L’économie informelle et relation de confiance

 L’économie informelle et relation de confiance

l’économie informelle et relation de confiance 

Le secteur informel occupe une position centrale dans le processus de croissance et de développement d’un pays. L’idée que nous défendons dans ce chapitre est que le secteur informel trouve son essence non seulement dans le dysfonctionnement de l’Etat et du poids de la bureaucratie, mais aussi au manque de confiance des agents économiques (entrepreneurs privés) envers l’Etat. Pour ce faire, nous avons décomposé ce chapitre en trois sections : dans la première, nous présentons les différentes définitions du secteur informel, après nous choisissons une définition qui s’adapte avec les objectifs de notre recherche, à la suite, nous donnerons quelques statistiques concernant l’ampleur de l’économie informelle dans les pays en développement et les pays développés, à la fin, nous nous intéressons au poids de l’économie informelle en Algérie. La deuxième section propose d’analyser la confiance comme facteur explicatif du dynamisme du secteur informel en Algérie en exposant les différents éléments qui permettent d’expliquer l’existence ou le manque de confiance des entrepreneurs privés dans l’Etat et après nous nous intéressons au rôle des éléments institutionnels dans le maintien de conjecture de confiance entre les agents économiques opérant dans le secteur informel. Dans la troisième section, nous présentons les résultats d’une enquête sur le terrain de la wilaya de Tlemcen. 

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Généralités sur l’économie informelle Dans cette section, nous commencerons par définir l’économie informelle. Par la suite, nous présentons quelques statistiques concernant l’ampleur de l’économie informelles dans les pays en développement et les pays développés, à la fin nous nous intéressons au poids de l’économie informelle en Algérie.

Définition de l’économie informelle

La notion d’économie informelle a fait son apparition dans la théorie économique du développement avec les premiers travaux du Programme mondial de l’Emploi entrepris par le Bureau International du Travail au début des années 1970. Si Keith Hart (1971) fut le premier à employer ce terme, c’est véritablement le rapport du BIT sur le Kenya(ILO,1972) qui lança et vulgarisa le concept.1 Cette expression d’ « économie informelle » désigne un phénomène qui aujourd’hui, selon les estimations, représente de vingt à quatre – vingt pour cent de l’emploi urbain dans les pays en voie de développement, et contribue à la formation de leur produit brut total pour un quota allant de sept à quarante pour cent 2 Avant de définir l’économie informelle, il serait important de voir la définition du terme « informel ». Selon le dictionnaire Larousse, le terme informel désigne « tout ce qui n’obéit pas à des règles déterminées ou qui n’a pas un caractère officiel »

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Les économistes et les théoriciens du développement ne sont même pas mis d’accord sur une seule dénomination pour désigner l’économie informelle .Le tableau suivant regroupe les différentes appellations:Tableau 07 : Les appellations de l’économie informelle. Economie non officielle Economie invisible Economie non enregistrée Economie illégale Economie non déclarée Economie non observée Economie dissimulée Economie cachée Economie submergée Economie sous-marine Economie clandestine Economie souterraine Economie parallèle Economie secondaire Economie alternative Economie duale Economie autonome Economie occulte Economie grise Economie noir Economie marginale Economie irrégulière Contre-économie Economie périphérique Economie informelle Economie de l’ombre Après une longue phase de tâtonnement pour en préciser les contours, le BIT à donné une définition de l’économie informelle, articulée autour de deux concepts : le secteur et l’emploi informel. Le secteur informel : représente l’ensemble des entreprises individuelles non agricoles et non enregistrées, qui produisent des biens et services pour le marché. « Il comprend les entreprises familiales n’employant aucun salarié permanent mais pouvant employer des travailleurs familiaux et/ ou des salariés occasionnels et les micro-entreprises employant un nombre de salariés permanents inférieur à un certain seuil (5 ou 10 salariés) ». L’emploi informel : est définit comme l’emploi sans protection, il est constitué de deux composantes principales à savoir, l’emploi dans le secteur informel ainsi que l’emploi non protégé dans le secteur formel.  Il englobe « l’ensembles des salariés informels dans les entreprises formelles, les travailleurs familiaux non rémunérés dans les entreprises formelles, les travailleurs domestiques rémunérés et les travailleurs indépendants produisant des biens destinés aux ménage».

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