Mémoire la comparaison entre les travaux de Smith et ceux de Marx sur la question de la division du travail , tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Principes du taylorisme (ou organisation scientifique du travail)

Tout d’abord, le taylorisme est un système d’organisation élaboré par Frédéric Taylor (1856-1915) pour la rationalisation du travail humain et accroître sa productivité. Il faut d’ailleurs remarquer que le but du taylorisme est le même que celui préconisé par le père de l’économie politique, Smith, dans sa RDN, c’est-à-dire l’accroissement de la productivité. Et, que ce dernier mène vers l’augmentation de la richesse des nations. Le taylorisme peut être aussi un ensemble de principes de gestion de travail (d’après Mickaël Sylvain). Selon Marc Mousli, le taylorisme est défini comme « une méthode de rationalisation de la production afin d’augmenter la productivité » (MOUSLI Marc, 2006).
De plus, cette méthode, bien que « scientifique », de Taylor consiste bien évidemment à :
 « étudier comment plusieurs ouvriers habiles exécutent l’opération;  décomposer leurs gestes en mouvements élémentaires ;  éliminer les mouvements inutiles ;  décrire chaque mouvement élémentaire et enregistrer son temps ;  ajouter un pourcentage adéquat aux temps enregistrés, afin de couvrir les inévitables retards ;  ajouter un pourcentage pour les repos, étudier les intervalles auxquels ils doivent être accordés pour réduire la fatigue ;  reconstituer les combinaisons des mouvements élémentaires les plus fréquents ;  enregistrer le temps de ces groupes de mouvements et les classer ;  élaborer des tables de temps et de mouvements élémentaires » (MOUSLI Marc, 2006). Il est mentionné plus haut que le taylorisme est un ensemble de principes. Ils sont au nombre de trois. Ce sont : la division verticale du travail, la division horizontale des tâches, le salaire au rendement et le contrôle des temps.

a) La division verticale du travail

Dans une unité de production, il existe des branches qui sont consacrées à la planification et à l’organisation des méthodes de travail des ouvriers et des contremaîtres. Ces derniers ne doivent, faire en aucun cas effectuer un travail intellectuel dans la bonne marche d’une unité de production. C’est pourquoi, « tout travail intellectuel doit être enlevé à l’atelier pour être concentré dans les bureaux de planification et d’organisation ». Autrement dit, le travail des ouvriers dans un atelier de production est limité à un geste répétitif. Ils n’ont guère besoin d’une importante compétence ou même d’un quelconque diplôme très qualifié dans la tâche qui leurs est fournie. Dans ce cas, ces ouvriers sont réduits comme des machines à exécuter des tâches avec des gestes répétitifs.
La division verticale du travail consiste à séparer le travail d’exécution et le travail intellectuel. Le premier travail correspond aux travaux de simple ouvriers qui n’ont pas besoins de connaissances ni de compétences préalables dans l’exécution de la tâche demandée par l’unité de production. Le second travail, c’est-à-dire le travail intellectuel est destiné aux individus avec une certaine compétence et savoir-faire, ce sont des personnes qualifiées voire des ingénieurs. Le travail de conception sert dans la détermination de la bonne marche d’exécution d’une tâche dans l’atelier d’une unité de production. Par ailleurs, cette idée du comment exécuter une tâche vient du bureau de « travail d’intellectuel de conception ». Ensuite, elle sera transférée vers les ouvriers sous formes d’ordre, sous l’œil vigilent des contremaîtres ; d’où l’appellation de « division verticale du travail ». L’ordre émane du bureau de planification, appelé aussi le « bureau des méthodes », et descend vers les ouvriers ou exécutants. A titre d’illustration, dans l’industrie automobile, la façon d’exécuter une tâche sera toujours améliorée par le « bureau des méthodes », la manière d’assembler tous les éléments des moteurs dans la fabrique d’automobile.
La division verticale du travail traduit la relation étroite entre les donneurs d’ordres et les exécutants. De quelle manière se traduit la relation entre les ouvriers dans cette division du travail se trouvant dans un même atelier de production d’une unité de production ?

b) La division horizontale des tâches

La relation entre les ouvriers est traduite par la division horizontale du travail. Par analogie à la théorie de Marx sur la division du travail, la division horizontale du travail correspond à la « parcellisation » des tâches de chaque ouvrier spécialisé. Selon Marx « l’ouvrier parcellaire » n’est qu’une partie du tout. Autrement dit, il faudrait réunir tous les ouvriers dans la fabrication d’un produit de consommation. La marchandise produite vient d’un « ouvrier collectif ».
Le processus de production d’une marchandise destinée à être vendue sur le marché est découpé en plusieurs étapes. Chaque étape de la production sera affectée à une tâche spécifique et spécialisée. Ensuite, cette tâche demeure occupée par un ouvrier. Si le processus de production d’un produit est long, on assiste à un travail à la chaîne. La spécialisation des tâches de chaque ouvrier est réduite à de simple geste comme l’ouvrier polissant une pièce d’automobile. Dans cet exemple de polissage de la pièce automobile, l’ouvrier exécutant cette tâche spécifique la passe vers un autre ouvrier s’occupant de l’assemblage de la pièce avec tout l’ensemble de moteur de l’automobile. C’est cette relation qui traduit la division horizontale du travail. Mais ce concept est adopté par Henri Ford28 à partir de 1913.
Le taylorisme a un point commun avec la façon de voir de Marx et de Smith concernant la déshumanisation de l’ouvrier dans la division du travail. En effet, les ouvriers sont réduits à de simple machines car dans l’exécution de la tâche élémentaire, ces ouvriers effectuent de simples gestes telle une machine. Mais l’homme ne pourra pas remplacer la machine dans certaine manipulation comme l’assemblage de la carrosserie de la voiture avec le moteur correspondant ; la machine ne pourra pas effectuer ce procédé.

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