Obstacles de la pratique du civisme et de la citoyenneté

LE CIVISME ET LA CITOYENNETE

Le sujet traite le thème de la notion de « civisme et de citoyenneté » dans son application en prenant un contexte particulier : celui de la « pauvreté». Mais dans la mesure où ces deux notions font parties d’un concept d’idées assez complexe, il convient au premier abord de procéder à une explicitation des termes-clés de manière à avoir un cadrage spécifique.

Cadrage conceptuel

En Sociologie, la première chose à faire est de construire un schéma avec lequel on approche la réalité sociale. On ne part pas sur le terrain sans une idée préparatoire, notamment sur le concept de civisme et de citoyenneté.

Le civisme

Définir le civisme exige une différenciation par rapport à la notion de civilité, de légalisme ou d’incivisme.

Le civisme par opposition à la civilité

Afin de déterminer le civisme, il est d’abord nécessaire de différencier ce terme de la notion de civilité qui se définit par le respect des règles du « bien-vivre ». La civilité relève en effet des rapports entre les sujets au sein d’une sphère privée. En revanche, le civisme est le respect et le dévouement à l’égard de la « chose publique ». Il relève alors de la sphère publique. Il est ainsi essentiel de distinguer le civisme de la civilité, sous peine de confondre vertu privée et vertu publique, respect des codes du « savoir-vivre » et conscience politique. Car il faut prendre en considération que « la vie en société, ce qui arrange les cohabitants et ce qui leur fait du bien, voilà ce qui relève de la responsabilité du Fokonolona, et en ce quoi il devrait commander. Il ne doit pas dépasser ses limites et s’immiscer dans ce qui ne le regarde pas. C’est sa personne que chaque habitant devrait défendre. (…)
Cependant, sa personne étant protégée, son devoir e st de se soumettre aux décisions du fokonolona concernant la vie en société, même s’il ne les trouve pas assez efficaces» . En d’autre terme, la civilité, que ce soit dans la Société malgache ou ailleurs, aborde la question d’attitude de respect, à la fois à l’égard des autres citoyens. Tel est par exemple le cas de la politesse, mais aussi à l’égard des bâtiments et lieux de l’espace public comme dans les transports publics. C’est une reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux, au nom du respect de la dignité de la personne humaine, qui permet une plus grande harmonie dans la société. Le civisme par contre, consiste, à titre individuel, à respecter et à faire respecter les lois et les règles en vigueur, mais aussi à avoir conscience des devoirs d’un citoyen envers la société. D’une façon plus générale, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne et publique. C’est agir pour que l’intérêt général prime sur les intérêts particuliers.

Le civisme par opposition à la notion de légalisme

Il est aussi nécessaire de différencier le civisme du légalisme, et l’incivisme de l’illégalisme. Par exemple, ne pas voter est un acte d’incivisme car « Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique ». Cependant, cette faute n’a pas de valeur juridique. Elle n’a pas d’existence dans le Code pénal, elle ne constitue pas de ce fait un délit.
Toutefois, il est plus aisé de dénoncer l’incivisme que de définir le civisme. En effet, celui-ci constitue une pratique « charnière »: il ne se réduit pas à la dimension privée et cependant ne se définit pas par le simple respect de la loi. Le civisme engage une éthique ainsi qu’une conscience politique et un dévouement à la « chose publique. Il se distingue cependant des « bonnes mœurs ». D’où entre en jeu une seconde notion : la citoyenneté.

La notion de citoyenneté

Il faut de tout évidence prendre en considération l’origine du terme pour pouvoir l’associer ensuite à la notion de civisme.

Civisme, citoyenneté et Société

L’institution sociale« participe tout à la fois à l’émergence de l’individu et au nivellement de valeurs » , valeurs telles la notion de civisme et de citoyenneté en tant que règles et devoirs à suivre pour un individu de bonne foi envers sa communauté.

Le civisme et la citoyenneté en tant que règles et devoirs

En premier lieu, parler ainsi de vertu et de respect politiques pourrait déterminer àinterpréter le civisme comme un acte de piété, voire de conservatisme à l’égard des puissances publiques. Or il n’en est pas ainsi. Le dévouement à la chose publique, strictement entendu, ne peut qu’être que le dévouement à la République . Autrement dit, le civisme se définit par le respect des règles et des devoirs liés à sa qualité de citoyen. Il suppose donc l’existence de celle-ci. Or la citoyenneté n’est pas seulement un statut; elle s’institue et se pratique. Le civisme est la qualité propre à cette institution et cette pratique. La formule « Voter est un devoir civique », citée précédemment, signifie que le civisme est d’abord l’implication, la prise de pouvoir effective du citoyen dans les affaires publiques. Voter, en République, c’est prendre une décision politique, contribuer à instaurer, à définir et à redéterminer la chose publique. Le civisme n’est donc pas conservateur, mais « instaurateur » ; il est instituant et critique . Précisément, le premier exercice civique est l’intérêt rationnel pour la chose publique; le civisme est l’action rationnelle en faveur de l’intérêt public. Sa première leçon est de respecter les puissances publiques, c’est d’abord les instituer, les contrôler, et les soumettre à la critique raisonnée. Le civisme est la production d’un rapport actif et rationnel – et donc critique – du citoyen à l’égard des puissances publiques.

