Etat bucco – dentaire et handicap mental

Etat bucco – dentaire et handicap mental

LA DENT PERMANENTE

LES INCISIVES

Au nombre de huit, elles constituent avec les canines le groupe des dents antérieures. Ce sont des dents monoradiculées dont la racine est conique. Les incisives maxillaires sont en série descendante à l’inverse des incisives mandibulaires qui sont en série ascendante. La cavité pulpaire des incisives maxillaires est toujours simple et le canal est tubulaire alors que les incisives mandibulaires peuvent souvent avoir deux canaux radiculaires.

LES CANINES

Elles sont au nombre de quatre. Ce sont les plus longues de toutes les dents, elles sont unicuspidées et monoradiculées.

LES PREMOLAIRES

Au nombre de huit, elles remplacent les molaires temporaires. Ce sont des dents de transition entre les canines et les molaires. Elles sont bicuspidées avec toujours une seule cuspide vestibulaire et linguale. Lorsqu’une cuspide supplémentaire apparaît, elle est toujours linguale. 2-3-4-LES MOLAIRES Ces dents sont au nombre de douze. Elles ne remplacent aucune dent temporaire ; elles sont dites dents monophysaires. Elles sont en série descendante, elles possèdent une surface occlusale plus étendue que toutes les surfaces occlusales de toutes les autres dents, elles ont deux ou trois racines. [26] Ces dents temporaires et en particulier les molaires, ont la spécificité d’avoir un email poreux et peu épais (1mm) en faces occlusale et vestibulaire, d’où leur vulnérabilité face à l’agression carieuse que nous allons étudier ci-dessous.

LE PARODONTE

LE PARODONTE SAIN 

Le parodonte est l’ensemble des tissus durs et mous de soutien de la dent. Le parodonte de l’enfant est une structure fonctionnelle en constant remaniement en relation avec la croissance des caractères anatomiques. Le parodonte de la dent temporaire offre peu de résistance aux traumatismes, aux infections et autres inflammations d’origine buccale ou dentaire. On peut distinguer deux parties : le parodonte profond et le parodonte superficiel.

LE PARODONTE PROFOND

Il comprend l’os alvéolaire, le cément et le desmodonte. ™ L’os alvéolaire C’est la charpente osseuse renfermant les alvéoles qui constituent l’habitacle des racines dentaires. En continuité avec l’os basal, l’os alvéolaire lui est fondamentalement identique. Il est constitué par un os dense périphérique et un os central spongieux largement parsemé d’espaces médullaires contenant une vascularisation sanguine et lymphatique très importante. On distingue sur le plan histologique : 1. l’os lamellaire qui se présente en fines lamelles, 2. l’os haversien dont les lamelles osseuses s’enroulent en spirales autour du canal central appelé canal de Havers, 3. l’os spongieux caractérisé par la présence de nombreux espaces médullaires, 4. l’os périoste dont la substance fondamentale est occupée par les fibres de Sharpey. Chez l’enfant, la lamina dura est plus mince, la minéralisation moins dense et les trabéculations moins nombreuses. ™ Le cément Il a un rôle fondamental dans les maladies parodontales. C’est une couche minéralisée qui entoure la ou les racines dentaires. Contrairement à l’os alvéolaire, il est non vascularisé et non innervé. Il subit un remodelage minimum. Le cément a une épaisseur variable qui est fonction de l’âge et du niveau de la racine. Il est chez l’enfant moins dense et plus mince que chez l’adulte. ™ Le desmodonte C’est un constituant du support parodontal situé entre le cément et la corticale alvéolaire interne. C’est un ensemble essentiellement conjonctif encore appelé ligament alvéolo-dentaire ou espace desmodontal. Cet espace a la forme d’un sablier avec la zone la plus étroite à mi-hauteur radiculaire appelée hypomochlion. Sa largeur moyenne chez l’enfant est plus grande que chez l’adulte. Il présente des faisceaux de fibres collagènes moins nombreux et une vascularisation plu importante.

