LES APPORTS DE LA CHAMBRE CONSULAIRE AUX ENTREPRISES LOCALES

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LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE TOAMASINA

HISTORIQUE

La création et la vie coloniale de la Chambre decommerce de Toamasina

L’idée de création d’une Chambre de Commerce à Madagascar a été importée de l’étranger. Ce sont surtout les Français qui sont les grands pr écurseurs. La première des Chambres de Commerce est créée à Marseille vers la fin du XVI siècle. Elle ne constitue à l’époque qu’un simple service municipal ; qui jouit cependant de large pouvoir, tel celui de nommer et de contrôler les représentants français à l’étranger.
Durant le règne de Louis XIV, au début du XVIIIe siècle, il prévoyait d’étendre la Chambre de Commerce dans d’autres villes de France ; mais sans toutefois la doter de prérogatives si étendues. L’élargissement de la Chambre de Commerceen France a exhorté les autres pays de l’Europe, à faire de même. Dans son extension de cette institution, la France a même implanté des Chambres de Commerce dans les Territoire d’Outre Mer (TOM) lui appartenant.
Dans cet élan, dès l’annexion de Madagascar par laFrance et seulement quelques jours après avoir pris la direction de la Grande Ile en 1896, les représentants français à Madagascar a déjà tenté d’y mettre en place une Chambre de Commerce pour diriger et réglementer les questions économiques de la nouvelle colonie.
Dès sa nomination, le Gouverneur Général de la France d’Outre Mer, Haut Commissaire de la République Française, Chef du Territoire de Madagascar, le Général GALLIENI annonce déjà son idée de contrôler l’économie de Madagascar.
Au milieu même des angoisses et embarras politiqueset militaire presque désespérant de Madagascar, le Général Gallieni n’hésitait pas de ublierp au journal officiel de Madagascar, une lettre dénommée « Lettre à MM. les colons », et de les convoquer d’assister à une assemblée pour juguler l’économie de Madagascar à l’égard de l’économie de la métropole.
Cette Assemblée, qui est plus précisément d’ordreommerciale, était définie comme l’acte de naissance de la Chambre de Commerce à Madagascar. L a Chambre de Commerce qui était à l’état embryonnaire, avant de porter son nom définitif, avait revêtu successivement plusieurs nominations.
On sait que l’idée sortie de cette Assemblée ne s’agissait que d’une vaine formule. Ce n’est que quelques mois plus tard que paraissait un arrêté créant les « Chambres Consultatives Françaises ». La Chambre de Commerce de Toamasina e n faisait partie. Indiscutablement, le but pour ces Chambres était de monopoliser les tâches économiques à Madagascar et d’apporter à l’Administration le concours de l’expé rience et de l’énergie des premiers colons français (1).
Six (06) ans plus tard, le Général Gallieni se félicitait, dans une nouvelle lettre adressée à tous les Présidents et membres des Chambres consultative Françaises à Madagascar, de la collaboration parfaite que ces institutions lui avaient apporté.
D’après, leur réunion du 26 février 1902, un arrêtéavait été signé par le Général Gallieni, dont le teneur transformait les Chambres consultatives Françaises en Chambres consultatives de commerce, d’industrie et d’Agriculture. Cet arrêté donnait ainsi à nos compagnies les attributions essentielles qu’elles ont conservées depuis.
Le 09 juin de la même année, par une décision du Gouverneur Général, se tenait la première séance sous sa présidence. La Chambre Consultative de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Toamasina était inauguré le 29 Juin 1902 par le Gouverneur, Général Gallieni, en personne. Son siège se trouva au lieu dit « Ambodisalopy » ou le débarcadère, à l’actuelle place de l’AUXIMAD.
La Chambre Consultative de Toamasina a été ainsi administrée par les colons français dont :
Il est à faire remarquer qu’au début de sa création, l’intégration pour être membre de Bureau de la Chambre de Commerce se fait par nomination. C’est seulement en 1908, que le mandat consulaire devient électif.
Depuis cette inauguration, la Chambre Consultatives de Toamasina n’a jamais cessé de se développer. Elle était devenue la Chambre la plus ctivea parmi les autres Chambres de Madagascar. Néanmoins, l’éclatement de la première guerre mondiale en 1914, a fortement ralenti ses activités ainsi que celles des autres Chambres. Parce qu’en tant que colonie, les transactions commerciales de Madagascar, ainsi que celles des autres colonies, dépendaient fortement de l’économie de la Métropole, qui avait été très affectée par la guerre. Compte tenu de cette situation, la Chambre Consultative de Toamasina était dissoute, cette année même. L’ouverture de la Chambre de Commerce ’an été envisagée qu’en 1917. Ainsi, vers la fin de la Première Guerre Mondiale, pour relancer l’économie française et celle de ses colonies, le Secrétaire d’Etat français de la Territoire d’Outre Mer avait pris la décision de redynamiser les Chambres dans toutes les colonies.
Un attaché commercial nommée RENAUD avait été dépêché sur Madagascar, pour redynamiser la Chambre de Toamasina. Celui-ci a débarqué à Toamasina en 1917, et avait investi dans la région avec une vingtaine d’autres colons de souches ou de citoyenneté français, qui sont : René Victor, Charlemagne, Armand FAURE, Paniandy, Kendos, Deslandres R. G., G. M. Fakra, Goulam Houssen, Goulam Abas, Cadoux Lagesse, Gratti, Golaz, Marius Aubry, Edgar Payet, Denizet, Guy Boff, A. Ramuz, Begue Albert, René Magny, Beky Albert. Une réunion pour renouveler le Bureau de la Chambre de Consultative de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Toamasina, avait été décidée et à l’issu d’une élection, RENAUD accéda au poste de Président. Une fois élu, le Président de la Chambre de Toamasina avec d’autres Présidents des Chambres à Madagascar, avaient entrepris une décision de renouveler la charte qui régit la Chambre. C’est ainsi que le nom de la Chambre Consultative de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture était devenue Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Artisanat et d’Agriculture (CCIAA). Mais le siège sis à Ambodisalopy ne résista pas au violent cyclone de 1927, et fut détruit. Par un décret ministériel de 1928, l’Etat colonial a décidé de transférer son siège à l’actuel 04, rue de Commerce, Ampasimazava, Toamasina. La construction du nouveau siège débuta en 1928 et se termina en 1931. Le siège n’avait été opérationnel qu’en 1932.
Les activités de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Artisanat et d’Agriculture de Toamasina n’ont pas cessé de croître. En plus des activités ordinaires qu’elle gérait et développait dans la limite de sa circonscription ; elle avait aussi un autre domaine d’intervention particulièrement active, c’est celui du Port de Toamasina. Elle n’avait pas failli à cette mission, puisque, d ès 1898, elle intervenait en vue de la construction du wharf de Toamasina ; qui joua un grand rôle dans le développement de la ville, ainsi même de notre nation. Dès 1923, c’estsur ses instances que se construisent les premiers quais de batelage sur le récif de Hastie. Pour prouver ses grands rôles envers le port de Toa masina, la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Artisanat et d’Agriculture de Toamas ina devenait le concessionnaire des magasins sous douanes sis dans l’enceinte du Port, en 1955. La politique pratiquée par les colons français sur la direction de la Chambre, est d’écarter les autochtones de cette institution, qui est devenue une chasse gardée. Ainsi, depuis sa création, les Malgaches n’ont pu s’adhérer à la Chambre de Commerce à titre de membres. Ce n’est qu’en 1958, en faveur de la considération de l’autonomie administrative accordée à la colonie malgache, par la « loi cadre », que les malgaches de nationalité puissent y adhérer, hormis les femmes. En conséquence, à cette nouvelle disposition quelques nationaux furent placés à la tête de quelques commissions, mais la présidence de la Chambre de Commerce et les postes de grande responsabilité restèrent réservés aux citoyens français.

