ETUDE DES POUX (ANOPLOURA) ET DES ACARIENS (MESOSTIGMATA) CHEZ LA FAMILLE DES CHEIROGALIDAE

ETUDE DES POUX (ANOPLOURA) ET DES ACARIENS (MESOSTIGMATA) CHEZ LA FAMILLE DES CHEIROGALIDAE

BREVE DESCRIPTION DES ESPECES HÔTES 

Brève description des espèces hôtes 

 La famille des CHEIROGALIDAE comporte les plus petits et moyens lémuriens nocturnes qui se repartissent dans cinq genres : Microcebus (Geoffroy, 18), Allocebus (Petter – Rousseaux et Petter, 1967) Mirza (Gray, 1870), Cheirogaleus (Geoffroy, 1812) et Phaner (Gray, 1870). Ils sont caractérisés par un corps petit et moyen, une longue queue, des pattes courtes et une posture horizontale du corps. Dans cette famille, les deux genres Microcebus et Cheirogaleus font l’objet de la présente étude.. Classification : Règne : ANIMAL Embranchement : VERTEBRES Ordre : PRIMATES Sous-ordre : PROSIMII Infra ordre : LEMURIFORMES Famille : CHEIROGALEIDAE Gray, 1873 Sous-famille : CHEIROGALEINAE Gray, 1873 Genres : Microcebus E. Geoffroy, 1812 Cheirogaleus E. Geoffroy, 1812 2.1 – GENRE MICROCEBUS Les Microcèbes sont des petits lémuriens à mœurs nocturnes. Leur activité est saisonnière. Ils sont quadrupèdes et sont remarquablement rapides pendant leur déplacement (locomotion). Ils peuvent sauter à une distance considérable quand ils poursuivent leur proie. Taille Ces petits lémuriens ont un poids compris entre 30 et 70g (selon l’espèce et la période d’activité) et sa longueur totale varie de 170 à 305 mm. Pelage Le pelage est court et dense. La couleur varie d’une espèce à l’autre. Distribution Les Microcèbes colonisent tous les habitats de la forêt de Madagascar. La distribution géographique est très large (cf. figure 5). Ils se trouvent à travers toute l’île et colonisent une variété de végétation sauvage de Madagascar (Kappeler et Rasoloarison, 03). Brève description des espèces hôtes 13 Il y a longtemps, ce genre ne comporte que deux espèces : Microcebus murinus (Schwarz, 1931) encore appelé « Grey mouse lemur », par sa coloration grise. Il se trouve dans les forêts sèches du Nord, de l’Ouest et du Sud de Madagascar. Microcebus rufus ou encore « Brown mouse lemur », à cause de sa couleur rousse, se trouve dans la forêt humide de la partie Est de Madagascar. Une étude plus récente indique une situation plus complexe. En effet, ce genre comporte plusieurs espèces qui sont typiques de certains endroits précis (Rasoloarison et al, 00) : – M. rufus se trouve dans la forêt humide de l’Est malgache – M. murinus occupe la forêt littorale près de Tolagnaro et la forêt sèche depuis la région Ouest jusqu’à l’extrême Sud Ouest et dans le Nord à l’Est de Sambirano et peut être près de la Réserve Spéciale d’Ankarana. Il se trouve en sympatrie avec les nouvelles espèces récemment décrites (M. griseorufus, M. berthae, et M. ravelobensis), mais la limite exacte de sa répartition a besoin d’être réexaminée. – M. tavaratra réside dans l’Ankarana (Rasoloarison et al, 00) – M. sambiranensis figure dans la région du Sambirano (Rasoloarison et al, 00) – M. ravelobensis est présente à Ampijoroa et dans la région d’Ankarafantsika (Zimmerman et al, 1998) – M. myoximus vit dans la région de Bemaraha et aux alentours de la partie Nord de la rivière de Tsiribihina (Petters ; 1852) – M. berthae est recensée à Kirindy/CFPF et à Ambadira près de Morondava (Rasoloarison et al, 00) Une nouvelle espèce a été découverte récemment dans la forêt d’Andasibe dans la région Atsinanana : Microcebus lehilahytasra (Roos et Kappeler, 05). Tout récemment, trois nouvelles espèces viennent également d’être décrites : – M. jollyae est présente dans la région de Manombo (Fianarantsoa) – M. mittermeieri se trouve dans la réserve d’Anjanaharibe sud (Antsiranana) – M. simmonsi, est repertoriée dans la région de Zahamena (Toamasina) Habitat Les microcèbes se trouvent presque dans des habitats forestiers primaires, secondaires et même ceux très dégradés (Rasoloarison, 00). Dans certaines régions, ils préfèrent les forêts Brève description des espèces hôtes 14 dégradées, les bords des forêts, le long d’une piste ou dans les arbres morts (Ganzhorn, 1989b ; 1995). Ils ont tendance à utiliser les forêts plus basses pour chasser les insectes dans la litière de la feuille. Ils exploitent leurs ressources dans les arbrisseaux denses ou les enchevêtrements de la liane. REMARQUE L’étude systématique de certaines espèces est en cours, de plus, les observations sur le terrain, ont été faites avant la description de certaines nouvelles espèces. Pour plus de précaution, toutes les formes de Microcèbes observées à travers nos sites d’études sont désignées sous «Microcebus rufus». 