LE PARODONTE SUPERFICIEL OU GENCIVE

C’est une partie spécialisée de la muqueuse buccale. Accessible à la vue et au toucher, elle permet d’apprécier l’état de santé du parodonte. Elle se caractérise par sa couleur, sa texture, sa consistance, sa forme et son contour. A l’état normal, elle est rose pâle, parfois pigmentée de grains de mélanine, prenant alors une teinte sombre selon les groupes ethniques. De consistance ferme, elle présente une surface granuleuse en « peau d’orange » à l’exception de la bande située immédiatement au niveau du collet de la dent. La gencive présente certains éléments propres qui sont individualisés en gencive attachée, gencive libre et gencive papillaire. ™ La gencive attachée C’est la portion de gencive qui est directement apicale à la bande de gencive contre le collet des dents. Elle est fermement rattachée à l’os alvéolaire sous-jacent par l’intermédiaire du chorion riche en fibres collagènes. La gencive attachée recouvre les procès ou remparts alvéolaires sur une hauteur variable selon la localisation. Au maxillaire, sa hauteur est plus importante dans le secteur incisif et plus faible au niveau molaire. A la mandibule, elle est du coté lingual plus faible dans le secteur incisif et plus importante au niveau molaire. Elle se démarque de la muqueuse alvéolaire par la ligne de jonction mucogingivale. ™ La gencive libre ou gencive marginale Elle réalise au niveau du collet une sertissure non attachée à la surface dentaire grâce à un réseau de fibres circulaires qui la plaque contre les dents. Elle est d’une hauteur très faible et va du bord gingival à une zone trop souvent marquée appelée le sillon marginal. Le sommet épouse harmonieusement le collet dentaire. En vue axiale, la gencive attachée a une forme triangulaire dont le sommet représente le sommet gingival effilé en « lame de couteau ». Le coté externe représente la zone de gencive libre marginale et le côté interne est la paroi externe du sillon existant entre les tissus mous et le cément dentaire : le sillon gingivo-dentaire. La base est une ligne allant de la limite gencive libre – gencive attachée et se poursuivant à l’attache épithéliale. ™ La gencive papillaire Elle est encore appelée languette inter-dentaire. C’est la partie de la partie de la gencive qui comble naturellement l’espace inter proximal crée par les deux dents adjacentes en contact. Elle a généralement une forme triangulaire dont le sommet se situe juste sous la surface de contact. Dans le sens vestibulo-lingual, les papilles vestibulaires et linguales se rejoignent par une dépression sous cette surface de contact, réalisant un rétrécissement : c’est le col gingival. Ce col va disparaître en cas de rupture de contact et entraîner une récession gingivale. En denture temporaire ou mixte, la gencive occupe complètement l’espace intermédiaire et sa coloration est plus rouge que celle du parodonte de la dent permanente en raison de sa vascularisation plus importante et de la minceur de son épithélium qui est moins kératinisé. Il s’agit d’une gencive dont le granité est moins marqué que chez l’adulte et qui n’apparaît que vers deux ans. La consistance est plus souple et le rebord gingival libre plus épais et plus arrondi.

Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I: LE SYSTEME BUCCO-DENTAIRE DE L’ENFANT
1- EMBRYOLOGIE DENTAIRE
1-1-LE STADE EPITHELIAL
1-2-LE STADE DE BOURGEONS DENTAIRES
1-3-LE STADE DE FOLLICULE DENTAIRE OU SAC FOLLICULAIRE
2- ANATOMO-PHYSIOLOGIE BUCCO-DENTAIRE
2-1-LA CAVITE BUCCALE
2-2-LA DENT TEMPORAIRE
2-2-1-ANATOMIE
2-2-1-1-LE BLOC INCISIVO-CANIN
2-2-1-2-LE GROUPE MOLAIRE
2-2-1-3-CARACTERISTIQUES ANATOMIQUES SPECIFIQUES INTERNES
2-2-2-PHYSIOLOGIE DE LA DENT TEMPORAIRE
2-3-LA DENT PERMANENTE
2-3-1-LES INCISIVES
2-3-2-LES CANINES
2-3-3-LES PREMOLAIRES
2-3-4-LES MOLAIRES
2-4-LE PARODONTE
2-4-1-LE PARODONTE SAIN
2-4-1-1-LE PARODONTE PROFOND
2-4-1-2-LE PARODONTE SUPERFICIEL OU GENCIVE
3-LA PATHOLOGIE DENTAIRE CHEZ L’ENFANT
3-1-LA CARIE DENTAIRE
3-1-1-DEFINITION ET ETIOPATHOGENIE
3-1-2-FORMES CLINIQUES
3-1-2-1-LA CARIE EVOLUTIVE
3-1-2-2-LA CARIE ARRETEE
3-1-2-3-AUTRES FORMES CLINIQUES CHEZ
L’ENFANT
3-1-2-4-EVOLUTION DE LA CARIE DENTAIRE
3-2-LES ANOMALIES DENTAIRES
3-2-1-LES ANOMALIES DE NOMBRE ET DE
MORPHOLOGIE
3-2-1-1-ANOMALIES DE NOMBRE
3-2-1-2-ANOMALIES DE VOLUME
3-2-1-3-ANOMALIES DE POSITION
3-2-1-4-ANOMALIES DE CONFORMATION
3-2-1-5-ANOMALIES DE STRUCTURE
3-3-LES PARODONTOPATHIES CHEZ L’ENFANT
3-3-1-LES GINGIVITES
3-3-1-1-LES FORMES CHRONIQUES
3-3-1-2-LES FORMES AIGUES
3-3-1-3-L’HYPERTROPHIE GINGIVALE
3-3-2-LES PARODONTITES
3-3-2-1-DEFINITION
3-3-2-2-SIGNES CLINIQUES
3-3-2-3-SIGNES RADIOLOGIQUES
Chapitre II : L’ENFANT HANDICAPE MENTAL
1-DEFINITIONS
2-CLASSIFICATION
3- PATHOLOGIE BUCCO-DENTAIRE ET HANDICAP MENTAL
3-1-ETUDE DE QUELQUES CAS DE HANDICAP MENTAL
3-1-1-LE CAS DE LA TRISOMIE 21
3-1-1-1-DEFINITION
3-1-1-2-EXAMEN EXO-BUCCAL
3-1-1-3-EXAMEN ENDO-BUCCAL
3-1-2-L’INFIRME MOTEUR CEREBRAL (IMC)
3-1-2-1-DEFINITION
3-1-2-2-PATHOLOGIE BUCCALE DE L’ENFANT
IMC
3-1-3-ENCEPHALOPATHIE EPILEPTIQUE
3-1-3-1-DEFINITION
3-1-3-2-LES ATTEINTES BUCCO-DENTAIRES
3-1-4-L’ENFANT PSYCHOPATHE / AUTISTE
3-1-4-1-DEFINITION
3-1-4-2-LES ATTEINTES BUCCO-DENTAIRES
Chapitre III: EVALUATION DE L’ETAT CARIEUX ET PARODONTAL DE L’ENFANT HANDICAPE
MENTAL
1-INTERET DU SUJET
2-OBJECTIF DE L’ETUDE
3-CADRE D’ETUDE
4-MATERIEL ET METHODE
4-1-TYPE D’ETUDE
4-2-POPULATION D’ETUDE
4-2-1-CRITERES D’INCLUSION
4-3-MATERIEL
4-4-METHODOLOGIE
4-5-CONTRAINTES/DIFFICULTES DE L’ETUDE
4-6-ANALYSE DES RESULTATS
5-RESULTATS
5-1-CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION D’ETUDE
5-1-1-REPARTITION SELON LE SEXE ET L’AGE
5-1-2-REPARTITION SELON LE TYPE DE HANDICAP
5-2-BILAN DENTAIRE
5-2-1-PREVALENCE DE LA CARIE
5-2-2-ETAT PARODONTAL
5-2-2-1-HYGIENE
5-2-2-2-INFLAMMATION GINGIVALE
5-2-2-3-BESOINS DE TRAITEMENTS PARODONTAUX
5-2-3-AFFECTIONS BUCCO-DENTAIRES ET HANDICAP
6-DISCUSSION
CONCLUSION

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