Analyse du système de production à Madagascar

Analyse du système de production à Madagascar

Les Malgaches sont attachés à leur terre. Pour eux, les ancêtres constituent les véritables propriétaires de cette terre. Ce qui explique l’utilisation du mot « Tanindrazana » (Terres des ancêtres). Cette terre ancestrale forme un bien commun à tout le groupe de parenté, composé de plusieurs familles. A Madagascar, en particulier en milieu rural, La détermination du statut social se reflète à travers la possession des terres. En effet, les paysans ayant beaucoup de terres appartiennent à la classe des riches. Par contre, ceux qui exploitent moins ou qui n’en possèdent pas forment le groupe des ménages pauvres. Les familles riches mettent souvent leur terre en location. Dans la pratique, le prix de cette location est payé par la récolte dans la proposition de 1/3 pour le propriétaire et 2/3 pour le locataire. Malgré cela, les propriétaires terriens évitent les contrats de location de long terme de peur de perdre leur terre par la mauvaise foi du locataire. C’est ainsi qu’ils préfèrent louer leur terre à des personnes avec qui ils ont des liens familiaux. Le recours des propriétaires terriens au salariat agricole constitue également un signe de richesse des paysans. Cette pratique intervient surtout en période de haute saison notamment lors de la préparation des terrains de culture ou de la récolte. Les propriétaires rémunèrent journalièrement les salariés selon une grille fixée préalablement.

Sur le plan économique

Plus de 80% de la population malgache vivent en milieu rural dont 95,5% travaillentdans l’agriculture. C’est ce qui nous permet de dire que la Grande Ile est un pays à vocation agricole. Auxquels, le travail, le capital et la terre sont les principaux facteurs de production. Pour un système de culture donné, l’itinéraire technique le plus performant pour augmenter la productivité est celui qui utilise de façon optimale ces facteurs. facteur le plus disponible. Avec une vaste réserve foncière agricole, les paysans privilégient ainsi les stratégies d’extensification que celles de l’intensification de la production. Néanmoins, cette technique n’est pas favorable à l’amélioration de la performance du secteur. Ce qui confirme le faible niveau de production à l’échelle nationale. Cette production est destinée essentiellement à l’autoconsommation. Néanmoins, elle constitue également la principale source de revenus pour les paysans.

La terre est une source abondante à Madagascar. Mais des problèmes qui empêchent les paysans à l’accès à la terre. Même si la possession est le fait d’un grand nombre de ménages ruraux dans chaque observatoire puisque plus de 70% des ménages possèdent au mois une parcelle. Les Hautes Terres possèdent un grand nombre de ménages possèdent des parcelles à Antsirabe (97%), Fianarantsoa (99%). Mais le problème réside sur le fait que la superficie exploitée est petite avec 1,5 Ha par exploitant, qui ne favorise pas l’amélioration de la production et conduit à l’autosubsistance. Pourtant, cette surface est supérieur à la moyen de ce lui da la Chine qui est de 0,6ha par exploitant qui nourrit 8% da la population mondiale. Les rémunérations des agriculteurs Malagasy n’obéissent pas aux règles de fixation de salaire d’où l’impossibilité d’optimiser leurs conditions d’épargne pour financer leur investissement de production.

Répartition inégale de la terre

En milieu rural, les ménages les plus riches disposent de parcelles trois fois plusgrandes (0,57 hectares) que les ménages les plus pauvres (0,19 hectares). La petite taille des superficies exploitées rend la mécanisation difficile et coûteuse. Le contraste entre l’étroitesse des exploitations et l’existence de vastes étendues de terre non cultivées montre que des obstacles résident en matière d’accès à la terre. Ces obstacles trouvent leur origine dans l’imprécision du droit foncier et la structure de l’administration foncière : Le capital est un des moyens de productions utile aux paysans pour améliorer sa productivité agricole : le capital contribue à l’’achat d’intrants et d’équipement nécessaire à la production. Cette ressource est souvent considérée comme rare dans les campagnes car les revenus des paysans sont très faibles comparés à ceux de la population urbaine. Ce cas est dû à la faiblesse des flux monétaires dans le milieu rural.

Les équipements agricoles des agriculteurs Malagasy sont encore des équipements primitifs, ils sont souvent limités par : l’angady, les zébus, charrues, herses etc.… Dans les régions où la traction attelée est possible (Antsirabe, Marovoay, et Tuléar), à peine le quart des ménages possède une charrette. Contrairement aux équipements agricoles des pays étrangers, les équipements agricoles Malagasy ne rivalisent les moyens de productions pas ceux des autres pays comme le cas de la Chine et du Brésil qui sont déjà passé à la motorisation des facteurs. L’équipement agricole en traction attelée n’est guère plus répandu puisque à peine un ménage sur cinq possède une charrue et une herse pour le travail de rizières. Ce faible taux d’équipement agricole n’est pas compensé par un marché de location de matériel.

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