LES PRINCIPALES MOLECULES UTILISEES

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CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON

L’échantillon de notre étude est composé de 416 joueurs de football évaluant dans le championnat national du Sénégal dont 287 séniors, 69 juniors et 60 cadets. Le niveau d’étude est relativement bas avec 35,09 % d’individus qui ne sont pas scolarisés. On ne rencontre pas beaucoup de joueurs qui ont atteint les études supérieures (4,39 % de l’échantillon total). Cela explique le taux élevé de chômeurs et de travailleurs informels. Les répondants ont un bon niveau sportif avec 19 % d’internationaux et 70 % qui évoluent au niveau des compétitions nationales. La charge de travail hebdomadaire des joueurs est intense (53,51 % des joueurs s’entrainant entre 9 à 12 heures par semaine), parfois soutenue (27,19 % travaillent entre 5 et 8 heures), voire très intense avec une charge d’entrainement hebdomadaire supérieure à 13 heures. Ces charges d’entrainement élevées peuvent conduire les joueurs à la fatigue excessive, à des blessures répétitives et parfois au surentrainement. Cela explique, sans doute, pourquoi 70,18 % des athlètes sont amenés à consommer des médicaments pour lutter contre la douleur (42 %), pour dormir (8%), ou tout simplement pour améliorer leurs performances (29 % de l’échantillon total). Seuls 38,60 % de ces consommateurs de médicaments le font sur prescription médicale, tandis que 24,56 % font de l’automédication. Ne connaissant pas la teneur de ces médicaments en substances dopantes, ces derniers risquent de s’adonner à une pratique de dopage sans le savoir. Cette tendance à la consommation de médicaments est d’ailleurs retrouvée chez les jeunes sportifs des Pôles Espoir en France à Poitou-Charentes où, 9 % ont consommés des médicaments pour améliorer leurs performances (ORSPC, 2009) [47] Dans notre étude, certains joueurs vont, au-delà de la consommation de médicaments, recourir à des produits psycho actifs, notamment de l’alcool (15 %), de la cigarette (21 %), et même du cannabis (1 %). Des produits psycho actifs se retrouvent dans les moyens évoqués par certains joueurs (15 %) pour améliorer, en dehors de la pratique sportive, leurs performances. Il s’agit, entre autres, de compléments alimentaires, d’une hygiène diététique, des produits aphrodisiaques et de l’alcool.

CONNAISSANCE DU DOPAGE

Un peu mois de la moitié de notre échantillon (45,61 %) ne connaissent pas la définition du dopage. Cela n’est pas étonnent si l’on sait que cette méconnaissance du dopage a été retrouvée chez 81,7 % de médecins sportifs sénégalais (Diéye et al.2003) et chez 90 % de pharmaciens de Dakar (Diéye et al. 2005). Ces résultats semblent montrer que les joueurs sénégalais sont plus informés que les spécialistes de la santé par rapport au dopage sportif. La motivation et le niveau d’engagement des sportifs les poussent à la recherche d’informations sur les produits et méthodes pouvant leur permettre d’améliorer leurs performances. C’est ainsi que, 19 % de pharmaciens et 18 % de médecins sportifs affirment avoir été contactés par des sportifs sénégalais pour des conseils sur l’utilisation des produits dopants. Ce fait semble être confirmé par 20 % des répondants de notre étude qui ont affirmé avoir contacté, au mois une fois, un médecin pour des questions liées au dopage. Nos répondants pratiquent le football dans le but de pouvoir réaliser de bonnes performances (92,98 %), d’occuper une première place au podium (88,59 %), pour gagner de l’argent (77,19 %) en vue de « devenir quelqu’un » (91,22%). Ces types de motivations sont rencontrés aussi chez les sportifs des Pôles Espoir et France en Poitou-Charentes. Quatre-vingt-onze pour cent (91 %) de ces jeunes pratiquent le sport pour la performance, 64 % pour une première place au podium et 44% pour devenir quelqu’un (ORSPC, 2009). Ces taux moindre constatés chez ces sportifs français sont dus au fait qu’ils sont plus jeunes que nos sujets qui sont, pour la plupart, des joueurs qui évoluent au niveau national. La préoccupation exprimée autour de la recherche de performance et la compétition amène les joueurs à privilégier