LA DOMINATION COLON IALE FRANCAISE EN BASSE CASAMANCE

LA DOMINATION COLON IALE FRANCAISE
EN BASSE CASAMANCE

L’agriculture

Les cultures vivrières : la prédominance du riz

La riziculture est la principale activité agricole en Basse Casamance où les terres basses et humides se prêtent mieux à la production.2 On y cultivait deux variétés : le riz blanc et le riz rouge. Le dernier est composé d’une variété précoce et d’une autre tardive. Le riz est essentiellement une culture de subsistance. Les Portugais établis à Ziguinchor, tiraient déjà profit du commerce lucratif du riz que les Français achetaient en échange de divers produits 1 Dans les centres urbains comme Ziguinchor et Bignona, ces métiers connaissent une expansion spectaculaire. La qualité du bois de la forêt casamançaise et l’utilisation des cyclomoteurs, expliquent le nombre élevé de populations d’origine rurale qui sont orientées vers ces activités. 2 Pélissier (P.): op. cit. pp. 709- 759.’ t68 comme les pagnes tissés, le coton, les bœufs. Il était expédié vers la Gambie, Gorée ou SaintLouis. Les terres d ‘Oussouye présentai~nt les plus.. belles rizières. Les commerçants de Ziguinchor venaient s’y approvisionner en paddy pour l’échanger contre les amandes de palmé. Des quantités considérables de riz étaient également envoyées vers le Fogny et vers Sédhiou. Les récoltes étaient si abondantes que les réserves pouvaient dépasser dix ans. Dans la subdivision de Bignona, la France avait étendu la culture pour des besoins fiscaux, en dehors du profit commercial. En 1951, le nombre d’adultes imposables s’élevait à 5.200. 1 Chacun d’entre eux devait cultiver une rizière avec une superficie moyenne de un hectare et demi. Mais cette entreprise échoua car de nombreuses rizières furent inexploitées. Les populations considéraient le riz comme une culture de subsistance plus qu’une culture industrielle et commerciale. Elles avaient compris qu’en appliquant le système défini par la France, elles perdraient la propriété de leurs rizières. A la riziculture s’ajoutait l’exploitation forestière, notamment la récolte du vin et de l’huile de palme. Le mil était rapidement étendu dans la subdivision de Bignona, en particulier dans les cantons peuplés du nord et du nord-est. La production du maïs, du manioc, du fonio, de l’igname, de la patate douce était de moindre importance par rapport au riz. Cependant Je maïs occupait de graiides superficies et avait subi comme le mil, la domination de la culture arachidière.