Le civisme et la citoyenneté en tant que droits et obligations

Il faut voir les fonctions sociales de la notion de civisme dans les relations des individus d’un même groupe aussi bien sur le plan local que national.

La citoyenneté en tant que reflet du civisme

Le civisme est la marque d’un citoyen responsable car « avoir le sens civique c’est posséder le sens de la responsabilité en même temps que le respect de la légalité, et adopter par ailleurs, les attitudes qui font d’une personne un citoyen éclairé, valable, utile à son pays, dévoué au bien général, possédant l’esprit de service » . Autrement dit, le civisme se définit par le respect des droits et des obligations de la citoyenneté, en participant par exemple à la vie et au développement de la cité. Lecitoyen doit donc accepter une discipline civique qui fait d’abord appel à son sens de la responsabilité.Il est à noter que faire preuve de civisme, c’est aussi posséder l’esprit de solidarité, voire de fraternité. En effet, civisme et solidarité sociale ne sont pas des valeurs étrangères les unes des autres. Il faut également remarquer à ce propos que le sentiment de loyauté à l’égard de la société s’instaure en chaque individugrâce à la solidarité. Dans cette optique, la solidarité relie tous les membres d’une même communauté. Elle aide les hommes à cohabiter ensemble. Mais vivre en société requiert en outre des ressources à gérer afin d’en assurer son bon fonctionnement. Ainsi, une société ne possédant ces moyens peuvent être qualifiée de « pauvre ».

DELIMITATION DU SUJET ET CADRAGE PHYSIQUE

La délimitation du sujet nous amène à comprendre davantage les liens étroits qui existent entre le civisme, la citoyenneté et la pauvreté. Ainsi, une première section sera destinée à voir le lien entre la société et la pauvreté. Le cadrage physique sera ensuite présenté de manière à introduire le terrain d’étudequi a permis de cerner le sujet.

Société et pauvreté 

La notion de pauvreté doit être avant toute chose définie pour pouvoir placer Madagascar, en tant que lieu d’étude, par rapport à cette notion de manière à tracer les différentes stratégies qui ont été tracées pour lutter contre la pauvreté.

La notion de pauvreté

Par définition, la pauvreté « caractérise la situation d’un individu qui ne dispo se pas des ressources réputées suffisantes pour vivre dign ement dans une société et son contexte. Insuffisance de ressources matérielles affectant la nourriture, l’accès à l’eau potable, les vêtements, le logement ou les conditions de vie en général. Mais également insuffisance de ressources intangibles telles que l’accès à l’éduca tion, l’exercice d’une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens ou encore le développement économique ».
En d’autres termes, la pauvreté se caractérise par des indicateurs économiques tels l’argent ou les biens matériels. Mais il y a d’autres indicateurs d’ordre social telle l’éducation qui influence la mentalité et le comportement d’un individu. Par ailleurs, si nous essayions de donner une définition de la notion de pauvreté, la pauvreté est une caractéristique d’une société en manque de biens matériels et immatériels. Elle détermine l’évolution d’un individu vivant en groupe pour devenir même un axe qui influence son comportement social vis-à-vis de la vie communautaire. Ainsi, il n’est pas contestable d’affirmer qu’il existe un lien d’imbrication entre la pauvreté et le civisme, étant l’expression du dévouement d’un individu à l’intérêt public.

Situation géographique

S’étendant sur une superficie de 5, 35 km2 , Tanjombato est délimité au nord par le IVème Arrondissemnt de la Commune Urbaine d’Antananarivo ; au Sud, par la Commune d’Andoharanofotsy ; à l’Ouest, par la Commune de Soavina et à l’Est, par les Communes d’Alasora et d’Ankaraobato.
De plus, se situant dans les hautes terres, la Commune est privilégiée par un climat de type tropical marqué par deux saisons distinctes : une saison sèche et fraîche, de Mai en Octobre et une saison chaude et pluvieuse, de Novembre en Avril. Son altitude varie de 1200 m à 1300 m. La température moyenne annuelle est de 18° avec des maxima de 26° et de minima de 10°. La pluviométrie annuelle, quant à elle, varie de 1000 mm à 1600 mm. En outre, située en rive gauche de l’Ikopa, la Communeprésente plusieurs zones inondables. Son type de sol est alluvionnaire et latéritique. Pour ce qui est de la végétation, celle-ci de formation primaire a quasiment disparu.
On rencontre deux types de forêt de reboisement dans la Commune : forêt de reboisement avec eucalyptus et pin comme espèces utilisées.
Les caractéristiques historiques et géographiques de la Commune Rurale de Tanjombato contribuent au traçage de l’organisation de la société humaine avec les répartitions de la population et la mobilisation des ressources disponibles dans la gestion de la vie communautaire.

