Efficacité de la thérapie fonctionnelle cognitive chez le lombalgique chronique

Efficacité de la thérapie fonctionnelle cognitive chez le lombalgique chronique

Rappels anatomiques du rachis

Le tronc est une région anatomique majeure comprenant l’axe rachidien qui est un empilement de vertèbre qui s’étend de la base du crane au bassin. Il est composé de 24 vertèbres mobiles (7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques, 5 vertèbres lombaires), du sacrum avec 5 vertèbres sacrées soudées et du coccyx. La colonne vertébrale est à la fois mobile et rigide. Sa rigidité est expliquée par le caisson abdominale et le caisson thoracique, il n’y pas de caisson au niveau de la région cervicale ce qui permet une plus grande mobilité. Son rôle est de soutenir la tête et le tronc ainsi que de protéger la moelle épinière qui se trouve à l’intérieur et qui transmet l’influx nerveux du cerveau à l’ensemble du corps. [3] L’axe rachidien s’élargit de haut en bas et présente trois courbures (lordose cervicale, cyphose thoracique et lordose lombaire) permettant d’augmenter de 10 fois la résistance. Le rachis est donc une structure portante de l’Homme en station bipède, il permet la station verticale mais également le mouvement. • La vertèbre Une vertèbre est constituée d’un corps et d’un arc postérieur séparé par le foramen médullaire qui contient la moelle épinière. A partir de la deuxième vertèbre lombaire (L2), il n’y a que des filets nerveux formant la queue de cheval. Le corps d’une vertèbre type est cylindrique avec une face supérieure et une face inférieure appelées plateaux vertébraux. Dans la partie centrale du corps se trouve de l’os spongieux et en périphérie, on y trouve le listel marginal qui est de l’os compacte formant un bourrelet autour de la vertèbre. Les faces latérales sont incurvées, concaves en dehors et le périmètre au milieu de la vertèbre est plus étroit que celui au-dessus ou au-dessous permettant de résister aux pressions. L’arc postérieur est composé de cinq éléments : le pédicule, la lame, les processus transverses, le processus épineux et les processus articulaires postérieurs. Figure 1 : Coupe transversale d’une vertèbre type [4] THAMRI Manel D.E.M.K Marseille 2020 3 Le rachis lombal est composé de 5 vertèbres à concavité postérieure, ce sont les plus volumineuses. La troisième vertèbre lombaire (L3) est la seule vertèbre horizontale et c’est donc cette dernière qui supporte le plus de poids par rapport à la gravité verticale. Son corps réniforme à hile postérieur est donc plus volumineux. L’arc postérieur lombaire est une articulation trochoïde et concave et les processus transverses sont long et costiforme. • Le foramen vertébral en forme de triangle équilatéral est le lieu où loge la moelle épinière et lui permet donc d’être protégé. Cependant il est de moins en moins important au niveau lombaire étant donné que la moelle épinière s’arrête en L2. • Le disque intervertébral qui est considéré comme un ligament interosseux se trouve entre chaque vertèbre. Il est composé d’un anneau fibreux constitué de fibres de collagène et de fibrocartilage permettant d’amortir les chocs et du nucléus pulposus au centre qui est un noyau gélatineux composé de 80% d’eau permettant l’élasticité et assure donc les mouvements des vertèbres. Il permet également la compression de ce disque et la répartition des pressions hydrauliques dans toutes les directions.  Figure 2 : Coupe transversale d’un disque intervertébral et présence d’une vertèbre  • Les ligaments De nombreux ligaments relient les articulations entre elles et permettent leur stabilité. Ils limitent les mouvements et jouent un rôle important dans la proprioception. Le ligament longitudinal antérieurs’étend de l’apophyse basilaire de l’occipital au sacrum. Il se localise sur la partie moyenne des faces antérieurs des corps vertébraux et les relient entres eux. Il est très large. Le ligaments longitudinal postérieur relie lui, les faces postérieures des corps vertébraux. Large au niveau des disques intervertébraux, il se rétrécit au niveau des corps vertébraux. Ses bords sont concaves en dehors. Les ligaments supra-épineux unis les sommets des processus épineux sur toute la longueur du rachis en partant de la protubérance de l’occipital externe jusqu’au sacrum. Les ligaments interépineux sont tendus entre les apophyses épineuses. Leurs faces répondent aux muscles des gouttières vertébrales, leur bord supérieur s’insère sur le bord inférieur de l’apophyse sus-jacente, leur bord inférieur s’insère sur le bord supérieur de l’apophyse de la vertèbre sousjacente, leur bord antérieur répond à la réunion des ligaments jaunes. Enfin, leur bord postérieur répond aux ligaments interépineux.Les ligaments intertransversaires sont interposés entre les processus transverses. Dans la région cervicale, ils sont constitués de fibres irrégulières et dispersées, dans la région thoracique, ce sont des cordons arrondis intimement liés aux muscles profonds du dos et dans la région lombaire, ils sont minces et membraneux. Le ligament jaune relie les lames, il est très élastique et riche en éléments proprioceptifs. Les différentes parties d’une vertèbre sont toutes reliées par des ligaments sauf les pédicules qui limitent le foramen où passe le nerf rachidien. Lors de la flexion, les ligaments postérieurs au noyau se tendent et limitent donc l’amplitude en flexion et les ligaments antérieurs au noyau se détendent. Le phénomène contraire se produit pendant l’extension, les ligaments postérieurs se détendent et les ligaments antérieurs se tendent et limitent l’extension. [7]

