PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DES N’DAMA ET DES PRODUITS DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE BOVINE

PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DES N’DAMA ET DES PRODUITS DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE BOVINE

BIOTECHNOLOGIES ET AMELIORATION GENETIQUE

Une biotechnologie regroupe l’ensemble de procédés et techniques utilisant des processus biologiques à des fins industrielles et commerciales. Les biotechnologies animales englobent deux composantes :  une composante santé animale avec les moyens de diagnostic et de prévention des maladies ;  et une composante production animale. La composante production animale vise à pr oduire des individus possédant un potentiel de production en génér al supérieur à c elui de leurs parents et dans des conditions de moindre coût. La diffusion du gène am éliorateur peut se faire par des biotechnologies classées en trois générations :  l’insémination artificielle considérée comme celle de la première génération ;  le transfert d’embryons comme celle de la deuxième génération ;  les sciences annexes issues du transfert d’embryons et qui reposent sur les micro – manipulations constituent la troisième génération. 

Insémination Artificielle

L’insémination artificielle est une technique de reproduction qui consiste à déposer à l’aide d’un instrument approprié, la semence d’un mâle dans les voies génitales d’une femelle en période de chaleur. Elle est un puissant moyen d’amélioration génétique et de s élection chez les animaux domestiques. Malgré les inconvénients que certains auteurs lui attribuent, cette biotechnologie animale, en plus des avantages précités, limite la diffusion des maladies vénériennes ; la semence utilisée vient des mâles sains ayant de bons potentiels génétiques. L’insémination artificielle bovine est une m éthode de r eproduction largement maîtrisée. Les résultats actuels en milieu réel sont prometteurs. Les performances pondérales et laitières des croisés sont toujours supérieures à c elles des races locales. Sa vulgarisation est déjà effective en Afrique Subsaharienne. –

 Transfert d’embryon

C’est une technique de r eproduction artificielle qui consiste à prélever un ou plusieurs embryons de l ’appareil génital d’une femelle appelée donneuse pour les transplanter dans l’appareil génital d’une ou de p lusieurs autres femelles appelées receveuses. Pour DIOP [20] le transfert d’embryon est pour la femelle, ce qu’est l’insémination artificielle pour le mâle. Il est l’un des moyens les plus rapides pour améliorer le potentiel de production du troupeau [45] Le transfert d’embryon offre aux éleveurs plusieurs intérêts à savoir :  génétique : il consiste à am éliorer l’efficacité des schémas de sélection en multipliant la descendance d’un nombre faible de v aches donneuses sélectionnées. On peut également grâce à cette technique, réduire l’intervalle de générations en produisant des embryons ;  sanitaire : en ef fet, l’embryon présente un f aible risque de c ontamination ; d’où l’intérêt d’importer des embryons lorsque le contexte sanitaire interdit l’importation des animaux vivants ;  zootechnique : il s’agit notamment de la valorisation des vaches rustiques ou des vaches à faibles intérêts génétiques en les utilisant comme receveuses. Grâce à c ette technique, l’éleveur est capable de multiplier la descendance d’une femelle en un t emps réduit ; de séparer la fonction génétique de l a fonction de reproduction et même de conserver les races en voie de disparition. Les biotechnologies animales précitées, concourent toutes à l a maîtrise de l a reproduction dans le cheptel. Elles permettent aux éleveurs d’avoir accès aux progrès génétiques locaux ou exotiques. Elles orienteront ainsi, les spéculations du cheptel traditionnel. L’insémination artificielle de n os vaches traditionnelles à par tir de la semence de taureaux laitiers permet d’obtenir des croisés de potentiels génétiques améliorés. Le transfert d’embryon quant à lui, utilise les femelles à f aible pouvoir génétique comme « mère porteuse » d’embryons d’élites. D’où l’intérêt de pr atiquer cette technique dans nos troupeaux traditionnels – Si l’on considère qu’un traitement de super – ovulation peut être réalisé au minimum 3 fois dans l’année, il s’avère nécessaire de signaler qu’une telle vache peut produire au moins 12 embryons transférables par an [21] C. Micro – manipulation Ce sont les sciences annexes issues du t ransfert d’embryons. Elles sont rendues plus aisées par la présence d’une zone pellucide entourant l’œuf des mammifères. Ces micro – manipulations embryonnaires nous permettent de réaliser :  la bissection des embryons au s tade morula (ou blastocyste) pour obtenir des jumeaux monozygotes ;  le sexage des embryons en mettant en évidence le chromosome ″y″ ;  le clonage ou transfert de noyaux ;  la production d’individus transgénétiques ou de chimères. Cependant, ces sciences annexes sont encore du domaine de l’expérimental en médecine vétérinaire et sont difficilement réalisables sur le terrain (en Afrique au Sud du Sahara). Mais, en médecine humaine, elles sont en plein essor et sont sujettes à controverses, surtout au plan éthique

