Les antioxydants et les méthodes d’évaluation de l’activité antioxydante

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Effets bénéfiques des radicaux libres

En effet, les radicaux libres constituent un paradoxe en biologie, car ils sont des espèces extrêmement dangereuses, susceptibles d’engendrer un nombre considérable de maladies, tout en étant des espèces indispensables à la vie. Ils remplissent ainsi de très nombreuses fonctions utiles.
Les radicaux libres participent au fonctionnement de certaines enzymes, à la transduction de signaux cellulaires, à la défense immunitaire contre les agents pathogènes, apoptose des cellules tumorales, à la différenciation cellulaire, à la régulation de la dilatation capillaire, à la régulation des gènes…[Favier A., 2003].
Par ailleurs, les radicaux libres jouent un rôle essentiel dans le déroulement de la réaction immunitaire en générant des oxydants bactéricides (H2O2, O2•, HO•, NO) [Justine, 2005].
Les ERO peuvent agir aussi en tant que molécule-signal et ainsi intervenir dans la communication intracellulaire et intercellulaire. Ils participent à l’expression de certains gènes et leur régulation [Justine, 2005].

Stress oxydatif 

Définition

Le stress oxydatif ou stress oxydant est le résultat d’un déséquilibre entre la balance des prooxydants (radicaux libres) et les systèmes de défense (antioxydants), avec comme conséquence l’apparition de dégâts souvent irréversibles pour la cellule (figure 2). Cette rupture d’équilibre a des séquelles multiples sur les différents organes [Defraigne J.O., 2008].

Stress oxydatif et pathologies humaines

L’état des stress oxydatifs est observé lors d’une diminution des défenses antioxydantes ou une augmentation de la production mitochondriale des radicaux. Le stress oxydant semble être le facteur déclenchant de plusieurs maladies : cancer, cataracte, sclérose latérale amyotrophique, vieillissement accéléré, syndrome de détresse respiratoire aigu, œdème pulmonaire. La sclérose est l’exemple le plus concret puisque cette maladie génétique est due à un défaut sur le gène de l’enzyme antioxydant : la superoxyde dismutase.
Le stress oxydant est aussi un des facteurs accompagnant l’apparition de maladies plurifactorielles telles que le diabète, la maladie d’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires [Favier A., 2006].
Pour se protéger des effets délétères des radicaux libres, l’organisme dispose d’un ensemble complexe de défense antioxydante.

Les antioxydants et les méthodes d’évaluation de l’activité antioxydante

Système antioxydant

Un antioxydant est une molécule qui agit en piégeant les radicaux libres ou en captant l’électron célibataire les transformant en molécule ou ions stables. L’antioxydant devient un radical et sera soit détruit, soit régénéré par un autre système [Popovici C., 2009].
Ces propriétés se retrouvent énormément dans les familles des thiols ou des phénols. Pour réduire les dommages cellulaires ou les limiter, l’organisme a développé des systèmes de défense qui peuvent être endogènes ou exogènes.

Source de défense endogène

Pour empêcher les dommages cellulaires ou les limiter, l’organisme a développé des systèmes de défenses antioxydantes qui peuvent être des espèces enzymatiques ou des espèces non enzymatiques.

