Projet de relance d’une unité de production de sel marin

Notion sur la production de sel de mer

Le sel est obtenu par évaporation de l’eau de mer sous l’action du soleil et du vent. La production de sel de mer, ou «saliculture» est une technique très ancienne permettant de récolter du sel à partir de l’eau de mer ou des lacs salés dans certains pays. C’est une activité nécessitant beaucoup de technicité. En effet, les sels dissous dans l’eau de mer entrent dans la composition de celle-ci de manière très variable, et tout l’art du saunier (le producteur) repose sur le bon contrôle de la cristallisation pour privilégier le chlorure de sodium (Na cl). Car il ne s’agit pas « simplement » de pomper de l’eau de mer, de la laisser s’évaporer et de récupérer le sel s’y trouvant naturellement.
De ces faits, l’extraction du sel nécessite une bonne gestion de l’eau de mer, avec un suivi de la salinité tout au long d’un parcours bien défini d’échanges entre les surfaces successives appelées « partènements ». Une fois la bonne concentration en sel obtenue, l’eau de mer, transformée au fur et à mesure en « saumure » (eau chargée en sel), est amenée sur d’autres surfaces appelées « tables salantes » sur lesquelles, après évaporation continue, la récolte peut alors avoir lieu. Tout ce processus requiert des hommes et femmes qualifiés et impliqués, ainsi que des outils et moyens importants.

Variétés de sels

Le sel ou chlorure de sodium est très abondant dans la nature. Les mers en renferment la plus grande partie (environ 27 g par litre d’eau), mais il en existe aussi sous forme de roche à l’intérieur de la terre. A l’état naturel le sel est une matière sèche et friable, lorsqu’il n’est pas raffiné, il est gris, voir même marron. Il est soluble dans l’eau.
Il se présente sous différentes formes :
Dans l’eau de mer : dissous à raison de 27g par litre d’eau en moyenne ; Dans le sol : gisement de sel gemme, sous forme de roche ; Dans des gisements à ciel ouvert : lacs salés.
Il existe différentes variétés de sel. : Le gros sel raffiné : débarrassé par dissolution dans de l’eau, puis par évaporation, de ses matières terreuses et des sels déliquescents tels que sel de potasse et sel de magnésie.
Le gros sel non raffiné : de couleur grise, il est plus sain car plus riche en magnésium (sous forme de chlorure de magnésium) ainsi qu’en oligo-éléments, mais peut ne pas contenir suffisamment d’iode. Le sel fin qui est toujours raffiné : il lui est ajouté pour qu’il ne s’humidifie pas trop, différents produits : carbonate de magnésium, silico-aluminate de sodium, etc., dont la proportion ne doit jamais excéder 2 %. La fleur de sel : qui se forme à la surface des marais salants en une fin pellicule de cristaux très fins et très blancs, aux parfums délicats, le sel des marais salants ou le sel gemme rentrent dans cette catégorie. Le raffinage du sel permet d’obtenir un sel de couleur blanche préférée par le consommateur, composé de Na Cl pratiquement pur (99%), ceci au détriment de ses qualités alimentaires. Souvent des adjuvants, tels des antiagglomérants ou des composés fluorés ou iodés peuvent se retrouver dans le sel raffiné.

Mode d’obtention et usage du sel

En général, le sel s’obtient à partir de trois techniques : minière, industrielle et agricole : La technique minière consiste, à extraire le sel, de mines ou de carrières creusées dans des gisements provenant de l’évaporation de très anciennes mers et océans, qui recouvraient la planète il y a quelques millions d’années. Le sel brut obtenu porte le nom de sel gemme.
La technique industrielle consiste à produire du sel dans des salines à partir d’une saumure saturée de sel, provenant de gisement de sel gemme. Les sels produits sont qualités d’ignigènes ou raffinés.
La technique agricole consiste à récolter le sel de mer dans les salins ou les marais salants. L’eau de mer s’y évapore sous l’action du soleil et du vent, et le sel cristallise naturellement.
Dans cette étude, nous nous intéressons uniquement à la production du sel selon la technique agricole. En outre, le sel cristallisé produit, soit par la technique agricole, soit par la technique minière ou par la technique industrielle a de nombreuses utilisations dont, les plus souvent pour : Usages alimentaires ; classés parmi les épices, il sert à la préparation de presque tous les mets pour leur donner un goût agréable. Il est également utilisé pour la conservation des denrées susceptibles d’altération.
Usages thérapeutiques ; le sel est absolument indispensable à la vie physiologique de l’homme. Il se trouve principalement dans le sang et le liquide interstitiel. Sa présence joue un rôle capital dans le mécanisme des échanges. Comme usages thérapeutiques, notons surtout que nous avons recours au sel dans la préparation du sérum physiologique appelée encore soluté isotonique de Na Cl.
Usages industriels ; le Chlorure de sodium est la base des trois grandes industries chimiques : la soude, le chlore et le carbonate. La préparation de la soude caustique par la décomposition de la saumure ; ainsi que la préparation du bicarbonate de sodium de la solution ammoniacale de chlorure de sodium.
En outre, le sel permet la conservation des aliments, dans certaines régions dépourvues d’appareils frigorifiques. Le sel raffiné est aussi utilisé pour assurer le fonctionnement des adoucisseurs d’eau présents dans les lave-vaisselle, il est alors appelé « sel régénérant » . Le sel non raffiné est également utilisé pour déneiger ou dégeler les routes. De toutes ces considérations, il ressort que le sel, surtout le sel marin, à part le fait qu’il tient une place vitale dans le bon fonctionnement de notre organisme, est aussi un produit à plusieurs vertus dans d’autres utilisations. Cependant, pour pouvoir jouir au maximum de ses valeurs, il est nécessaire de bien le connaître.
Le sel a des effets bénéfiques à de petite dose. Il freinerait notamment la déshydratation. L’ensemble des scientifiques s’accorde sur un besoin minimal psychologique autour de 2 g/jour. De plus, depuis quelques années, les industriels du secteur enrichissent ou complètent leur sel avec de l’iode et du fluor.
C’est dans les chapitres et sections qui suivent que nous allons aborder plus profondément, l’exploitation de ce produit.

