ESSAI DE RÉFLEXION ET ÉTUDE CRITIQUE DU PROBLÈME ACTUEL DE L’ÉTIREMENT SPORTIF

ESSAI DE RÉFLEXION ET ÉTUDE CRITIQUE DU
PROBLÈME ACTUEL DE L’ÉTIREMENT SPORTIF

Rôle et place de l’étirement dans la pratique sportive

 Avant de tracer les connaissances actuelles sur la notion d’étirement, nous allons effectuer un rappel sur le rôle et la place de l’étirement dans la pratique de la pratique sportive. Depuis l’antiquité le terme étirement semble être une terminologie de terrain couramment utilisée par les sportifs. Tout le monde, partant des profanes jusqu’aux spécialistes du sport ne sont sans savoir qu’il faut passer par l’étirement avant de s’adonner à la pratique d’une épreuve physique quelle qu’elle soit. La notion d’étirement est entrée dans les mœurs de l’homme et est admise comme faisant partie intégrante de la pratique sportive.

 Définition 

Comme nous l’avons dit, l’étirement est une terminologie utilisée dans le domaine du sport pour désigner des mouvements ou des attitudes amenant un muscle ou un groupe musculaire à s’étirer vers son amplitude maximale ou au delà . C’est un type d’exercice physique qui consiste à provoquer une extension maximale d’un segment par rapport à un autre pour que les muscles sollicités puissent être mobilisés dans son allongement maximum. La notion d’étirement s’associe toujours avec la notion de souplesse. Etre souple, c’est être capable d’effectuer des mouvements de grande amplitude. La mesure suppose donc la possibilité de relever l’angulation d’un membre autour d’une articulation. La capacité de souplesse est différente selon qu’elle requiert ou non l’utilisation d’une force extérieure au corps. Il faut pourtant différencier l’étirement de la souplesse car si le premier intéresse principalement les muscles, le second fait appel à l’articulation et tout ce qui s’y rattache tels que les ligaments, les tendons, etc. C’est ainsi que dans l’étirement, on recherche surtout à atteindre la longueur optimale ou maximale du muscle ou groupe musculaire afin d’obtenir son utilisation optimale ultérieurement. Par contre, pour la souplesse, la réalisation du mouvement doit permettre à l’individu de dépasser l’amplitude maximale du moment afin de l’augmenter progressivement lors des exercices ultérieurs. Ainsi, l’étirement peut être considéré comme étant une action à réaliser tandis que la souplesse est un état musculo-articulaire propre à chaque individu. Quand on parle d’étirement, il est aussi important de le différencier par rapport au ‘’stretching’’ qui est une autre terminologie utilisée pour désigner l’étirement. Le terme ‘’stretching’’, d’origine anglo-saxon, vient du verbe ‘’to stretch’’ qui veut dire étirer. Il est devenu une discipline qui s’est beaucoup répandue à travers les clubs de remise en forme. C’est à la fois une méthode de détente physique mais aussi psychique (la concentration sur le corps permet le détournement de l’attention portée aux problèmes extérieurs. En fait, le ‘’stretching’’ n’est pas uniquement une traduction anglaise de l’étirement mais dans la réalisation des exercices elle même, il existe une différence. Si dans la technique de l’étirement, le sujet cherche tout simplement à allonger ses muscles en étendant les membres ou la partie à étirer, dans le ‘’stretching’’, la phase d’étirement proprement dite est précédée d’une contraction isométrique de courte durée. 6 Donc, en quelque sorte, l’étirement se différencie du ‘’stretching’’ par la présence de cette phase de contraction qui peut avoir son influence dans l’activité musculaire. 

 Rôles de l’étirement 

Plusieurs rôles ont été définis pour justifier la nécessité de l’étirement dans la pratique sportive. C’est au niveau de ces rôles que s’instaurent les divergences de conceptions rencontrées actuellement. Nous allons présenter les rôles habituellement admis jusqu’à présent.

 L’étirement se présente comme étant une activité qui diminue le risque de blessure

 C’est une sorte de prévention des accidents articulaires et musculo-tendineux par une réduction de la viscosité musculaire et un éveil de la sensibilité proprioceptive. Leurs aspects physiologiques seront décrits plus en détails dans la justification théorique ultérieurement. 

 L’augmentation du rendement du geste 

produire un mouvement efficace c’est, bien sûr, contracter les muscles participant au mouvement c’est à dire les muscles dits agonistes. Ceci n’est pas suffisant car il faut en même temps décontracter les muscles opposés au sens du mouvement c’est à dire les antagonistes. Cette fonction de relâchement est d’une importance cruciale et c’est à ce niveau que les débutants et les élites se différencient dans leur façon de réaliser une technique sportive donnée ou un effort musculaire. • Sur le plan physiologique, il apparaît que c’est pendant le relâchement que la circulation du sang se fait d’une manière harmonieuse ; il y a donc apport normal d’oxygène et de nutriments aux muscles. Pendant la phase de contraction, la circulation du sang est gênée et semble s’arrêter ; elle est stoppée par la tension interne générée par les muscles. Si le relâchement n’est pas suffisant, le muscle s’engorge, la fatigue survient rapidement. • Par rapport au relâchement, la contraction continue et inadaptée des muscles antagonistes (opposés au mouvement) conduit souvent à un geste étriqué et saccadé. La vitesse et la puissance du mouvement sont diminuées. Les muscles ne peuvent plus atteindre une grande amplitude donc une force maximale. Le sportif donne l’impression d’être raide. Ce phénomène d’inefficacité d’un mouvement dans lequel tous les muscles sont contractés a été vérifié par Zatsiorsky en effectuant un petit exercice qui consiste à tapoter lentement avec un doigt le bord d’une table. Le rythme du mouvement est accéléré 7 progressivement jusqu’au maximum. Le mouvement devient de plus en plus épuisant et inefficace car tous les muscles de l’avant-bras sont contractés

 L’étirement améliore la préparation mentale à l’exercice car il fait partie d’une habitude qui peut servir de repère au sportif 

  L’étirement permet d’améliorer la récupération grâce à une action de pompage et de drainage lymphatique Ces rôles montrent que le sportif peut espérer des effets bénéfiques de l’étirement. D’après Véronique Bury ( les sportifs ont tous recours aux étirement soit au cours de l’échauffement soit à la fin d’une séance d’entraînement. Pourtant, elle se demande à quoi servent-ils vraiment et quels bénéfices les muscles peuvent-ils en tirer ? Quelqu’il en soit, les étirements sont entrés dans les mœurs, même si aucune recherche scientifique n’a démontré qu’ils avaient des effets proactifs et / ou rétroactifs pour la réalisation d’une performance et des effets bénéfiques pour l’organisme. Ce qui n’empêche, entraîneurs, kinésithérapeutes ou médecins sportifs de recommander le besoin d’étirer les muscles malgré certains arguments peu ou prou à ce sujet, faillés par certains spécialistes : • l’étirement permet de redonner au muscle une certaine élasticité • l’effort musculaire fait perdre au muscle sa viscosité • le muscle peut s’allonger jusqu’à un certain point de rupture. Si on étire souvent dessus, sans bien sur aller jusqu’à ce point de rupture, il finira par s’allonger et ne plus revenir exactement à sa position initiale. D’autre part, beaucoup affirment qu’on peut diminuer le risque de blessure en faisant des étirements et de ce fait prévenir des accidents musculaires et musculo-tendineux. De même, les étirements pourraient contribuer à éveiller la sensibilité proprioceptive du sportif, en favorisant la prise de conscience par l’athlète de son schéma corporel, des tensions et des possibilités de relâchement. Ainsi, dans le cadre de la pratique d’une discipline athlétique, il est toujours primordial d’étudier l’effet physiologique des étirements admis par les scientifiques même si les connaissances actuelles sur le processus et phénomène d’étirement reste encore floues. 

Table des matières

DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
NOVEMBRE 2004
DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
MEMBRES DU JURY
JUGE : MONSIEUR RAKOTOMANGA JEAN CLÉMENT RAHAMEFY
MONSIEUR RAJAONARISON JEAN PROSPER
INTRODUCTION
CHAPITRE I
LES CONNAISSANCES SUR LA NOTION D’ETIREMENT ET PROBLEMATIQUE ACTUEL
CHAPITRE II :CADRE THEORIQUE
CHAPITRE III :METHODOLOGIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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