Identification des facteurs bioécologiques influençant la dynamique de population de Mastomys erythroleucus (Rodentia, Muridae) dans la réserve de Bandia (Sénégal).

Identification des facteurs bioécologiques influençant la dynamique de population de Mastomys erythroleucus (Rodentia, Muridae) dans la réserve de Bandia (Sénégal).

Après avoir remercié Allah, Le Tout Puissant et prié sur Son prophète Mouhammad (PSL), je remercie vivement mes parents, Dibocor DIOUF et Fatou Padial NGOM ; à qui j‟exprime une gratitude incommensurable pour m‟avoir très tôt mis sur la bonne voie et pour tous les efforts consentis pour mes études. Toute ma reconnaissance s‟adresse à M. Laurent GRANJON, mon encadreur qui m‟a supporté et guidé tout au long de cette démarche. Ces quelques mois passés à ses cotés m‟ont permis de me rendre compte de sa disponibilité, son intelligence, son sérieux et sa patience. J‟ai grandement apprécié son professionnalisme et son expertise dans la réalisation de cette étude. J‟aimerais exprimer ma gratitude au Pr. Cheikh Tidiane Ba responsable du Master en Ecologie et Gestion des Ecosystèmes pour sa disponibilité, son sens de l‟écoute et sa modestie. A travers lui, je remercie tous les vaillants professeurs et enseignants du département des Sciences Naturelles qui ont participé à ma formation. Je remercie vivement le Dr. Jean LEFUR, pour les nombreux conseils, les multiples propositions d’orientation et les enseignements indispensables qu‟il m‟a donnés tout au long de ce travail. Avec lui j‟ai eu la chance d‟avoir de nouvelles expériences qui m‟ont tellement aidé dans cette étude et me serviront encore plus davantage. Je remercie la présidente du jury Mme Constance AGBOGBA, qui malgré le manque de temps a accepté d‟évaluer ce modeste travail. Je remercie aussi M. Papa Ibnou NDIAYE et M. Malick DIOUF d‟avoir accepté de juger ce document malgré les nombreuses occupations et le temps qui leur est imparti. Je remercie aussi M. Khalilou BA et Youssoupha NIANG de l‟IRD Mbour pour leur soutien et leur hospitalité lors de nos études de terrain sans oublier mon collaborateur El Hadji Malick DIAKHATÉ et mes amis Pape Adama MBOUP et Christophe A. DIAGNE ainsi que toute l‟équipe du CBGP Bel-Air pour leur sympathie, leur gentillesse et leur modestie. Je remercie vivement Mme Arame NDIAYE NDAO qui m‟a beaucoup guidé et m‟a montré la voie du succès.

Les rongeurs (ou Rodentia) sont des Mammifères terrestres placentaires. Ils constituent l‟ordre le plus important et le plus diversifié de la classe des Mammifères dont ils renferment 42 % des espèces (Wilson & Reeder, 2005). Comme tous les autres animaux, ils évoluent dans des environnements complexes où de multiples facteurs agissent en interaction (Frontier & Pichod-Viale, 1998 ; Dajoz, 2006 ; Ramade, 2009). Il s‟agit notamment de facteurs biologiques (traits de vie qui conditionnent le fonctionnement des populations), de facteurs édaphiques (liés aux caractéristiques géologiques et physico-chimiques du substrat), de facteurs trophiques (incluant autant l‟accès à la nourriture que les relations de prédation), de facteurs climatiques (avec notamment l‟effet des saisons) et de facteurs comportementaux et sociaux (dans le cas des animaux qui développent des comportements collectifs). Tout changement de ces facteurs peut donc avoir un impact sur le mode de vie et/ou les interactions des rongeurs entre eux et avec leur milieu (Ramade, 2009). Il se solde par exemple par des phénomènes de migration/dispersion, ou par une adaptation aux conditions nouvelles de l‟habitat. La diversité des rongeurs est donc en particulier le fruit d‟une grande capacité d‟adaptation aux différents facteurs biotiques et abiotiques (Spitz & Bourlière, 1975) et d‟une faculté de multiplier leurs effectifs lorsque les conditions du milieu sont favorables, ceci entraînant de fortes densités ou même des pullulations (Poulet, 1978).

Présentation du milieu d’étude

Les études présentées dans ce document ont été effectuées dans la réserve de Bandia, jadis forêt classée située dans un environnement mosaïque comprenant des terres en jachère et de la savane (Hubert, 1977), aujourd‟hui réserve de faune à l‟abri des activités humaines. Bandia est située dans la région de Thiès (14° 35‟ Nord – 17° 01‟ Ouest) à 70 km au sud-est de Dakar sur la route nationale N1. Cette petite réserve naturelle, la première réserve privée du Sénégal, a été créée en 1990 et couvre une superficie (clôturée) de 1500 ha, avec un projet d’extension à 3500 ha. La région de Bandia peut être considérée comme une plaine dominée à l‟est par le rebord du plateau de Thiès constitué de latéritoïdes phosphatés formant cuesta, et à l‟ouest par les premiers gradins du horst de Diass dont le soulèvement a affecté les grès du Maestrichtien (Hubert et al., 1977). Selon la même source, la réserve est drainée par un cours d‟eau, la Somone, à régime temporaire et dont l‟écoulement laisse subsister un chapelet de mares permettant à une galerie forestière à essences plus méridionales de se maintenir. La réserve de Bandia est située dans la zone sahélo-soudanienne, mais en bordure occidentale, où l‟influence des alizés se fait sentir en hiver du fait de la proximité de la mer et de la zone climatique sub- canarienne (Hubert, 1977). Elle est soumise à un climat soudano-sahélien caractérisé par une longue saison sèche (de novembre à juin) et une courte saison des pluies de juin à octobre (Hubert et al., 1973 ; Hubert & Adam, 1985). La région est traversée par l‟isohyète 550 mm, mais les précipitations y sont variables d‟une année à une autre, aussi bien pour les quantités que pour la répartition des pluies (Hubert, 1982). Entre décembre 2008 et juin 2012, le relevé de la pluviométrie effectué à la station IRD de Mbour à quelques kilomètres du site de Bandia fait état de précipitations annuelles variant entre 320,8 mm (2007) et 782,4 mm (en 2009) avec une distribution et une répartition inégales (Fig. 1). Le peuplement végétal de la forêt de Bandia est de type sahélo-soudanien mais la végétation y est évidemment très liée à la qualité des sols (Hubert et al., 1977). Dans les années 70-80, on distinguait plusieurs grands types d‟associations végétales, plus ou moins bien représentées selon que la zone avait été mise en culture ou non (Hubert, 1977), avec une dominance arbustive (Granjon, 1987) et différentes espèces d‟arbres.

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