GENRE CHEIROGALEUS 

Les Cheirogales se trouvent partout à Madagascar. Ils sont nocturnes, se déplacent en quadrupédie et ont une posture horizontale du corps. Leur déplacement est plus lent que celui de Microcebus et ils sautent moins, bien qu’ils soient capables de bondir quand c’est nécessaire. Ils sont généralement sédentaires. Taille Le poids est compris entre 140 et 0g et la longueur totale entre 400 à 600mm selon l’espèce et suivant la saison. Pélage Le pelage est court et dense Distribution Il y a quelques années, seules les deux espèces Cheirogaleus médius et Cheirogaleus major sont reconnues. Actuellement, une étude faite par Groves (00) prouve le contraire. En effet, après l’étude de Groves, ce genre comporte actuellement sept espèces qui se répartissent dans différentes localités : – Cheirogaleus medius (E. Geoffroy, 1812) se trouve dans les forêts sèches du Sud et de l’Ouest de Madagascar, depuis Tolagnaro vers Toliara dans le Sud-Ouest et dans la partie NordOuest, au Sud de la région de Sambirano. Bien que la limite de distribution de cette région du nord ne soit pas encore très claire, on peut l’observer aussi dans le massif de Tsaratanana. Cette Brève description des espèces hôtes 15 espèce est aussi recensée dans la forêt sèche d’Ankarana et d’Analamera et à proximité de Daraina près de Vohemar (cf. figure 3) – Cheirogaleus major (E. Geoffroy, 1812) Cette espèce vit dans les forêts humides de l’Est depuis la Montagne d’Ambre au Nord jusqu’au Tolagnaro dans le Sud, incluant le massif de Tsaratanana et la région de Sambirano dans le Nord Ouest (cf. figure 3). Cette espèce présente une large tolérance d’altitude qui peut être au-dessus de 1600m. – Cheirogaleus adipicaudatus (Grandidier, 1968) est recensé à Tabiky, Tolagnaro et à 170km à l’Est de Toliara – Cheirogaleus crossleyi (Grandidier, 1870) – Cheirogaleus minusculus (Groves, 00) est rencontré à Ambositra au centre Est de Madagascar. – Cheirogaleus ravus (Groves, 00) se localise dans une faible envergure de la côte centrale Est de Madagascar près de Toamasina. – Cheirogaleus sibreei (Forsysth Major, 1994) est présent dans le domaine central de Madagascar. REMARQUE Parmi les nouvelles espèces nouvellement décrites, certaines ont été étudiées à partir des spécimens de musée. Une étude sur le terrain est actuellement orientée sur la révision systématique du genre Cheirogaleus. Par conséquent tous les individus Cheirogaleus des sites visités ont été désignés sous « Cheirogaleus major ». Brève description des espèces hôtes 16 Figure 5 : Carte de distribution du genre Microcebus (D’après P.M. Kappeler et al, 05) 0 0 km Brève description des espèces hôtes 17 Figure 6 : Carte de distribution du genre Cheirogaleus 0 0 km

DESCRIPTION PRELIMINAIRE DES ECTOPARASITES 

GENERALITES 

L’étude des ectoparasites s’oriente sur les Anoploures et les Acariens. Tous les deux appartiennent à l’Embranchement des Arthropodes. Ce sont des animaux sans squelette interne mais maintenus par un exosquelette constitué par des téguments rigides faits de chitine. Les arthropodes (les articulés) sont des petits animaux à sexe séparé. Les femelles pondent des œufs et le développement passe successivement par les stades : œuf, larve, nymphe et adulte. Les deux ectoparasites en question se trouvent dans deux classes différentes. Les Anoploures appartiennent à la classe des Insectes, le corps est constitué par des segments bien distincts. Les Acariens se trouvent dans la classe des Arachnides (S/E Chélicérates : du fait de la présence du chélicère) et ont un corps non métamérisé.

ORDRE DES ANOPLOURES

 Ferris (1951) a esquissé l’histoire de la taxonomie et synonymie de poux. Il a signalé la confusion qui a existé et existe encore dans le statut de taxonomie des deux majeurs groupes de poux. La question suivante se pose si les poux piqueurs et suceurs devraient être placés respectivement dans les ordres des Mallophages et des Anoploures ou comme sous ordre de Phthiraptera (Hopkins, 1949). Hopkins s’est mis d’accord avec Ferris (1951) qu’ils paraissent être deux groupes distincts. Donc, les poux suceurs ont été placés dans l’ordre des Anoploures et les poux piqueurs dans l’ordre des Mallophages. Cependant, les deux groupes sont aussi connus sous le nom de poux. 

