ETUDE MORPHOMETRIQUE DES DENTS PERMANENTES

ETUDE MORPHOMETRIQUE DES DENTS
PERMANENTES

Le parodonte

Le parodonte comprend le cément, le desmodonte, l’os alvéolaire et la gencive

Le cément Le cément est un tissu conjonctif minéralisé qui recouvre la totalité de la racine dentaire. Bien qu’il soit l’un des trois tissus minéralisés de la dent, il fait partie intégrante du parodonte. Cependant, il est moins minéralisé que la dentine et l’émail. Il possède beaucoup de caractéristiques communes avec le tissu osseux; mais le cément ne contient pas de vaisseaux et n’est pas innervé, ne subit pas derésorption physiologique, ni de remodelage. Par contre, il est caractérisé par une apposition continue tout au long de la vie de la dent. Son épaisseur est maximum à l’apex, il s’amincit dans la région du collet, et s’arrête en biseau au voisinage de l’émail. Il est caractérisé malgré l’absence de vascularisation propre par son remaniement qui est tributaire des sollicitations pulpo-dentinaires et parodontaux. Le cément contient : 1 – une trame organique, essentiellement du collagène, – une trame minérale, surtout sous forme de phosphate tricalcique (apatite) – une phase aqueuse. Classiquement, nous distinguons deux types de cément : le cément acellulaire et le cément cellulaire qui sont produit tous les deux par les cémentoblastes [27.GOLDBERG M].  Le cément acellulaire : Encore appelé cément fibrillaire ou cément primaire, il occupe la moitié supérieure de la racine. Il est constitué de fibres collagènes intrinsèques fabriquées à la surface de la dentine et perpendiculaires aux fibres du ligament périodontal. Il comporte également des fibres extrinsèques, les fibres de Sharpey du ligament. Elles sont soit isolées, soit groupées en faisceaux de fibres parallèles. Elles constituent la majeure partie du cément acellulaire .Il se forme lors du développement de la racine et de l’éruption de la dent. Sa formation est concomitante de celle de la dentine radiculaire.  Le cément cellulaire ou cément secondaire : Il se dépose bien après le précédent, c’est-à-dire après l’éruption de la dent et enréponse aux exigences fonctionnelles. Souvent, on ne le trouve qu’à la périphérie du tiers apical de la racine. Il est séparé de la dentine en dedans et en dehors, et est pénétré par les fibres de Sharpey. Le cément joue plusieurs rôles :  attachement de la dent dans son alvéole par les fibres de Sharpey,  maintien de l’espace desmodontal par apposition de cément et d’os,  contribution au processus de réparation (lors des fractures et résorptions),  protection (de la dentine en cas de dénudation physiologique ou pathologique). 

