Etude moléculaire de la prévalence du Chlamydia trachomatis et du Neisseria gonorrhée

Etude moléculaire par m2000sp / m2000rt Abbott, de la prévalence du Chlamydia trachomatis et du Neisseria gonorrhée

AGENTS PATHOGENES

 Chlamydia trachomatis. L’infection urogénitale à Chlamydia trachomatis est une infection sexuellement transmissible (IST) fréquente qui affecte surtout les jeunes et les adolescents. Elle est plus souvent asymptomatique. C’est une infection causée par la bactérie Chlamydia trachomatis et qui est transmise lors d’un rapport sexuel non protégé ou par une mère infectée à son enfant au moment de la grossesse ou de l’accouchement (Bally et Quach, 2014). 

Historique 

Chlamydia trachomatis a été découvert en 1907 par Stanislaus von Prowazek à Berlin. Le genre Chlamydia vient du mot grec la chlamyde, qui signifie manteau. La partie des espèces du nom, trachomatis, est aussi grec et signifie rugueux ou dur. Ce nom est parfaitement associé aux actions de cette maladie 

 Systématique et Habitat

 Systématique (Black et Morse, 2000)

 Règne : Végétal Sous-règne : Bactéries Embranchement : Chlamydiae Ordre : Chlamydiales Famille : Chlamydiaceae Genre : Chlamydia Espèce : Trachomatis Nom : Chlamydia trachomatis L’espèce C.trachomatis (CT) est strictement parasite de l’Homme et est subdivisé en quinze immunotypes ou sérotypes répartis en trois groupes responsables d’un type particulier de pathologie. Le premier groupe regroupe les sérotypes A, B, Ba et C qui sont associés au trachome. Le deuxième groupe englobe les sérotypes D, E, F, G, H, I, J et K qui sont responsables des IST, des infections oculaires et néonatales. Le dernier groupe contient les sérotypes L1, L2 et L3 qui sont responsables de la Lymphogranulomatose (Black et al, 2000). 

 Habitat 

Chlamydia trachomatis a pour hôte exclusive l’Homme malade ou le porteur asymptomatique chez lequel il infecte surtout les cellules épithéliales des muqueuses conjonctivales, urétrales et vaginales (Ngaya, 2004). 2 http://www.creapharma.ch/gonorrhee.htm 

Biologie 

Les Chlamydia sont des bactéries de petite taille et de forme coccoïde, de 0,30 à 1 micromètre de diamètre. Elles possèdent les deux types d’acides nucléiques ADN et ARN. Leur génome consiste en un chromosome circulaire et un plasmide cryptique. Ce sont des bactéries intracellulaires obligatoires dont les sérotypes D à K sont responsables d’infections urogénitales sexuellement transmissibles. L’infection à CT est devenue 50 à 80 fois plus fréquente que la gonococcie et représente la première maladie bactérienne sexuellement transmissible dans les pays industrialisés (prévalence estimée entre 2 et 10 % chez les sujets jeunes) 2 . La figure 1, ci-dessous, illustre la morphologie de la bactérie Chlamydia trachomatis. Figure 1 : morphologie de la bactérie Chlamydia trachomatis 

Neisseria gonorrhée

 Neisseria gonorrhée est une bactérie parasite exclusive de l’Homme. Les souches possèdent des pilis et certains antigènes protéiques de surface. Elle est responsable de la blennorragie qui est une maladie sexuellement transmissible (MST) très fréquente dans le monde. Cette MST affecte autant les hommes que les femmes 

Historique

 Le genre Neisseria doit son nom au bactériologiste allemand Albert Neisser qui, en 1879, fit la découverte de son premier agent pathogène, le gonocoque responsable de la gonorrhée. La gonorrhée est une maladie humaine sexuellement transmissible (Lafaye, 2009). 

Systématique et Habitat 

Systématique (De Barbeyrac et al., 1997) 

Règne : Végétal Sous-règne : Bactéries Embranchement : Proétobactéries Classe : Bêta protéobactéries Ordres : Neisseriales Familles : Neisseriaceae Genre : Neisseria Espèce : Gonorrhoeae Nom: Neisseria gonorrhoeae Ce genre de bactérie appartient à la famille des Neisseriaceœ qui comprend essentiellement les espèces N. gonorrhoeae et N. meningitidis. 

