SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATALS D’URGENCE (SONU)

SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATALS D’URGENCE

SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATALS D’URGENCE (SONU)

Les soins obstétricaux et néonatals d’urgence consistent à prévenir la probabilité de décès des mères et des nouveau-nés souffrant de complications, en assurant une prise en charge immédiate et adéquate. Il s’agit d’une stratégie visant à réduire la morbidité et la morbidité maternelles et néonatales. Les soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU) sont des soins prodigués aux femmes enceintes, aux parturientes, aux accouchés et aux nouveau-nés présentant des pathologies ou complications gravido-puerpérales nécessitant un traitement immédiat sans délai et fourni 24h /24heures 

Historique

La mise en place des SONU a suivi un long processus avec plusieurs étapes :  1986 : Définition des soins obstétricaux essentiels par un groupe de travail technique de l’OMS ;  1987, Nairobi : première conférence internationale sur la maternité sans risque qui s’était fixée comme objectif de réduire de moitié en 10 ans les taux de mortalité maternelle (1990- 2000) ;  1989, Niamey : conférence des pays francophones dont l’objectif était de sensibiliser la communauté internationale sur la question ;  1990, Sommet Mondial des enfants à New York qui a adopté les mêmes résolutions que la conférence de Nairobi ;  1994, Caire : CIPD qui a retenu pour objectif de réduire le taux de mortalité maternelle aux trois quarts des taux de 1990 en 2015. Par ailleurs cette conférence a retenu d’autres objectifs, tels l’élimination de toute forme de discrimination et de violence à l’égard de la femme ;  1994, l’OMS définit les 4 piliers d’une « maternité sans risque » que sont : o la planification familiale, 6 o les consultations prénatales, o l’accouchement sans risque et o les soins obstétricaux essentiels.  1997, Colombo (Sri Lanka) : consultation technique 10 ans après la Conférence Internationale du Caire qui a abouti à un consensus sur les interventions efficaces, et ayant fait leurs preuves dans des pays à faible revenus : o l’éducation pour tous, o l’amélioration de l’accès aux soins de santé de base comprenant la planification familiale, l’alimentation appropriée avant, pendant et après la grossesse, ainsi qu’une supplémentation en vitamines et oligoéléments, o la présence à l’accouchement de professionnels de santé qualifiés (médecins, sage femmes), o une politique et une législation qui donnent aux femmes un statut social et économique égal à celui de l’homme.  1997 : ‟The Columbia University” modélise la mortalité maternelle par le modèle des ‟3 D” ou Modèle des ‟ 3 retards” pour comprendre les obstacles que doivent surmonter les femmes présentant des complications obstétricales et pouvant aboutir à la mort : o premier retard : c’est celui qui est mis à décider de solliciter des soins en cas de complications ; o deuxième retard : il se produit après qu’ait été prise la décision de solliciter des soins ; il s’agit du retard mis à rejoindre l’établissement de soins et en général imputable à des difficultés de transport ; o troisième retard : il se produit lorsque les soins doivent être prodigués dans l’établissement vers lequel la patiente a été transportée ; ce retard peut être dû à un manque d’effectif, à une politique de prépaiement, à un 7 manque de produits consommables ou sanguins, de matériel ou de bloc opératoire. Au niveau national, les pouvoirs publics ont très tôt initié des actions visant à réduire la mortalité et la morbidité maternelles. Dès les années 70, on note la mise en place des centres de Protection Maternelle et Infantile. Dans les années 80, il y’a eu la création des services de SMI et l’intégration des activités de planification familiale (PF) dans les programmes de SMI (santé maternelle et infantile). Cependant la mise en œuvre des programmes a été marquée par une concentration des activités sur la protection des enfants. Dans les années 90, suite aux Conférences de Nairobi (1987) et de Niamey (1989), un programme de lutte contre la mortalité maternelle a été élaboré. Au Sénégal, en 1992, avec l’appui du PNUD, du PAM et de l’UNFPA, un programme pilote de prévention de la mortalité maternelle a été expérimenté dans la région de Tambacounda. Il avait pour objectifs :  de renforcer les compétences du personnel dans l’identification et la prise en charge des grossesses à risque ;  d’améliorer la surveillance obstétricale, au moment de l’accouchement et la surveillance post-natale ;  d’améliorer le système de référence recours ;  de renforcer la recherche opérationnelle. Après 1994, on a noté la création de centres pilotes en soins intégrés qui reposait sur l’intégration des activités de santé de la reproduction au niveau des points de prestations de services avec l’appui de l’UNFPA. En 1997, avec l’appui de l’UNICEF, de la CGO, et de la BAD un programme de SOU a été lancé dans plusieurs districts (Guédiawaye, Kolda, Fatick, Kédougou, Goudiry, koungheul, etc….). Dans le but d’accroitre la performance des programmes de santé de la reproduction, les nouveaux protocoles intégrants la maternité ont été élaborés dans 8 la perspective d’une large diffusion auprès des prestataires de services. Avec l’appui de la banque africaine de développement, un programme de formation des ‟Médecins compétents” est en cours d’exécution depuis 1998. Ce programme vise le renforcement de la disponibilité des SOU au niveau des centres de santé.

Composantes des SONU

Les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) sont subdivisés en soins obstétricaux et néonataux d’urgence de base (SONUB), et en soins obstétricaux et néonataux d’urgence complets (SONUC). [36] Les SONUB consistent en la disponibilité des fonctions suivantes :  administration d’antibiotiques par voie injectable,  administration d’ocytociques par voie injectable,  administration des sédatifs/anticonvulsivants par voie injectable,  extraction des débris intra-utérins dans le cadre des SAA,  révision utérine,  accouchement par voie basse assistée par ventouse et forceps,  réanimation de base du nouveau- né (aspiration, ventilation à l’ambu, stimulation tactile, lutte contre l’hypothermie) Les SONUC associent, en plus des 7 fonctions des SONUB,  la pratique de la césarienne, cure de GEU, l’hystérectomie obstétricale,  la transfusion sanguine,  la réanimation néonatale complète (aspiration, intubation, réanimation métabolique),  l’administration parentérale d’antibiotiques au nouveau-né,  l’administration parentérale d’anticonvulsivants au nouveau-né.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATALS D’URGENCE (SONU)
1.1. Définition
1.2. Historique
1.3. Composantes des SONU
1.4. Politique des SONU
2. AUTRES STRATEGIES DE PREVENTION DE LA MORBIDITE ET DE LA MORTALITE MATERNELLES ET NEONATALES
2.1. Epidémiologie
2.2. Autres stratégies de prévention
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
1. CADRE D’ETUDE
1.1. La région de Kédougou
1.2. Le département de Kédougou
2. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude
2.2. Critères d’inclusion
2.3. Critères d’exclusion
2.4. Outils de collecte de données
2.5. Saisie et analyse des données
3. RESULTATS
3.1. Résultats descriptifs
3.2. Résultats analytiques
4. DISCUSSION
4.1. Aspects épidémiologiques
4.2. Aspects cliniques
4.3. Aspects thérapeutiques
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *