L’EXTENSION DE L’HABITAT SOUS LA PRESSION DEMOGRAPHIQUE

L’EXTENSION DE L’HABITAT SOUS LA PRESSION DEMOGRAPHIQUE

Il s’agira dans ce chapitre de voir le processus de l’extension du bâti sous l’emprise de la poussée démographique. Pour ce faire, il sera question d’étudier les quartiers traditionnels, les quartiers intermédiaires, l’émergence des nouveaux quartiers avant de terminer sur la réalisation des cités telles que cité Socabeg et cité Serigne Mansour.

LES QUARTIERS TRADITIONNELS

Ils sont constitués essentiellement par les quartiers anciens de Ndunku et Diokoul (cf. photo n°1). Ces quartiers furent fondés bien avant l’arrivée des colons et constituent les premiers quartiers de CA de Rufisque Ouest. Ainsi on dénombre au niveau de Diokoul cinq sous quartiers qui sont (Diokoul Kher, Diokoul Kaw, Diokoul Ndiayène, Diokoul Ndiourène et Diokoul wague). Ces quartiers traditionnels se caractérisent par l’absence de plan en damier à l’opposé de l’Escale (centre ville historique deRufisque). Ils ont été conçus sans trame géométrique orthogonale et sans plan préétabli. Ils sont par conséquent desservis par des ruelles étroites, tortueuses et se terminant la plupart d’entre eux en impasse. Les concessions familiales sont surpeuplées car on y trouve plusieurs ménages à l’intérieur d’une même maison. L’importante densité humaine, la promiscuité dans laquelle se trouve bon nombre de ménages dans certaines concessions sans compter également l’avancée considérable de la mer ont permis de noter l’émergence des quartiers intermédiaires.

LES QUARTIERS INTERMEDIAIRES

Les quartiers intermédiaires ont commencé à émerger eu égard de la saturation des habitations dans les quartiers traditionnels, mais aussi lors de la construction des canaux à ciel ouvert au niveau de Rufisque Ouest. En effet, devant la nécessité de se parer contre les inondations, les colons avaient décidé à l’époque la construction des canaux à ciel ouvert en 1959 pour l’évacuation des eaux pluviales au niveau de la ville de Rufisque. Cette entreprise devait en principe entrainer le recasement des populations dont leurs maisons avaient été détruites pour les besoins de ces travaux. C’est ainsi que ces populations ont été relogées au niveau de Médine qui marque la naissance des quartiers intermédiaires dans la CA de Rufisque Ouest.

Ainsi, la pression démographique notée dans la CA de Rufisque Ouest a permis de constater une extension du bâti marquant à cet effet l’émergence des quartiers comme HLM, Cité Filao (cf. photo n°2). Cette extension de l’habitat à par ailleurs susciter une forte convoitise des terres à l’Ouest. Ceci s’explique du fait de l’accessibilité de cette zone, mais aussi de sa proximité avec la route nationale n°1. Ce qui fait qu’aujourd’hui cette zone demeure fortement prisée aussi bien que les populations, mais aussi les entreprises comme cela a été mentionné dans le chapitre de la présentation de la CA de Rufisque Ouest où on notait l’implantation de plusieurs entreprises.

L’EMERGENCE DES NOUVEAUX QUARTIERS

C’est dans les années 1990 que se produit une urbanisation poussée dans la ville de Rufisque. Cette période est marquée par l’extension de l’habitat au-delà de la limite des quartiers intermédiaires. Cette extension s’est opérée sous l’influence du contexte régional à savoir la saturation et le manque criard d’espace à Dakar. Ainsi, l’extension de l’habitat à partir des années 90 a occasionné l’avènement des nouveaux quartiers dans la CA de Rufisque Ouest à savoir Cité Millionnaire, Cité Gendarmerie (cf. photo n°3). Elle s’est réalisée au tour du noyau constitué par la Cité Millionnaire. Les potentialités de la zone sont la proximité de la nationale 1 et qu’elle sera longée par le projet de l’autoroute à péage dont la première tranche vient d’être achevée. En sus de cela, c’est une zoneréputée calme et très propice à l’habitation grâce à la nature du sol qui permet une rapide évacuation des eaux lors de la saison des pluies. Par ailleurs, les contraintes du site sont que son occupation fera la jonction entre le Nord Ouest et le Nord communément appelé Rufisque II ; et avec les implantations militaires françaises et enfin avec la commune de Pikine d’où l’exacerbation des problèmes de transport à cause de l’excentricité par rapport à la ville. Au regard de tout ce qui précède, nous avons constaté que la population de la CA de Rufisque Ouest ne cesse de s’accroître, cette situation est due d’une part au croît naturel de cette population, mais aussi à l’apport des flux venant divers horizons. Ceci induit une forte demande en logement et justifie par ailleurs l’arrivée de nouveaux acteurs dans le domaine immobilier pour satisfaire cette demande sans cesse galopante en matière d’habitat.

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