Prise en charge de l’alopécie à l’officine

Prise en charge de l’alopécie à l’officine

Sources exogènes

L’alimentation Notre bonne santé est en partie conditionnée par une alimentation équilibrée et variée. Il en est de même pour nos cheveux. Comme le restant de notre organisme, ils nécessitent des apports réguliers et en quantités adaptées en nutriments, minéraux et vitamines. Une carence dans l’une de ces différentes composantes peut participer à l’apparition d’une chute de cheveux.(48) Les cheveux nécessiteront notamment des apports en saccharides (source d’énergie), vitamines (A, B, E et F), minéraux (zinc, cuivre, fer, magnésium), lipides, et acides aminés essentiels tels que la cystine et méthionine.(48) Nous noterons toutefois la nécessité d’un microbiote intestinal en 36 bonne santé et d’un réseau vasculaire développé, assurant la bonne assimilation et le transport jusqu’aux cheveux de ces nutriments. Almohanna et coll. en 2018 font la compilation de plusieurs revues en lien avec les compléments alimentaires et la chute de cheveux. La vitamine A en trop grande quantité journalière suite à une supplémentation inadéquate peut entraîner une toxicité de celle-ci vis-à-vis des cheveux.(49) Cette toxicité peut se traduire par une alopécie fronto-centrale non-cicatricielle chez les hommes.(49) Concernant la grande famille des vitamines B, certaines carences en riboflavine (B2) ou biotine (B7) peuvent jouer un rôle dans la chute de cheveux.(49) La vitamine C ou acide ascorbique possède un rôle primordial chez les patients atteint de chute de cheveux par ses actions sur l’absorption intestinale du fer et antioxydante. Toutefois, il est nécessaire d’analyser les résultats de cette compilation d’études avec recul. Il est actuellement difficile de trouver des sources allant vers une opinion commune et le rôle des différentes vitamines et oligo-éléments dans la perte de cheveux est souvent source de contradiction.(49)

Traitements médicamenteux en chimiothérapie

L’utilisation de traitements et de médicaments n’est pas sans risque pour la santé. Il faudra toujours apprécier le rapport bénéfice/risque d’une substance avant d’y avoir recours. L’un des traitements les plus traumatisants pour les cheveux est la chimiothérapie des patients atteint de tumeurs selon Saleh et coll. en 2022. Ils nomment le processus d’alopécie induit par chimiothérapie d’effluvium anagène.(50) Cette forme d’alopécie se caractérise par la cassure de la tige pilaire suite à l’imprégnation par un agent toxique tels que des agents alkylants ou antimétabolites.(50) Il s’agit d’un phénomène le plus souvent transitoire commençant dans les deux semaines après le début du traitement et se terminant à l’arrêt de celui-ci.(50) Nous noterons néanmoins le caractère irréversible de ce phénomène pour de hauts niveaux de radiations entraînant la destruction des cellules souches du follicule pileux.(50)

Pratiques et hygiène capillaire

La façon dont nous nous occupons de nos cheveux, les gammes cosmétiques utilisées sont autant de sources possibles de chute de cheveux. L’utilisation et la fréquence de certains shampoings ou après-shampoings peuvent jouer un rôle néfaste pour le cuir chevelu et entraîner également une fragilisation et une chute de cheveux. En effet, la composition en tensio-actifs de certains shampoings favorise l’agression du cuir chevelu.(51) De plus, certaines techniques de brossage répétitives, le port d’accessoires (casquettes, élastiques…), l’utilisation de colorations permanentes peuvent favoriser la perte des cheveux.(51) Nous verrons par la suite l’impact possible de la température de l’eau et des méthodes de séchage. La bonne santé de nos cheveux va être conditionnée en partie par nos habitudes comportementales quotidiennes. 

