LA COMPTABILITÉ GENERALE AU SERVICE DU CONTROLE DE GESTION

LA COMPTABILITÉ GENERALE AU SERVICE DU CONTROLE DE GESTION

INTRODUCTION

La comptabilité est un élément essentiel du système d’information des entreprises. Les utilisateurs des informations comptables sont très nombreux. Tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se préoccupent de la gestion des entreprises ne peuvent pas se passer d’une connaissance, même rudimentaire, de la façon dont sont élaborées les informations comptables. Il peut être utile, dans cette introduction, de se pencher sur quelques définitions et sur les origines de ce que nous appelons aujourd’hui la comptabilité. La comptabilité est une technique d’information quantitative décrivant, en unités monétaires, l’activité et la situation de toute unité économique. Suivant l’adjectif qui suit, on peut dire qu’il existe différents types de comptabilité, entre autres, on parle de comptabilité générale, de comptabilité analytique et de comptabilité nationale ou publique. Selon les résultats d’un état des lieux concernant la modernisation du système d’information de la SPAT, nous avons constaté que cette dernière a consacré une somme importante pour réaliser le projet afférent qui a coûté 140 millions Ariary. Pour rentabiliser un tel investissement, nous avons proposé l’exploitation du système dans le domaines de contrôle de gestion car cette fonction n’a jamais accompli ses missions à cause de la mauvaise qualité des informations qu’il a reçues. Auparavant, les informations n’ont pas exhaustivement été parvenues en temps réel au service contrôle de gestion qui a dû estimer le complément pour sortir au moins un compte de résultat dont la fiabilité est souvent remise en question et a constitué un prétexte pour nier les documents émanant de ce service. C’est ainsi que le contrôle de gestion de la SPAT a perdu sa raison d’être, alors que cette fonction doit avoir pour objet d’une part de vérifier à partir de tableaux d’indicateur si les objectifs qui soustendent la stratégie choisie sont bien suivis, et d’autre part à conseiller les opérationnels suite à l’analyse de ces tableaux d’indicateur de rectifier leur tir, de renforcer leur position ou de changer carrément leur tactique. Malgré plusieurs tentatives de normalisation du contrôle de gestion depuis le volet 103 du plan de redressement du 1987 jusqu’aux études du cabinet d’audit Fivoarana de 1998, le service contrôle de gestion n’arrive pas à jouer véritablement son rôle jusqu’à maintenant. Comment résout-on donc ce problème ? Nous proposons l’utilisation du nouveau système comptable pour fournir en temps réel et de façon exhaustive au contrôle de gestion les informations qu’il va traiter en sa manière pour sortir à tout moment des instruments permettant de : 7 • indiquer dans quelle situation se trouve un service par rapport aux stratégies de la politique générale de l’entreprise ou bien à quelle vitesse marche-t-il un responsable dans l’accomplissement de ses missions ; • élaborer une bonne prévision ; • faire fonctionner un service comptabilité analytique d’exploitation, qui se chargera de l’analyse des coûts. La faisabilité d’une telle implication s’explique par le fait qu’on pourrait décentraliser la comptabilité c’est-à-dire qu’on pourra mettre en place un nouveau système comptable permettant de valider les enregistrements des données depuis les organes sources et de les transcrire en temps réel par voie électronique dans des documents comptables normatifs tels que les journaux (Achats, ventes, caisse, banque, paie et opérations diverse). Nous avons inspiré cette idée à partir du système de téléphonie mobile qui donne à ses clients la possibilité de savoir à tout moment à travers leur portable ou leur appareil le montant de leur solde dès qu’ils valident une recharge de crédit ou ils viennent d’effectuer un appel ou d’envoyer un message et du côté opérateur ses recettes sont comptabilisée en même temps que le numéro de recharge est introduit et validé par l’utilisateur. Nos études sur la relation entre contrôle de gestion et comptabilité générale en matière informationnelle nous ont permis de dire qu’il est possible d’impliquer la deuxième fonction dans la première et vice versa. Pour cette fois-ci, nous choisissons l’exploitation du système comptable, non seulement pour la finalité légale en vertu du décret n°2004-272 du 18 février 2004, portant approbation du Plan Comptable Général 2005 (JO n°2900 du 26.04.04 p.1668) mais aussi pour la finalité managériale dans le cadre de mise aux normes de la fonction contrôle de gestion de la SPAT. C’est pour cette raison que nous intitulons notre mémoire : « La comptabilité générale au service du contrôle de gestion – Cas de la SPAT ». Il s’agit ici d’une proposition de solution qui résoudra la défaillance du contrôle de gestion au niveau de la SPAT. Ce thème sera développé en deux grandes parties divisées chacune en deux chapitres : • La première partie présentera en premier chapitre la SPAT et rappellera en deuxième chapitre les différentes notions sur la comptabilité générale ; • La seconde traitera le vif du sujet, c’est-à-dire qu’elle décrira les tenants et les aboutissants du projet que nous avons initié dans le but de mettre la comptabilité au service du contrôle de gestion.

PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PORT SECTION

HISTORIQUE

 La rade foraine formée par une incurvation de la côte ne présentait qu’un abri insuffisant de son étendue peu considérable de la pointe Hastie à la pointe Tanio. Construite sur un sol sablonneux, Tamatave n’était qu’une agglomération vétustes et de cases aux toits en feuille de ravinala. Continuellement soumise à l’alternance des moussons et des alizés, était dépourvu de tout mouillage naturel en eau profonde. Le Port principal, depuis la colonisation, était Tamatave, tête de ligne de 368 kilomètres de chemin de fer de Tamatave et des hauts plateaux. Mais son mouillage n’était pas sûr ; de plus ce port n’avait qu’un faible développement de quais pour chalands, ce qui ralentissait considérablement le chargement des bateaux. Un warf de batelage avait bien été construit pour remédier à ces inconvénients, mais le cyclone de 1927 l’avait détruit. De ce désastre, grâce à la volonté de ces habitants et à l’aide en particulier de l’île Maurice qui fit un don de trente millions, une ville neuve coupée de larges avenues allait réapparaître. En moins de quatre ans, des bâtiments administratifs, le tribunal, la gare des Manguiers, la cité Dupleix remplace les ruines. Le warf en ruine ne servait pratiquement à rien depuis 1911. D’une longueur de 300 mètres construit par Levallois-Perret en 1900, il était relié par deux voies d’un mètre avec les magasins de la pointe Hastie. De là une voie se prolongeait jusqu’à la gare d’Ivondro. Devant la nécessité de doter d’une infrastructure moderne, le Port de Tamatave, qui à lui seul assurait un tiers de commerce extérieur de l’île, le gouvernement général arrêta en 1926 un programme de travaux dont la première étape devait donner au batelage de Tamatave la sécurité indispensable à ses opérations. Le Ministre des Colonies consulta divers constructeurs allemands qui remirent leurs offres le 15 octobre 1927. Les travaux commencèrent en décembre 1929 pour s’achever, en gros, en 1934. Le premier ouvrage de protection de la pointe Hastie fut terminé en septembre 1931. Il fut ensuite procédé au remblaiement des terre-pleins de la pointe Hastie, puis l’on édifia le deuxième ouvrage, c’est-à-dire la digue extérieure de protection de la rade, ensemble qui fut complété par divers môles d’accostage. En août 1934, le « MARECHAL JOFFRE » fut le premier navire à accoster au môle B permettant pour la première fois aux voyageurs de débarquer directement à terre. 10 Le 12 janvier 1936, en présence du Gouverneur Général, Cayla le « PORTHOS » long courrier des messageries maritimes inaugure les installations portuaires. Tamatave est la deuxième ville de Madagascar et son port est le premier et le mieux outillé de la Grande île. A juste titre Tamatave est appelé « le Poumon de Madagascar »  A la fin des étapes de la mise en œuvre de la reforme, le Port de Toamasina se divise en trois sociétés régies chacune par le droit commun des sociétés anonymes, à savoir :  La Société du Port à gestion Autonome de Toamasina (SPAT) ;  La Madagascar International Container Terminal Services Ltd (MICTSL) ;  La Société de Manutention des Marchandises Conventionnelles (SMMC). 

