériennes
2.3 Méthodologie du travail
2.3.1 Date et lieu de l’étude
2.3.2 Évaluation de l’abondance des oiseaux
2.3.3 Caractérisation des habitats
2.3.4 Cartographie de l’abondance des oiseaux
2.4 Analyses statistiques
3 Résultats 
3.1 Répartition des biotopes
3.2 Cartographie des habitats
3.3 Inventaire des espèces aviaires
3.4 Abondance des espèces avaires
3.4.1 Pendant saison
3.4.2 Hors saison
3.4.3 Comparatif entre les deux saisons
3.5 Densité des colombidés
3.5.1 Densité pendant saison
3.5.2 Densité hors saison
3.6 Répartition des colombidés par substrat
3.6.1 Pendant saison
3.6.2 Hors saison
3.7 Interactions entre les espèces
3.7.1 Interactions pendant saison
3.7.2 Interactions hors saison
4 Discussion
5 Conclusion
Chapitre II : Paramètres morphométriques de deux espèces urbaines
1 Introduction 
2 Matériels & méthodes 
2.1 Présentation des sites d’étude
2.2 Modèle biologique
2.2.1 Tourterelle turque
2.2.1.1 Modèle aviaire
2.2.1.2 Morphologie
2.2.1.3 Comportement
2.2.1.4 Reproduction
2.2.1.5 Régime alimentaire
2.2.1.6 Habitat
2.2.2 Pigeon biset
2.3 Méthodologie du travail
2.3.1 La 1ère espèce (Tourterelle turque)
2.3.1.1 Capture des oiseaux
2.3.1.2 Biométrie : paramètres morphologiques des tourterelles
2.3.2 La 2ème espèce (Pigeon biset)
2.3.2.1 Filets verticaux statiques
2.3.2.2 Filet projeté
2.3.2.3 Nasses
2.3.2.4 Filet rabattant à l’abreuvoir
2.4 Paramètres morphologiques (Biométrie)
2.4.1 Mesure de l’aile tendue
2.4.2 Mesure de l’aile pliée
2.4.3 Mesure de la 5ème Rémige
2.4.4 Mesure du bec
2.4.5 Mesure du tarse
2.4.6 Mesure de la masse pondérale
2.5 Analyses statistiques
3 Résultats
3.1 Capture des oiseaux
3.1.1 Filets verticaux statiques
3.1.2 Filet projeté
3.1.3 Nasses
3.1.4 Filet rabattant à l’abreuvoir
3.2 Biométrie
3.2.1 Tourterelle turque
3.2.1.1 Données morphométriques
3.2.1.2 Calcul de l’embonpoint
3.2.1.3 Analyse en composantes principales (ACP)
3.2.2 Pigeon biset
3.2.2.1 Données morphométriques
3.2.2.1.1 Mesure de la masse pondérale
3.2.2.1.2 Hauteur du bec
3.2.2.1.3 Largeur du bec
3.2.2.1.4 Longueur du bec
3.2.2.1.5 Tarse
3.2.2.1.6 Phalange
3.2.2.1.7 Aile pliée
3.2.2.1.8 Aile tendue
3.2.2.1.9 Longueur totale
3.2.2.1.10 5ème rémige
3.2.2.1.11 Culmen
3.2.2.1.12 Queue
3.2.2.1.13 Récapitulatif des paramètres morphométriques
3.2.2.2 Calcul de l’embonpoint
4 Discussion
5 Conclusion
Chapitre III : Hématologie et coloration mélanique du pigeon biset (Columba livia) dans la ville de Annaba
1 Introduction 
2 Matériels & Méthodes 
2.1 Présentation de la zone d’étude
2.2 Modèle biologique : Pigeon biset, Columba livia
2.2.1 Description
2.2.2 Origines
2.2.3 Taxonomie
2.2.4 Comportements et activités
2.2.5 Reproduction
2.2.6 Nourriture
2.2.7 Habitat
2.2.8 Pigeon biset, Columba livia en Algérie
2.3 Méthodologie du travail
2.3.1 Date et lieu de l’étude
2.3.2 Capture des oiseaux
2.4 Coloration mélanique
2.5 Hématologie
2.5.1 Technique utilisée
2.5.2 Préparation
2.6 Analyse au microscope
2.7 Analyses statistiques
3 Résultats
3.1 Coloration mélanique
3.2 Hématologie
3.2.1 Parasitisme
3.2.2 Monocytes et Granulocytes
3.2.3 Statistiques descriptives pour monocytes et granulocytes
3.2.4 Test T échantillon unique (monocytes)
3.2.5 Test T échantillon unique (granulocytes)
3.2.6 Corrélations entre coloration mélanique et parasitisme
4 Discussion
5 Conclusion 
Conclusion générale 
Résumés 
Références bibliographiques 
Annexes

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