Tabagisme

Les dangers du tabac sur la santé ne sont plus à démontrer alors que son rôle sur le bulbe pilaire reste méconnu. Selon Babadjouni et coll. en 2021, une exposition à la fumée de tabac de façon active ou passive, entraîne une accumulation de nicotine au niveau des différentes composantes du cheveu.(52) Ces auteurs ont analysé les résultats de 32 études de la littérature traitant d’un possible lien entre tabagisme et chute de cheveux. Ils concluent à l’absence de connaissances exactes du mécanisme dont résulte une alopécie induite par le tabac. Toutefois, il semblerait que la nicotine possède une action similaire sur les cheveux et sur le vieillissement cellulaire. La nicotine de source exogène entraînerait une sur-stimulation des récepteurs à l’acétylcholine au niveau du bulbe pileux.(52) Cette sur-stimulation provoque une inactivation du récepteur et un déclenchement de la voie d’apoptose cellulaire conduisant à une augmentation de la chute du cheveu.(52) La nicotine entraîne également une ischémie au niveau de la papille dermique et une activation des cytokines pro-inflammatoires locales favorisant une inflammation du follicule et une fibrose de celui-ci.(52) Cette association entre diminution d’apport nutritifs, diminution d’oxygène et augmentation de l’inflammation cellulaire locale augmente le risque de chute de cheveux.(52) Cette compilation d’études évoque une corrélation entre sévérité de l’alopécie et intensité du tabagisme. En effet, il faudra relativiser ces propos selon l’exposition de l’individu à la nicotine. Nous observerons un risque de chute plus important chez les plus gros fumeurs et pour des durées de tabagisme actif plus longues.(52) Il conviendra de réaliser des essais randomisés avec des échantillons plus importants pour apprécier au mieux les résultats de ces études. 

Saisons et UV

Le soleil ainsi que les saisons jouent un rôle au niveau de la régulation du cycle pilaire. En effet, à la suite des variations saisonnières et différences d’ensoleillement au cours de l’année, il existe des périodes propices pour la croissance pilaire. Comme nous l’avons vu précédemment, la croissance pilaire est sous variation hormonale. Les hormones sexuelles assurent un rôle dans la régulation pilaire et sont en partie dépendantes de l’exposition solaire.(2) De plus, certaines vitamines comme la vitamine D sont sous dépendance solaire pour leur sécrétion. Il n’est pas rare d’observer une chute de cheveux saisonnière en période automnale suite à une variation du métabolisme et à une baisse d’exposition solaire.(2) D’autre part, il ne faut pas oublier le caractère agressif des rayons UV. Sur des cheveux mal ou non préparés, les rayons solaires peuvent engendrer une fragilisation de la tige pilaire et une casse de celle-ci. De plus, la protection solaire a toute son importance pour un crâne atteint d’alopécie. Comme le souligne Piérard-Franchimont et coll. dans une revue de 2015, les coups de soleil sur le sommet du crâne 38 sont communs, et ce, même en l’absence d’alopécie.(51) De même, les UV sont l’une des causes les plus probables d’effluvium télogène saisonnier suite à une élastose actinique sur la zone photoexposée.(51) Cette élastose se traduit par une apparition de fibres élastiques anormales se déposant en couches dans les parties superficielles du cuir chevelu.(51) L’élastose jouerait un rôle négatif également dans l’alopécie androgénétique.