Le desmodonte

Le desmodonte ou ligament alvéolo-dentaire naît du sac folliculaire peu de temps après la formation de la racine dentaire. C’est un tissu conjonctif mou qui entoure les racines des dents et qui unit le cément et l’os alvéolaire. Il occupe l’espace compris entre les racines des dents et l’os alvéolaire. C’est un tissu conjonctif très vascularisé et innervé [50) Triller M, [37.KAQUELER A.Le desmodonte contracte des rapports anatomo– physiologiques avec le cément, l’os alvéolaire et la pulpe. Il est composé de fibres collagènes et de fibres d’oxytalane. A ces fibres, s’ajoutent des cellules, des vaisseaux et des nerfs. Le tout baigne dans une substance fondamentale.  Les fibres : Les fibres collagènes : elles sont les plus nombreuses et sont groupées en faisceaux. Chaque faisceau lui-même est constitué de fibrilles parallèles. SLAON[62] a classé ces faisceaux en cinq groupes dont l’ensemble constitue le système fibreux dento – alvéolaire. A celui-ci, s’ajoutent d’autres faisceaux de fibres collagènes situés dans la gencive et formant le ligament gingival. L’insertion des fibres collagènes sur la dent se fait par l’intermédiaire des fibres de Sharpey. Les fibres d’oxytalane : elles apparaissent surtout entre les faisceaux de collagène. Leur présence semble liée à l’effort mécanique. Les fonctions des fibres collagènes et d’oxytalane sont multiples. Elles maintiennent un contact étroit entre la dent, l’os alvéolaire et la gencive et fixent la dent dans son alvéole. Enfin, elles assurent la protection par l’arrimage de la gencive.  Les cellules : Elles sont représentées par les fibroblastes et les fibrocytes. Elles y sont abondantes à cause des remaniements constants du ligament. 1 On y trouve aussi des cellules indifférenciées capables d’évoluer en ostéoclastes, en cémentoblastes ou en macrophages. On peut y observer des débris épithéliaux de Malassez mais également des ostéoclastes lors des processus de résorption.  La substance fondamentale : Elle joue un rôle fondamental dans la fonction du ligament. Elle contient une phase aqueuse importante sous forme liée permettant la diffusion de métabolites et d’hormones entre sang et cellules. On y trouve des protéoglycanes, sous forme de glycoaminoglycanes combinées à une protéine et des glycoprotéines. Les fonctions du ligament sont multiples et pour certains mal connues. Pour CHOMMETTE et AURIOL [10], le desmodonte assure les fonctions suivantes : – de défense, – de réparation, – de nutrition, – d’ancrage de la dent dans son alvéole, – de contrôle des micromouvements, – et sensitive. Il faut noter, qu’au sein du desmodonte, il y a un renouvellement permanent de fibrilles ou turn-over. Ce dernier est assuré par les phénomènes de synthèse et de destruction du collagène par le fibroblaste. Au cours de la sénescence, le ligament subit des modifications. Les cellules y sont moins nombreuses et leur métabolisme est moins actif. Le tissu collagène, lui devient plus épais et tend à se minéraliser. Ainsi, ses potentiels de résistance aux forces occlusales et de réparation sont affaiblis.

L’os alvéolaire

C’est le support indispensable des dents. Il se développe pendant la formation de la racine de la dent. Il nait de l’association entre le tissu osseux élaboré par les ostéoblastes du sac dentaire et d’un os préexistant issu d’un blastème mésenchymateux squelettique par le fait qu’il est lié d’insertions des fibres ligamentaires dans sa paroi alvéolaire [10.CHOMETTE G, AURIOL M. ], [50) Triller M]. Du fait de ces connexions, il subira des remaniements liés aux mouvements de la dent dans son alvéole. En effet, l’os alvéolaire est soumis à un remaniement histo-physiologique régi par deux types de cellules, les ostéoblastes et les ostéoclastes. L’os alvéolaire comporte deux corticales : la corticale interne et la corticale externe. Ces deux corticales limitent l’alvéole dentaire et sont faites d’os compact. Entredeux alvéoles contigües, s’érige le septum intermédiaire constitué d’os spongieux. Au niveau des dents pluriradiculées, on a les septa inter radiculaires qui compartimentent l’alvéole. Ils sont aussi constitués d’os spongieux. Au niveau de la paroi alvéolaire ou paroi ligamentaire, on a une mince couche de tissu osseux contenant des insertions de fibres de SHARPEY du ligament périodontal. Il est à noter que la corticale interne appelée lamina dura ou lame criblée assure un certain nombre de fonctions : – rôle dans l’attachement de la dent dans son alvéole, – rôle dans l’innervation et la vascularisation en livrant passage aux éléments vasculo-nerveux, – maintien de l’espace desmodontal, – rôle de coussin hydraulique. La composition chimique est faite : 1 – d’une trame organique constituée de fibres collagènes et de protéines, – d’une fraction minérale formée de cristaux d’hydroxyapatite. L’os alvéolaire subit certaines modifications au cours de la sénescence. Parmi ces modifications, on peut citer : – la diminution du nombre et de l’épaisseur des travées osseuses, – la diminution des zones de remaniement actif, – la déminéralisation, – l’amincissement des corticales. Cette usure physiologique aggrave les pathologies parodontales et représente la principale cause de la chute des dents chez la personne âgée. 

