La nature de la microfinance entre médiatisation et critique

La nature de la microfinance entre médiatisation et critique

Mécanismes de financement

Traditionnellement, la microfinance est associée avec les programmes destinés au profit des clients qui ont de sérieux problèmes de subsistance. Pour plusieurs années, la microfinance a été rapproché au microcrédit, soit des petits crédits avec des garanties traditionnelles, qui visent ainsi l’amélioration de l’état des clients et leurs faibles revenus, ou bien soutenir de petites activités économiques. A partir de là, les ressources qui proviennent de donateurs185 à travers les états et organismes internationaux sont affectés généralement aux ONG et partenaires locaux comme le montre la figure (III.1) : Figure (III.1) : Structure standard du microcrédit Source : La Torre M, 2006, p.02 C’est ainsi qu les changements économiques des deux dernières décennies ont significativement altéré la scène économique internationale, et pour la microfinance, cette nouvelle situation à fait apparaître un potentiel considérable de nouveaux bénéficiaires dû essentiellement à de nouvelle catégories de pauvres, de nouveaux produits et une importante implication des intermédiaires financiers. Tous ceux-ci ont permis aux nouveaux bénéficiaires d’exprimer de nouveaux besoins longtemps développé avec le microcrédit, tel que ; crédit, épargne, assurance, assistance technique, transfert d’argent,…etc. Pour consolider la figure antérieure, la figure suivante incorpore tous les acteurs et parties impliquées dans le secteur de la microfinance. D’après cette figure, les investisseurs sont de deux types : les bailleurs de fonds et les fonds d’investissement privés. Donc, par définition les bailleurs de fonds sont des organisations publiques ou privées oeuvrant dans le développement international en octroyant des subventions, tel que les donateurs bilatéraux (USAID), multilatéraux (OIT), et non gouvernementaux (UNICEF) En ce qui concerne Les fonds d’investissements privés, aussi appelés, « véhicules d’investissement en microfinance » (VIM), sont principalement destinés aux investisseurs socialement responsables (privés ou institutionnels). Le CGAP (2005) estime que les organismes bailleurs de fonds consacrent annuellement entre 800 millions et 1 milliard de $US à la microfinance qui n’a pas toujours débouché sur un accès permanent des pauvres aux services financiers. Le tableau suivant, nous donne une illustration parfaite sur les différents financements appliqués pour la microfinance.

Le paradigme de l’Empowerment

La Banque mondiale considère qu’il existe une multitude de facteurs qui empêchent les pauvres de transformer les ressources dont ils disposent en outils de développement. D’après (Kanbur et Lustig, 1999) 191 ces facteurs concernent non seulement l’aspect économique, mais aussi les aspects liés à la vie sociale. Ce n’est qu’en l’année 1999, que la Banque mondiale à reconsidéré sa politique de lutte contre la pauvreté en s’inspirant des travaux d’Amartya Sen. La démarche était alors d’aider les pauvres à transformer ces ressources en « fonctionnement » et de ce fait accroître leurs capacités. En fait, l’imbrication des capacités et le renforcement des droits et libertés ont été deux volets essentiels dans la relation institution- pauvreté, ce qui a donné naissance à la notion « d’empowerment » et d e même le principe de participation. Le terme empowerment étant très large et les définitions se différent d’un auteur à un autre. Ainsi, pour Linda Mayoux (1998) 192 l’empowerment est : « vu comme un processus de changement individuel interne (le pouvoir en), d’augmentation des capacités (le pouvoir de) et la mobilisation collective des femmes, et des hommes quand c’est possible (le pouvoir avec), dans le but de remettre en cause et de changer la subordination liée au genre (le pouvoir sur) ». Dans un cadre de vision complémentaire, Kabeer (2005) propose trois concepts qui doivent être réunis lorsque l’on parle d’empowerment ; Soit les capacités réelles d’action (que l’on pourrait nommer le «pouvoir de choisir); les ressources (que l’on pourrait appeler Je «pouvoir d’avoir) et les réalisations (qui pourrait ressembler au «pouvoir sur » ou au «pouvoir en» de Mayoux).

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