Perceptions et pratiques de prévention reliées à la maladie a virus Ebola

Caractéristiques socio-démographiques des agents de santé

 Age

Dans notre étude, la tranche d’âge la plus représentée a été celle de 26-30 ans avec 42,9%.Ce qui est en réalité un reflet de la population Malienne qui est majoritairement jeune. L’âge moyen de nos sujets était de 28,4les extrêmes étaient 22 et 42 ans. Dans l’étude du CPPA au Nigeria en 2014, la tranche d’âge 25-34 ans était majoritaire (46%), avec des extrêmes de 18 et 55 ans(14). 1.2. Sexe Dans notre étude le sexe féminin a été le plus représenté avec 76%.Cela pourrait s’expliquer par le fait que nos enquêtes ont été réalisées dans les CSCOMS, majoritairement composé de femmes. Ce résultat est différent de celui du CPPA au Nigeria où le sexe masculin était majoritaire avec 53% (14). 1.3. Grade ou fonction Dans notre étude les infirmiers ont prédominé avec 25,7%. Ce résultat n’est pas différent de celui du CPPA au Nigéria, où les infirmiers étaient aussi les plus représentés avec 41% (14).

Connaissances sur la maladie à virus Ebola 

Croyance à l’existence de la MVE 

Dans notre étude, tous les participants avaient déjà entendu parler de la maladie à virus Ebola. Ceci pourrait s’expliquer par les campagnes de sensibilisation, les causeries et les débats sur le virus Ebola dans notre pays. 100% des participants de notre étude croyaient en l’existence de la MVE. Ce taux est proche de celui de l’étude du Nigeria où 95% croyaient en l’existence de cette maladie.

Sources d’information

La télévision était la principale source d’information avec37,1 %. Ce résultat est différent du résultat de l’UNICEF en Sierra Leone où la radiodiffusion était la principale source d’information avec 85% (14). Cette différence s’explique par le fait que l’étude du Liberia s’est étendue dans les zones rurales alors que notre étude s’est déroulée dans le district de Bamako.

Modes de transmission et moyens de prévention

Le mode de transmission par le liquide biologique a été le plus cité avec 97,1% de notre échantillon. Ce résultat est comparable au résultat du Ministère de la santé du Libéria en mars 2015 où tous les participants ont cité le liquide biologique. Toutefois, certaines croyances ont été retrouvées chez le personnel de soins dans l’étude du CPPA au Nigeria en 2014 où15% pensaient que la MVE se propage dans l’air, 10% pensaient qu’elle se transmet par des piqûres de moustiques, 8 % croyaient que c’est « causés par des péchés »(13). 2-4 : Signes clinique : La fièvre (98.6%), hématémèse (80,0%) et la diarrhée (82.9%) ont été évoquées comme les principaux signes cliniques de la MVE. Dans l’étude du CPPA au Nigéria, c’était l’hématémèse (84%) et la diarrhée (80%) .

L’existence d’un traitement 

Tous les participants de notre étude (100%) ont déclaré qu’il n’existe pas de traitement spécifique contre Ebola. Dans l’étude du CPPA au Nigeria, 17% trouvaient que la MVE pouvait être traité par des antibiotiques et 9% croyaient à l’efficacité des médicaments traditionnels(13).

La possibilité de guérison 

Dans notre étude tous participants interviewés ont déclaré qu’une personne infectée peut guérir de la MVE. Cette fréquence était de 63% dans l’étude du CPPA au Nigeria(13). 2-7 : La contagiosité d’un malade guérit de la MVE :
Dans notre étude 5,7% des participants ont déclaré qu’un patient guéri peut encore transmettre le virus. L’étude du CPPA au Nigeria a retrouvé une fréquence supérieure à la nôtre avec 34% (13). En Avril 2015, des traces du virus Ebola ont été retrouvées dans le sperme d’un libérien ayant quitté, guéri, une unité de traitement en septembre 2014. Soit « au moins six mois après la guérison », a annoncé le porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé, Tarek Jasarevic.
Nous remarquons à ce niveau, une insuffisance d’information concernant la contagiosité d’un malade guérit de la MVE.

La durée de l’isolement 
Dans notre étude seulement 38,6% des participants connaissaient la durée de l’isolement d’un cas suspect. Dans l’étude du Libéria, ont retrouvaient la même durée dans 87%(15).Par ailleurs, 61,4% des participants dans notre étude trouvaient que la durée de l’isolement était de 40 jours. Cela pourrait être dû au fait du terme « quarantaine » attribué à l’isolement.

Attitude face à la MVE 

L’attitude des participants face à un cas suspect

Dans notre étude, l’attitude évoquée face à un cas suspect était l’alerte avec 100%.Dans l’étude du CPPA au Nigeria dans 80%,il s’agissait surtout d’adresser le patient à un centre de prise en charge de la MVE (13).

L’attitude des participants après exposition accidentelle au virus Ebola

Dans notre étude, la déclaration était l’attitude la plus représentée, en cas d’exposition accidentelle au virus Ebola avec 100% suivi de consulter un médecin avec 92,8%. Dans l’étude du Libéria, l’antisepsie était l’attitude la plus représentée avec 73%, suivi de « s’adresser à un centre Ebola » avec 17% (15).

Pratique de prévention 

La pratique de l’hygiène des mains
Tous les participants de notre étude ont déclaré pratiquer le lavage des mains au savon. Dans l’étude du CPPA au Nigeria, ils étaient 98% (14).Seulement 37 %des agents savaient qu’il existe trois types de lavage des mains. Ce qui est un risque important en matière d’hygiène hospitalière.

La réaction des participants s’ils devraient être isolés 
Dans notre étude tous les participants accepteraient s’ils devraient être isolés. Cette fréquence est supérieure à celle retrouvée dans l’étude du CPPA au Nigeria qui est de 64% (13), cela peut s’expliquer par la crainte de la stigmatisation après l’isolement.

Equipements de protection

Les équipements de protection les plus retrouvés dans notre échantillon étaient : le thermomètre flash (100%), l’eau chlorée (88,6%), la solution hydroalcoolique (66,7%) et les gants non stériles (87,1%).A noter qu’il n’y avait pas de stand d’isolement pour les malades d’Ebola dans notre structure d’enquête sinon tous les équipements de protection étaient présent mais pas au su et à l’utilisation de tout le personnel.

 Les suggestions des participants pour améliorer la prévention de la MVE

Les participants de notre étude ont surtout recommandé le renforcement des mesures de prévention (46%) pour améliorer la prévention de la MVE. Dans l’étude du CPPA au Nigeria 33% des participants ont recommandé le renforcement des mesures de prévention.

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