Marketing Mix

Une fois la ligne de conduite adoptée, l’entreprise dispose d’une panoplie d’instruments qui ont pour but d’assurer une bonne mise en œuvre du volet marketing du plan stratégique. Dans cette optique, on applique le système prévision, organisation et contrôle de la gestion d’une entreprise. Le «marketing mix» est l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose pour influencer le comportement de l’acheteur. Pour atteindre les objectifs fixés, le manager marketing combine, selon un dosage délicat à réaliser, quatre sortes d’outils : les variables du marketing mix: le produit, le prix, la promotion, la distribution. Ces ingrédients de base de l’action marketing sont d’armes nécessaires pour une lutte efficace sur un marché.
Politique de Produit : Le produit est un bien ou service qu’une entreprise offre sur le marché et qui est capable de satisfaire plus ou moins les besoins et les attentes des consommateurs.
La qualité intrinsèque d’un produit représente son niveau de qualité technique réelle, mesurable à l’aide d’une échelle physique admise par tous. Elle est en fonction du savoir-faire technologique de l’entreprise et du choix stratégique retenu.
L’entreprise compte mettre du Sel traité sur les marchés de Tuléar et de Fianarantsoa, ce qui ne constituera pas un problème pour l’entreprise à raison de la proximité du site. La politique de produit du site se porte sur la qualité du produit. Afin de faire face à la concurrence, l’entreprise se doit d’offrir un produit de qualité irréprochable. Cette qualité se traduit par sa blancheur (propreté) et son gout. Pour se différencier de ses concurrents, et des autres sauniers, l’entreprise joue sur le fait que ses produits sont traités suivant les normes techniques assurant ainsi une meilleure production tant en qualité, qu’en quantité.
Politique de prix : Le prix est la seule composante du marketing mix qui constitue une ressource pour l’entreprise, alors que les autres, Produits, Place et Promotion, occasionnent des charges. Le prix a donc une incidence directe sur les résultats commerciaux (volume de ventes) et sur le résultat financier (rentabilité).

