LES ACCIDENTS DE TRAVAIL AUX DISPENSAIRES INTERENTREPRISES

LES ACCIDENTS DE TRAVAIL AUX DISPENSAIRES INTERENTREPRISES

Introduction

D’après le bureau international du travail (BIT), des conditions déplorables de sante et de sécurité au travail font chaque année à travers le monde 270 millions de victimes d’accidents et 160 millions de maladies liées à leur activité. 2 ,2 millions en décéderont dont 350.00 sur leur lieu de travail. Par ailleurs, la majorité de la population ouvrière mondiale n’a accès à aucun service de santé, et seulement 10 à 15 % de l’ensemble de la main d’œuvre globale ont accès à des services de santé au travail d’une manière ou d’une autre. [1] Toutes les professions sont exposées aux accidents du travail (AT) mais certaines le sont plus que d’autres. Les AT représentent donc des enjeux économiques et sociaux importants pour l’entreprise. A l’échelle mondiale, près d’un accident de travail mortel sur cinq (18 %) a eu lieu en Afrique. Pourtant le continent africain ne représente que 2% des emplois dans le monde [2]. Des chiffres qui justifient à eux seuls, l’ampleur du phénomène en Afrique car les AT sont sous-évalués, les chiffres rarement diffusés, d’une grande imprécision, en rapport avec l`absence ou de la déficience des systèmes d’enregistrement [2]. Ces chiffres ne reflètent d’ailleurs aucunement l’ampleur du désastre, car une majeure partie des travailleurs victimes à savoir ceux de l’économie informelle ne sont pas pris en compte par ces statistiques. De plus, les AT coûtent extrêmement cher a l`économie nationale. A titre illustratif la caisse nationale de sécurité sociale du Niger a déboursé en 2011 environ 462 millions de francs CFA au titre de réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles [2]. En Mauritanie et malgré les grands équilibres macroéconomiques enregistrés les dernières années le pays reste parmi les pays pauvres au monde. Les AT et maladies professionnelles (MP) sont les risques permanents auxquels s’exposent tous les travailleurs quel que soit leur secteur d’activité et leur pays. Selon le code de la sécurité sociale de la Mauritanie est considéré comme accident de travail quelle qu’en soit la cause l’accident survenu a un travailleur par le fait ou à l’ occasion du travail qu’i y ait ou non faute de sa part. Est assimilé à un accident du travail l’accident survenu à un travailleur pendant le trajet de sa résidence ou du lieu où il prend ordinairement ses repas au lieu où il effectue son travail ou perçoit sa rémunération et vice versa. Dans la mesure ou le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif dicté par un intérêt personnel ou indépendant de l’emploi. Il en est de même des accidents survenus pendant les voyages dont les frais sont supportés par l’employeur [5]. De plus en plus la transformation accélérée de des structures économiques des technologies et de la démographie fait surgir de nouveaux besoins de santé au travail ; tandis que les solutions aux problèmes se font toujours attendre. La prévention des AT est donc essentielle, non seulement pour l’entreprise, mais également pour l`économie nationale. Le but de ce travail était de décrire l’ampleur, l’évolution des AT enregistrés à l’office national de la médecine du travail et à la caisse nationale de sécurité sociale de la Mauritanie, après identification de leurs causes et facteurs de risque afin de suggérer des mesures correctrices pour les éliminer ou les contrôler à la source.