La gencive

La gencive est une fibro-muqueuse qui recouvre les procès alvéolaires et entoure les dents dans leur partie cervicale. Elle acquiert sa forme et sa texture finale lors de l’éruption des dents. Elle est divisée en deux parties : – la gencive libre, – la gencive attachée. La gencive libre est divisée en deux parties : • la gencive marginale : elle entoure le collet des dents, elle a une hauteur moyenne de 1mm. Elle reste séparer de la dent par le sillon gingivo dentaire. Elle a une profondeur moyenne de 0,7 à 0,8 mm et dont le fond est constitué par l’épithélium de jonction. • la gencive papillaire : c’est la gencive inter dentaire qui occupe l’embrasure gingivale dans l’espace inter proximale des dents. Elle est encore appelée languette inter dentaire. Elle a un aspect de granité en peau d’orange. Elle est la prolongation de la gencive marginale .La gencive est constituée par un épithélium séparé du tissu conjonctif sous jacent par une membrane basale. 1 – l’épithélium Il est de type pavimenteux, pluristratifié. Les cellules évoluent des couches basales aux couches superficielles en subissant à divers degrés des mécanismes de desquamation et de kératinisation. Cet épithélium va être divisé en quatre couches : – une couche germinative, – une couche épineuse, – une couche granulaire, – une couche cornée. – la membrane basale En microscopie optique, on va décrire de grandes ondulations primaires en doigts de gant qui engendrent des invaginations conjonctives dans l’épithélium. En microscopie électronique, cette membrane basale est constituée de trois couches : – la lamina lucida ou zone claire, – la lamina densa, – la lamina fibro-réticulaire. – le tissu conjonctif Il assure l’innervation, la vascularisation et la défense de la gencive. Ce tissu conjonctif est constitué : – de cellules (macrophages, fibroblastes, mastocytes…), – d’une matrice conjonctive extra cellulaire (collagène, protéoglycane). 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS EMBRYOLOGIQUES, HISTOLOGIQUES ET ANATOMIQUES SUR L’ORGANE DENTAIRE
I. Rappels embryologiques et histologiques sur l’organe dentaire
1.1. Rappels embryologiques
1.1.1. Formation de la couronne
1.1.2. Formation de la racine
1.1.3. Apexogénèse
1.2. Rappels histologiques
1.2.1. L’émail
1.2.2. Le complexe pulpo-dentinaire
1.2.3. Le parodonte
II. Rappel anatomique sur l’organe dentaire
1.2.1. Etude des dents permanentes
2.1.2. Anatomie descriptive
2.1.3. Variations morphologiques
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE MORPHOMETRIQUE DES DENTS PERMANENTES DANS UNE POPULATION SENEGALAISE
I. Contexte et justification de l’etude
II. Objectifs
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
III. Methodologie
3.1. Type d’étude
3.3. Durée de l’étude
3.4. Population d’étude et unité statistique
3.5. Critères de sélection
3.5.1. Critères d’inclusion
3.5.2. Critères de non inclusion
3.6. Matériels
3.7. Procédure de la collecte
3.8. Description des variables
3.9. Enregistrement des données
3.10. Analyse statistique des Données
IV. Resultats
4.1. Résultats descriptifs
4.1.1. Caractéristiques socio démographiques
4.1.2. Répartition des dents
4 .1.3. Les variables cliniques
4.2. Résultats analytiques
4.2 .1. Comparaison de la hauteur totale des dents selon le sexe
4.2.2. Comparaison de la hauteur coronaire des dents selon le sexe
4.2.3. Comparaison de la hauteur radiculaire des dents selon le sexe
4.2.4. Comparaison des diamètres mésio-distaux des dents selon le sexe
V. Discussions
5.1. Considérations méthodologiques et limites de l’étude
5.2. Résultats descriptifs
5.2.1. Hauteurs dentaires
5.2.2. Diamètres des faces dentaires
5.2.3. Formes dentaires
5.3 .Résultats analytiques
VI. Consequences en odontologie clinique
6.1. En odontologie conservatrice et endodontie
6.2. En prothèse
6.3. En orthodontie
6.4. En médecine légale
Conclusion .Erreur ! Signet non défini.
References bibliographiques .

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