Les alopécies ou hypotrichoses : du diagnostic à la thérapeutique 

Définitions L’alopécie, d’une manière générale, se caractérise par une perte totale ou partielle de cheveux selon P. Bouhanna.(23) En 2022, A. Al Aboud et P. Zito désignent l’alopécie comme « une perte de cheveux quelle qu’en soit la cause » et celle-ci ne touchant pas exclusivement le cuir chevelu mais potentiellement l’ensemble du corps.(46) L’hypotrichose se divise en deux grandes catégories : les alopécies cicatricielles et non cicatricielles.(23) Ø Les alopécies cicatricielles sont le résultat d’une lésion irréversible du follicule pileux venant se juxtaposer à une atteinte cutanée. On retrouve des atteintes cutanées telles qu’une fibrose, atrophie ou érythème. Les plaques d’alopécie sont irrégulières et présentent un pronostic irréversible.(23) Ø Les alopécies non cicatricielles sont la conséquence d’une lésion cette fois-ci réversible des follicules pileux mais sans atteinte cutanée. L’alopécie est régulière et présente un pronostic favorable à une récupération capillaire. Il faut noter que l’alopécie androgénétique appartient à cette classification d’alopécie mais que, pour autant, elle provoque une alopécie progressive et définitive.(23) À l’intérieur de ces deux grandes familles existent différentes formes d’hypotrichoses que nous détaillerons par la suite. 2.1.2. Quelques chiffres Selon un sondage paru en 2015 de l’Institut IFOP sur un échantillon de 1005 personnes âgées de 18 ans et plus par l’intermédiaire d’un questionnaire en ligne, 13 % des Français admettent être atteints d’une calvitie.(53) En comparaison, ils étaient 12 % en 1990 à partager cette opinion. Nous constatons que les chiffres restent sensiblement les mêmes. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas basée sur l’âge, le sexe et la profession du père de famille après stratification par région et agglomération. Il existe une inégalité entre 39 le sexe féminin et masculin. En effet, les individus de sexe masculin sont concernés à hauteur de 25 % contrairement aux femmes ne représentant que 2 %. L’âge est aussi un point essentiel, après 65 ans, 3 % des femmes sont concernées tandis que 31 % des hommes sont atteints.(53) De plus, il est demandé aux personnes de cet échantillon si elles perdent des cheveux. Nous constatons selon le sexe deux effets : un effet physiologique chez les hommes et un effet générationnel chez les femmes. Les hommes sont 67 % à dire qu’ils perdent des cheveux avant 35 ans et 79 % après 65 ans. Il y une augmentation du ressenti de la perte de cheveux avec l’âge chez les hommes dû à un effet physiologique. À contrario, les femmes de moins de 35 ans sont 93 % à déclarer perdre leurs cheveux contre 81 % après 65 ans. Il y a une diminution du ressenti chez les femmes à la suite d’un effet générationnel. (figure 12) Figure 12 : Pourcentage de ressentit de la perte de cheveux en fonction de l’âge et du sexe. (d’après un sondage IFOP, 2015)(53) Chez les personnes non atteintes de calvities, 76 % déclarent perdre des cheveux aujourd’hui contre 44 % en 1990. Dans ce groupe d’individu, 6 % prétendent perdre beaucoup, 25 % « assez » et 44 % peu leurs cheveux en 2015.(53) Les personnes ne présentant pas de calvitie et déclarant ne pas perdre de cheveux de façon anormale en 1990 étaient 56 % et ne sont plus que 24 % actuellement à maintenir cette affirmation.