Les cultures commerciales: la primauté de l’arachide

La culture de l’arachide s’est développée dans un contexte où les puissances coloniales subissaient les contrecoups du recul du commerce atlantique au XIXe siècle, après l’abolition de la traite négrière. Elle connut un essor spectaculaire à la faveur de l’exploitation économique des colonies. La collecte de l’impôt et la recherche de matières premières pour les industries européennes en pleine expansion, imposèrent la culture de l’arachide. La France détenait le monopole du commerce arachidier dans les Rivières du Sud de la Gambie à la 1 A.N.S. / l lD l / 057 I : Evolution politique et administrative de la subdivision de Bignon a (l 95 l ). 169 Sierra Leone, pour la production du savon et de l’huile de cuisine, contrairement à lAngleterre qui avait opté pour l’huile de palme. 1 L’arachide fut introduite d’abord en Haute et Moyenne Casamance. La culture s’est 1 • difficilement installée en Basse· Casamance où les habitants étaient très réticents et très attachés à leurs rizières. Elle s’est finalement imposée sous l’influence des Mandings et des travailleurs saisonniers «navétanes», originaires des autres localités du Sénégal et des colonies voisines, notamment de la Gambie qui représentait la zone pionnière. Très rapidement, cette plante devint la première culture commerciale et relança les activités économiques commerciales. Au cours du premier semestre de 1893, les exportations d’arachide qui se chiffraient à 2.207.675 kilogrammes, avaient atteint 2.766.967 kilogrammes au premier semestre 1894.2 Cependant même dans les années record, la production arachidière de la Casamance était inférieure à celle du nord du Sénégal. Les amandes de palme et le caoutchouc connaissaient des campagnes plus fructueuses que l’arachide. A Bignona, les terres et les quantités de pluies enregistrées étaient mieux adaptées à l’arachide par rapport à Oussouye, où les sols argileux et trop humides étaient peu propices. En 1951, Bignona avait connu une bonne récolte et près de 25 .000 tonnes pouvaient être commercialisées. Le prix d’achat proposé au début de la traite qui était 15 francs le kilogramme, remonta rapidement à 17 ,50 francs. 3 La production ne cessa de croître. En 1955, elle atteignit 90.000 tonnes contre 73.000 tonnes en 1954. Cette augmentation s’expliquait aussi par l’extension des surfaces emblavées de 33 % à Ziguinchor et Bignona, contre 40 % à VéJingara, 25 % à Kolda et 20 % à Sédhiou. 4 Les «navétanes» ont joué un rôle essentiel dans le défrichement des surfaces cultivables. En 1955, ils étaient estimés à près de 4.000. En outre, les producteurs gambiens et guinéens, attirés par les prix plus rémunérateurs au Sénégal avaient contribué à l’augmentation du tonnage commercialisé. L’implantation de l’arachide en Basse Casamance, a non seulement 1 Barry (B.): op. cit. p. 203. 2 A.N.S. I l 3G372 / : Rapport de Farque administrateur supérieur sur la situation générale de la Casamance au J er semestre 1894 (juillet 1894 ). 3 A.N.S. / 11D1 / 0157 / : Vie matérielle de la subdivision de Bignona ( 1951 ). 4 A.N.S. / 1101 / 0157 /: Rapport écori’omique du Cercle de Ziguinchor ( 1955). 170 conduit au recul des cultures vivrières, mais également elle a détruit le couvert végétal, confisqué les terres des paysans et bouleversé les habitudes sociales traditionnelles. Le caoutchouc était aussi exploité. Il poussait à !’.état sauvage dans les forêts ·de la Basse Casamance. C’est en 1882 qu’il apparut. dans les comptoirs commerciaux 1 , mais sa production n’attirait pas les Joolas. Les lianes de caoutchouc étaient restées inexploitées pendant longtemps par les Joolas qui se contentaient de leur culture de subsistance. En réalité, ils craignaient l’établissement dans leur territoire des Manjaks de la Guinée portugaise et des Akus de la Gambie, qui étaient des spécialistes dans l’exploitation du caoutchouc. Ces derniers risquaient leur vie en s’aventurant dans les forêts pour récolter le produit.2 Cependant, les Français avaient autorisé les Akus à s’installer dans les villages de Coubandian et de Coudioubékoto dans le Combo, près de la frontière gambienne, pot1r récolter le caoutchouc moyennant un droit d’exploitation de 4 kilogrammes par tête.3 La production était écoulée vers les comptoirs anglais de Bathurst, car les maisons de commerce françaises installées à Djébaly principal comptoir du Combo, jugeaient insuffisants les bénéfices. Pourtant, l’administrateur Farque avait bien souligné dans son rapport une croissance de la production qui de 149.933 kilogrammes en 1893, avait atteint 370.681 kilogrammes en 1894. Mais 1 ‘exploitation du caoutchouc ne dura pas en raison du pillage et des méthodes destructives utilisées lors de sa récolte. Les lianes du caoutchouc étaient directement coupées sans se soucier de la régénération de la plante. C’est pourquoi dès 19104 , le caoutchouc disparut de la commercialisation. D’autres produits avaient également émergé dans les échanges, parmi lesquels on remarquait les amandes et l’huile de palme, le ricin, la cire, l’indigo et le tabac. Au sujet du coto.n, le domaine essentiel de culture se situait à Sédhiou et surtout à Kolda, car il était inadapté à la forte humidité de la Basse Casamance. L’exploitation irrationnelle de la forêt pour le bois d’œuvre, aggravée par la conquête de l’arachide, avait détruit l’environnement. 1 A.N .S./ 1 G328 / : Notice sur la Casamance par H. de Labretoigne du Mazel ( 1906). 2 A.N.S. / J3G372 /:Rapport de l’administrateur supérieur de la Casamance Farque pendant le 1 cr semestre 1894. 3 Idem. 4 Pélissier (P.), op. cit, p. 614. 171 La production fruitière qui était estimée à 20.000 tonnes en 19551 , connaissait un début d’organisation pour le ravitaillement des villes, à l’image des produits d’élevage. 

L’impact des Sociétés de Prévoyance (S.P.)