Habitat

 Neisseria gonorrhée est un parasite obligatoire des muqueuses de l’homme. C’est une bactérie fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur (Ngaya, 2004). 

Biologie 

Le gonocoque, Neisseria gonorrhée (NG), est un diplocoque encapsulé, Gram négatif, cytochrome oxydase positif, immobile et asporulé, intra ou extracellulaire notamment retrouvé dans les polynucléaires neutrophiles, dont la transmission est presque toujours sexuelle. Il s’agit d’une bactérie non acido-résistante, qui a la forme d’un haricot et se dispose en grain de café (caractéristique propre à NG) au microscope (Ryan, 2004). Figure 2 : morphologie microscopique de la bactérie Neisseria gonorrhée 3 

Chlamydia trachomatis 

En août 2016, l’OMS estimait, que 131 millions de personnes étaient infectées par la bactérie provoquant la chlamydiose dans le monde 1 . Selon l’Office Fédérale de la Santé Publique (OFSP), 10300 cas de chlamydia ont été comptés en Suisse en 2015. En France, la chlamydiose touche principalement les jeunes de 18 à 24 ans. Selon l’Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), il y aurait 3,6% des femmes et 2,4% des hommes de cette tranche d’âge infectés. Chez les jeunes, la chlamydiose est l’IST la plus fréquente. Aux Etats-Unis, selon le site américain de santé Webmd.com, 1,3 millions cas de personnes sont infectées par la chlamydia en 2010 4 . Au Sénégal, la prévalence des infections à Chlamydia trachomatis était de 4% chez les travailleuses du sexe, 4,1% chez les homosexuels et 0,6% chez les partenaires sexuels masculins de prostituées (Gningue, 2008).

Neisseria gonorrhée 

En août 2016, l’OMS estimait, que 78 millions de personnes étaient infectées par la bactérie provoquant la gonorrhée1 dans le monde. En Suisse, on a compté 1970 cas de gonorrhée en 2015, selon l’Office Fédérale de la Santé Publique (OFSP). Aux Etats-Unis, entre 2009 et 2013, le nombre de cas de gonorrhée a augmenté de 8,2%. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) estimaient, en juillet 2016, qu’il y avait plus de 800000 cas de gonorrhée chaque année aux Etats-Unis 2 . On estime que de 3 à 5% des femmes enceintes dans les pays développés seraient porteuses de la bactérie gonorrhée. Chez 70 à 80% des femmes infectées par la gonorrhée, la maladie est asymptomatique 2 . En Afrique, le gonocoque reste très fréquent avec des prévalences atteignant 3 à 7% dans la population générale et 40% des populations vulnérables (travailleuses du sexe). Au Sénégal, la prévalence de l’infection à gonorrhée était de 7,1% chez les femmes travailleuses du sexe, 5,4% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 0,6% chez les partenaires sexuels masculins des prostituées (Gningue, 2008). 

Table des matières

INTRODUCTION
I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. AGENTS PATHOGENES
I.1.1. Chlamydia trachomatis
I.1.2. Neisseria gonorrhée
I.2. EPIDEMIOLOGIE
I.2.1. Chlamydia trachomatis
I.2.2. Neisseria gonorrhée
I.3. SIGNES CLINIQUES
I.3.1. Chlamydia trachomatis (CT)
I.3.2. Neisseria gonorrhée (NG)
I.4. METHODES DE DIAGNOSTIC DE CT ET NG
I.4.1. Sérologie
I.4.2. Diagnostic direct
I.4.3. Culture cellulaire
I.4.4. Méthodes moléculaires
I.5. TRAITEMENTS ET PREVENTIONS
I.5.1. Traitements
I.5.2. Préventions
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Cadre d’étude
II.2. Population d’étude
II.3. Transport et conservation des échantillons
II.4. Analyse des échantillons
II.5. Traitement des données
III. RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. RESULTATS
III.1.1. Répartition de la cohorte selon les sous populations.
III.1.2. Répartition de la population totale selon le sexe .
III.1.3. Prévalence de Chlamydia trachomatis selon les sous populations
III.1.4. Prévalence de Neisseria gonorrhée selon les sous populations
III.1.5. Prévalence de Chlamydia trachomatis et de Neisseria gonorrhée selon le sexe
III.1.6. Comparaison des prévalences des deux bactéries sur chaque population
III.2. DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
Annexe

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