ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ET GEOPHYSIQUE EN VUE DE L’IMPLANTATION DE FORAGES

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ET GEOPHYSIQUE EN VUE DE L’IMPLANTATION DE FORAGES

Nappe de l’Aouker

Les points d’eau de la région de l’Aouker

La nappe de l’Aouker est exploitée par de nombreux puits dont la profondeur, comprise entre 4 et 40 mètres. Il s’agit d’anciens puits réalisés dans la période 1950-1960. Ces puits, qui sont dans des zones inaccessibles par véhicules, ont été construits par le Service de l’hydraulique avec du matériel transporté à dos de chameaux (ciment, fer). L’aquifère capté n’a pas été développé correctement. C’est Pour cette raison que les puits sont caractérisés par de faibles hauteurs d’eau et des débits qui excèdent rarement 2 m3 /h. Le taux d’échec élevé montre que la nappe présente des zones non productives qui correspondent à des hauts fonds du substratum de pélites, de grès ou de roches intrusives (diorites, dolérites). Peu de travaux ont été réalisés depuis lors en Aouker et ces anciens puits sont actuellement en très mauvais état. Les seuls forages qui captent la nappe de l’Aouker sont ceux réalisés dans le cadre de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) de la ville de Boumdeïd et aux villages de Legdeïm et Jelwa. D’autres forages qui captent les formations fracturées du substratum ont été réalisés dans cette zone. Ces forages se localisent en dehors de limites de notre zone d’étude. Au cours de notre recherche bibliographique nous n’avons pas pu trouver les coupes géologiques de ces forages qui pourraient être très utile pour la description de la lithologie. b) piézométrie de la nappe d’Aouker La carte piézométrique de la nappe d’Aouker établie par BURGEAP en mars 1966 montre que : • dans sa partie occidentale (Fig. 8 ) la nappe s’écoule vers le sud-ouest et le sud, depuis Nouayr (cote 178 m) et Timoujej (cote 175 m), jusque vers la basse vallée du Taskass, où elle atteint la cote de 119 m à Dimella • dans la partie septentrionale et orientale, (Fig. 9), les courbes de niveau de la nappe indiquent la présence d’un dôme au-dessus de la côte 170 m, qui s’étend de Timoujej (cote 175 m) à Ndaghma Barka,NB (cote 176 m). A partir de ce dôme (qui se rattache, au Outfen,O et à un haut fond de pélites dans lequel la nappe est à la cote 183 m), la nappe diverge vers le sud et le sud-est, où elle se raccorde vers la cote 160 à la nappe des pélites du Hodh. Vers le nord-est, la cote piézométrique de la nappe baisse avec une assez forte pente en direction du puits Oujaf dans le Beten du Nord-ouest de Oualata . Figure 8 : piézométrie de la partie occidentale de l’Aouker (zone d’étude) (BURGEAP.Mars.1966) Figure 9 : piézométrie de la partie septentrionale et orientale de l’Aouker (zone d’étude) (BURGEAP.Mars.1966) La nappe des sables de l’Aouker est parfois localement absente en raison de la présence de pointements du substratum au-dessus de la cote moyenne du niveau statique dans le secteur. Parmi les hauts-fonds connus, le plus important de direction générale nord-sud se situe sur l’axe Ahel-louaref – Melzem lorag. Il est jalonné par les puits secs de Hassi Mohamed Abderhman (dans le grès), de Neibin et de Bouzriba (dans la dolérite). Il partage l’Aouker en deux zones aquifères reliées seulement par le détroit de timoujej. Si certains de ces accidents sont localisés d’autres sont d’extension non définie ou encore sont à peine repérés. Nous avons une série de nappes, qui dans l’absolu communiquent peut être toutes entre elles, mais doivent être considérées à peu prés séparément (ROUSSEL, 1965). Cela explique les cotes assez aberrantes de certains niveaux piézométriques qui peuvent montrer d’un point à un autre des variations assez grandes.

 Alimentation

La nappe des sables de l’Aouker est normalement dépourvue d’alimentation actuelle directe. Elle est cependant susceptible d’être alimentée indirectement, à la faveur de précipitations rares mais particulièrement intenses, par : • l’infiltration dans les creux dunaires des eaux ayant ruisselé sur les pentes de sable vif ; • le ruissellement sur les plateaux de l’Assaba ; • la mare de Mahmoude (entre Nema et Timbédra). d) Minéralisation La minéralisation des eaux de la nappe des sables de l’Aouker est en général très faible. Sur 27 puits dont les analyses chimiques sont connues, 16 ont un résidu sec inférieur à 500 mg/l et celui de deux puits seulement dépasse 1 g/l. La répartition des ions est assez régulière et les eaux sont très généralement sulfatées, chlorurées et calco-sodiques (BOURGET, 1960 )

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