LA SPAT A- OBJET SOCIAL

 La Société a pour objet la gestion du port de Toamasina dans les limites du domaine qui est mis à sa disposition par l’Etat au titre du Décret mentionné à l’article 1, alinéa a°) ci-dessus. A cet effet elle assure :  Le rôle d’autorité portuaire, qui comprend, selon les dispositions de l’article 7 de la Loi n°2003-025 du 5 septembre 2003 portant statuts des ports : • la police portuaire, qui couvre notamment la police du domaine portuaire et la police de l’exploitation portuaire. • la gestion et l’entretien du domaine portuaire, des infrastructures portuaires et du domaine immobilier du port et notamment la délivrance des autorisations d’occupation du domaine public portuaire.  Le rôle d’autorité concédant pour ce qui concerne les concessions et permissions prévues et autorisées par la Loi n°2003-025 du 5 septembre 2003 portant statuts des ports et ses textes d’applications.  La surveillance des profondeurs et la réalisation des travaux de dragage dans les limites du plan d’eau portuaire.  La réalisation des travaux d’extension, d’amélioration, de renouvellement et de reconstruction des installations situées dans les limites du domaine portuaire ou nécessaires à son fonctionnement. 11 Elle a également pour l’objet l’entretien, l’exploitation et l’amélioration des établissements de signalisation maritime des accès au port à gestion autonome de Toamasina qui sont énumérés à l’annexe n°2 du Décret n° 2004-702 du 14 juillet 2004. La Société a plus généralement pour objet, toutes opérations commerciales, industrielles, immobilières, mobilières et financières se rattachant à son objet et de nature à favoriser le développement des activités portuaires, ce conformément aux dispositions de l’article 15 de la Loi n°2003-025 du 5 septembre 2003 portant statuts des ports. La Société pourra prendre toutes participations dans toutes sociétés quelconques, à Madagascar, par voie de fusion, apport, souscription, achat de titre ou droits sociaux. Elle peut être autorisée, dans le cadre de la réglementation en vigueur, à créer ou à participer à la création et à l’aménagement de zones industrielles et d’entrepôts extérieurs à la circonscription portuaire, ce en vertu de l’article 23 alinéa 2 de la Loi n°2003-025 du 5 septembre 2003 portant statuts des ports. B- LES DIVERS RENSEIGNEMENTS Le siège de la SPAT se trouve au Boulevard Ratsimilaho, B.P. 492 Toamasina (501). Son capital social s’élève à 2.800.000.000 MGA, entièrement détenu par l’Etat. La SPAT est joignable au téléphone/Fax numéro 261 20 53 329 94 et à l’adresse mail spat@port-toamasina.com La SPAT se trouve sur le net à l’adresse http://www.port-toamasina.com un site vitrine et interactif répondant à plusieurs requêtes relatives aux activités portuaires dès la réception des navires jusqu’à l’enlèvement des marchandises. 

 LA MICTSL A- OBJET SOCIAL

 La Société a pour objet la gestion et l’exploitation du terminal à container. Il assure la manutention des conteneurs ainsi que les services connexes tels que la manipulation avec ou sans mise à terre, le transfert, le positionnement et le brouettage. B- LES DIVERS RENSEIGNEMENTS Le siège de la MICTSL se trouve au 10, rue de commerce Ampasimazava, Toamasina (501). Son capital social s’élève à 12.100.000.000 MGA, entièrement détenu par la société International Container Terminal Services Inc (ICTSI) qui est la société mère La MICTSL est joignable téléphone numéros 261 20 53 352 04 à 06, au Fax numéro 261 20 53 352 07 et à l’adresse mail info@ictsi.mg 12 La MICTSL se trouve sur le net à l’adresse http://www.ictsi.com, un site vitrine et interactif répondant à plusieurs requêtes relatives aux activités de la ICTSI et ses 15 filiales dans le monde. 

Table des matières

LISTE DES ABREVIATIONS, DES ACRONYMES ET DES SIGLES
MÉTHODOLOGIE
INTRODUCTION
PARTIE I CONNAISSANCE GÉNÉRALE SUR LE PORT ET LA COMPTABILITÉ
CHAPITRE I- PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PORT
SECTION I- HISTORIQUE
SECTION II- FICHES TECHNIQUES DU PORT DE TOAMASINA APRÈS LA REFORME
SECTION III- ACTIVITÉS ET ACTEURS PORTUAIRES
SECTION III- MOYENS DE PRODUCTION PORTUAIRE
CHAPITRE II – LES DIFFÉRENTES NOTIONS SUR LA COMPTABILITÉ
SECTION I – LA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE ET LA LÉGISLATION
SECTION II- ORGANISATION DE TRAVAUX COMPTABLES
PARTIE II LE PROJET DE SYNCHRONISATION DE LA FONCTION COMPTABILITÉ ET DU CONTRÔLE DE GESTION
CHAPITRE I- COMPTABILITÉ ET CONTRÔLE DE GESTION DE LA SPAT
SECTION I- LA COMPTABILITÉ
SECTION II – LE CONTRÔLE DE GESTION
SECTION III- LE RÔLE DU CONTRÔLE DE GESTION DU PORT DE TOAMASINA
CHAPITRE II – L’ÉLABORATION DU PROJET DE SYNCHRONISATION DE LA FONCTION COMPTABLE ET DU CONTRÔLE DE GESTION
SECTION I – LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DU PROJET
SECTION II – LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX et DES SCHEMAS

projet fin d'etude

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