Le riz

Le riz

Origine et répartition géographique

Le riz est une plante herbacée appartenant à la famille des Poaceae (Graminées) et au genre Oryza. Il comprend une vingtaine d’espèces spontanées qu’on retrouve dans les régions tropicales humides de tous les continents (Nayar, 1973). Parmi ces espèces, deux sont domestiquées et cultivées avec des origines de domestication différentes. Oryza sativa, l’espèce la plus cultivée est originaire du Sud-Est asiatique tandis que Oryza glaberrima est produite uniquement en Afrique de l’Ouest d’où elle est originaire (Encyclopædia Universalis, 2018). Les analyses cytogénétiques et les études de croisements ont bien démontré que l’espèce spontanée ancestrale de Oryza sativa est Oryza perennis (syn. O. rufipogon ), une espèce distribuée dans les milieux humides sur une vaste étendue du sud et du Sud-Est asiatique (Nayar, 1973). Selon (De Data, 1981), les liens génétiques étroits qui existent entre O. sativa et O. perennis sont confirmés par le fait que ces deux espèces s’hybrident naturellement en bordure des rizières et sont confirmés par les analyses comparatives récentes de marqueurs enzymatiques et d’ADN. Par contre, il est plus difficile de déterminer, même approximativement, la période ainsi que l’endroit où les régions géographiques où cette première phase de domestication a eu lieu (Nayar, 1973). D’après (De Data, 1981), de l’Inde, le riz asiatique mondialement répandu est passé en Iran. Son introduction en Grèce et dans les régions voisines du bassin méditerranéen remonterait aux expéditions d’Alexandre le Grand qui atteignirent l’Indus en 334-324 av. J.C. Selon (Arraudeau, 1998), l’introduction du riz asiatique en Afrique a pu se faire vers le 16è siècle dans les régions orientales, probablement près de Zanzibar par les marchands arabes. En Afrique de l’ouest, le riz asiatique a été introduit par les portugais, il y a 300 à 400ans (De Data, 1981). 

Position systématique et Description botanique

Le riz est une céréale de la famille des Poaceae, cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit ou caryopse, riche en amidon. Il désigne l’ensemble des plantes du genre Oryza, parmi lesquelles deux espèces sont cultivées : Oryza sativa et Oryza glaberrima ou riz de Casamance (www.doc-developpement-durable.org). 

Position systématique

La nouvelle classification phylogénétique APG III (2009) indique que le riz appartient au règne des Plantées, du clade des Angiospermes, du clade des Monocotylédones, et du clade des Commelinidées, à l’ordre des Poales, à la Familles des Poacées, à la sous-famille des Ehrhartoidées et du genre Oryza.

Description botanique du riz

La plante de riz est constituée d’organes végétatifs et d’organes reproducteurs. Les organes végétatifs du riz sont constitués de la racine, de la tige et des feuilles. Les organes reproducteurs sont essentiellement formés des épillets portés par la panicule, le fruit et le grain.  Les organes végétatifs Le système racinaire du riz assure les fonctions de fixation, d’absorption et de stockage de l’eau et des éléments minéraux. Il est de type fasciculé et peu profond lorsque la ressource hydrique n’est pas limitante (Arradeau, 1998; Angladette, 1966). Les racines présentent un aspect fibreux et sont de deux types : les racines embryonnaires, issues de la radicule et les racines secondaires. Les racines embryonnaires atteignent une longueur maximale de 15 cm et ne survivent pas au-delà du stade 7e feuille (Yoshida, 1981). Les racines secondaires sont mises en place pour assurer l’autonomie nutritionnelle de la plante vis-à-vis des réserves de la graine germée. Elles sont aussi appelées racines adventives du fait qu’elles prennent naissance à partir de la tige, plus précisément au niveau des nœuds inférieurs de la tige (Kouakou, 2017). Le système caulinaire du riz est formé de tiges cylindriques disposées en touffes généralement dressées. La hauteur de la tige peut varier entre 50 cm et 150 cm et même atteindre 6 m chez les variétés flottantes (Angladette, 1966). La coloration de la tige peut varier suivant la variété et le stade de végétation. Chaque tige ou chaume est formée d’une succession de nœuds pleins et d’entre-nœuds creux. Les nœuds constituent la zone d’insertion des feuilles sur la tige et chacun porte un bourgeon qui peut se différencier en tige secondaire. L’entre-nœud est recouvert par la gaine ouverte de la feuille issue du nœud directement inférieur. Les entrenœuds inférieurs sont plus courts que ceux supérieurs (Wopereis et al., 2008). Les feuilles de riz sont disposées de façon alterne le long de la tige, à raison d’une feuille à chaque nœud. La dernière feuille qui enveloppe la panicule est appelée la feuille paniculaire ou feuille drapeau (Wopereis et al., 2008). Une tige de riz produit au cours de son cycle végétatif un total de 10 à 20 feuilles dont 5 à 10 seulement persistantes et les autres se 5 dessèchent au fur et à mesure du développement de la plante (Kouakou, 2017). Au sein d’une touffe de riz, la talle primaire ou brin maître développe un plus grand nombre de feuilles par rapport aux autres talles (Lacharme, 2001a). La feuille est le moteur de la croissance. Elle capte les radiations solaires et les transforme en hydrate de carbone. La plante respire et transpire par la feuille. Le port de la feuille peut être érigé, oblique ou retombant selon la variété (Wopereis et al., 2008). Au point de jonction entre la feuille et la gaine , se trouvent deux structures appelées auricule et ligule (Lacharme, 2001). L’auricule est une sorte d’appendice de 2 à 5 mm, en forme de croissant, garnie de poils (Kouakou, 2017). La ligule est une sorte de membrane dont la longueur et la forme sont fonction de l’espèce et de la variété. Elle est longue chez O. sativa, mais courte et arrondie chez O. glaberrima (Wopereis et al., 2008). Le riz est la seule Graminées qui possède à la fois la ligule et l’auricule, ce qui permet de le distinguer des mauvaises herbes, au stade plantule (Kouakou, 2017). Les caractéristiques morpho-métriques des composantes de la feuille de riz dépendent de l’espèce et même de la variété (Lacharme, 2001b ; Wopereis et al., 2008).  Les organes reproducteurs Les organes reproducteurs du riz sont formés d’un ensemble de fleurs hermaphrodites ou épillets regroupées au sein d’une inflorescence, la panicule (Wopereis et al., 2008). La panicule est portée par le dernier entre-nœud. La longueur de la panicule est comprise entre 10 et 30 cm (Kouakou, 2017). Elle est érigée au moment de la floraison mais tend généralement à prendre la forme d’une faucille sous l’effet du poids des épillets qui se remplissent, mûrissent et deviennent des graines. Selon les variétés, la panicule porte des ramifications primaires ou racèmes, subdivisées en ramifications secondaires et parfois même en ramifications tertiaires. Selon les variétés, ces ramifications portent entre 50 et 500 épillets pédicellés (Kouakou, 2017). Les caractéristiques de la panicule (longueur, forme, angle des ramifications primaires par rapport à l’axe de la panicule) diffèrent suivant la variété (Wopereis et al. 2008). La formation de la graine de riz commence avec l’autofécondation d’un épillet. A maturité, le grain de riz paddy est constitué de trois parties essentielles : l’enveloppe, la barbe et l’endosperme (Lacharme, 2001).

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