Réconciliation non-fonctionnelle de services

Réconciliation non-fonctionnelle de services

Dans le chapitre précédent, nous avons présenté nos deux prototypes PetalsBPM-NFR et EasierGov-NFR. Le premier nous permet de modéliser graphiquement les processus BPMN 2.0 et d’annoter ses activités avec des exigences non-fonctionnelles. Le deuxième représente notre registre de gouvernance SOA contenant les services Web, leurs propriétés non-fonctionnelles et les modèles de contrats SLA. Notre objectif principal, est de relier le monde métier avec celui technique et donc d’assigner à chaque activité métier de notre processus collaboratif le ou les bons services Web parmi ceux existant dans notre registre de gouvernance SOA. Cette mise en correspondance est appelée « la réconciliation de services » que nous présentons dans la Section IV.2. La réconciliation de services se divise en deux parties : la réconciliation fonctionnelle (cf. [Boissel-Dallier, 2012]) et la réconciliation non-fonctionnelle. Dans ces travaux de thèse, nous abordons ce second type de réconciliation (Section IV.3) (cf. Figure 34). L’orchestration du processus métier sous la forme de processus exécutable nécessite un mécanisme de réconciliation entre ceux-ci. Le principe général de ce mécanisme est de trouver, pour chacune des activités du processus métier collaboratif BPMN 2.0, un service ou une composition de services répondant à ses exigences fonctionnelles et non-fonctionnelles. Ces services / compositions de services doivent être classés en fonction de leur proximité avec l’activité métier cible afin que le client puisse sélectionner la solution qui lui semble la plus adéquate. Comme l’illustre la Figure 35, la réconciliation de services se compose principalement de trois couches : (i) la spécification des exigences de l’utilisateur sur les activités du processus métier, (ii) la découverte des services qui satisfont ces exigences et leur classement selon le degré de satisfaction, et enfin (iii) la sélection de La réconciliation de services se base sur les exigences de l’utilisateur. Ces dernières peuvent être de type fonctionnel et/ou non-fonctionnel. Nous parlons de « réconciliation fonctionnelle de services » quand il s’agit d’exigences fonctionnelles, de « réconciliation non-fonctionnelle de services » dans le cas d’exigences non-fonctionnelles, et de « réconciliation de services » quand il s’agit des deux.

résultats de la réconciliation fonctionnelle établis dans la thèse de N. Boissel-Dallier [Boissel-Dallier, 2012] par l’ajout de la prise en compte des exigences non-fonctionnelles du client (cf. Figure 36). Cependant, cette amélioration prend la forme d’un deuxième filtre (qui est non-fonctionnel). Nous l’appliquons à la liste des services sélectionnés sur des critères fonctionnels dans le but de présenter au client une liste finale de services répondant à l’ensemble de ses besoins. Nous présentons dans la section qui suit le principe de la réconciliation non-fonctionnelle de services. Nous avons détaillé dans le chapitre précédent, la première couche de la réconciliation non- fonctionnelle de services, à savoir la définition des exigences non-fonctionnelles de l’utilisateur. Nous avons présenté aussi une plateforme visuelle « PetalsBPM-NFR » qui permet aux utilisateurs de modéliser et de créer leurs processus métier collaboratifs et d’annoter les activités à l’aide d’exigences non-fonctionnelles. Pour la présentation de cette approche, nous considérons l’exemple d’une construction d’un pont en Lego. Il manque une pièce à ce pont (cf. Figure 37). Cette pièce est de huit plots (critère fonctionnel), de couleur exigée grise (critère non-fonctionnel), et de nuance souhaitée Gris Fer (critère non-fonctionnel). L’objectif est donc de compléter la construction du pont à partir des pièces disponibles dans la réserve de Lego.

En effet, nous pouvons voir la réconciliation fonctionnelle « 1-N » comme une utilisation successive de la réconciliation fonctionnelle « 1-1 » sur un ensemble de combinaisons de pièces potentielles. Le temps de calcul nécessaire à l’obtention de résultats de composition est donc logiquement plus élevé que pour la réconciliation unitaire (« 1-1 »). En outre, la probabilité de proposer une composition de pièces qui réponde parfaitement au besoin risque donc d’augmenter rapidement avec l’ajout de nouvelles pièces. Par conséquent, il est préférable de privilégier la réconciliation des plus petits ensembles possibles. Cette réconciliation consiste à étudier la couleur et la nuance de chacun des résultats fournis par la réconciliation fonctionnelle. Nous remarquons que dans la demande de recherche de la pièce manquante, les deux critères couleur et nuance n’ont pas le même poids : la couleur grise est exigée tandis que la nuance gris fer est souhaitable. Autrement dit, à défaut d’une pièce (ou composition de pièces) de huit plots de couleur grise et de nuance gris fer, une pièce/composition de pièces de couleur grise et de nuance qui se rapproche de celle requise et peut correspondre à l’objectif.

 

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