Activités mises en place, recueil des données et limites de l’étude

Activités mises en place, recueil des données et limites de l’étude

En effet, nous nous sommes aperçus que cet élève présentait des difficultés en terme de repérage dans l’espace. Pour lui, se repérer, dans l’espace de sa page lui demande un effort important. Chaque matin, je lui prépare son cahier du jour. Je lui indique des repères d’écriture. Malgré cela, il commet encore des erreurs. Pour parvenir à valider ou invalider cette hypothèse, il faut travailler la lecture pouvant améliorer ou non l’appréhension de l’espace. Quant à l’apprentissage de l’espace, les supports qui lui sont présentés sont très souvent adaptés. Dans le micro-espace, en effet, l’élève possède un guidage pour l’écriture. Chaque ligne est surlignée et des points servant de repères sont présents constamment dans chaque cahier de l’élève. Il ne perçoit pas encore la différence entre les lignes et les interlignes. Je remarque des efforts et des progrès mais la marge de progression reste encore importante. En ce qui concerne l’exploitation de ces informations sur l’écriture, nous pouvons faire une comparaison entre le début et au fur à mesure de l’année. Cette comparaison doit être analysée en lien avec la progression de l’élève dans le domaine de la lecture car ce sont les deux apprentissages qui nous intéressent pour ce mémoire. Certaines questions pourraient apparaître : Est-ce que le fait de savoir ou de commencer à savoir lire améliore-il le repérage de l’élève sur sa feuille ?

Activités mises en place et recueil des données

Le recueil de données se situe ici dans une démarche qualitative : observations, une comparaison dans l’évolution de l’écriture et pour finir la création d’un livre. Nous emploierons la méthode clinique car nous faisons une étude approfondie sur un cas en particulier. En effet, c’est une méthode qui met en jeu des rapports humains, ce qui convient tout à fait au thème de la recherche. Dans une étude s’appuyant sur l’analyse de gestes professionnels, cette méthode permettra d’utiliser les outils nécessaires pour mener à bien cette enquête et ainsi obtenir des données pertinentes à la question de départ. Cette méthode est le plus souvent utilisée pour étudier le fonctionnement d’un individu et l’analyser pour mieux le comprendre. Cette méthode travaille dans la relation. Le point commun de toute recherche de ce type, c’est le fait que l’objet de la recherche est toujours une personne, un sujet individuel ou collectif. L’avantage de cette méthode est de laisser le plus possible e place au sujet, de le laisser parler le plus librement possible, en essayant d’intervenir le moins souvent possible. L’approche clinique donne pour cela, une posture intéressante au chercheur qui se trouve alors proche de son sujet d’étude et l’observe ainsi d’une plus grande intériorité. Dans une recherche sur les gestes pédagogiques, il est tout à fait pertinent d’opter pour cette proximité. L’analyse et l’interprétation d’un problème par la méthode clinique se centre sur la singularité et sur l’histoire du sujet. Don objet est l’étude de la conduite humaine incluant les dimensions sociales ou l’impact de l’environnement. Les limites sont relatives à la quantité et au tri d’informations nécessaire : un grande nombre ne sont pas directement utilisables. Enfin l’inconvénient principal est le faible échantillonnage. Ici, nous nous intéressons qu’à un seul élève. Les conclusions pourraient être totalement différentes d’un élève à l’autre.

L’apprentissage de la lecture

L’élève de notre étude présente de grandes difficultés concernant la lecture. Nous lui avons fait passé quelques tests pour situer ses compétences en la matière. Le premier est une lecture de syllabes et mots très simples, ne présentant pas de difficultés. Le deuxième est la dictée de quelques syllabes très simples que l’enfant devait retranscrire sur son cahier. Nous nous sommes rapidement aperçus que notre élève ne connaissait pas toutes les lettres de l’alphabet. Il a fallu reprendre les bases. Pour ce faire, nous avons demandé l’aide d’une collègue de CP pour reprendre, avec l’élève, la meilleure méthode de lecture à adopter. Les heures d’APC ne suffisant pas pour améliorer ses compétences, notre collègue de CP nous a proposé de l’accueillir dans sa classe à raison de deux matinées par semaine pendant la première période. Un Projet personnalisé de réussite éducative (PPRE) a été mis en place. L’accord de l’élève et de ses parents fut nécessaire. Dans sa conférence « Pratiques différenciées et explicites pour enseigner », Anne Gombert nous rappelle l’importance d’une pédagogie différenciée, qui est un levier pour une école inclusive. Ici, nous avons fait le choix de décrocher ces séances de lecture pour que l’élève se sente plus à l’aise. Mais nous l’avons rapidement réintégré en classe. Dans sa conférence, A. Gombert nous explique la différence entre la différenciation pédagogique qui consiste à une variation des dispositifs d’apprentissage, et l’individualisation qui consiste à mettre en place une pédagogie différenciée. Ici, l’enseignant modifie le contenu d’enseignement. En lecture, nous avons du opter pour l’individualisation car le retard était trop important. En parallèle, beaucoup de temps est consacré, en plus des heures effectives en classe et des activités pédagogiques complémentaires (APC) pour la lecture.

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