Dès le début de leur instal.lation en Casamance, les Sociétés de Prévoyance se heurtèrent à plusieurs obstacles pour fonctionner. Leur établissement dérangeait les habitudes des populations qui ·ignoraient ce ~ystème _d’organisation, d’autant plus que les S.P. constituaient un instrument de domination économique pour l’administration coloniale. Elles se sont surtout développées à Bignona et à Ziguinchor. Elles n’étaient pas présentes à Oussouye qui dépendait de la S.P. de Ziguinchor. Les Sociétés de Prévoyance furent leur apparition en Basse Casamance en 1921 1 , alors que ! ‘expérience fut tentée au Sénégal vers 1907. Les paysans et la plupart des commandants de cercle s’étaient opposés à leur installation, car elles proposaient des prix peu rémunérateurs aux producteurs. Leur action était d’abord limitée à l’extension de la culture de l’arachide par la distribution des semences. Elles entreposaient alors chaque année dans les localités choisies des quantités suffisantes. Le déploiement des S.P. fut confronté aux difficultés de transport, notamment pour joindre des endroits éloignés situés à 1 ‘est de Bignona, à Sédhiou, une partie du cercle de Kolda et de la subdivision de Vélingara. Leurs producteurs en profitèrent pour écouler l’arachide et d’autres produits dans les comptoirs proches en Gambie, au détriment des maisons de commerce de la Casamance. A côté des S.P., deux coopératives fonctionnaient. Elles furent créées en 1949 par le R.P. Boussang2 , ancien supérieur de la Mission Catholique d’Elana. La première était la coopérative du Boulouf qui siégeait à Elana, et avait établi une succursale à Thionk-Essyl. La seconde coopérative avec Bignona comme centre était celle du Fogny, qui parvint à installer trois représentants à Baïla, Djibidione et Balandine. Toutes les deux coopératives géraient essentiellement des boutiques qui facilitaient aux membres, l’accès aux semences ou à divers produits de consommation courante. Ces faveurs expliquaient leur succès auprès des populations qui se détournaient des S.P. 1 A.N.S. / 11D1 / 0308 / : Rapport du 2c semestre 1923 de Descenet, administrateur supérieur de la Casamance. 2 A.N.S. / 11D1 I 0157 / : Rapport arumel sur la subdivision de Bignona ( 1950) par R.L. Touze administrateuradjoint, chef de subdivision. 174 Après le départ en 1950 du R.P. Boussang, les coopératives périclitèrent pour mauvaise gestion. Elles furent intégrées dans ! ‘Union des Coopératives de la Basse Casamance dont le siège était installé à Ziguinchor. L’endettement des membres des coopératives pqur achat de.semences impayées entre autres, avait précipi~é leur_ failhte. La ·.. ‘ dette de la coopérative du Boulouf s’élevait à 1.200.000 francs, tandis que celle du Fogny à 2.000.000 francs. 1 Devant les pnx peu rémunérateurs que leur proposaient les S.P., les paysans s’organisèrent pour lutter contre cette injustice. Déjà, lors de la Conférence Africaine de la C.G.T. à Bamako du 22 au 27 octobre 1951, la résolution adoptée fustigeait les Sociétés Indigènes de Prévoyance et les greniers de réserve.2 Elle protestait en outre contre le régime des terres touchant les concessions. En 1955, l’Assemblée Générale des délégués des paysans de Ziguinchor, se fondant sur les décisions retenues par le Congrès paysan des 12 et 13 novembre 195 5 à Kaolack3 , demanda au chef de la subdivision de Ziguinchor que l’on fixe à 35 francs le kilogramme comme prix de base de discussion pour acheter l’arachide. En outre, elle exigea la création d’une commission paritaire regroupant les véritables représentants des paysans et ceux des acheteurs, sous l’arbitrage de l’administration pour fixer le prix de l’arachide. L’Assemblée Générale s’insurgea contre le prix de 20,50 francs imposé par l’administration et les traitants sans consulter les paysans. C’est pourquoi elle recommanda à ces derniers de faire une rétention des récoltes jusqu’à ce que l’on tienne compte de leurs opinions. Toutes ces actions démontrent que les paysans étaient préparés à la confrontation pour sauvegarder leurs intérêts, car leur existence même en dépendait. Derrière cette détennination, la solidarité entre syndicats agricoles de l’A.0.F. et le soutien obtenu auprès des partis politiques furent beaucoup appréciés. 1 A.N.S. / 1 LO l / 0157 / : Rapport sur la subdivision de Bignon a ( 1950), op. cit. 2 A.N.S. / 1101 /0226 /:Syndicalisme agricole. Le gouverneur de la F.0.M. Bailly aux gouverneurs chefs des territoires de 1.’ A.O.F. (janvier 1952). 3 A.N.S. / 1IDl /0382 I: Résolution de la section syndicale de Ziguinchor de l’Union Paysanne Sénégalaise (13 décembre 1955). · 175 Le mouvement syndicRl dans les milieux paysans inquiéta en effet profondément l’administration coloniale, qui fut contrainte de tenir compte de leurs revendications pour préserver la stabilité dans les territoires. Le gouverneur du Sénégal Colombani, avait fait part au chef de la sHbdivision d’Oussouye des appréhensions du Gouverneur Général de I’ A.0.F., 1 – . • .• au sujet des manifestations paysannes dans certaines zones arachidières. Il convenait alors d’y attacher une grande importance, «ainsi que l’extension éventuelle que cette forme de syndicalisme pouvait être appelée à prendre dans les milieux ruraux du territoire».’ III- Le commerce Au fur et à mesure que l’installation française devenait effective en Basse Casamance, l’activité commerciale s’intensifiait. Mais les populations autochtones n’étaient pas très vite intégrées aux circuits d’échange. Ils étaient contrôlés d’abord par les traitants de Gorée et de Saint-Louis, puis par les Wolofs, les Mandings , les Akus de la Gambie et les dioulas qui s’investirent très tôt dans le commerce. A ceux-là s’ajoutent les Libano-Syriens très influents dans le milieu. Tous étaient en relation avec les Portugais, les Français et les Anglais. Les activités commerciales avaient souffert au début de l’instabilité politique et de l’insécurité liées aux mouvements des chefs de guerre comme Barahim Ndiaye, Fodé Kaba et Fodé Sylla. La production agricole et l’exploitation des ressources naturelles baissèrent au détriment des échanges. C’est au début des années 1890 que l’essor commercial reprit, même si la stabilité politique était encore relative. Cependant, le développement du commerce en Basse Casamance reposait au préalable sur l’ouverture des voies de communications. A/ Le développement des voies de communications La mise en place des infrastructures de communication représentait aux yeux du pouvoir colonial, un impératif pour exploiter les ressources écologiques et développer les échanges commerciaux. Or l’environnement constituait le premier obstacle à la mise en valeur de la Basse Casamance. La forêt et la longue saison des pluies rendaient difficiles les communications. Les localités enclavées n’étaient accessibles que pendant la saison sèche, période propice aux tournées et aux différentes missions administratives. La navigation sur le fleuve Casamance 1 A.N.S. / 11D1 / 0226 /: Syndicats. Le Gouverneur du Sénégal à M. le chef de subdivision d’Oussouye 176 se heurtait à des écueils divers comme la barre à l’embouchure, près de Carabane. L’accès des navires de très grand tonnage exigeait des précautions multiples. 1 Les communications terrestres n’étaient pas également aisées en raison des nombreux marécages. Les Portugai~ · qui furent les premiers à être confrontés à cette situation pour asseoir leurs échanges, initièrent très tôt quelques solutions aux XVIe et XVIIe siècles. A la faveur de la traite négrière, ils découvrirent des voies de transit en Basse Casamance à travers les marigots sur un axe nord-sud, entre la Gambie important réservoir d’esclaves ouvert à la navigation et le Rio Cacheu. 2 Pour faciliter les échanges et sécuriser les voies de communications, les Portugais édifièrent les postes fortifiés de Cacheu vers 1588, de Ziguinchor et de Farim vers 1645.3 Ainsi Ziguinchor devint une étape incontournable sur l’axe Gambie-Cacheu, tout en remplissant ses fonctions d’escale sur le fleuve Casamance. Le gouvernement français n’échappa pas aux obstacles liés aux communications, car ils entravèrent l’expansion du commerce et le contrôle administratif des Rivières du Sud, singulièrement la Casamance avec les postes de Carabane et de Sédhiou.4 Ainsi il se lança dans de vastes projets d’infrastructures fluvio-maritimes et terrestres. Le trafic fluvio-maritime concentra les efforts de la France car il apportait plus de bénéfice au commerce. Dans cette optique, plusieurs aménagements furent réalisés à Ziguinchor. A partir de 1886, les Français construisirent des wharfs qui pennirent aux navires d’accoster sans heurts. Au début du XXe siècle, l’édification du port de Ziguinchor accrut la fréquentation des bâtiments français et étrangers. La ville devint alors une plaque tournante dans le trafic fluvio-maritime à partir des années 1930, comme ! ‘indique le tableau n° 2.

