Suivi destructif périodique de la biomasse par organes d‟arachide (expérience n°1)

Dans cette étude, l‟importance relative des organes, par ordre de biomasse finale décroissant était la gousse, la feuille, la tige et la racine (Fig. 3). La biomasse produite par la fleur était négligeable comparée à celle produite par les autres organes. De façon générale, une production croissante de biomasse gousse, racine et tige a été observée chez les plantes jusqu‟au 2ème vol de drone (17/10/2019), puis la biomasse des compartiments est restée globalement stable, aux aléas de choix de placettes près (notamment le 14 octobre où l‟on observe une chute importante, mais démentie dès la session suivante). Notons particulièrement que la biomasse de gousses était restée stable entre les deux derniers vols de drone. Une chute drastique de la biomasse foliaire (52%, environ) a été observée pendant les trois dernières semaines avant la récolte. De plus, la plus grande biomasse a été atteinte dans la 11ème semaine après le semis.

Suivi à 3 distances de l‟arbre : nombre de feuilles / hauteur de l‟arachide (expérience n°2a)

La saison de végétation a duré environ 15 semaines (101 jours) entre la date de semis (27/07/2019) et celle de récolte (04/11/2019). Selon l‟expérience 2a, une forte croissance en hauteur a été observée chez les plantes d‟arachide jusqu‟à la 10ème semaine après le semis, 28 avec des hauteurs maxima autour de 30 ± 10 cm (le 10/10/2019) et un nombre maximal de feuilles par plante de 40 ± 19 (le 03/10/2019) (Fig. 4). Une chute drastique des feuilles (73,4% en moyenne) a été observée pendant les trois dernières semaines avant la récolte.Les mêmes tendances observées au niveau de l‟ensemble des placettes (fig. 4) ont été également observées dans les différents types de placettes (Fig. 5a et 5b). Les plantes ayant les nombres de feuilles les plus élevés (Fig. 5a) et les hauteurs les plus grandes (Fig. 5b), ont été observées sous le houppier des arbres. Plus on s‟éloigne du houppier des arbres, moins les plantes font de feuilles (Fig. 5a) et moins elles sont grandes (Fig. 5b). Des chutes drastiques de feuilles d‟environ 79%, 78% et 62% ont été observées, respectivement dans les placettes S, B et H, pendant les trois dernières semaines avant la récolte (Fig. 5a). Dans la suite (l‟expérience 2b), les informations ci-dessus ont été utilisées pour estimer la quantité de feuille maximale (avant la chute de litières).

Comparaison de B et de proxy de SIl

n‟a pas été possible de voler au-dessous du houppier des arbres pour mesurer le NDVI des placettes S (placette sous arbre). Un proxy de S (shapefiles dessinés tout autour du houppier des arbres sélectionnés pour les placettes, et censé être représentatif de chaque placette S) a donc été utilisé. Comparant les valeurs moyennes des indices de végétation obtenues dans ce proxy avec celles obtenues dans les placettes B (situé au bord du houppier), les valeurs moyennes des signaux GNDVI et MSAVI2 de l’arachide, étaient égales (Tab. 3). Pour tous les autres indices restants qui ont été testés (NDVI, GNDVI et CTVI), les valeurs moyennes des indices dans le proxy de S étaient supérieures aux valeurs obtenues pour les placettes B. 3.4. Performance de l‟arachide selon la distance aux arbres de Faidherbia La biomasse des tiges d‟arachide était significativement affectée par la distance aux arbres de F. albida (p = 0,04). Par contre, le rendement gousse de l‟arachide n‟était pas significativement affecté (p = 0,79), soit sous arbre (S : 80,88 ± 15,08 SD g.m-2) et hors-arbre (H : 73,374 ± 18,75 SD g.m-2) (Fig. 6a). De même, aucune différence significative n‟a pas été observée pour les autres traits tels que la biomasse foliaire non corrigée (p = 0,41) (Fig. 6b), la biomasse fane (p = 0,08) (Fig. 6d) et la biomasse racinaire (p = 0,99) (Fig. 6e). La biomasse des adventices n‟était pas non plus affectée (p = 0,08) (Fig. 6f).