ANTITUSSIFS ET EXPECTORANTS CHEZ LES NOURRISSONS

ANTITUSSIFS ET EXPECTORANTS CHEZ LES NOURRISSONS

PATHOLOGIES RESPIRATOIRES COURANTES

 Infections respiratoires hautes 

Rhinosinusopharyngite aigue

 La rhinosinusopharyngite est une atteinte inflammatoire de l’étage supérieur du pharynx. Elle est principalement d’origine virale, bénigne, d’évolution spontanément favorable en 7à 10 jours. Elle est fréquente car c’est la première cause de consultation en pédiatrie, particulièrement avant l’âge de 5 ans. La contagiosité est plus grande pour l’ensemble des virus qui sont les rhinovirus, le VRS (Virus Respiratoire Syncitial), l’adénovirus, le Myxovirus, le virus influenzea et parainfluenzae…. Le réservoir est humain et la contamination se fait d’une personne à une autre par des sécrétions respiratoires. Comme manifestations cliniques l’enfant présente : • une fièvre à 38-39°C pouvant aller jusqu’à 40°C ; • ne rhinorrhée claire au début puis mucopurulente pouvant entrainer des obstructions nasales et se traduisant par un ronflement gênant le sommeil et des troubles graves d’alimentation chez le nourrisson ; • une toux sèche au début puis grasse; • des adénopathies superficielles bilatérales, douloureuses n’excédant pas 1 cm de diamètre ; • des troubles digestifs : vomissements, diarrhée…. ; • une gorge et un tympan congestifs. Les complications sont nombreuses à savoir une otite moyenne aigue, des sinusites, une laryngite aigue, des phlegmons cervicaux et à distance une hypertrophie des végétations adénoïdes . On peut prévenir la rhinosinusopharyngite en limitant les facteurs de risque et en diminuant la contagiosité par :  un lavage des mains à l’eau et au savon, avant de manipuler un nourrisson ;  une éviction d’un contact de l’enfant avec une personne enrhumée ;  une personnalisation des outils pour l’alimentation de bébé (cuillère, tasse…) ;  une aération régulière de la chambre de l’enfant ;  une suppression de la pollution tabagique ;  une éviction de la collectivité si possible ;  une correction d’une carence martiale

 Angine

 C’est l’inflammation aigue des amygdales palatines. Elle est rare chez les moins de18 mois. Plus de la moitié des angines sont d’origine virale (adénovirus, entérovirus, VRS, virus influenza A….). La bactérie responsable d’angine est le Streptocoque hémolytique du groupe A. Les manifestations cliniques sont: – un mal de gorge : dysphagie voire odynophagie ; – une fièvre associée ou non à un frisson ; – une modification de l’aspect de l’oropharynx : enflées et rouges, parfois recouvert des enduits blanchâtres ou grisâtres ou jaunâtres. Des adénopathies cervicales (douloureuses, de plus de 1 cm de diamètre), des douleurs abdominales, des éruptions, des signes respiratoires (rhinorrhée, toux …) peuvent être associées en fonction des étiologies et de l’âge du nourrisson. Pour différencier une angine virale d’une angine bactérienne, chez les plus de 3ans un test rapide pour le streptocoque peut être réalisé après prélèvement de la gorge. D’autres germes assez rares peuvent être incriminés à l’origine d’une angine chez l’enfant, comme le bacille de Löffler agent de la Diphtérie, l’Epstein-Barr Virus, et bien d’autres encore  

Laryngite aigue 

C’est l’inflammation d’origine infectieuse du larynx. Il existe deux types de lésions : – Laryngite striduleuse (ou spasmodique): due à une inflammation mais sans œdème, elle est plus ou moins grave et correspond au faux croup. Il s’agit d’un spasme glottique dont les causes pourraient être un reflux gastro-œsophagien, des phénomènes inflammatoires ou psychologiques. Sa survenue est brutale, volontier et nocturne, et la 6 dyspnée qui est modérée disparait spontanément en moins d’une heure mais la récidive est fréquente. Elle est responsable d’une toux irritative. – Laryngite œdémateuse : due à une inflammation également mais accompagnée d’un œdème et il existe deux types selon l’étage atteint : la laryngite sous glottique et la laryngite sus glottique ou épiglottite . • La laryngite sous glottique est la plus fréquente, souvent d’origine virale et survient généralement chez l’enfant âgé de moins de 5 ans. Elle débute progressivement 1 à 2 heures après le coucher. Les parents sont alertés par une respiration bruyante de l’enfant accompagnée d’une toux rauque. Le diagnostic est clinique par la constatation d’une dyspnée inspiratoire libre avec tirage et cornage ; le cri et la voix sont rauques • Laryngite sus glottique ou épiglottite est due à l’Hæmophilius influenzae B. Elle est devenue rare avec la généralisation de la vaccination contre ce germe. Elle constitue une urgence vitale car peut être à l’origine d’une obstruction des voies aériennes supérieures. Le début est brutal par : une fièvre élevée à 39°C, une dyspnée inspiratoire s’aggravant rapidement et une dysphagie importante. L’attitude de l’enfant est évocatrice : assis, tête penchée en avant et refuse de s’allonger sur le dos. Il demeure bouche ouverte avec une hypersialorrhée claire plus ou moins abondante, une altération importante de l’état général. Il faut éviter toute manipulation intempestive et inutile comme l’usage d’abaisse langue, et ne pas forcer l’enfant à s’allonger 

