ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA SENSIBILISATION DES ÉCOLIERS

ÉVALUATION DE L’IMPACT DE LA SENSIBILISATION DES ÉCOLIERS

GENERALITES SUR LE PALUDISME 

DEFINITIONS

Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire fébrile due à la présence et à la multiplication dans l’organisme humain, d’un hématozoaire du genre Plasmodium. Il est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle infecté, du genre Anopheles [48]. C’est une affection très répandue dans le monde, notamment dans les pays pauvres en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud Est

Agents pathogènes

Le paludisme est transmis par un protozoaire appartenant au genre Plasmodium. Il existe de très nombreuses espèces de Plasmodium (plus de 140), touchant diverses espèces animales mais seulement six (6) de ces espèces sont retrouvées en pathologie humaine. Il s’agit de Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malaria, Plasmodium knowlesi et Plasmodium cynomolgi. Ces différentes espèces se distinguent grâce à des critères biologiques, cliniques, leur répartition géographique et leur capacité ou non à développer des résistances aux antipaludiques .Plasmodium falciparum C’est l’espèce la plus redoutable car seule responsable de la mortalité. C’est aussi l’espèce la plus répandue dans les régions chaudes. En effet, le développement du cycle chez le moustique nécessite une température supérieure à 18°c. Il est transmis toute l’année avec des recrudescences saisonnières. Plasmodium falciparum parasite toutes les hématies. L’évolution se fait d’un seul tenant après une incubation de 7 à 12 jours. 7 Plasmodium malariae Cette espèce se rencontre essentiellement en Afrique et en Asie et beaucoup plus rarement en Amérique intertropicale. Plasmodium malariae est l’agent de la fièvre quarte ; il parasite les hématies âgées. Sa longévité peut atteindre plusieurs dizaines d’années. Il se différencie des autres espèces par une incubation plus longue (15 à 20 jours), par une périodicité différente de la fièvre (cycle érythrocytaire de 72 heures responsable d’une fièvre quarte) et surtout par sa capacité à entrainer des reviviscences très tardives. Plasmodium vivax Le Plasmodium vivax se rencontre essentiellement du 37ème degré de latitude nord au 25ème degré de latitude sud; c’est l’espèce la plus répandue après Plasmodium falciparum. Cet hématozoaire parasite les hématies jeunes; il est responsable de la fièvre tierce bénigne. Sa période d’incubation est de 11 à 13 jours, mais on peut observer des rechutes pendant 3 à 4 ans. Plusieurs études le mettent désormais en évidence en Afrique sub-saharienne chez les sujets Duffy négatifs. Plasmodium ovale Il est responsable d’une fièvre tierce bénigne. Très proche de Plasmodium vivax, il est présent presque exclusivement en Afrique noire (là où Plasmodium vivax est rare ou absent). Plasmodium ovale parasite les hématies jeunes. Son incubation est de 15 jours au minimum mais peut-être beaucoup plus longue, jusqu’à 4 ans. Plasmodium knowlesi Espèce proche génétiquement, cliniquement et microscopiquement de Plasmodium malariae, elle était connue chez le singe et a été découverte récemment chez l’homme en Asie du Sud-Est. Il se différencie des autres espèces par un cycle érythrocytaire de 24 heures responsable d’une fièvre quotidienne. 8 Plasmodium cynomolgi Nouvelle espèce récemment isolée chez l’homme. Du point de vue morphologique, elle est identique à Plasmodium ovale ce qui rend très difficile son diagnostic par les méthodes conventionnelles. Juste qu’en 2015, un seul cas avait été identifié chez l’homme mais de nouveaux cas ont été déclarés

Vecteurs

Les moustiques sont les vecteurs exclusifs du paludisme. Il existe 3500 espèces de moustiques actuellement recensées dans le monde. Seule une soixantaine d’espèces, appartenant toutes au genre Anopheles sont capables de transmettre les Plasmodii (ou parasites) responsables des paludismes humains. Et parmi celles-ci, moins d’une dizaine seulement sont responsables de plus de 99% de la transmission au niveau mondiale. Ces derniers appartiennent au phylum des arthropodes, à la classe des insectes, à l’ordre des diptères, au sous-ordre des nématocères, à la famille des Culicidae ou moustiques, à la sous-famille des Anophelinae, au genre Anopheles. Seules les femelles sont hématophages [13]. Au Sénégal, les espèces responsables du paludisme sont Anopheles gambiae et Anopheles funestus [34]. On y rencontre aussi Anopheles melas et Anopheles arabiensis. Ces deux espèces d’anophèles sont anthropophiles; elles piquent préférentiellement l’homme plutôt que l’animal. Ces moustiques piquent la nuit et suivent l’homme jusqu’à l’intérieur des habitations. A l’origine essentiellement rurales, certaines de ces espèces de moustiques colonisent aujourd’hui les périphéries des grandes métropoles africaines, s’implantent jusqu’au cœur des villes, dans des environnements pollués d’où elles étaient traditionnellement absentes. Il est donc maintenant observé des anophèles urbains, diurnes et piquants à l’extérieur .