La lombalgie

Définition de la lombalgie

La lombalgie est caractérisée par une douleur au niveau de la région lombaire. Ces douleurs peuvent être ressenties comme une lourdeur, une raideur, une douleur aiguë, des sensations de brûlures, de fourmillements ou un blocage appelé lumbago. La lombalgie peut se propager au niveau de la région glutéale, sur la face postérieure des cuisses jusqu’au creux poplité des genoux. 1.3.2 Épidémiologie La lombalgie est devenue un enjeu majeur, sa prévalence est élevée, elle représente entre 60% et 80% des individus au cours d’une période de temps déterminée et 40% souffrent de douleur lombaire dans l’année qui est donnée. L’incidence qui est le nombre de nouveaux cas de la maladie dans une population donnée est estimée entre 5 et 10%. Le pic d’incidence semble se situé dans une population âgée de 30 à 40 ans, décroissant régulièrement pour les 40, 50 et 60 ans. Cette chronologie amène à mentionner le caractère purement dégénératif des lombalgies communes mais bien que l’incidence décroît avec l’âge, la gravité elle, semble plus importante. [9] Au-delà d’impacter les activités de la vie quotidienne d’une personne, cette pathologie entraîne aussi des conséquences importantes sur leur activité professionnelle. Elle représentait 13% des accidents liés au travail en 2005 et ne cesse d’augmenter ces dernières années en atteignant 20% en 2017 dont 7% seront déclarées en maladie professionnelle. Ces pourcentages sont essentiellement dus au port de charge impactant considérablement le rachis. La lombalgie commune engendre en moyenne 2 mois d’arrêt et lorsque celle-ci se chronicise, la durée est plus longue. C’est la principale cause d’invalidité et d’absentéisme au travail dans le monde et a pour conséquence un impact personnel, social et économique important qui peut donc altérer très fortement la qualité de vie d’un individu et inciter une désinsertion sociale et professionnelle. L’entreprise est aussi impactée par un enjeu socio-économique et organisationnelle important avec près de 12,2 millions de journées de travail manquantes engendrant de façon direct un coût de plus d’un milliard d’euros de pertes pour l’entreprise. En plus de ces coûts directs, l’entreprise endosse aussi des coûts indirects avec un manque de productivité, de performance et une atteinte de l’image de la société. 

Table des matières

1 INTRODUCTION
1.1 Présentation
1.2 Rappels anatomiques du rachis
1.3 La lombalgie
1.3.1 Définition de la lombalgie
1.3.2 Épidémiologie
1.3.3 Physiopathologie
1.3.4 Facteurs de risques
1.4 La douleur
1.4.1 Définition
1.4.2 Physiologie de la douleur
1.4.2.1 Mécanisme de la douleur
1.4.2.2 Les voies de la nociception
1.4.3 La modulation de la douleur
1.4.3.1 L’inhibition descendante
1.4.3.2 Gate contrôle
1.4.3.3 La sensibilisation périphérique
1.4.4 Les différentes formes de douleur
1.4.5 La neuromatrice
1.4.6 Les principales échelles d’évaluation
1.4.6.1 Les échelles d’auto-évaluation
1.4.6.2 Les échelles d’hétéroévaluations
1.4.7 Prise en charge de la douleur
1.5 La Thérapie Fonctionnelle Cognitive (Annexe 3)
1.5.1 Définition et principes
1.5.2 Étapes du traitement
2 METHODE
2.1 Critères d’éligibilité des études pour cette revue
2.2 Méthodologie de recherche des études
2.2.1 Sources documentaires investiguées
2.2.2 Équation de recherche utilisée
THAMRI Manel – D.E.M.K Marseille 2020
2.3 Méthode d’extraction et d’analyse des données
2.3.1 Méthode de sélection des études
2.3.2 Extraction des données
2.3.3 Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.4 Méthode de synthèse des résultats
3 RESULTAT
3.1 Description des études
3.1.1 Diagramme de flux
3.1.2 Etude exclues
3.1.3 Etudes incluses
3.2 Risques de biais des études incluses
3.2.1 Grilles de lecture utilisées
3.2.2 Synthèse des biais retrouvés
3.3 Effet de l’intervention sur les critères de jugement de la revue
3.3.1 Présentation des critères de jugement
3.3.2 Présentation des résultats des études
4 DISCUSSION
4.1 Analyse des principaux résultats
4.2 Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.3 Qualité des preuves
4.4 Biais potentiels de la revue
5 CONCLUSION
5.1 Implication dans la pratique clinique
5.2 Implication dans la recherche
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIE

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