Sinusites aigues 

C’est une inflammation des cavités sinusales d’origine bactériennes. Toutes les cavités peuvent s’infecter à la suite d’une rhinosinusopharyngite. Les germes en causes sont principalement le Pneumocoque et l’Heamophilius influenzae B. En pédiatrie, la sinusite éthmoïdale ou éthmoïdite se voit chez les jeunes enfants âgés entre 6 mois et 5ans. Elle est très caractéristique, facilement reconnaissable, superficielle et très dangereuse par sa proximité avec l’œil et le cerveau. Le diagnostic est évoqué devant une fièvre modérée au début ; un œdème palpébral unilatéral 7 douloureux : se limitant au niveau de la paupière supérieure et de l’angle interne de l’œil, avec une bonne ouverture spontanée des paupières. En phase de suppuration, la fièvre est élevée, la douleur devient de plus en plus intense et l’ouverture des yeux est quasiment difficile. Les autres localisations sont possibles chez les enfants un peu plus grands :  Sinusite maxillaire: à partir de 3 ans  Sinusite frontale : à partir de 10 ans  Sinusite sphénoïdale: exceptionnelle en pédiatrie. La prescription des examens paracliniques est limitée. Le scanner est indispensable pour les formes récidivantes, persistantes et chroniques.

Table des matières

INTRODUCTIO
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. PHYSIOLOGIE RESPIRATOIRE
II. PATHOLOGIES RESPIRATOIRES COURANTES
II.1. Infections respiratoires hautes
II.1.1. Rhinopharyngite aigue
II.1.2. Angine
II.1.3. Laryngite aigue
II .1.4. Sinusites
II.1.5. Principe de prise en charge des infections
respiratoires hautes
II.2. Infections respiratoires basses
II.2.1. Bronchiolite aigue
II.2.2. Bronchite aigue
II.2.3. Pneumopathies aigues communautaires
II.2.4. Coqueluche
II.2.5. Pneumopathies tuberculeuses
II.3 Pathologies respiratoires non infectieuses
II.3.1 Asthme
II.3.2 Inhalation de corps étrangers
II.3.3 Autres atteintes pulmonaires
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I.METHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Période de l’enquête
I.3. Type d’étude
I.4. Population d’étude
I.5. Critères d’inclusion et d’exclusion
I.5.1. Critères d’inclusion et de non inclusion des parents
des nourrissons
I.5.2. Critères d’inclusion et d’exclusion des prescripteurs
I.6. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon
I.7. Mode de recueil des données
I.8. Variables étudiées
I.8.1. Caractéristiques des parents
I.8.2. Caractéristiques des nourrissons
I.8.3. Caractéristiques des prescripteurs
I.9. Mode d’analyse des données
I.10.Limites de l’étude
I.11.Considérations éthiques
II.RESULTATS
II.1.Caractéristiques des parents
II.1.1.Nombre de parents inclus
II.1.2.Age des parents
II.1.3.Niveau scolaire des parents
II.1.4.Niveau socio économique des parents
II.2.Caractéristiques des nourrissons
II.2.1. Age des nourrissons
II.2.2. Durée de la toux
II.2.3. Utilisation des antitussifs et /ou des
fluidifiants bronchiques
II.3. Enquête chez les prescripteurs
II.3.1. Nombre des prescripteurs inclus
II.3.2. Durée d’exercice des prescripteurs
III.3.3. Connaissance de la contre-indication des antitussifs
et fluidifiants chez les nourrissons
III.3.4. Evaluation de la connaissance de la contre
indication par rapport à la profession
II.3.5. Pratiques des prescripteurs face à une toux
chez le nourrisson
II.3.6. Évaluation de la pratique des prescripteurs
suivant leur connaissance
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Chez les parents des nourrissons
I.1. Age des parents
I.2. Niveau scolaire des parents
I.3. Niveau socio-économique des parents
II. Chez les nourrissons
II.1. Age des nourrissons
II.2. Durée de la toux des nourrissons
II.3. Utilisations des antitussifs et/ou fluidifiants
II.4. Facteurs d’utilisations des antitussifs et/ou fluidifiants
III. Chez les prescripteurs
III.1. Profession des prescripteurs
III.2. Durée d’exercice
III.3. Connaissance de la contre indication
des antitussifs et/ou fluidifiants
III.4. Connaissance de la contre indication
par rapport à la profession
III.5. Pratique des prescripteurs face à la toux
chez les nourrissons
III.6. Prescription des antitussifs et /ou fluidifiants
en fonction de la profession
III.6.1. Chez les médecins
III.6.2. Chez les paramédicaux
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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