Mode de transmission

La propagation du paludisme se fait essentiellement par inoculation du parasite, par l’anophèle femelle infestée à une personne saine. La phase sanguine du cycle du parasite rend possible d’autres modes de contamination : transmission de la mère à l’enfant par le biais de la barrière hématoplacentaire, des cas de contamination par transfusion ou par greffe d’organe. En pratique ces transmissions sont tout à fait exceptionnelles et n’ont qu’une faible incidence épidémiologique [13 ; 26]. 

Facteurs favorisants

La transmission du paludisme dépend de plusieurs facteurs dont les plus importants sont [16] : 1 Facteurs d’ordre général Facteurs géographiques et climatiques  La température : la température optimale pour l’évolution de Plasmodium vivax et Plasmodium malariae varie entre 15-30°C. Pour Plasmodium falciparum, il faut une température de 25°C. Une température inférieure à 16°C entraine de mauvaises conditions de développement de l’anophèle et empêche la sporogonie.  L’humidité : elle favorise la longévité du vecteur.  Les pluies : elles entrainent une multiplication des gîtes larvaires par la constitution de flaques d’eaux stagnantes et des inondations.  L’altitude : les Plasmodii se développent dans les zones où l’altitude est inférieure à 2000 mètres.

Table des matières

1 Généralités sur le paludisme
1.1 DEFINITIONS
1.2 EPIDEMIOLOGIE
1.2.1 Agents pathogènes
Plasmodium falciparum
Plasmodium malariae
Plasmodium vivax.
Plasmodium ovale.
Plasmodium knowlesi
Plasmodium cynomolgi
1.2.2 Vecteurs
1.2.3 Mode de transmission
1.2.4 Facteurs favorisants
1.2.4.1 Facteurs d’ordre général
1.2.4.2 Facteurs d’ordre individuel
1.2.5 Cycle du développement du Plasmodium
1.2.5.1 Phase asexuée chez l’homme
1.2.5.2 Phase sexuée chez l’anophèle
1.2.6 Répartition géographique
1.2.6.1 Dans le monde
1.2.6.2 Au Sénégal
1.2.7 Indices épidémiologiques
1.2.7.1 Chez l’homme
1.2.7.2 Chez le vecteur
1.2.8 Faciès épidémiologiques
1.3 PHYSIOPATHLOGIE
1.4 MODALITES CLINIQUES
1.4.1 Accès de primo-invasion
1.4.2 Accès palustre simple
1.4.3 Accès pernicieux
1.4.4 Paludisme viscéral évolutif
1.4.5 Fièvre bilieuse hémoglobinurique
1.5 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
1.5.1 Diagnostic direct
1.5.1.1 Goutte épaisse et Frottis mince
1.5.1.2 Quantitative Buffy Coat (QBC)
1.5.1.3 Techniques de la biologie moléculaire
1.5.1.4 Polymerase Chain Reaction: PCR
1.5.1.5 Amplification isotherme de l’ADN induite par boucle : LAMP
1.5.2 Diagnostic indirect
1.5.2.1 Tests de Diagnostic Rapide : TDR
1.5.2.2 Diagnostic sérologique
1.6 TRAITEMENT
1.6.1 Traitement curatif
1.6.2 Moyens symptomatiques et adjuvants
1.6.3 Schémas thérapeutiques
1.6.3.1 Paludisme simple
1.6.3.2 Paludisme grave
1.7 PREVENTION
1.7.1 Lutte antivectorielle
1.7.2 Chimioprévention du paludisme
1.7.2.1 Traitement Préventif Intermittent (TPI) chez les femmes enceintes
1.7.2.2 TPI chez le nourrisson
1.7.2.3 Chimioprévention du Paludisme Saisonnier (CPS)
1.7.3 Vaccination
1.7.4 Sensibilisation des populations
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
2 METHODOLOGIE
2.1 Présentation du MOSKI KIT
2.1.1 Définition
2.1.2 Description du MOSKI KIT
2.2 Sites d’étude
2.3 Type d’étude
2.4 Population d’étude
2.5 Période d’étude
2.6 Processus d’échantillonnage ou sélection de la cohorte d’intervention
2.6.1 Taille de l’échantillon
2.6.2 Choix des écoles
2.6.3 Choix des écoliers
2.6.4 Choix des enseignants à interviewer
2.6.5 Choix des parents pour l’enquête ménage
2.7 Collecte des données
2.8 Déroulement de l’étude
2.9 Analyse des données
2.10 Considérations éthiques
3 RESULTATS
3.1 Description de la population
3.2 Evolution des connaissances au cours de l’étude
3.2.1 Proportion des écoliers ayant la moyenne à la section connaissances
3.2.2 Différence de proportions des écoliers à la section connaissances
3.3 Evolution des attitudes au cours de l’étude
3.3.1 Proportion des écoliers ayant la moyenne à la section connaissances
3.3.2 Différence de proportions des écoliers a la section attitudes
3.4 Evolution des pratiques au cours de l’étude
3.4.1 Proportion des écoliers ayant la moyenne à la section pratiques
3.4.2 Différence des proportions d’écoliers a la section pratiques
3.5 Evolution globale des CAP au cours de l’étude
3.5.1 Différence de proportions des écoliers dans les CAP
3.6 Interviews des enseignants
3.7 Enquête ménage dans le groupe d’intervention
3.7.1 Evaluation du rôle de transfert des connaissances par les écoliers
3.7.2 Les thèmes abordés par les écoliers
4 DISCUSSION
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