Au terme de ce travail après explication des limites et contraintes de l’étude ; la discussion se fera en tenant compte des résultats obtenus par objectif spécifique. • L’âge Selon notre étude la tranche d’âge où il y’avait plus d’accident se situait entre 31 – 40 ans soit 39 % des accidentes de cette population de 300 cas. • Le sexe Selon nos résultats les hommes étaient plus exposés que les femmes avec 93 % des hommes contre environ 7 % des femmes • Le secteur d’activité Selon notre étude le secteur d’activité le plus accidentogene est la Manutention avec 43 % suivi des services sociaux avec environ 30 % Nous entendons par les services sociaux les entreprises des eaux (SNDE) et la société des collectes des ordures dans la ville de Nouakchott Pizzorno …. Etc. Nous constatons que les BTP ont un taux de 8% ce qui signifie que ce secteur n’est pas inclus par notre étude c’est plutôt du secteur informel. En France selon une étude de l’INRS en 2010[7] le secteur de la manutention était le plus accidentogene suivi des BTP à 25 % Ce résultat confirme en partie notre étude. • Type d’accident Selon notre étude (97.3¨%) des cas d’accidents ont eu lieu sur le lieu de travail contre (2 .7 %) ont eu lieu au cours du trajet En France selon une étude INRS [8] l`accident de trajet a progresse en 2010 d`environ 5 % Ce résultat est significatif comparativement au notre. • Nature des lésions Les plaies (45.6%) étaient le type de lésion le plus souvent retrouvé dans notre étude suivie par les TMS (37.5%) • Repos initial Selon notre étude la majeure partie de nos patients ont bénéficié de repos médical initial (99.3%) contre (0.7%) n’ayant pas reçu de repos. Ce résultat est comparable au résultat résultant de l’étude réalisé en Algérie en 2004 ; sur 46 000 accidents réparés, 90% ont nécessité un arrêt de travail [3] totalisant 1,5 millions d`indemnités journalières versées. Selon le CNAMTS [6] les secteurs d`activité qui regroupent le plus grand nombre d`accident de travail avec arrêt sont les activités de services et de travail intérimaire (22 % des AT en 2011) et les BTP a (17%). 

 Conclusions Recommandations perspectives 

Ce travail nous a permis de faire les constats suivants : 1- Manque de coordination entre les acteurs qui impliques dans la gestion des AT : o La caisse nationale de sécurité sociale o L’office de la médecine du travail o Les entreprises 2- La faiblesse de l’archivage des données à l’office de la médecine du travail et la caisse nationale de la sécurité sociale Cette étude ne nous a pas permis d’évaluer les coûts des dépenses et les séquelles engendrées par ces AT. Cette étude ne nous a pas permis de voir l’issu de ces accidents Plusieurs cas d’accidents peuvent être traités directement entre la CNSS et les structures publiques en places ceci en contradiction avec le code du travail Mauritanien qui a confié à l’office national de la médecine du travail la gestion de la médecine du travail sur toute l’étendue du territoire de la Mauritanie par des services interentreprises et d’entreprises. La plupart de ces accidents de travail pouvaient être évité si les normes de sécurités ont été rigoureusement appliquées dans les entreprises. La plupart de nos entreprises manquent de comite d’hygiène de sécurité de conditions de travail CHSCT ou CHS Nous recommandons aux chefs d`entreprises la mise en place des équipements de protections collectives et individuelles. Nous demandons à l’Etat l’application du code du travail pour que l’office de la médecine du travail puisse jouer pleinement son rôle conformément au code du travail Mauritanien. Nous recommandons aux acteurs qui interviennent dans les accidents de travail une parfaite coordination afin de limiter au maximum les AT dans l’intérêt du travailleur ; de l’entreprise ; de l’office national de la médecine du travail et de caisse nationale de la sécurité sociale   

Table des matières

Dédicace
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des tableaux.
1. Introduction
2. Cadre et méthode d’étude
2.1- Cadre d’étude
2.2- Méthode d’étude
2.2.1- Type d’étude
2.2.2- Population d’étude
2.2.3- Critères d’inclusion
2.2.4- Critères de non inclusion
2.2.5- Variables étudiées
2.2.6- Analyse des données et tests statistiques
2.3 – Considérations éthiques
2.4- Difficultés rencontrées
2.5- Limites de l’étude
3. Résultats
3.1- Description des sujets inclus dans l’étude
3.2- Type d’accident
4- Discussion
CONCLUSION

 

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