PRINCIPALES CONTRAINTES DE L’AMELIORATION GENETIQUE DANS LE CONTEXTE AFRICAIN

Elles sont dominées par l’infertilité. Ce problème de f ertilité demeure préoccupant chez les bovins. Le taux de réforme imputable à l’infertilité ne cesse de croître (27 p.100). Les causes déterminantes de ce processus en zone tropicale sont surtout alimentaires (60 p.100 et plus). Le facteur infectieux n’étant qu’une conséquence. A. Etat sanitaire du troupeau En zone intertropicale, les entités pathologiques qui ont une incidence sur la reproduction sont dominées par les parasitoses. Le c limat est favorable au développement et à l’entretien des parasites. Les parasitoses gastro – intestinales et externes sont le plus souvent responsables de la sensibilité des animaux trypanotolérants aux trypanosomoses bovines. Il est – 9 reconnu que l ’infection trypanosomienne affecte la reproduction du bétail trypanotolérant. Il en résulte une baisse de la fécondité [24], [31], [50], [52]. Cette baisse de la fécondité est liée à une chute importante du poids des animaux imputable à l’infestation. B. Alimentation L’alimentation est la clé de la reproduction et nous l’éluciderons dans ce paragraphe. 

Puberté et âge au premier vêlage

La puberté est la période physiologique au cours de laquelle se met en place la fonction de reproduction. Elle est fonction de la vitesse de croissance des génisses et est atteinte lorsque celles-ci possèdent 40 à 60 p.100 de l eur poids adulte. Communément, elle est atteinte chez la N’Dama à 27 mois [53] (175 ± 20 Kg [48]). Néanmoins, en fonction du niveau alimentaire, elle peut être précoce ; ROBERT [54] l’a obtenue à 13,5 mois chez la N’Dama entretenue en station au Nigeria. La sousnutrition retarde la puberté. Quant à l ’âge au pr emier vêlage, il est positivement corrélé à l a mise à l a reproduction ; par conséquent à la puberté. Le premier vêlage est observé à 36 mois environ chez la N’Dama [11], [53]. ROBERT [54] l’a obtenu en moins de 24 m ois. Chez le Zébu, il est de 1184 ± 55 jours en milieu extensif contre 933 ± 46 jours en milieu intensif [45]. La distribution de concentré alimentaire à des femelles bovines a considérablement amélioré l’âge au premier vêlage [16]. 2. Cycle œstral Il correspond aux modifications morphologiques et physiologiques se produisant entre deux œstrus chez les mammifères femelles. Dans l’espèce bovine, il est d’environ 21 jours [51]. L’hypophysectomie fonctionnelle, la perturbation de l a gamétogenèse et même la kératinisation de l’endomètre ont été observées chez des femelles sous – alimentées. A l’inverse, une suralimentation favorise l’engraissement de la bourse ovarienne responsable d’une perturbation de la gamétogenèse. Le délai de reprise de l’activité ovarienne est alors fonction du niveau alimentaire [60]. – 10 Un poids insuffisant mène droit à l ’infertilité. Les hypotrophiques n’ont pas assez d’énergie en réserve pour subir un ac couplement, encore moins pour assurer une gestation [27], [43], [44]. En somme, l’alimentation joue un rôle primordial dans la précocité sexuelle des mammifères. L’insuffisance alimentaire est à l ’origine du c aractère tardif des performances zootechniques du cheptel en milieu traditionnel [10]. De plus, une perte de poi ds limitée chez les bovins après le vêlage améliore considérablement la rentabilité de l’élevage. L’infertilité d’origine nutritionnelle est plus fréquente chez la femelle [62]. Néanmoins, le niveau alimentaire n’influe pas sur la durée de gestation ; mais, peut être responsable d’avortement.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE
I. MILIEU PHYSIQUE
A. Profil géographique
B. Zones agro – écologiques
RESSOURCES AGROPASTORALES
A. Agriculture
B. Elevage
CHAPITRE DEUXIEME : PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DES BOVINS
I. BOVINS N’DAMA
II. BOVINS DE RACE EXOTIQUE.
III. BOVINS CROISES « F1
CHAPITRE TROISIEME : BIOTECHNOLOGIES ET AMELIORATION GENETIQUE.
I. BIOTECHNOLOGIES
A. Insémination Artificielle
B. Transfert d’Embryon
C. Micromanipulation
II. PRINCIPALES CONTRAINTES DE L’AMELIORATION GENETIQUE DANS LE
CONTEXTE AFRICAIN
A. Etat sanitaire du troupeau
B. Alimentation
1. Puberté et âge au premier vêlage
2. Cycle œstral
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE PREMIER : MATERIEL ET METHODES
I. LIEU D’EXPERIENCE
II. MATERIEL
A. Animal
B. Autres
III. METHODES
A. Conduite du troupeau
B. Analyse statistique
CHAPITRE DEUXIEME : RESULTATS
I. PERFORMANCES DE REPRODUCTION DES FEMELLES N’DAMA
II. PERFORMANCES PONDERALES DES N’DAMA ET DES CROISES N’DAMA
A. Poids à l’âge type des N’Dama et des croisés N’Dama
1. Mâles
2. Femelles
B. Evolution du Gain Moyen Quotidien des N’Dama et des croisés N’Dama
C. Cas des triplets et jumeaux N’Damol
III. SEX – RATIO
CHAPITRE TROISIEME : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. DISCUSSION
A. Conduite de l’étude
B. Analyse des résultats
1. Performances de reproduction des femelles N’Dama
2. Performances des N’Dama et des croisés N’Dama
II. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *