Généralités sur le mildiou de la tomate

Généralités sur le mildiou de la tomate

La tomate dénommée scientifiquement Solanum lycopersicum L. est une plante herbacée originaire des Andes d’Amérique du sud et appartenant à la famille des solanacées. Elle fut domestiquée au Mexique puis introduite en Europe en 1544. Par la suite, sa culture s’est disséminée à travers l’Asie du Sud et de l’Est, en Afrique et au Moyen Orient (Naika et al., 2005). La tomate actuellement cultivée serait apparentée à Lycopersicon esculentum var. cerasiforme, plus ancienne (Amkraz, 2013). Elle partage la même famille avec d’autres espèces qui sont également bien connues comme la pomme de terre, le poivron, l’aubergine, le piment et le tabac.

Taxonomie Depuis son introduction en Europe, la tomate a été rangée dans le même genre que la pomme de terre (Solanum tuberosum). Elle est nommée, lycopersicon « pêche de loup » par Anguilla en 1561. Tournefort parvient en 1964 à identifier ; la plante cultivée de celle qui est sauvage et définit un genre nouveau lycopersicum (Parelta and Spooner 2007). En 1753, Linné effectue une revue de la taxonomie de la tomate. En plus de la nommer Solanum lycopersicum, il le replace dans le genre Solanum. Aujourd’hui, sa classification au sein de ce genre est largement reconnue. Elle est consolidée par les résultats d’études phylogéniques suivant les critères morphologiques et moléculaires (Spooner et al., 2005).

Description de la plante

Généralement cultivée comme une annuelle, la tomate est une plante vivace et a une croissance indéterminée (tige monopodiale). Cependant, il existe des variétés à croissance déterminée avec des tiges monopodiales devenant sympodiales, après formation de 4 à 5 feuilles. Grâce à cette forme de croissance, la récolte mécanisée peut s’opérer contrairement aux autres à croissance indéterminée qui doivent être tuteurées (Ranc, 2010). En plus d’être une liane, c’est une plante à port buissonnant dont la longueur peut dépasser plusieurs mètres (Berti, 1989). Elle porte des feuilles de 15 à 50 cm de long et de 10 à 30 cm de large, disposées en spirales. Couvertes de poils glandulaires, les folioles sont ovées à oblongues. Les grandes folioles sont parfois pennatifides à la base. L’inflorescence constitue une cyme de 6 à 12 fleurs et le pétiole mesure 3 à 6 cm (Naika et al., 2005). Du point de vue tige, la croissance en longueur peut atteindre 2 à 4 m. Elle est pleine, poilue et fortement glandulaire avec un port de croissance allant d’érigé à prostré. Par contre, les racines présentent un système fasciculé qui pousse jusqu’à une profondeur de 50 cm ou plus (Naika et al., 2005). Les fleurs bisexuées et régulières, ont un diamètre de 1.5 à 2 cm. Le calice de couleur verte, peut compter cinq sépales voir plus et la corolle est composée d’autant de pétales soudés à la base que de sépales constituant le calice. Les anthères en forme de cône, se resserrent autour du pistil qui est formé de plusieurs carpelles soudés (Ranc, 2010). Les fruits, sont des baies pouvant être globulaires ou aplaties. Avec un embryon moulé dans l’albumen (Shankara et al., 2005), les graines sont nombreuses et en forme de rein ou de poire.

Importance de la culture de la tomate

Après la pomme de terre, la tomate est le légume le plus consommé dans le monde, soit frais soit après transformation. La culture peut s’effectuer sous toutes les latitudes suivant un climat et des modes de production très divers (INRA, 2010). Les données statistiques de la FAO (2018) montrent que la production mondiale de tomate a connu une forte croissance durant les deux dernières décennies. Elle est passée de 82 millions de tonnes en 1994 à 106 millions en 2001, de 155 millions de tonnes en 2009 pour grimper à 172 millions en 2014 (figure 1). La Chine, les Etats-Unis, l’Inde et la Turquie sont les plus grands pays producteurs de tomate (figure 2). des Niayes, située le long de l’océan atlantique, demeurait la principale zone de production. Par la suite, le développement des ceintures maraichères des villes à proximité, l’aménagement de la Vallée du fleuve et la création de grands casiers irrigués ont permis l’essor de la partie nord du pays (Pages et al., 1993). Parmi les spéculations cultivées, figure la tomate qui occupe la deuxième place des cultures horticoles après l’oignon, soit 20 % du total des surfaces horticoles du Sénégal. Il y a lieu de retenir que même si aujourd’hui, elle est cultivée presque dans toutes les régions du Sénégal, les Niayes, la Vallée du fleuve Sénégal ainsi que la Falémé, restent les principales zones de productions (Badiate, 2013).

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