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION GENERALE DE LA CCI DE TOAMASINA
Chapitre I : LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE TOAMASINA
Section I : Historique
Section II : Les caractéristiques d’une Chambre de Commerce
Section III : Les compositions et les organes de la CCI
Chapitre II : L’ORGANIGRAMME DE LA CCI DE TOAMASINA
Section I : Schéma de l’organigramme de la Chambre de Commerce de Toamasina
Section II : Les différents services au sein de la CCI de Toamasina
Chapitre III : LES ROLES ET ATTRIBUTIONS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
Section I : Les rôles et missions de la Chambre de Commerce et d’Industrie
Section II : Les attributions des Chambres de Commerce et d’Industrie
DEUXIEME PARTIE
LES APPORTS DE LA CHAMBRE CONSULAIRE AUX ENTREPRISES LOCALES
Chapitre I : LES GENERALITES DES ENTREPRISES
Section I : La distinction par taille d’une entreprise
Section II : La distinction juridictionnelle d’une entreprise
Section III : Les branches et secteurs d’activités
Chap II : LES DIFFERENTS APPORTS DE LA CCI DE TOAMASINA AUX ENTREPRISES LOCALES
Section I : Les apports en information et en formation
Section II : Les contributions au développement et promotion des entreprises
Section III : Les partenaires aux promotions des entreprises
Chapitre III : LES DIAGNOSTICS ET SUGGESTIONS
Section I : Les avantages et impacts des apports consulaires
Section II : Les problèmes
Section III : Les solutions et suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES FIGURES ET LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES MATIERES

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