PRATIQUE DU CIVISMEET CITOYENNETE

La pratique du civisme et de la citoyenneté fait partie de la culture apprise d’un individu. Rappelons que « la culture est constituée de signe de nature divers e, signes linguistiques, signes de politesse, signes visuels, signes gestuels, etc. Mais ces signes se distinguent à la fois par leur mode opératoire, leu r domaine de validité, leur nature et leur type de fonctionnement. Ils ne sont ni stables ni homogènes comme le sont les signes linguistiques» . Par ailleurs, l’étude sur terrain a été effectuée en essayant de dégager les manifestations du manque de civisme et de citoyenneté à travers les comportements antisociaux et non conformistes de l’individu vivant en groupe. L’objectif a été de voir les différents liens qui permettent de voir la relationentre le milieu dans lequel vit l’individu avec la pratique du civisme et de citoyenneté. Pour que ceci puisse être efficient, une typologie de variable a été tracée. Ce qui amène à cerner plus tard les différents aspects de cette pratique.

L’aspect socio-économique

L’aspect socio-économique du civisme et de la citoyenneté dans notre lieu d’étude se réfère d’une part à la participation des membres à la vie collective et d’autre part au paiement d’impôts.

La participation à la vie collective

Pour ce qui est de la participation à la vie collective, la plupart des habitants s’intéressent de plus en plus à la vie du Fokontany. Ainsi, toutes décisions concernant la vie du Fokontany doit être validées par le Fokonolona (ensemble des habitants du Fokontany) pour que toute décision soit approuvée et respectéepar tous les habitants. De ce fait, quelque soit les propositions émanant des autorités locales, elles doivent toujours être soumises au Fokonolona au moyen d’assemblée. C’est pour cela qu’on organise des assemblées générales extraordinaires pour résoudre des problèmes ponctuels ou pour valider un projet de développement. C’est donc là une véritable application de la démocratie participative. Toutefois, force est de signaler que l’insuffisance du niveau et les aléas de la vie ont inhibé l’ardeur d’une quantité négligeable des habitants à ne plus participer à d’autres activités que celle qui pourrait assurer la satisfaction des besoins vitaux. Nous avons constaté également que par égoïsme ou désintéressement, certaines personnes ne veulent pas participer à toute action collective. Pour combattre ces agissements contraires aux bonnes mœurs et règles de vie en communauté, le « dina » (pactes) ont été institués. Ce dina a localement valeur de loi, et la population toute entière doit s’y conformer, d’autant plus qu’ils ont été décidé en commun lors des assemblées générales du Fokonolona, notamment la participation aux mesures de sécurité. Malgré tout, le recours à ce dina ne fait pas l’unanimité des habitants du fokontany. Sans conviction, ils sont obligés de s’y plier par peur de sanctions éventuelles, entre autres la non obtention des papiers administratifs tel que lecertificat de résidence ou de certificat de célibat.
Cette mesure nous semble contraire aux buts du civisme et de la citoyenneté qui est plutôt de favoriser le sentiment d’appartenance, de responsabilité, d’initiative et d’engagement. Mais la pauvreté des gens ne les empêche pas d’offrir leur effort personnel à la vie collective. C’est ainsi que la mobilisation civique existe dans la plupart des pays africains.
Et Madagascar n’est pas en reste : les citoyens sont appelés à construire des routes et des écoles par le biais d’une participation financière,à planter des arbres, à produire en commun.
Toutefois, la mobilisation civique doit respecter les droits du citoyen, comme la mobilisation militaire ne doit pas faire du soldat un esclave.

La participation fiscale

Dans le Fokontany, tout citoyen apporte sa contribution dans la mesure où il en a la capacité matérielle par le paiement d’impôt. En effet le paiement des impôts, sans fausse déclaration ni fraude quelconque, est un devoir de solidarité qui fait du citoyen un homme responsable.
Pour les gens que nous avons qualifiésde classe moyenne, une infime partie d’entre eux ont déjà leur propre maison et déclare avoir payé périodiquement leur IFPB (Impôt foncier sur les propriétés bâties). Il en est de même pour ceux qui exercent le métier de commerçants qui ont déclaré avoir payé leur droit d’ouverture d’activité à la Commune et le paiement de la TVA à chaque bimestre auprès du service des Contributions directes.