(53) Cette étude permet d’évaluer le degré de préoccupation des personnes atteintes d’une calvitie ou perte de cheveux. Une fois de plus, il existe des différences entre les deux sexes. Les hommes sont généralement plus préoccupés avant 35 ans et se soucient de moins en moins de cette perte capillaire avec les années. A contrario, plus l’âge avance, plus les femmes sont préoccupées, elles sont 39 % avant 35 ans et 57 % après 65 ans. (figure 13) 40 Figure 13 : Pourcentage de la préoccupation en fonction et du sexe. (d’après un sondage IFOP, 2015)(53) De plus, cette étude démontre que la chute de cheveux ne préoccupe qu’un tiers des personnes atteintes par ce phénomène tandis qu’elle préoccupe 62 % des non atteints avec même 29 % qui sont angoissés.(53) Cette étude renforce l’idée que la chute de cheveux minoritaire en 1990 est devenue un phénomène de société en 2015. 2.2. Diagnostic d’une alopécie Le diagnostic d’une alopécie repose sur une méthodologie standardisée permettant d’appréhender aux mieux le type d’hypotrichose du patient. Celui-ci repose sur différents éléments essentiels selon P. Bouhanna : l’anamnèse (entretien avec le patient), un test de traction, une photographie globale standardisée, un trichogramme, une macrophotographie unique, un phototrichogramme et un tractiophototrichogramme.(23) Peuvent venir en compléments de ces éléments une biopsie du cuir chevelu, un bilan biologique, un calcul de la vitesse de sédimentation ou un dosage des hormones thyroïdiennes. 2.2.1. Entretien au comptoir Avant toute consultation, le patient viendra généralement au point de santé le plus proche de chez lui et surtout le plus simple d’accès pour obtenir des réponses à ses questions. Il s’agit en général de l’officine. Le patient peut y trouver facilement des professionnels de santé disponibles sans rendez-vous. Il conviendra au pharmacien de se mettre à l’écart pour effectuer au mieux le recueil des informations permettant une meilleure orientation vers un spécialiste si nécessaire. Le pharmacien doit poser des questions sur la chute de cheveux, sur les habitudes de vie du patient et d’éventuels antécédents familiaux : 41 • Depuis combien de temps dure cette perte de cheveux ? • Pouvez-vous estimer la perte de cheveux ? • Est-elle localisée ou non ? Saisonnière ? • Êtes-vous assujetti au stress ? Ressentez-vous une fatigue, des démangeaisons ? • Utilisez-vous des nouveaux produits cosmétiques ? Prenez-vous des médicaments ? Connaissance d’une pathologie ? • Possédez-vous dans votre famille des cas de chute de cheveux anormale ? Il peut être difficile pour le patient d’estimer sa perte de cheveux. Il faudra utiliser des indicateurs simples tels que le nombre de cheveux sur l’oreiller le matin au réveil, sur la brosse à cheveux, sur les vêtements ou dans la douche par exemple. En fonction des réponses du patient, le pharmacien peut décider de mettre en place des conseils pharmaceutiques, hygiéno-diététiques, des compléments alimentaires, lotion anti-chute ou a contrario d’orienter directement le patient vers un spécialiste. Exemple : Pour un patient présentant une perte de cheveux journalière supérieure à 100 cheveux, localisée ou diffuse sur le cuir chevelu et qui dure dans le temps, des antécédents familiaux de chute de cheveux, il faudra suspecter une alopécie androgénique et donc orienter le patient vers un spécialiste du cuir chevelu pour faire les examens adéquats.

