Gombo Origine et répartition géographiques

Gombo Origine et répartition géographiques

L’origine du gombo est toujours un sujet de controverse. En effet, selon Macleod et Ames (1990), le gombo est une plante originaire d’Afrique, connu depuis l’année 1216 avant J.C. pour ses fruits utilisés comme légumes. De Candolle (1883) avait proposé la même origine précisant que le gombo était déjà cultivé par les Egyptiens en 1216 avant J.C., tandis que Van Borssum Waalkes (1966), pense plutôt qu’il est originaire du Sud-est de l’Asie (Siemonsma, 1982c). Les gombos cultivés et les espèces sauvages apparentées ont été initialement classés dans le genre Hibiscus, section Abelmoschus par Linné (1737). En 1924, Hochreutiner a proposé de séparer le genre Abelmoschus du genre Hibiscus. La distinction entre les deux genres se fait actuellement sur le calice (Terrell et Winters, 1974). Plante cosmopolite, les grands foyers de culture du gombo se localisent principalement en Asie du Sud-Est (Inde, Indonésie), en Amérique (Sud des Etats-Unis, Amérique latine), en Afrique et dans le bassin méditerranéen (Charrier, 1983).

Systématique et description botanique

La systématique des gombos (tableau 1) est soumise à plusieurs modifications d’envergure quant au nom de genre (les gombos, autrefois rattachés au genre Hibiscus, forment aujourd’hui le genre Abelmoschus, au sein de la famille des malvacées) et au nombre d’espèces décrites (Hochreutiner, 1924 ; Van Borssum-Waalkes, 1966). L’étude taxonomique de Van Borssum- Waalkes (1966) retient six espèces parmi les treize proposées par Hochreutiner (1924). Ce sont les espèces A. esculentus, A. manihot et A. moschatus qui sont plus ou moins cultivées et les trois autres A. crinitus, A. angulosus et A. ficulneoides qui sont strictement spontanées. Une nouvelle espèce, A. caillei, découverte par Chevalier (1940) et décrite par Stevels (1988), est identifiée et a été largement étudiée par Siemonsma (1982a, 1982b). L’espèce A. esculentus a une tige de forme cylindrique, de couleur pourpre ou verte, glabre ou légèrement pubescente. Etant érigée, la tige peut atteindre une hauteur de 1,5 à plus de 3 m et présente des ramifications dressées ou courbées vers le bas et qui sont plus ou moins importantes suivant les variétés. Elle se lignifie après un certain temps (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et Hamon, 2004). Sur le plan agricole, on distingue deux groupes de variétés: les variétés à tiges courtes et celles à tiges longues. Cependant, il existe une large gamme de plantes dont la hauteur est intermédiaire (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et Hamon, 2004).

Le gombo, comme la plupart des Malvacées, a des fleurs hermaphrodites, axillaires, solitaires et de grandes dimensions. Les fleurs (planche 1, photo B) sont comparables et sont de couleur crème, jaune ou jaune or avec une coloration rouge à la base des cinq grands pétales libres. Son mode de reproduction préférentielle est l’autogamie, soutenu par les indices calculés qui sont de l’ordre de 2 avec un taux très variable d’allogamie allant de 0 à 69 %. Les fleurs sont éphémères. L’anthèse se produit très tôt dans la matinée et est suivie par l’épanouissement de la fleur. Elles demeurent ouvertes toute la matinée pour se refermer qu’en milieu de l’après-midi. Ensuite, elles se fanent le soir et les pétales tombent dès le lendemain. Sous des conditions nuageuses et humides, l’ouverture de la fleur est plus souvent légèrement retardée (Dupriez et Leener, 1987 ; Charrier, 1983 ; Hamon, 1987 ; De Lannoy, 2001).

Biologie et mode de reproduction

Les plantes de gombo se caractérisent par une croissance indéterminée. Ils ont une floraison continue mais très dépendante des stress biotiques et abiotiques (Charrier et al., 1997). Selon la variété et les conditions climatiques, la floraison se produit un à deux mois après semis (Charrier, 1983). Pour A. esculentus, il y a alors émission d’une fleur, uniquement au niveau de l’axe orthotrope tous les deux ou trois jours. Le nombre de fleurs épanouies par jour peut-être d’une quinzaine pour les espèces telles que A. moschatus, A. manihot et A. caillei et dépend du degré de ramification, alors que leurs exigences photopériodiques sont encore mal connues. Le fruit du gombo est une capsule. Sa croissance est rapide pouvant atteindre 5 centimètres de long après 3 jours de floraison. Cette période correspond au stade de récolte le plus fréquent pour la consommation en frais du gombo (Charrier et al., 1997). Les espèces du genre Abelmoschus ont toutes des fleurs hermaphrodites, dont les pétales, le plus souvent de couleur jaune, attirent de nombreux insectes. Leur floraison est fugace: les fleurs s’épanouissent le matin peu avant l’aube et se flétrissent au milieu de l’après-midi. Le style, long de 3 à 5 centimètres, est entouré d’une colonne staminale pouvant porter plus d’une centaine d’anthères. L’autopollen des anthères supérieures est mis en contact avec les stigmates par simple élongation de la colonne staminale ou par l’intermédiaire des insectes. Ces derniers sont susceptibles aussi de véhiculer de l’allopollen. La germination de l’autopollen est toujours possible ; et il n’y a pas d’auto-incompatibilité, sans que l’autogamie soit stricte pour autant. Des taux d’allogamie très variables, de 0 à 69 %, ont été observés pour A. esculentus (Charrier, 1984).

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