Etude de l’insulinotherapie au service de medecine et d’endocrinologie

Le diabète est un groupe hétérogène des maladies métaboliques, caractérisées par une hyperglycémie chronique, résultant d’un défaut de sécrétion et ou d’action de l’insuline et pouvant entrainer à long terme des complications atteignant les petits et les gros vaisseaux [27]. Le diabète est une maladie chronique qui constitue un problème majeur de santé publique tant par sa prévalence en forte augmentation que par la gravité de ses complications et par son impact sur la qualité de vie des personnes atteintes [1]. C’est une maladie en forte progression partout dans le monde : Selon la fédération internationale du diabète la prévalence mondiale du diabète en 2015 était de 415 millions, soit 8,8% de la population adulte du globe dont 199, 5 millions d’hommes diabétiques contre 215,2 millions de femmes diabétiques. Et elle estime que cette prévalence passera alors de un adulte sur onze en 2015 à un adulte sur dix en 2040 soit 642 millions de diabétiques dans le monde [1]. En 2015 le nombre de diabétiques en Afrique était estimé à 14.12 millions chez les adultes entre 20 et 79 ans[1]. Au Mali en 2015 la prévalence du diabète était évaluée à 1.8% chez les adultes de 20 à 79 ans[1]. Le traitement de toutes les formes de diabète repose sur le régime alimentaire , les antidiabétiques oraux (ADO) et l’insuline . L’insuline est une hormone peptidique hypoglycémiante sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas [28]. L’insulinothérapie est le traitement du diabète type 1 et le traitement transitoire de diabète type 2 parfois.

C’est un traitement lourd qui demande de la rigueur dans son suivi, c’est pourquoi il nécessite une éducation thérapeutique pour le patient. Ce dernier doit apprendre à mesurer son taux de glycémie afin d’adapter les doses d’insuline à s’injecter et limiter le risque d’hypoglycémie [2] L’insuline diminuera le risque de survenue de complications liées au diabète qui apparaissent généralement après un déséquilibre glycémique prolongé. Le nombre de personnes atteintes de diabète type 1 dans le monde était de 542000 en 2015 [1]. Selon IDF le nombre de diabétique type 1 augmente de 3% par an soit 86000 cas par an . Au Mali selon le responsable de l’ONG Santé diabète plus de500 enfants diabétiques de type 1 sont suivi . Selon une étude réalisée en 2010 au CHU point G, la fréquence hospitalière était de 1.92% chez les enfants et les adolescents de moins de 20 ans [3]. Le nombre de diabétique type 2 n’est pas connu , mais selon IDF le diabète type 2 représente 87% à 91% de diabète dans le monde.

Selon l’OMS le diabète sucré se définit comme un état d’hyperglycémie permanente avec une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g/l (7mmol) à deux reprises et/ou supérieure ou égale à 2 g/l (11mmol/l) à n’importe quel moment de la journée [4].

Epidémiologie

Facteurs de risque
L’apparition d’un diabète est déterminée par une susceptibilité génétique et par des facteurs environnementaux. Le diabète de type 1 est le résultat d’un processus auto-immun chez les individus génétiquement prédisposés. Cela mène à la destruction de la cellule bêta de Langerhans du pancréas. Le caractère familial du diabète de type 2 est bien établi , bien que l’influence génétique soit moins forte que dans le type 1, les facteurs extérieurssont surtout liés au mode de vie : alimentation, surpoids/obésité et manque d’activité physique. Les autres facteurs de risque de complications sont : excès pondéral, hypertension, hyperlipidémie, sédentarité et tabagisme [5].

Incidence et Prévalence
Au Mali, cette maladie qu’on croyait réservée aux « pays riches » est un problème de santé publique. Une ONG a élaboré un projet pour améliorer la prise en charge des patients. Contrairement aux idées reçues, depuis quelques années, le diabète est un problème de santé publique au Mali .

Selon les médecins, il constitue la deuxième cause d’hospitalisation, après le VIH, et représente plus de 40% des consultations en médecine interne [6] . La prévalence, c’est-à-dire le nombre de personnes atteintes sur le nombre de personnes exposées, serait de 2 % environ. Et ces chiffres restent des estimations, puisque aucune étude n’a été menée auprès de la population générale. En Belgique l’enquête de santé par interview de 1997 fournit des estimations assez fiables des cas de diabètes : il y aurait 2,3% de diabétiques connus en Belgique, soit 230.000 patients. Le réseau des registres européens met en évidence des variations importantes de l’incidence du diabète. On relève des taux élevés en Finlande et Sardaigne et des taux plus bas en Europe de l’Est. Les taux d’incidence du diabète observés actuellement en Belgique sont dix fois plus élevés qu’au Japon et 4 fois plus bas qu’en Finlande. Dans un même pays ou une même région, la distribution des nouveaux cas n’est pas homogène ; elle peut présenter des variations dans le temps et l’espace. Cela renforce l’hypothèse de facteurs environnementaux déterminant l’apparition d’un diabète. On estime qu’il y aurait 14 à 16 millions de  diabétiques (type 1+2) aux USA, soit près de 5 % de la population totale. Pour plus du tiers de ces personnes le diagnostic n’a pas encore été posé. La prévalence du diabète en Europe est estimée à 4% de la population totale, soit 10 à 20% de la population de 60 ans et plus. Au niveau mondial la prévention et la prise en charge du diabète sont un des défis majeurs pour le siècle prochain. Il y a actuellement 415 millions de diabétiques dans le monde. L’essentiel de cet accroissement se produira dans les pays en voie développement par négligence des maladies non sexuellement transmissibles. En Finlande et en Angleterre cette augmentation frappe surtout le groupe d’âge des 0-4 ans, formes dont la prise en charge présente le plus de difficultés .