Aspect politique du civisme et de la citoyenneté

Sur le plan politique, la participation des habitants du Fokontany se concrétise par l’application de leurs droits civiques, le droit de voter et d’éligibilité.

La participation au vote

Parmi les droits reconnus au citoyen dans une nation moderne, nous allons noter celui d’exprimer librement son opinion et de choisir le ou les représentants qu’il estime pouvoir agir dans ce sens. Dans le Fokontany, les gens choisissent en principe le représentant qui leur semblerait avoir raison et qui pourrait réaliser les idées qu’il a soutenues. Ils votent pour lui et s’il obtient l’unanimité ou simplement la majorité des voix, il est élu pour réaliser la volonté du Fokontany ainsi exprimée.
Si l’on a enregistré 17 938 électeurs lors d’une élection communale en décembre 2003, la statistique s’est élevée à 23. 500 électeurs en 2004. Ce qui veut dire qu’il y avait augmentation du taux d’assiduité de la population de la Commune Rurale de Tanjombato en 2004 concernant la participation au vote. En effet,le but du civisme et la citoyenneté est de veiller à faire connaître aux citoyens que le vote n’est pas seulement un droit, il est devenu une obligation morale dans les pays démocratiques d’aujourd’hui. La période avant les élections est un moment fort pour relancer l’éducation à la citoyenneté et au civisme. Il s’agit d’apporter un sens de civisme aux Malgaches et de les encourager à voter. Seulement, pour inciter les gens à prendre leur responsabilité afin de participer à la vie de sa collectivité voire de son pays, il faut respecter les principes démocratiques. Le droit électoral doit conforter la démocratie en mettant sur les mêmes pieds d’égalité les candidats à des consultations populaires. Certes, l’égalité n’est pas et ne peut être totalement absolue. Mais elle reste un objectif premier. Comme disait S. Hasquenoph « celui-là même qui fait du citoyen un « homme de bonne volonté » pleinement en gagé aux côtés de tous les hommes. La citoyenneté engage la responsabilité de chacun, exp ression d’une solidarité vécue entre l’Etatet l’ensemble des citoyens sur un chemin d’égalité suivi au quotidien.»
Néanmoins, à Madagascar, comme ailleurs, le vote n’est pas obligatoire, le citoyen est libre de sa démarche. Mais l’abstention, quelle que soit sa légitimation, ne saurait être approuvée et encouragée. Le citoyen doit savoir prendre des risques: le vote est un pari sur l’avenir mais un pari choisi, à la différence de l’abstention qui pourrait laisser la voie ouverte à des idéologies et les forces politiques, non toujours représentatives des opinions majoritaires de la nation. « Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique» comme le disait S. HASQUENOPH. En France, bien qu’elle soit un pays développé, ce propos est écrit sur les cartes d’électeurs et pourquoi pas sur les cartes d’électeurs malgaches.

La participation aux fonctions politiques

Dans notre lieu d’étude, surtout les gens en situation vulnérable, pensent que la politique n’est pas leur affaire, alors qu’ils ne pourront, en aucun cas, échapper aux conséquences les plus désastreuses de leurs politiciens qui travaillent pour les intérêts personnels.
Dans la Commune Rurale de Tanjombato, les organes de décision politique sont dominés par les hommes, alors même que les femmes selon les statistiques, loin de se constituer en une minorité, représentent 53,64 % dela population totale de la Commune. Or dans la Commune, les femmes ne sont pas très motivées pour occuper les fonctions politiques.
Parmi les raisons invoquées l’altération de la confiance. La mise en lumière des affaires de corruption touchant des hommes politiques a accéléré la méfiance et a donné aux citoyens, hommes et femmes confondus, l’impression que l’homme politique ne veut accéder au pouvoir, puis le conserver, que pour servir des ambitions personnelles et non pour défendre l’intérêt général.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : CIVISME, CITOYENNETE ET SOCIETE
Chapitre I : Civisme et Citoyenneté
Chapitre II : Délimitation du sujet et Cadrage physique
Partie II : Analyses et interprétations des résultats d’enquête
Chapitre III : Pratique du civisme et citoyenneté
Chapitre IV : Obstacles de la pratique du civisme et de la citoyenneté
PARTIE III : Etude prospective et suggestions
Chapitre VI: Etude prospective pour la promotion del’éducation civique et citoyenne
Chapitre VII: Suggestions pour la pratique effective de l’éducation civique et citoyenne
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERES
ANNEXES

projet fin d'etude

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