Morphologie externe (Leach, 1815) 

Les poux sont des petits insectes dont le corps est aplati dorso-ventralement. L’ordre des Anoploures, comme celui des Mallophages et bien d’autres insectes, a un corps métamérisé et divisé en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen (figure 7). – La tête porte les pièces buccales de type suceur et une paire d’antennes, les yeux peuvent être réduits ou même absents. – Le thorax est constitué de 3 segments dont chacun porte une paire de pattes. Les anoploures sont dépourvus d’ailes. – L’abdomen est constitué de 8 à 12 segments dont le dernier segment porte l’appareil copulateur chez le mâle et un ovipositeur chez la femelle.  

Table des matières

INTRODUCTION
I – SITES D’ETUDE
1.1 – Tampolo
1.1.1 – Localisation
1.1.2 – Climat
1.1.3 – Végétation
1.2 – Kalalao
1.2.1 – Localisation
1.2.2 – Climat
1.2.3 – Végétation
1.3 – Marohita
1.3.1 – Localisation
1.3.3 – Climat
1.3.4 – Végétation
1.4 – Andrambovato
1.4.1 – Localisation
1.4.2 – Climat
1.4.3 – Végétation
1.5 – Montagne d’Ambre
1.5.1 – Localisation
1.5.2 – Climat
1.5.3 – Végétation
1.5.3.1 – Forêt au pied de la montagne
1.5.3.2 – Forêt verte humide du haut plateau
1.5.3.3 – Forêt sèche tropicale
1.5.3.4 – Forêt de transition
1.6 – Benavony et Beandroana
1.6.1 – Localisation
1.6.2 – Climat
1.6.3 – Végétation
II – BREVE DESCRIPTION DES ESPECES HÔTES
2.1 – GENRE MICROCEBUS
2.2 – GENRE CHEIROGALEUS
III – DESCRIPTION PRELIMINAIRE DES ECTOPARASITES
3.1 – GENERALITES
3.2 – ORDRE DES ANOPLOURES
3.2.1 – Morphologie externe (Leach, 1815)
3.2.2 – Caractéristiques des Anoploures
3.2.3 – Cycle de développement
3.2.3.1 – Œufs.
3.2.3.2 – larve .
3.2.3.3 – nymphe
3.2.3.4 – adulte
3.3 – ordre des acariens .
3.3.1 – morphologie externe
3.3.2 – Caractéristiques des Acariens
3.3.3 – Cycle de développement
3.3.3.1 – Œufs.
3.3.3.2 – Larve
3.3.3.3 – Nymphes
3.3.3.3.1 – Protonymphe
3.3.3.3.2 – Deutonymphe.
3.3.3.3.3 – Tritonymphe
3.3.3.4 – Adulte
IV- MATERIELS ET MÉTHODES
4.1- ETUDE SUR LE TERRAIN
4.1.1 – Matériels techniques
4.1.2 – Matériels biologiques
4.1.3 – Chronologie
4.1.4 – Méthode de capture de l’espèce hôte
4.1.4.1- Capture de Microcebus rufus
4.1.4.2- Capture de Cheirogaleus major
4.1.5 – Obtention des ectoparasites
4.1.5.1 – Manipulation de l’espèce hôte
4.1.5.1.1 – Cas de Microcebus rufus
4.1.5.1.2 – Cas de Cheirogaleus major
4.1.5.2 – Collecte des parasites
4.1.5.2.1 – Conservation
4.1.5.2.2 – Etiquetage
4.2 – ETUDE AU LABORATOIRE
4.2.1 – Identification spécifique
4.2.1.1 – Identification des Anoploures
4.2.1.2 –Identification des Acariens
4.2.2 – Analyse des données
V – RESULTATS
5.1 – RESULTATS DES OBSERVATIONS
5.1.1 – Anoploures
5.1.2 – Acariens
5.2 – PREVALENCE
5.2.1 – Espèce hôte
5.2.2 – Les parasites
5.3 – INTENSITE PARASITAIRE.
5.3.1 – Etude de deux facteurs prépondérants (altitude et poids) et l’intensité parasitaire
5.3.1.1 – Chez Microcebus rufus
5.3.1.2 – Chez Cheirogaleus major
5.3.2 – Etude de deux parasites sur chaque type d’hôtes
5.3.3 – Choix de l’hôte
5.4 – REPARTITION GEOGRAPHIQUE
5.4.1 – Interaction entre la localité et la charge parasitaire
5.4.2 – Comparaison de chaque localité et la charge parasitaire.
VI- DISCUSSION
6.1 – NICHE ECOLOGIQUE
6.2 – COMPETITION INTERSPECIFIQUE
6.3 – CHOIX DE L’HÔTE
6.3.1 – Mode de transmission des parasites
6.3.2 – Morphologie du parasite
6.3.3 – Comportement de l’hôte
6.3.4 – Fourrure de l’hôte
6.4 – REPARTITION GEOGRAPHIQUE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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