Mortalité
Le fardeau de la mortalité environ 5 millions de personnes âgées de 20 à 79 ans sont mortes des conséquences du diabète en 2015, soit un décès toutes les six secondes. Le diabète représente 14,5 % de la mortalité mondiale, toutes causes confondues, parmi les personnes de ce groupe d’âge. Ce chiffre est supérieur au nombre combiné de décès résultant des maladies infectieuses (1,5 million de décès du VIH/SIDA, 1,5 million de la tuberculose et 0,6 million de la malaria en 2013). Près de la moitié (46,6 %) des décès dus au diabète sont enregistrés chez les personnes de moins de 60 ans. Le nombre le plus élevé de décès dus au diabète se situe dans des pays comptant le nombre le plus élevé de personnes atteintes de diabète : Chine, Inde, États-Unis d’Amérique et Fédération de Russie  .

CLASSIFICATION

Actuellement l’ADA (American Diabète Association) distingue les catégories suivantes :

Diabètes primitifs

Diabète de type 1
Le diabète de type 1 est une maladie auto- immune caractérisée par la destruction des cellules β langerhansiennes. Il représente 10% de diabète et est subdivisé en deux types : le type IA ou diabète auto-immun et le type IB ou diabète insulinoprive cétonique sans marqueurs d’auto immunité. Le diabète de type 1 survient habituellement chez le sujet jeune avant l’âge de 35 ans, caractérisé par une polyuropolydipsie s’accompagnant d’une perte de poids et asthénie associée à une hyperglycémie supérieure à 3 g/l avec cétonurie et glycosurie massive.

Dans certains cas, le diabète de type 1 n’est décelé qu’au stade d’acidocétose avec ou sans coma. Il peut être découvert au cours des troubles transitoires de la réfraction ou à la suite des complications infectieuses [9].

Diabète de type 2
Le diabète de type 2 ou ancien diabète non insulinodépendant= diabète de la maturité. Le diabète de type 2 est une affection multifactorielle résultant à la fois d’une prédisposition génétique et des facteurs environnementaux (obésité, sédentarité). Il représente plus de 80% de diabète et est subdivisé en deux types : le diabète de type 2 avec insulinodéficience prépondérante et le diabète de type 2 avec Insulinoresistance prépondérante. Le diabète de type II se caractérise par la découverte d’une hyperglycémie lors d’un bilan systématique chez un sujet de plus de 40 ans obèse ou ayant été obèse ou avec une surcharge pondérale de type androïde. Dans certains cas, il est découvert devant une polyuropolydipsie, perte de poids et asthénie, ou à la suite d’une complication infectieuse ou dégénérative. Il existe une forme particulière de diabète de type 2, appelé le type MODY (Maturityonset Diabètes of the Young) qui survient chez des sujets jeunes obèses qui ne présentent pas de cétose et on pense que sa transmission est autosomique dominante.

Table des matières

INTRODUCTION
Objectif général
Objectifs spécifiques
PREMIERE PARTIE
Généralités
I / DIABETE SUCRE
1- Définition
2- Epidémiologie
3- CLASSIFICATION
4. Les complications
5- Traitement
1. Définition
2. Découverte de l’insuline
3-Structure
4-Physiologie du métabolisme glucidique
5. Les différents types d’insuline
6. Schéma d’insuline
7. Règles d’adaptation des doses
8. Pharmacocinétique
9. Indications et posologie
10. Effets secondaires
11. Interactions médicamenteuses
12. Contre – indications
13. La conservation de l’insuline
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE
I.METHODOLOGIE
1 .Type et période d’étude
2. Lieu d’étude
3. Population d’étude
3.1. Critères d’inclusion
3.2. Critères de non inclusion
4. Déroulement de l’enquête
5. Méthode
6. Moyens mis en œuvre pour l’étude
7. Saisie et analyse
8. Ethique
II/ RESULTATS
1-Résultats globaux
2-Résultats Analytiques
Troisième partie
Commentaires et discussion
Résultats globaux
Résultats analytiques
Conclusion 

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