Table des matières

Introduction
1. Cheveux et cuir chevelu comme structures vivantes
1.1. Définitions
1.2. Cheveux, histoire et psychisme
1.2.1. Un cheveu au cœur de l’histoire
1.2.1.1. Période grecque
1.2.1.2. Période égyptienne
1.2.1.3. Période romaine
1.2.1.4. Moyen-Âge
1.2.1.5. ⅩⅩème siècle
1.2.2. Psychisme, stigmatisation et pathologie liées à l’alopécie
1.2.2.1. Psychisme de l’individu atteint d’alopécie
1.2.2.2. Société et perception de la calvitie
1.2.2.3. Pathologies psychiques associées à l’alopécie
1.3. Biologie des cheveux
1.3.1. Généralités
1.3.2. Origine embryologique des cheveux
1.3.3. Structure anatomique du follicule pilo-sébacé
1.3.3.1. Le follicule pilo-sébacé comme structure complexe
1.3.3.2. Le bulbe
1.3.3.3. L’isthme
1.3.3.4. L’infundibulum
1.4. Le cheveu : un renouvellement cyclique
1.4.1. Le cycle pilaire : croissance, décroissance et chute .
1.4.1.1. Généralités
1.4.1.2. Phase anagène
1.4.1.3. Phase catagène
1.4.1.4. Phase télogène
1.5. Le cuir chevelu : anatomie, vascularisation et innervation
1.5.1. Généralités
1.5.2. Anatomie du cuir chevelu
1.5.2.1. La peau
1.5.2.2. La galéa
1.5.2.3. L’espace de Merckel
1.5.2.4. Le périoste crânien
1.5.3. Vascularisation du cuir chevelu
1.5.3.1. Généralités
1.5.3.2. Vascularisation artérielle
1.5.3.3. Vascularisation veineuse
1.5.4. Réseau lymphatique et innervation du cuir chevelu
1.5.4.1. Le système lymphatique
1.5.4.2. Innervation motrice et sensitive du cuir chevelu
1.6. Un cycle pilaire hautement régulé
1.6.1. Généralités
1.6.2. Sources endogènes
1.6.2.1. Facteurs psychiques
1.6.2.2. Facteurs génétiques
1.6.2.3. Facteurs hormonaux
1.6.2.4. Facteurs de croissance
1.6.2.5. Facteurs immunitaires
1.6.2.6. D’autres facteurs endogènes
1.6.3. Sources exogènes
1.6.3.1. L’alimentation
1.6.3.2. Traitements médicamenteux en chimiothérapie
1.6.3.3. Pratiques et hygiène capillaire
1.6.3.4. Tabagisme
1.6.3.5. Saisons et UV
2. Les alopécies ou hypotrichoses : du diagnostic à la thérapeutique
2.1. Généralités
2.1.1. Définitions
2.1.2. Quelques chiffres
2.2. Diagnostic d’une alopécie
2.2.1. Entretien au comptoir
2.2.2. Entretien et examens chez un spécialiste
2.2.2.1. Anamnèse
2.2.2.2. Test de traction
2.2.2.3. La photographie globale standardisée
2.2.2.4. Le trichogramme .
2.2.2.5. La macrophotographie unique
2.2.2.6. Le phototrichogramme
2.2.2.7. Le tractiophototrichogramme
2.2.2.8. Biopsie capillaire
2.2.2.9. Le bilan biologique
2.3. Prise en charge des différentes formes d’alopécies au comptoir
2.3.1. L’alopécie androgénétique masculine et féminine
2.3.1.1. Épidémiologie
2.3.1.2. Étiologie et physiopatholoie
2.3.1.3. Diagnostic et classification des AAG
2.3.1.4. Prise en charge allopathique de l’AAG masculine
2.3.1.5. Prise en charge allopathique de l’AAG féminine
2.3.1.6. Nouvelles thérapeutiques dans la prise en charge de l’AAG
2.3.1.7. Prise en charge par la phytothérapie et aromathérapie de l’AAG
2.3.2. Les alopécies diffuses aigües et chroniques
2.3.2.1. Étiologie et physiopathologie
2.3.2.2. Diagnostic de l’alopécies diffuse
2.3.2.3. Prise en charge des alopécies diffuses
2.3.3. Les alopécies traumatiques
2.3.4. Les alopécies à la suite d’une pelade
2.3.4.1. Physiopathologie et prévalence
2.3.4.2. Prise en charge médicamenteuse
2.3.5. Les alopécies en lien avec une teigne
2.3.5.1. Physiopathologie et prévalence
2.3.5.1. Prise en charge médicamenteuse
2.3.5.2. Prise en charge complémentaire par l’aromathérapie
2.4. Focus sur l’utilisation des gummies en pharmacie
3. Enquête dans une population étudiante et cas de comptoir
3.1. Avant-propos et démarche générale
3.2. Méthodologie
3.3. Résultats
3.3.1. Questions de positionnement
3.3.2. Questions sur les habitudes comportementales
3.3.3. Questions sur les symptômes et pathologies personnelles ou familiales
3.3.4. Questions sur les soins et traitements capillaires
3.4. Discussion
3.5. Conclusion de l’étude
3.6. Cas de comptoir
3.6.1. Cas n°1
3.6.2. Cas n°2
Conclusion

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