Place de la sensibilisation, l’éducation du public dans la réduction des risques de catastrophes

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L’importance de la sensibilisation, éducation et alerte du public dans la réduction des risques de catastrophes

Quelle est la place de la sensibilisation, de l’éducation et de l’alerte du public dans la réduction des risques de catastrophes ? Nous y répondrons dans ce deuxième chapitre.

Place de la sensibilisation, l’éducation du public dans la réduction des risques de catastrophes

Le CAH accorde une place essentielle à l’éducation du public, celle-ci est soulignée par la priorité numéro 3 du CAH : « l’utilisation des connaissances, des innovations et de l’éducation pour instaurer une culture de sécurité et de résilience à tous les niveaux ». Les catastrophes peuvent être en grande partie prévenues si les populations sont bien informées et acquises à une culture de la prévention et de la résilience. Par ailleurs, pour assurer un système d’alerte effectif et efficace, accroître la culture de risques chez les populations à travers l’éducation du public est crucial. En effet, l’éducation du public est le quatrième élément qui garantit l’efficacité d’un système d’alerte. L’éducation du public comprend l’éducation formelle (à l’école), et l’éducation informelle (campagne de sensibilisation, communication interpersonnelle, formations spéciales…). Dans tous les cas, qu’elle soit formelle ou informelle, le rôle de l’éducation publique est reconnu à l’échelle globale, de nombreux ouvrages y sont consacrés. Lors du tsunami du 26 décembre 2004 en Thaïlande, l’histoire de Tilly Smith10, la petite touriste anglaise qui sauve 100 personnes grâce à son professeur de géographie ainsi que celle d’Anto11, un jeune garçon indonésien de l’île de Simeuleue en est la preuve éclatante. Plus précisément, au niveau formel, enseigner les risques de catastrophe à l’école, c’est aider les enfants à jouer un rôle important : sauver des vies et protéger des membres d’une communauté au moment d’une catastrophe. Intégrer, au niveau national, la réduction des risques de catastrophe dans les programmes scolaires favorise une plus grande conscience des problèmes au sein de toute la communauté et une meilleure compréhension de l’environnement immédiat dans lequel les enfants et leurs familles vivent et travaillent12. Au niveau informel, l’éducation du public peut être réalisée à travers de nombreuses activités telles que les exercices de simulation, pour apprendre aux populations exposées les risques qu’elles encourent et comment y réagir ; les programmes de formation spéciaux à l’endroit des communautés entières et les campagnes de sensibilisation de masse. Pour ce dernier point, les médias sont un allié important. Mais outre les médias, les canaux traditionnels de sensibilisation, les canaux interpersonnels de transmission de messages peuvent être mis à profit et produisent des résultats probants.
De même, la Stratégie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes (SNGRC) donne une place importante à l’éducation du public pour une meilleure réduction des risques. La SNGRC date de 2003, elle est donc née bien avant le CAH. Cependant, la SNGRC est encore le document qui jette les principales orientations en matière de gestion des risques et des catastrophes à Madagascar à l’heure actuelle.
Ainsi, elle cite parmi les quatre activités essentielles pour permettre l’intégration intersectorielle des mesures de réduction des risques la sensibilisation du public et les programmes éducatifs. La SNGRC ajoute que dans le contexte des pays en voie de développement, « l’exhortation » sous forme de sensibilisation du public, l’éducation et l’information sont les plus efficaces. Pour que les systèmes de surveillance et d’alertes soient efficaces, il faut que les populations soient mobilisées. Selon la SNGRC, le programme d’information et d’éducation du grand public doit être renforcé pour soutenir la gestion des catastrophes à Madagascar. En particulier, ce programme devrait mettre l’accent sur la diffusion d’informations qui concernent la prévention, la mise en état d’alerte et la mitigation, utilisant les médias. Les populations qui vivent dans les zones « rouges « (à hauts risques) et les ‘’porteurs ‘’ de messages sociaux, tels que les dirigeants communautaires, les femmes (en tant que mères de famille), les organisations civiles, les chefs religieux, les enfants scolarisés et les jeunes en particulier, doivent être désignés comme cibles.

Place du système d’alerte dans la réduction des risques de catastrophes Les systèmes d’alerte jouent un rôle primordial dans la réduction des risques de catastrophes

Des alertes claires, reçues au moment opportun, accompagnées du savoir comment agir peuvent sauver des vies et des moyens de subsistance. Pour être efficaces, les systèmes d’alerte doivent atteindre toutes les populations exposées aux risques, même les plus isolées. Parmi les quatre éléments composant le système d’alerte, le second élément, les techniques de surveillance des alertes est le plus reconnu faisant partie de ce système. Or, l’expérience a montré que l’efficacité des seules techniques de surveillance des risques est insuffisante pour réduire les impacts des catastrophes. Le facteur humain est également très important; les défaillances dans les systèmes d’alerte précoce se produisent généralement dans les éléments de communication et de préparation. La diffusion et dissémination des alertes et avertissements ont donc une place très importante dans l’efficacité du système d’alerte.
Le système d’alerte est reconnu par le CAH comme un outil efficace pour réduire la vulnérabilité des populations et améliorer la préparation ainsi que la réaction aux risques naturels. Dans ses priorités numéro 213 et 514, le CAH souligne que la mise en place des systèmes d’alertes contribue à la réduction des risques de catastrophes. Le CAH recommande que les systèmes d’alerte soient centrés sur les besoins des populations auxquels ils s’adressent. En d’autres termes, les alertes et avertissements doivent être reçus en temps opportun et compris par les individus et communautés cibles. Ils doivent intégrer le savoir traditionnel local afin de sauver des vies et des biens. Cette approche centrée sur les individus est basée sur le renforcement de capacités des individus et des communautés menacés par les catastrophes pour agir de manière efficace et en temps opportun afin de réduire les pertes potentielles en vies humaines, en moyens de subsistance. Cette approche recommandée par le CAH ne rejette pas les technologies avancées mais considère pleinement les systèmes d’alerte comme un processus social et communautaire qui génère le maximum d’informations précises afin de réduire les dégâts potentiels. Le système d’alerte précoce centré sur les populations s’assure que les alertes et avertissements parviennent aux personnes afin que ces dernières puissent prendre les mesures nécessaires pour se protéger, protéger leurs maisons ainsi que leurs moyens de subsistance. Pour que les communautés soient au courant des alertes et sachent comment réagir, cela exige des programmes d’éducation publique face aux risques.

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