leur carrière sportive (30%) au dépend de leur vie personnelle (21%). Concernant la connaissance des produits dopants, seuls 30 % de nos répondants ont répondu par l’affirmatif. Ce taux est supérieur à celui noté chez des médecins sportifs sénégalais (15%) (Diéye et al.2003). Mais si ces derniers ont pu lister les stéroïdes (84,3%), les amphétamines (64,7 %) et les hormones peptidiques (58 %), les sujets de notre échantillon, qui prétendent connaître des produits dopants, n’ont évoqué que les anabolisants (4,38%), les drogues (narcotique, cocaïne, chanvre indien) et l’androstenedione. Vingt-huit pour cent (28 %) des répondants affirment qu’ils connaissent des méthodes de dopages contre 72 % qui sont dans l’ignorance. Il faut toutefois noter un manque de précision dans les réponses servies. En effet ils se sont contentés de dire « voie orale », « voie analyse » ou « injection » sans pour autant préciser les produits ingérés ou injectés. Soixante-trois pour cent (63%) des joueurs enquêtés ignorent les complications liées au dopage. Ces résultats ne correspondent pas aux révélations des médecins sportifs interrogés par Diéye et al. (2003) qui ont affirmé que seuls 1 à 10 % des sportifs qui les avaient contactés connaissent les complications liées au dopage. Seuls 14,04 % de nos répondants ont subi au moins une fois un test antidopage. En considérant le nombre de joueurs internationaux de notre échantillon (19 %), on constate que 70 % des joueurs qui évoluent au niveau national n’ont jamais subi un test de dopage. Cela témoigne de la difficulté que rencontrent certaines instances (Etats ou Fédérations) à mettre en place un dispositif de test antidopage, ce qui fragilise leur volonté de lutter contre ce phénomène. Malgré la création de l’Organisation Nationale Antidopage du Sénégal(ONADS) en septembre 2013 qui a pour mission de mettre en œuvre la politique nationale en matière de lutte contre le dopage dans le sport ; d’impulser et de coordonner les actions d’information sur le dopage ; coopérer avec d’autres organisations ou structures de lutte contre le dopage ; coordonner, planifier et d’encourager les contrôles sur le dopage ; et enfin de promouvoir la recherche en matière de lutte contre le dopage. En Afrique, rares sont les Etats qui disposent d’équipement de test antidopage qui, viennent généralement du Comité internationale Antidopage. Interrogés sur leur croyance à l’utilisation de produits dopants par des joueurs sénégalais, 25 % des sujets de notre échantillon répondent par l’affirmatif. Ce taux est moins élevé que celui avancé par des médecins sportifs sénégalais qui pensent que 80 % des sportifs sénégalais (dont des footballeurs) se dopent (Dieye et al. 2005). Les pharmaciens pensent, quant à eux, que taux est de 66 % (Dieye et al. 2003).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPEL DES REGLES DU FOOTBALL
II. LE DOPAGE SPORTIF
II.1. Définitions
II.2. Historique du dopage
II.3. Etat des recherches sur le dopage sportif
II.4. Connaissance et attitude à l’égard du dopage
II.4.1. La connaissance du dopage
II.4.2. Attitudes et intentions d’utilisation du dopage
II.4.3. La perception du dopage
II.4.4. Motivation à la pratique sportive et « conduite dopante »
II.5. Les débuts de la lutte antidopage
III. RAISONS DE DOPAGE D’UN FOOTBALLEUR
III.1. Rappel : Les qualités physiques nécessaires à la pratique du football de haut niveau
III.2. Rappel physiologique : vitesse maximale aérobie
III.2.1. Définition
III.2.2. Intérêt
III.2.3. Détermination
III.3. Aspect sportif
III.4. Aspect économique
III.5. Aspect éducatif
III.5.1. Un déficit de formation scientifique
III.5.2. L’envie de réussir à tout prix : illustration par le «dilemme de Goldman»
IV. LOIS ET REGLES ANTIDOPAGE.
IV.1. L’Agence Mondiale Antidopage
IV.2. L’organisation des contrôles antidopage
IV.3. Déroulement d’un contrôle antidopage hors compétition
IV.3.1. Convocation
IV.3.2. Identification
IV.3.3. Choix du gobelet
IV.3.4. Remise de l’urine
IV.3.5. Choix du set de contrôle
IV.3.6. Transvasement
IV.3.7. Fermeture du flacon
IV.3.8. Procès-verbal
IV.3.9. Annonce des médicaments consommés
IV.3.10. Signature
IV.4. L’obligation de renseigner.