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1. Présentation du projet
Section 1. Considérations générales
1.1 Notion sur la production de sel de mer
1.2 Variétés de sels
1.3 Mode d’obtention et usage du sel
Section 2. Production salicole à Madagascar
2.1 Consommation et production salicole
2.2 Dispositif procédurier
Section 3. Caractéristiques du projet
3.1 Etude descriptive du projet
3.2 Contexte et justification
3.3 Présentation du projet
a. Objectif
a.1 Objectifs globaux
a.2 Objectif spécifique
b. Intérêts
3.4 Analyse FFOM du projet
Section 4. Présentation de l’unité
4.1 Historique de l’unité
4.2 Renseignement sur l’entreprise
4.3 Produits fournis
Chapitre 2. Etude de marché et aspect marketing
Section 1 : Le marché
1.1 Description du marché
1.1.1 Analyse du secteur d’activité
1.1.2 Situation actuelle du marché de sel
1.1.3 Acteurs de la filière
1.2 Analyse de la demande
1.2.1 Estimation de la demande
1.2.2 Exigence de la qualité
1.2.3 Freins et motivations
a. Freins
b. Motivations (gouts, habitudes, autres)
1.2.4 Identification de la clientèle
1.3 Analyse de l’offre
1.3.1 Produits sur le marché
1.3.2 Origine
1.3.3 Distributeurs du produit
a. Marchés de gros
b. Marchés de détail
1.4 Analyse des concurrents
1.4.1 Concurrents directs
1.4.2 Concurrents indirects
1.5 Part de marché
1.6 Méthodologie de l’étude
1.6.1 Echantillon
1.6.2 Technique de collecte et analyse des enquêtes
Section 2 : Politique et stratégie de commercialisation
2.1 Marketing Mix
2.1.1 Politique de Produit
2.1.2 Politique de prix
a. Prix en fonction des avis des consommateurs ou prix d’acceptabilité
b. Prix en fonction des coûts
c. Prix en fonction de la concurrence
2.1.3 Politique de promotion et de communication
2.1.4 Politique de mise en Place ou distribution
2.2 Stratégie de commercialisation
PARTIE II ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE
Chapitre 1 Etude technique
Section 1 : Localisation, relance, aménagement du site
1.1 Localisation et site
a. Présentation de la région de Tuléar
b. Géographie et climat
c. Population
d. Infrastructure
e. Economie
1.2 Relance de l’unité
1.3 Etude et aménagement du site
Section 2 : Processus de production
2.1 Différents paramètres
2.2 Matériels de transformation
2.3 Procédé de fabrication
a. La phase d’admission
b. Phase d’emmagasinage
c. La phase d’évaporation
d. Phase de cristallisation
e. La phase de récolte
f. Phase de transport des récoltes
g. La phase de séchage
h. Broyage
i. Stockage et conditionnement
Section 3 : Facteurs de production
3.1 Moyens humains
3.2 Moyens financiers
3.3 Moyens matériels
Chapitre 2 Capacité de production
Section 1. Présentation du produit
1.1. Aspects qualitatifs
1.2. Aspects quantitatifs
Section 2. Production et capacité d’accueil prévisionnelle
2.1 Production envisagée
2.2 Capacité d’accueil prévisionnelle
2.2.1 En phase de lancement
2.2.2 En phase de croissance
2.2.3 En phase de maturité
Section 3. Evolution du chiffre d’affaires
Chapitre 3 Etude organisationnelle
Section 1 : Organisation des ressources
1.1 Organigramme envisagé
1.2 Description des postes
1.3 Structure et organisation générale
Section 2: Gestion de personnel
2.1 Politique de recrutement
2.2 Politique de motivation
2.3 Politique de rémunération
2.4 Politique de développement des ressources humaines
a. Formation
b. Programmes sociaux
c. Organisation quotidienne
Section 3 : Chronogramme des activités
a. Démarches administratives
b. Mises en place des infrastructures
PARTIE III ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
Chapitre 1 Coûts des investissements et plan de financement
Section 1 : Coûts et natures des investissements
1.1 Immobilisation incorporelle
1.2 Les immobilisations corporelles
1.2.1 Constructions, aménagement et installation
1.2.2 Matériels et Outillages industriels
1.3 Autres immobilisations corporelles
1.3.1 Matériel de transport
1.3.2 Matériels de bureau et matériels informatiques
1.4 Coûts des immobilisations et amortissements
1.4.1 Coûts des immobilisations
1.4.2 Détails de financement des immobilisations
1.4.3 Amortissement des immobilisations
1.5 Fonds de roulement initial
1.5.1 Budget de trésorerie
1.5.2 Investissement initial
Section 2 : Plan de financement
2.1.1 Apport en Capital
2.1.2 Emprunt
2.2 Remboursement des dettes
2.2.1 Remboursement des dettes à court terme
2.2.2 Remboursement des dettes à long terme
Chapitre 2 Etude de rentabilité
Section 1 : Les comptes de gestion
1.1 Les comptes de charge
1.1.1 Les Achats consommés
a. Achats des matières et fournitures consommables
b. Achat de matières et fournitures non stockées
c. Autres approvisionnements
1.1.2 Services extérieurs et autres services extérieurs
1.1.3 Impôt sur le revenu
1.1.5 Charges de personnel
1.2 Les comptes de produits
Section 2 : Les états financiers prévisionnels
2.1 Bilans prévisionnels
2.1.1 Bilan d’ouverture
2.2 Le compte de résultat prévisionnel
2.3 Plan de trésorerie
2.4 Tableaux de flux de trésorerie
2.5 Etat de variation des capitaux propres
Chapitre 3 Evaluation du projet
Section 1 : Évaluation économique
Section 2 : Évaluation financière
2.1 Analyse des outils de rentabilité
2.1.1 La valeur actuelle nette (VAN)
2.1.2 Taux de rentabilité interne (TRI)
2.1.3 Délai de récupération des capitaux investis (DRCI)
2.1.4 Indice de profitabilité
2.1.5. Analyse des ratios
2.2 Analyse selon les critères d’évaluation du projet
2.2.1 Pertinence
2.2.2 Efficience
2.2.3 Efficacité
2.2.4 Durabilité ou viabilité
2.2.5 L’impact du projet
Section 3 : Evaluation sociale
3.1. Création d’emplois
3.2. Développement social de la région
3.3 Impact environnemental
Section 4. Cadre logique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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