Système enzymatique

 Superoxyde dismutase (SOD)
La superoxyde dismutase (SOD) est une métalloprotéine qui catalyse la dismutation de l’anion superoxyde en eau oxygénée et en oxygène moléculaire. Il est connu que l’anion superoxyde est le point de départ de la chaîne de production des radicaux libres. A ce niveau, la SOD peut être considérée comme l’enzyme clé de la défense naturelle contre les radicaux libres.
2 O2•- + 2H+ SOD H2O2 + O2
 Glutathion peroxydase
La glutathion peroxydase est une sélénoprotéine qui réduit les peroxydes aux dépens de son substrat spécifique, le glutathion réduit (GSH). Son rôle principalconsiste en l’élimination des  peroxydes lipidiques. C’est une enzyme dépendante du sélénium.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Rappels sur les radicaux libres et sur le stress oxydatif
I. Radicaux libres
I.1. Définition
I.2. Espèces réactives de l’oxygène
I.2.1. Espèces réactives dérivées de l’oxygène
I.2.1.1. Ion superoxyde : O2•-
I.2.1.2. Radical libre hydroxyle : HO•
I.2.1.3. Oxygène singulet : 1O2
I.2.1.4. Peroxyde d’hydrogène : H2O2
I.2.1.5. Autres espèces réactives dérivées de l’oxygène
I.2.2. Espèces libres non oxygénées
I.3. Sources des espèces réactives de l’oxygène
I.4. Conséquences biologiques des radicaux libres
I.4.1. ADN
I.4.2. Protéines
I.4.3. Lipides
I.5. Effets bénéfiques des radicaux libres
II. Stress oxydatif
II.1. Définition
II.2. Stress oxydatif et pathologies humaines
Chapitre II : Les antioxydants et les méthodes d’évaluation de l’activité antioxydante
I. Système antioxydant
I.1. Source de défense endogène
I.1.1. Système enzymatique
I.1.2. Système non enzymatique
I.2. Source de défense exogène
I.2.1. Vitamine C
I.2.2. Tocophérols (Vitamine E)
I.2.3. β- carotène
I.2.4. Sélénium
I.2.5. Lignanes
I.2.6. Polyphénols
I.2.7. Médicaments
II. Méthodes d’évaluation de l’activité antioxydante
II.1. Méthode au DPPH• (2,2-diphényl-1-picryl-hydrazyle)
II.2. Méthode ABTS (2,2’-azinobis-[acide-3-éthybenzoline-6-sulfonique])
II.3. Méthode FRAP (Ferric Reducing-Antioxydant Power)
II.4. M éthode ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity)
CHAPITRE III : Revue bibliographique sur Mangifera indica L 
I. Données botaniques
I.1. Position dans la systématique
I.2. Nomenclature
I.3. Différentes variétés de la plante
II. Description botanique
II.1. Historique et répartition géographique
II.2. Morphologie
III. Composition chimique
III.1.Composés phénoliques
III.2. Principaux composés en dehors des composés phénoliques
III.3. Propriétés nutritives
IV. Propriétés thérapeutiques
V. Principaux usages traditionnels de la mangue
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Matériel et méthodes
I. Cadre d’étude
II. Matériel et réactifs
II.1. Matériel végétal
II.2. Appareillage
II.3.Verrerie
II.4. Réactifs
III. Méthodes d’étude
III.1. Préparation des extraits
III.2.Tests phytochimiques
III.2.1. Préparation de la solution
III.2.2. Mise en évidence des polyphénols
III.2.3. Mise en évidence des tanins catéchiques ou condensés
III.2.4. Mise en évidence des tanins hydrolysables
III.2.5. Mise en évidence des flavonoïdes
III.2.6. Mise en évidence des alcaloïdes
III.2.7. Mise en évidence des saponosides
III.3. Identification par chromatographie sur couche mince (CCM)
III.3.1. Caractérisation des flavonoïdes
III.3.2. Caractérisation des alcaloïdes
III.4. Dosage des composés des phénols totaux
III.5. Détermination de l’activité antioxydante
III.5.1. Méthode spectrophotométrique au DPPH•
III.5.1.1. Mode opératoire
III.5.1.2. Expression des résultats
III.5.2.Méthode spectrophotométrique à l’ABTS+•
III.5.2.1. Mode opératoire
III.5.2.2. Expression des résultats
Chapitre II : Résultats et discussion
I. Résultats
I.1. Extractions
I.2. Screening phytochimique
I.2.1. Mise en évidence des polyphénols
I.2.2. Mise en évidence des tanins catéchiques
I.2.3. Mise en évidence des tanins hydrolysables
I.2.4. Mise en évidence des flavonoïdes
I.2.5. Mise en évidence des alcaloïdes
I.2.6. Mise en évidence des saponosides
I.3. Identification par chromatographie sur couche mince
I.3.1. Caractérisation des flavonoïdes
I.4. Dosage des composés polyphénoliques totaux
I.5. Activité antioxydante
I.5.1. Méthode spectrophotométrique au DPPH•
I.5.2. Méthode spectrophotométrique à l’ABTS⁺•
II. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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