Variabilité pluviométrique et ses impacts sur la production agricole de 1971 à 2010 dans le Département de Podor

Variabilité pluviométrique et ses impacts sur la production agricole de 1971 à 2010 dans le Département de Podor

Introduction générale

Le bassin du fleuve Sénégal à l’instar de toute la bande intertropicale a connu un changement climatique depuis les années 1970. Celui-ci se traduit par une tendance générale à la baisse de la pluviométrie, une évolution climatique qui s’affirme par un accroissement de l’irrégularité des pluies. Toutefois, au Sénégal, elle tourne autour de 742 mm par an, et cette moyenne cache des disparités géographiques importantes puisque les pluies s’échelonnent entre 1800 mm au sud et 300 mm au nord. Le pays ne connaît qu’une seule saison des pluies dont la durée diminue quand la latitude augmente (juin-octobre au sud et juillet-septembre au nord). Cela est à l’origine des modifications perceptibles dans le fonctionnement du milieu naturel. En effet, notre milieu d’étude s’insère dans la partie sud du Sahel entre les isohyètes 100 et 500 mm dont le climat est marqué par la succession de deux saisons qui se caractérisent par l’irrégularité et l’insuffisance de leurs pluies. La Commune de Médina Ndiathbé a une population foncièrement tributaire de l’agriculture, du pastoralisme, de la pêche etc. Cependant, la sécheresse persistante des années 1970 y a affecté l’ensemble du cycle de l’eau entrainant de graves conséquences sur l’agriculture et la couverture des besoins alimentaires. Il fait également face à des contraintes majeures liées à la topographie du milieu : inondations, sécheresse, érosion, disparition du couvert végétal et de la faune etc., qui restent des réalités consistantes. Située dans la Région de Saint-Louis et dans le Département de Podor dans l’île à Morphil entre le fleuve Sénégal et le Doué, la Commune de Médina Ndiathbé couvre une superficie de 819 km2 . Elle se localise entre les coordonnées géographiques : 16°05 et 16°58 latitude nord, 14°06 et 14°55 longitude ouest. Elle est limitée au nord par la République de Mauritanie, au sud par les Communes de Doumga Lao et de Tikite, à l’ouest par la Commune de Doumga Lao et à l’est par les Communes de Mery et de Tikite. La Commune de Médina Ndiathbé regroupe une population de 33243 habitants avec une densité de 40,6 hbts au km2 selon le RGPH de 2013, répartie en 21 Villages officiels et 50 Hameaux rattachés. La population est majoritairement constituée de Pulaar avec 96%, Wolof avec 1% et d’autres ethnies avec 3% y vivent également. En effet, la Commune de Médina Ndiathbé est un milieu peu contrasté de par sa géologie et son relief caractérisés par des plateaux très étendus, des vallées assez profondes ainsi que des basfonds qui ont une influence notable sur la structure des réseaux.

Relief et Géologie 

Médina Ndiathbé est située sur le plan géologique dans le vaste bassin du Cénozoïque (Tertiaire et Quaternaire) sénégalo-mauritanien occupant plus de la moitié de notre territoire national. Les dépôts continentaux d’abord et marins ensuite, se sont accumulés depuis le Trias (Secondaire) jusqu’au Miopliocène (Tertiaire). Ils atteignent 500 m dans la Région de Saint-Louis et sont constitués de calcaires à strombolithes, de grès, schistes et dépôts glaciaires. Les grès du Continental Terminal qui couvrent la majeure partie du bassin sénégalais, prédominent dans la localité (Albergel J. et Dacosta H., 1995). La Commune dispose d’un relief généralement plat d’une moyenne de 20 m d’altitude. Elle se caractérise par une plaine qui s’étend du nord au sud avec une légère pente allant d’est en ouest à l’ordre de 4,5 cm/km favorisant les eaux de ruissellement. Cette harmonie est légèrement rompue par l’existence de nombreuses dunes en milieu Dieri et de plusieurs dépressions en raison de la position de la localité avec le CT (A. Diallo, 2011). 2-Les conditions climatiques :

Les facteurs généraux 

La circulation atmosphérique permet à la fois d’expliquer les causes des précipitations et les sensations de chaleur et de fraîcheur à travers la température. Ainsi les éléments d’apport à travers les vents (alizé et mousson) qui régissent la Commune de Médina Ndiathbé proviennent de trois cellules anticycloniques : les deux premières (anticyclones des Açores et de Sainte Hélène) d’origines dynamiques et permanentes se trouvent respectivement dans l’océan Atlantique nord et sud, la troisième (anticyclone Saharo-libyen) d’origine thermique et saisonnière se situe au-dessus du Sahara. Les trajectoires des deux premières chargées d’humidité de par leurs parcours océaniques s’identifient à l’alizé maritime, frais au moment de sa pénétration puis se réchauffe progressivement avec la tropicalisation. Celle de la troisième d’une tendance à être sec observée au-dessus des continents révèle les manifestations de l’alizé continental ou harmattan qui circule au niveau de l’Afrique occidentale.

Les éléments du climat 

 Pour l’analyse des paramètres climatiques, nous considérons les vents (vitesse et direction), les températures et la pluviométrie. Pour ce faire, nous avons choisi selon la disponibilité des données à l’ANACIM, la station de Podor se situant à une altitude de 6 m entre 16°39’N et 14°58’O.

Les vents : directions et vitesses moyennes

 Sous l’effet du déplacement de l’Equateur Météorologique qui sépare l’air sec véhiculé par les vents du secteur Nord-est de l’air humide apporté par les vents du secteur Sud-ouest, et de l’anticyclone des Açores, notre localité est soumise aux types de vents que sont : les alizés maritimes de secteur Nord, les alizés continentaux de direction Nord-est, l’harmattan du secteur Est avec de l’air chaud et sec et la mousson avec de l’air chaud et humide. Ainsi l’observation de la direction des vents à Podor sur la série 1981 à 2010, laisse apparaitre deux saisons éoliennes : -une première saison qui s’étend de novembre en mars avec une prédominance des vents de l’Est très dominant avec 58% et dans une moindre mesure ceux du secteur Nord-est avec 14%, surmontés des vents du Sud-est avec de faible fréquences tournant au tour de 7,3% ; -une seconde qui va d’avril à octobre où les vents des secteurs Ouest, Nord-ouest et Sud-ouest dominent en fréquence avec une large manifestation des vents d’Ouest sur 55,7%, suivis des vents du Sud-ouest avec 21,1% et ceux du Nord-ouest avec 13,3%.

Table des matières

Dédicace
Avantpropos
Remerciements
Sigles et abréviations
Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Méthodologie
Première partie : Présentation de la Commune de Médina Ndiathbé
Chapitre 1 : Cadre physique
Chapitre 2 : Population et activités économiques
Conclusion partielle
Deuxième partie : L’analyse de la variabilité pluviométrique et de ses impacts
Chapitre 1 : L’analyse de la variabilité pluviométrique
Chapitre 2 : Les impacts de la variabilité pluviométrique
Conclusion partielle
Troisième partie : Les stratégies d’adaptation et leurs limites
Chapitre 1 : Les stratégies d’adaptation des populations
Chapitre 2 : Les limites des stratégies d’adaptation
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des cartes
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Guide d’entretien
Table des matières

 

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