Table des matières

Avant-propos
Introduction
TABLE DES MATIERES
PREMIERE PARTIE : Les hommes et leur environnement
Chapitre l : Dialectique entre l’homme et le milieu écologique
Chapitre 2 : La mise en place du peuplement en Basse Casamance, les activités
économiques, l’organisation sociale et politique, les croyances religieuses
1. Le peuplement
A. – Hypothèses sur les origines
B. – La distribution spatiale
Il. Les activités économiques
III. L’organisation sociale et politique
A. Les structures sociales
B. L’organisation politique
IV. Les croyances religieuses
DEUXIEME PARTIE: La conquête de l’espace
Chapitre 1 : Les enjeux en Basse Casamance
1. Les intérêts économiques et stratégiques
Il. Le déclin de Sédhiou et l’essor de Carabane
Chapitre 2 : Les obstacles à l’installation française
1. Les Portugais
A. – Une présence ancienne
B. – La Convention franco-portugaise du mai 1886
li. Les Anglais
A. – L’enclave de la Gambie
B. – La convention du août 1889
C. – Les conséquences de la convention de 1 889
III. Les mouvements politiques et religieux
– Birahim NDIA YE
-FodéSYLLA
-FodéKABA
Chapitre 3 : Les opérations militaires : 1859-1920
1. Dans le Combo
Il. Dans le Fogny
III. Dans la résidence de Ziguinchor
IV. Dans la résidence d’Oussouye
TROISIEME PARTIE : Le contrôle des hommes et de leur espace
Chapitre l : L’organisation administrative
1. Historique
– La situation avant 1895
-La création de l’A.0.F. en 1895 et l’application de l’administration directe
II. Les grandes étapes de la réorganisation administrative en Casamance
A. – Le district de la Casamance
B. – Les réformes administratives et territoriales
C. – Les modifications des circonscriptions de la Basse Casamance
1°) Les divisions administratives dans le cercle de Ziguinchor
2°) L’organisation administrative dans le cercle de Bignona
3°) L’administration dans la subdivision d’Oussouye
III. Bilan de l’organisation administrative en Basse Casamance
– Un système administratif instable
– L’action des Conseillers généraux
– L’impact des partis politiques
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
L La mise en place des tribunaux
II. L’impact des tribunaux
Chapitre 3 : Les réactions des populations face à l’administration française
1. Des populations hostiles au personnel administratif
II. Les résistances des populations à l’effort de guerre
A. – L’opposition au recrutement pendant les deux Guerres Mondiales
B. – La résistance à la réquisition des biens et des hommes pendant les deux Guerres Mondiales
C. – Considérations générales
III. Exemple de la résistance d’Aline Sitoé DIA TT A
A. – La mission spirituelle
B. – Les fonnes de résistance l
C. – L’arrestation et la disparition l
D. -Approche critique l
IV .. Réactions face à la religion et à l’école
A. – L’impact du Christianisme et de l’école
B. – L’impact de l’Islam
C. – La cohabitation religieuse
QUATRIEME PARTIE : L’exploitation des ressources humaines et écologiques
Chapitre 1 : La mise en valeur
1. La politique de peuplement
II. L’agriculture
A. – Les cultures vivrières : la prédominance du riz
B. -Les cultures commerciales: la primauté de l’arachide
C. – L’impact des Sociétés de Prévoyance
Ill. Le commerce
A. – Le développement des voies de communications
B. – Les maisons de commerce
C. – L’essor des échanges commerciaux
D. – Le rôle des Libano-Syriens J
IV. Les concessions
Chapitre 2 : La fiscalité
1. Les formes d’impôt
II. Les méthodes de prélèvement de l’impôt et leurs conséquences
Chapitre 3 : Le travail forcé
I. Les objectifs
II. Les abus et les réactions de la population
Conclusion
Annexes
Annexe 1: Origines des noms de quelques villages en Basse Casamance
Annexe H : Traités conclu entre la France et les chefs indigènes de la Basse
Casamance ( 1828-1865)
Annexe III : Liste d’autres traités signés entre la France et les chefs indigènes en Casamance
Bibliographie

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