Principaux gisements et types de minéralisations connus dans le Craton

Principaux gisements et types de minéralisations connus dans le Craton

Les minéralisations du craton ouest africain

 Les principales minéralisations non aurifères -Le domaine archéen renferme d’importants gisements de fer associés aux quartzites ferrugineux ou BIF (Banded Iran Formations), des gîtes de Cr de Ni-Co bien développés dans la dorsale de Man et associés aux ceintures de roches vertes (greenstone belt) et aux complexes basiques-ultrabasiques stratifiés (Tagini et Gobert, 1981 ; Umedji, 1983 ; Camil, 1984). Diverses concentrations de Pb, Mo, Sn et W relatives aux diverses intrusions magmatiques libériennes sont aussi présentes, de même que des formations diamantifères dans le domaine de Man.

Le Fer se retrouve souvent dans la dorsale de Réguibat avec la mine de Zourate en Mauritanie. Néanmoins, la plupart des réserves de Fer sont concentrés dans la dorsale de Léo notamment en Côte d’Ivoire, en Sierra Léone et au niveau du Mont Nimba en Guinée. -Le domaine éburnéen quant à lui est pauvre en BIF mais très riche en greenstones belts et en complexes volcanosédimentaires. On en distingue une variété de concentrations notamment: Les gisements de Mn, Fe, Zn-Ag, Cu, Mo entre autre (Tagini. 1971) souvent associés soit aux roches volcanosédimentaires, soit aux roches magmatiques felsiques et mafiques. A l’image des oxydes de manganèses (Nsuta au Ghana ; Kesse. 1985 ; Tambao au Burkina-faso), des sulfures de Zinc et de Fer dans les skarns (Falémé au Sénégal oriental ; Wade. 1985), des sulfures de Zinc et d’argent massifs au Burkina-Faso (Napon, 1988 ; Ouedrago. 1989). Les minéralisations Fe-Ti-Va associées aux complexes basiques et ultrabasiques (Tin Edia au Burkina ; Neyberg et al. 1980), de Co à Bonga et Dablo au Burkina (Ouedraogo. 1987) et de Cr en Wemelhoro au nord de la Côte d’Ivoire (Regnoul, 1980) et enfin les dépôts discordants de Cu-Mo, Cu-Ag, Sb, W, Nb-Ta (Tagini. 1971 ; Peron. 1975 ; Kesse, 1985 ; Ouedrago. 1987) et les pegmatites à spodumènes au Mali (Bassot et al. 1981).

Les minéralisations aurifères du Protérozoïque inférieur

L’examen du tableau 1 et de la figure 5 montre que l’or est inégalement réparti dans les différents ensembles lithologiques. Il nous a permis de mettre en exergue également les principaux gisements d’or du protérozoïque inférieur de l’Afrique de l’ouest. Les minéralisations aurifères du Protérozoïque inférieur se retrouvent en grande partie dans les provinces birimiennes du craton ouest africain. Cependant, l’ensemble lithologique B1 avec quasiment 1200 Tonnes renferme un plus grand stock d’or. Il est suivi ensuite par les conglomérats tarkwaïens de l’ensemble B2 avec 200 à 250 tonnes puis arrivent les formations volcanoplutoniques (B2) et enfin les granitoïdes avec moins de 5 tonnes d’or. Il faut noter également que 25 à 30% des gîtes d’or sont disposés le long des contacts structuraux entre les ensembles B1 et B2. (Milési et al. 1989)

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Typologie des gisements

La classification des gisements repose sur des bases telles que la nature des roches encaissantes et de leur structure hôte, la forme des corps minéralisés et enfin leurs paragenèses. Les types de gisements mis exergue dans le Craton Ouest Africain sont les suivants : Type 1 : minéralisations encaissées dans des turbidites tourmalinisées (Loulo, Mali) ; Type 2 : minéralisations à sulfures disséminés encaissées dans des roches volcaniques ou plutoniques (Yaouré, Côte d’Ivoire ; Syama, Mali) ; Type 3 : conglomérats aurifères (district de Tarkwa, Ghana) ; Type 4 : minéralisations discordantes à arsénopyrite aurifère (Ashanti, Ghana) ; Type 5 : minéralisations quartzeuses discordantes à or natif et sulfures polymétalliques (Poura, Burkina Faso ; Kalana, Mali ; Sabodala, Sénégal) ; A ces types de minéralisations, il faut ajouter les concentrations secondaires : Type 6 : placers alluviaux et éluviaux ; Type 7 : gîtes latéritiques (Ity, côte d’Ivoire).

Les types 4 et 5 sont des minéralisations aurifères de type discordante se déposant préférentiellement dans l’ensemble B1 au long des contacts tectoniques et ceux 6 et 7 sont considérés comme des gisements de type secondaire.

Les périodes métallogéniques du craton ouest africain

Les différentes minéralisations sont toutes rattachées à une période métallogénique. On en distingue ainsi deux périodes majeures dans le Craton ouest africain: La première correspondant à des minéralisations synchrones aux dépôts de l’ensemble B1 et de la mise en place de l’ensemble B2 qui s’effectuerait sur un intervalle de 40Ma. Et la seconde qui est caractérisée par des minéralisations discordantes relativement liées aux déformations transcurrentes (D2 et D3) synchrone à la mise en place des granitoïdes.

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