IV.5. Liste des interdictions
V. LES PRINCIPALES MOLECULES UTILISEES
V.1. Corticoïdes
V.1.1. Rappels physiologiques
V.1.2. Mécanisme d’action
V.1.3. Effets sur le footballeur
V.1.3.1. Effets bénéfiques
V.1.3.2. Risques
V.2. Diurétiques
V.2.1. Présentation
V.2.2. Mécanisme d’action
V.2.3. Effets sur le footballeur
V.2.3.1. Effets bénéfiques
V.2.3.2. Risques
V.3. Stéroïdes anabolisants..
V.3.1. Présentation
V.3.2. Mécanisme d’action
V.3.3. Effets sur le footballeur
V.3.3.1. Effets bénéfiques
V.3.3.2. Risques
VI. EPHEDRINE ET PSEUDOEPHEDRINE
VI.1. Ephédrine
VI.1.1. Présentation
VI.1.2. Mécanisme d’action
VI.2. Pseudoéphédrine
VI.3. Effets sur le footballeur
VI.3.1. Effets bénéfiques
VI.3.2. Risques
VII. LES BETA-2-AGONISTES
VII.1. Présentation
VII.2. Mécanisme d’action
VII.3. Effets sur le footballeur
VII.3.1. Effets bénéfiques
VII.3.2. Risques
VIII. AMPHETAMINES
VIII.1. Présentation
VIII.2. Mécanisme d’action
VIII.3. Effets sur le footballeur
VIII.3.1. Effets bénéfiques
VIII.3.2. Risques
IX. COCAÏNE
IX.1. Présentation
IX.2. Mécanisme d’action
IX.3. Effets sur le footballeur
IX.3.1. Effets bénéfiques
IX.3.2. Risques
X. CREATINE
X.1. Présentation
X.2. Mécanisme d’action
X.3. Effets sur le footballeur
X.3.1. Effets bénéfiques pour le footballeur
X.3.2. Risques pour le footballeur
XI. DOPAGE SANGUIN
XI.1. Présentation
XI.2. EPO
XI.2.1. Présentation
XI.2.2. Mécanisme d’action
XI.3. EPO recombinante
XI.3.1. Exemples d’EPO recombinantes
XI.3.2. Spécialités disponibles
XI.3.3. Effets bénéfiques pour le footballeur
XI.3.4. Risques, effets indésirables
XI.4. Transfusions sanguines
XI.4.1. Transfusion autologue
XI.4.2. Transfusion homologue
XI.5. Transporteurs synthétiques de l’oxygène
XI.6. Effets sur le footballeur
XI.6.1. Effets bénéfiques
XI.6.2. Risques
XII. LA DHEA (DIHYDROEPIANDROSTERONE)
XII.1. Présentation
XII.2. Effets sur le footballeur
XII.2.1. Effets bénéfiques
XII.2.2. Risques
XIII. LES NOUVELLES PERSPECTIVES DU DOPAGE
XIII.1. Présentation
XIII.2. Association au GW501516
XIV. CAS PARTICULIER DES AUT (AUTORISATION
DES FINS THERAPEUTIQUES)
XIV.1. Définition
XIV.2. Attribution d’une AUT
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
MATERIEL ET METHODE
I. CADRE DE L’ENQUETE
II. 2. POPULATION DE REFERENCE
III. L’ECHANTILLON
IV. TECHNIQUES D’INVESTIGATION
IV.1. Recherche documentaire
IV.2. Enquête par questionnaire
V. TRAITEMENT DES DONNEES
VI. LES LIMITES DE NOTRE ETUDE
RESULTATS
DISCUSSION
I. CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
II. CONNAISSANCE DU DOPAGE
III. 3. ATTITUDES A L’EGARD DU DOPAGE
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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